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Compte rendu de la visite à Sarnath, novembre 2011
par Martine
le vieux stuppa de Sarnath
Tout le monde va bien.
Tous les étudiants Bön de Dolanji ont été vaccinés de l’hépatite B .Ils sont allés 10 jours en Janvier à Bodgaya suivre les enseignements du Dalaï Lama .
Je suis arrivée quelques jours avant leurs examens de 1ersemestre et m’ont fait part de leur réussite en janvier.
Ugyen qui s’appelle désormais YANGTON -nom de sa lignée familiale Bön – a repris des forces retrouvé sa malice et son énergie pour étudier.
Elle sera en février à l’hôpital de Chandigar à nouveau pour un check-up (VFT et contrôle viral DNA) et des médicaments.
Rencontre avec Gyalpo heureux de l’argent transmis, il me remet un cadeau et une lettre pour Annie.
3 étudiants sont bénévoles à l’extérieur de l’Institut Tibétain et enseignent le dimanche matin l’anglais, l’hindi et les Maths à des enfants indiens défavorisés.
Nous sortons dans le parc de Sarnath pour enregistrer le petit programme de danses et de chansons que les 10 étudiants ont préparé pour l’association.
Chemi nous rejoint pour la distribution de l’argent et des vêtements .Elle nous invite à dîner dans sa chambre un soir et nous parle de sa thèse, sur la stérilité des femmes en Inde.
La distribution de l’argent :
Yangton fait venir un agent de banque dans ma chambre pour le change, c’est bien pratique !
Chemi leur a remis de l’argent en Février 2011, puis en mai pour juillet, août septembre, je donne pour octobre, novembre, décembre 2011 et jusqu’en juin 2012.
internat des filles
Le point sur les fiches/ étudiants et leurs études :
Un changement d’orientation pour Yundrung Wangchuk,de l’économie /histoire tibétaine il est passé aux cours d’art et de peinture et souhaite de venir peintre de tankhas .
Pour les étudiants autres que médecines, leurs études finiront en 2015 ou 2016
Pour les 2 filles en 1èreannée de médecine elles devraient terminer en 2017
Pour Ugyen/Yangton ,ses études devraient se terminer en Mai 2014 avec un examen puis 6 mois d’internat à Sarnath et 6 mois à l’extérieur .Elle veut ensuite s’occuper de la clinique tibétaine à Charka avec Ponlob Rimpoche ( no 2 de Menri monastery)
le parc du CIHTS
rue de Sarnath
Sarnathest en travaux, toutes les rues, surtout devant le Sarnath Café, sont défoncées et encombrées, pour la pose de nouvelles canalisations ; fréquentes coupures d’électricité.
Rajan, Sukdhev, Daisy, Rosy, Jagdish vont bien. A mon arrivée Rajan et Sukdhev sont à Delhi pour la nouvelle prothèse de Sukdhev ,il n’est pas satisfait des soins du chirurgien et du prothésiste ,souffre encore mais semble globalement aller bien .
Le « Sarnath Café sera sur le Guide du Routard de 2012 et Sukdhev espère avoir ainsi plus de clients français .
Rajan à la BSS
Le BSS fonctionne mais les problèmes quotidiens à résoudre ne manquent pas.
Rajan me montre la photocopieuse achetée par l’Arche de Dolanji et nous remercie encore pour notre aide .Geir devait dire en Janvier s’il continue son aide cette année ; elle semble avoir des donateurs.
Rajan me remet des dessins et autres cadeaux pour chacun des membres du Bureau.Elle reste très reconnaissante pour notre aide et nous avons passé du temps au BSS et avec la famille le soir.
Par ailleurs, la vie a beaucoup augmenté en Inde pour les carburants et toutes les denrées de base.
Tashi delek!
Yangton
Martine
Ex-student association of BCH
Revenant du Népal ou j’ai rencontré des anciens de Dolanji, nous avons beaucoup discuté du projet qu’ils sont maintenant en train de réaliser, comme je le leur ai promis, je vous en informe.
Le 1° juillet 2011 des anciens de Dolanji se sont réunis dans une restaurant pres du stuppa de Boudha (banlieue de katmandou, Nepal)
Cette réunion à eu lieu à l’initiative de Phurbu Gyaltsen.
Après en avoir échangé avec d’autres anciens,
ils ont convenu d’organiser cette première réunion fondatrice
Dès le premier contact par mail , 25 anciens on répondu favorablement au projet, c’est à dire la quasi totalité de ceux qui ont pu être joints à ce moment là.
Parmis ceux ci, 19 ont pu faire le déplacement à Katmandou pour participer à la réunion.
(extrait de leur compte rendu)
Ex-student Association of BCH.
Mail ID: ex_bch69@yahoo.com
Aims and objectives of Ex-students Association of BCH.
1. To promote brotherhood or sisterhood among the ex-students of BCH.
2. To assist very fundamental or label best support to BCH by financially, manually and
professionally.
3. To work as a intermediate between the information seeker and BCH.
4. To help present children of BCH by taking them to tour, holiday, giving necessary things etc.
Administrative members for the 2011/2012
-
Phurbu Gyaltsen President
-
Tashi Bhutic Vice-President
-
Takla Rawat Secretary
-
Kelsang Lama Vice-Secretary
-
Youndrung Tengyal Accountant
Il leur faut maintenant faire enregistrer cette association par le gouvernement Népalais puis ouvrir un compte en banque .
Par ailleurs d’autres anciens de Dolanji vont être contactés au fur et à mesure des rencontres et des échanges d’adresse mail.
Gueshé Denma Gyaltsen (de Dolanji) m’a fait part de son intérêt pour ce projet qu’il va soutenir également et faire circuler l’info à Dolanji pour que les étudiants qui finissent leur études soient informés des coordonnées de cette association.
Il m’a par ailleurs informé que la plus grande partie des élèves de Dolanji est originaire du Népal, ce aui confirme le choix d’enregistrer l’association des ex de Dolanji au Népal.
Bon courage à tous pour cette initiative intéressante et citoyenne !
Vous pouvez les contacter à l’adresse mail ci dessus
Michel
Ugyen Bhuti
My medical journey
Ugyen Bhuti est originaire du Népal, de Tsarka,un village du Dolpo (ou à été tourné le film Himalaya), elle est parrainée par l’association.
Depuis 2005 Elle est étudiante en médecine traditionnelle au centre des hautes études Tibetaines de Sarnath, prés de Varanasi ( ex Bénarés) dans l’uttar Pradesh en Inde .
La médecine Tibétaine est une science traditionelle qui prend en compte l’être humain dans son intégralité, cette science se trouve consignée dans les quatres tantras qui reposent sur un texte sanscrit Indien qui n’à pu été traduit en Tibétain que dans la première partie du 7°siècle(pjc) puisqu’il n’existait pas encore de langage écrit Tibetain avant cette période.
A la théorie des trois humeurs, issue de la medecine Indienne se sont mêlées des influences de la tradition Tibetaine Bön empreinte de chamanisme// S’y sont ajoutés également des éléments d’origine chinoise et, probablement aussi, via la Perse, des emprunts à la science médicale Arabo- musulmane, considérée comme l’héritière de la médecine grecque antique.
Au 12° siècle, la médecine Tibétaine est finalement érigée en une vaste doctrine médico-philosophique assortie d’un système de correspondances parfaitement définies entre l’homme et le cosmos.*
My médical journey
par Ugyen Bhuti
Au mois d’aout dans le cadre de nos études de médecine Tibetaine nous sommes allés étudier et récolter des plantes médicinales
Nous sommes allés dans un état magnifique, l’Arunchal pradesh qui se trouve dans l’est de Varanasi,
Dans cet état il y à de nombreux endroits riches de plantes medicinales ; De plus nous sommes également passés aux alentours de nombreux villages isolés et aussi d’anciens sites de pélerinage tels que Sela, Bomdila,Tawang, Menma, Gyalam, Taktsang,Zimithang, dirang ou Tenzin Khang camp ,
mais du fait de nombreuses fortes pluies nous n’avons pas pu visiter d’autres endroits.
nous avons rencontré des yaks
A certains endroits la température était extrêmement froide mais chaude à d’autres;le plus souvent la méteo de cette région est froide et il y pleut énormément
Ce fut un voyage a la fois impressionnant et exaltant, nous avons découvert beaucoup d’herbes médicinales, C’était le première fois que nous allions reconnaître ces plantes ;
Nous avons récolté 263 différentes plantes médicinales; Actuellement la médecine Tibétaine utilise 2 294 différentes substances médicinales
Selon les quatres tantras ces substances sont classées en 8 catégories:
1 )gemmes
2 )pierres
3 )terre
4 )arbres
5 )mucilagineux
6 )arbustes
7 )herbes
8 )produits animaux
Au cours de voyage nous avons seulement étudié la 7° catégorie, les herbes médicinales.
Chacune d’elles possède son propre potentiel de soin contre des problèmes de santé, certaines peuvent soigner toutes sortes de maladies fébriles comme la jaunisse chronique ou des fievres aïgues certaines agissent comme antiseptiques et d’autres comme antibiotiques pour certaines maladies.
D’autres encore, sont très utiles pour le traitement des 5 organes vitaux et des 6 organes creux
Certaines herbes peuvent soigner les hémoiroïdes , maux de tête, problèmes infectieux , intoxication alimentaires diarrhées, arthrite, goutte,….etc
Chaque matin nous partions à 7 heures et marchions jusqu’à 5 heures du soir allant d’un endroit à l’autre à la recherche des plantes certaines fois nous en trouvions beaucoup et d’autre fois très peu,
Notre principale nourriture était la fameuse nourriture Tibétaine, la tsampa .
Pour le petit déjeuner et le diner, nous devions allumer le feu et cuisiner nous même , tandis que pour le déjeuner que nous prenions dans la montagne, nous avions des pommes de la Tsampa et de l’eau chaude ,
Ce voyage à été très instructif et ce fut la plus merveilleuse période que j’ai eu cette année !
pavots bleus (méconopsis)
J’en ai rapporté quelques photos que je partage avec vous, dont le fameux pavot bleu de l’himalaya.
Ugyen Bhuti
* introduction à la médecine Tibetaine , Tenzin Choedrak, Dangles 2001
Tashi Delek ! Tsering ! Dhondup !
Que vos voeux se réalisent ! longue vie ! plein succés !
(en Tibetain.)
Nous voici au départ d’une nouvelle année et nous sommes ravis de vous adresser nos voeux en vous remerciant de votre soutien à la cause des enfants de l’Himalaya.
Et puis , pour vous remercier, nous, les rédacteurs de ce blog,nous vous proposons un petit voyage , une rétrospective, comme cela se dit beaucoup ces jours ci dans les médias. Nous vous invitons à suivre notre parcours,quelques une de nos pérégrinations, depuis que nous avons commencé d’être parrains.
rassurez vous ,plus d’images que de bavardage!
Tout a commencé il y à un siècle, enfin, disons dans les dernières années de ce cher 20°.
Nous avons alors démarré le parrainage d’un petit garçon à Katmandou (par l’intermédiaire d’une autre association).
Dans les mois qui ont suivi, nous avons reçu sa première lettre avec une photo de lui et des yaks de son village.
Au début de ce siècle, voulant parrainer également une jeune fille , au hasard de rencontres, nous nous sommes adressé à l’arche de Dolanji; qui nous a tout de suite proposé d’aider une demoiselle scolarisée à Dolanji.
Avec les deux, nous échangions des lettres aussi souvent que possible.
Enfin ,après deux ou trois ans, nous avons décidé d’aller les rencontrer ; donc départ pour l’inde et le Népal ensuite; Puis les événements et les voyages dans cette direction se multiplièrent et les rencontres aussi , alors en voici quelques images….
( Bien sur l’association n’intervient plus en Inde, mais nous y avons des souvenirs, les voici donc également)
N.B: les photos ont été prises lors de nombreux voyages à ces différents endroits et en des saisons différentes)
Sur la route en arrivant de Solan,nous avons aperçu le monastère du camp de réfugiés Tibétains de Dolanji pour la première fois.
Depuis la guest house ou nous logions, nous apercevions l’école, juste en dessous de nous et sur sa gauche,en contre bas, les bâtiments du BCH .
Le kinder garden de Dolanji ou Dawa Lhamo était très fière de son travail.
il n’y à pas que l’école dans la vie des enfants.
Il y a aussi les jeux,la toilette, ou les études religieuses pour les petits moines.
Et comme partout les fillettes sont coquettes, même sans coiffeur ,…
il y à les repas et la couture ou le tricot aussi, en hiver, il fait froid, et il n’y a pas de chauffage, alors on se couvre.
A Sarnath:
Dans la banlieue de Varanasi, (ex Bénares) nous sommes allés rencontrer des étudiants au centre des hautes études Tibétaines, certains d’entre eux venaient de Dolanji.
Les gâths au bord du Gange peuvent être très calmes,
mais très fréquentés à d’autres moments, notamment lors de pèlerinages .
Sarnath est à quelques kilomètres de Varanasi, c’est un lieu de pèlerinage Bouddhiste, c’est là dans le parc aux biches qu’il aurait tenu son premier prêche à des disciples.
Mais c’est là aussi que nous allions rencontrer nos jeunes amis étudiants. dans un cadre magnifique et paisible, loin de l’agitation Indienne.
c’est à quelques pas du centre Tibétains, un peu plus haut dans la même rue, que nous allions faire une rencontre inoubliable, la BSS. (la Boudha’s Smile School)
Au Népal:
A Katmandou d’abord ou nous sommes allés rencontrer notre filleul .Sa grand mère à tenu à nous à héberger, elle le fait toujours depuis, quand nous y allons.
Ils habitent dans la banlieue de Katmandou, à Boudha, un endroit de pélerinage Boudhiste et aussi un formidable lieu de rencontre entre ceux qui viennent du Tibet ,du Mustang , du Dolpo ou de Limi et qui croisent là ceux qui viennent de l’occident de l’inde ou bien d’ailleurs et tout ce monde tourne autour du grand Stuppa , il y à foule particulièrement vers 17 heures et à cette heure là vous êtes certain d’y rencontrer une connaissance.
A Boudha également, il y à la »Manarasovar Academy » où sont scolarisées Pema et Palzom, dirigée par nos amies Miss Tsultrim et Miss Bijaya .
Pendant les vacances d’hiver, l’école organise des picnics.
A PoKhara , avec d’autres amis, nous partageons des moments de fêtes et d’autres moments plus sérieux…..mais toujours de plaisir.
Et puis Nous sommes allés à Dhorpathan avec Thupten, l’officier des camps de Tashiling et Dhorpatan, dont vous avez déja entendu parler.
Enfin, nous vous avons raconté notre voyage à Dhorpatan dans un précédent article, alors juste , quelques images,quelques souvenirs
Au Tibet:
Il y à eu d’autres voyages encore…. mais l’ un d’entre eux nous a particulièrement marqués…….. Au Tibet. ou entre autre nous sommes allés rencontrer la famille de notre amie…. qui vit en Inde et n’a pas revu ses parents depuis plus de 25 ans, nous leur avons porté les seules photos qu’ils aient eu d’elle depuis leur séparation.
Pas de photo de ces rencontres, juste des souvenirs…………………………………….!
Tashi delek..!.. Tsering..!….Dhondup..!
le sourire de cette jeune fille qui va à l’école de Dhorpatan est notre récompense à tous !
Visite des autres villages
Pimri
Il nous faut 4h et demi pour rejoindre ce petit village, à 4000m d’altitude après une rude montée. Le paysage, comme l’altitude, est à couper le souffle ! Les maisons font face à la vallée, tout en bas, et à la chaîne du Daulaghiri.
Dans les champs en terrasse, les paysans ont commencé les labours et les semis (orge et pommes de terre). Dans la cour où on nous a installés pour déjeuner, le vent et la poussière sont au menu. Les villageois sont ici tous de type tibétain, et nous ne pouvons échapper à la dégustation de thé et de tsampa (farine d’orge grillé servie telle quelle à la cuiller). Ici vivent 30 familles, qui nous paraissent vivre dans des conditions extrêmement rudimentaires. Après discussion avec eux, il est décidé que 3 enfants iront à l’école de Kagkot dès à présent et logeront dans le village, où ils ont de la famille. Parmi eux un petit garçon que nous rencontrerons puis loin sur le chemin, en train de garder les chèvres. Pour nous remercier de notre visite, on nous offre des katas et des œufs durs.
Garengaon
Deux heures plus tard, poussées par le vent sur un superbe sentier en balcon, nous rejoignons un autre village où le campement est installé dans la cour d’une école, juste avant la pluie. Nous sommes à 3900m. Ici, l’école ne fonctionne plus depuis que l’ancien instituteur, Tsoikyap Gurung1, a pris sa retraite. C’est le responsable du village et il donne le soir, bénévolement, des cours d’alphabétisation (en népalais) à 28 adultes, 16 femmes et 12 hommes. Il rêve de développer ici une école qui pourrait aller jusqu’à la classe 5. Kedar lui suggère de commencer par la nursery et les petites classes, en regroupant les villages de Seri (à 1 heure de marche, un peu plus haut) et de Tereng (2h plus bas). C’est un projet qui intéresse une autre association, présidée par un français, Christophe Charpentier, avec lequel Kedar est aussi en relation. En attendant, deux enfants d’ici et deux de Seri sont scolarisés à Kagkot.
Faute de temps, nous n’irons pas à Seri et à Tereng.
Au moment de notre départ, le lendemain, le chef du village nous offre évidemment du thé et des katas et même, en signe de bon augure, il pose délicatement sur nos cheveux une noisette de beurre rance !
Mukot
Après être redescendues dans la vallée, à 3400m, et avoir traversé pieds nus les eaux glacées de la Barbung, il nous faut remonter à 4000m, en suivant une vallée adjacente. Là aussi, le décor est somptueux car nous sommes au cœur de la chaîne du Daulaghiri, au pied des glaciers. Mukot est un gros village étagé sur presque 200m de dénivelé. Ici, comme à Pimri, les enfants ont peur de nous, ils n’ont pas l’habitude de voir des étrangers, ils s’enfuient et se cachent à notre approche
Il y a eu une sombre histoire de bagarre entre hommes, probablement bien imbibés de tchang, la bière locale et de raksi, alcool provenant de la distillation de cette bière. Une douzaine d’hommes de Kagkot ont été appelés pour régler le différent (indemnisation des blessés). Ici, la police et la justice officielles n’arrivent pas. Nous retrouvons donc nos cavaliers qui nous proposent spontanément leurs chevaux pour le retour : ils nous attendront patiemment, car vue la beauté de l’endroit, nous avons décidé d’y passer une journée.
Le lendemain, tout est recouvert au-dessus du village d’une fine couche de neige tombée la nuit et qui va fondre au soleil du jour. Lakpa, notre guide, nous propose une petite randonnée matinale sur les hauteurs (à 4700m quand même !) d’où nous pouvons profiter du panorama. L’après-midi, nous visitons le bâtiment baptisé école, construit par les villageois eux-mêmes mais complètement inutilisable : les salles sont si petites et si sombres qu’il est impossible de pouvoir y travailler. Pourtant, les habitants, qui ont reçu une petite subvention de l’état, sont en train de retaper les murs et le toit. Kedar les dissuade de continuer ce travail inutile et leur conseille de tout démolir, de stocker les pierres et le bois pour une construction future plus adaptée. En attendant, ils peuvent aussi envoyer des enfants à Kagkot. Dès le lendemain, et alors que nous sommes déjà en chemin sous la neige, à 7 heures du matin, des familles viennent inscrire 4 enfants qui rejoindront l’école de Kagkot les jours d’après. Les cavaliers nous rejoignent dans la descente et nous apprécions bien de faire à cheval le long trajet du retour, contre le vent et en longeant la rivière, en la traversant plusieurs fois d’ailleurs.
À notre retour à Kagkot, les 3 enfants de Pimri sont à l’école, des toilettes ont été construites, mais à un détail près de pente d’évacuation, pas encore utilisable. N’empêche, la motivation et l’efficacité de tous ces gens sont impressionnantes.
Avant de quitter Kagkot, nous passons la matinée à l’école pour prendre des phots de chaque classe et des enfants venus des villages voisins (13 au total) pour d’éventuels parrainages (décision du dernier CA)
Suite de notre voyage au Dolpo.
Notre voyage se poursuit : nous rejoignons le confluent de la Barbung et de la Tarap et remontons celle-ci jusqu’à Dho (en 3 jours et demi). Visite de la large vallée où se trouvent Dho et d’autres villages, entre 4000 et 4200m. En compagnie de Kedar, nous faisons connaissance avec Cristal Mountain School (CMS), financée par Action Dolpo. Les 144 écoliers portent ici comme uniforme la tenue tibétaine traditionnelle, la chuba. Certains sont pensionnaires, d’autres font un trajet de plus d’une heure et apportent leur repas de midi. L’école assure des cours jusqu’à la classe 5, les enfants peuvent ensuite continuer à Kathmandu, en logeant à Snow Leopard Residence (également financée par Action Dolpo). Partout dans la vallée, les habitants ont construit des serres où ils font pousser quelques légumes et où ils peuvent se tenir au chaud l’hiver. L’idée vient de CMS où la construction d’un bâtiment bioclimatique a permis de faire des serres et, depuis cette année, d’assurer la scolarité, pour les plus grands, pendant l’hiver.
Après ces deux semaines passées entre 3 et 4000m, le passage des 2 cols à 5300 et 5200m peut se faire sans difficultés. Leur accès restait cependant incertain à cause de l’enneigement dont personne ne pouvait donner de véritable renseignement. En réalité, nous n’avons eu que de petits névés à franchir, seul le dernier un peu plus raide a causé quelques problèmes aux mules qui ont dû faire un détour.
L’arrivée au fameux lac de Phuksumdo, à l’incroyable couleur d’un bleu profond bordé de vert lagune est aussi un moment fort du voyage. Le village de Ringmo, au bord de son déversoir, nous surprend : l’école (où se trouve le téléphone satellitaire) ne compte que 9 enfants inscrits. Ce jour là, il n’y en a que 3 présents, dont 2 sont les fils de l’instituteur (en poste depuis 22 ans !) qui se prélasse au soleil en remplissant son registre de présence ( !). Mais où sont les enfants du village ? Il n’y en a pas autour des maisons, ni dans les champs où les adultes travaillent, ni avec les troupeaux de dzos2 ou de chèvres conduits par des femmes.
La réponse viendra à 4 h de marche de là, en redescendant. Une nuée d’enfants, sous la conduite d’un moine, est en train de nettoyer les abords d’un grand bâtiment qui se trouve être un monastère Bön. Comme à Dolanji les jours de grand nettoyage ! Certains enfants ont même le médaillon avec la photo du Abbot. Il y a ici tous les enfants des villages alentours, 172 nous dit-on. Ils sont sponsorisés par des Américains et des Suisses, mais les familles doivent aussi participer financièrement.
Retour à Katmandou
le temple de pashupatinath à Katmandou
Le retour à Kathmandu s’avère plus difficile que prévu, l’avion étant au rendez-vous à Juphal avec 24h de retard. Mais déjà les visages de nos compagnons se ferment. La télé annonce que les maoïstes ont décrété une grève générale illimitée, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de moyen de transport pour ceux qui devaient rentrer de Nepalgang à Kathmandu en bus (le cuisinier et les 3 aides). Et Kathmandu, d’habitude si embouteillée, bruyante et polluée est transformée en rue piétonne. Seuls ont le droit de circuler les ambulances et les bus qui amènent les touristes de l’aéroport à Thamel, le quartier des hôtels où ils ont la consigne de ne pas bouger à cause des débordements possibles lors des manifs ! Les Népalais marchent ou font du vélo. Tous les commerces sont fermés, ils ne peuvent ouvrir que de 18 à 20 heures. Et ceux qui se risquent à défier les maos sont sévèrement pris à parti, voire tabassés. Il faudra attendre 6 jours pour qu’une contre manifestation s’organise et que, sous la pression aussi étrangère (Inde, ONU), les maos cessent leur mouvement sans avoir rien obtenu sur le plan politique.
Cela contrarie nos plans : nous ne pourrons pas rencontrer Thupten qui se trouve à Pokhara et part la semaine prochaine à Dhorpatan, ni Phurbu également coincé.
Mais nous irons cependant à Bodnath, en compagnie de Takla et de son ami Samdé, le fils de notre guide Lakpa, et nous profiterons des heures d’ouverture pour faire des achats d’objets à revendre au profit de l’association. Nous rencontrerons Loday, qui nous fera visiter Snow Leopard Residence où logent 30 étudiants de Dho et me remet les reçus (Loday est le trésorier de Vision Dolpo où nous envoyons les fonds pour Kagkot)
Les étudiants
Takla
25 ans, 2ème année de tourisme. Il a bien forci depuis deux ans et semble en bonne santé. Nous avons toujours un peu de mal à le comprendre, même s’il a fait quelques progrès en anglais. Il a encore un an à faire pour obtenir le diplôme « intermédiaire » mais il semblerait qu’il aimerait continuer pour devenir guide. Nous lui disons que ce ne sera pas à nous de le prendre alors en charge. Il faudra qu’il trouve du travail avec son premier diplôme ce qu’il semble comprendre. Nous lui donnons 100€ pour couvrir les frais de son stage (obligatoire), il nous remet reçu et factures.
Yundrung Tengyal
26 ans, originaire de Dhorpatan et ancien de Dolanji, Yundrung poursuit son apprentissage
de peintre de Tangkas6. Il est en 2ème année, il y en a 5. Il est retourné à Dolanji en avril pour
renouveler sa carte de réfugié tibétain (il n’a pas la nationalité népalaise, ses parents étant
des réfugiés). Il étudie à temps complet au monastère Bön, avec 3 autres élèves sous la
direction d’un professeur. Il vit donc dans un camp tibétain, dispose d’une chambre et d’une
cuisine, pour 3000Rs/mois. Takla va chez lui pour laver son linge, car il n’a pas comme lui de
problèmes d’eau. Yundrung semble heureux de son sort et projette d’ouvrir une école de
tangkas à Dhorpatan ! Il fait aussi d’autres sortes de peintures et il est d’accord pour nous
préparer des maquettes pour des cartes postales.
Phurbu : pas de rencontre possible en raison de la grève dans les transports.
Autres anciens de Dolanji rencontrés :
Tenpa, 22 ans, est en 1ère année dans la même école que Takla. Originaire d’Humla, il a fini sa scolarité sur la frontière Inde/ Népal, à Berawa.
Sonam Wangmo (parrainée par Jean) travaille comme serveuse au Dragon Guest House.
1 Le nom de famille « Gurung » se rapporte en réalité à une ethnie Gurung qui n’a rien à voir avec les populations du Dolpo mais a été attribué arbitrairement par le gouvernement népalais lors d’un recensement.
2 Hybride de yack (mâle) et de vache
3 Peintures bouddhistes traditionnelles, en général sur tissu..
Compte rendu des visites au Népal et en Inde
Novembre /Décembre 2009
de Martine Buissier
1) Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études
-
Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal) :
Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.
Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.
Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.
Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.
-
Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan.
Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.
C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.
De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.
-
Phurbu, 22 ans, ancien de Dolanji originaire du Mustang.
Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).
2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)
Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.
L’école népalaise de Dhorpatan compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.
L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)
3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu
Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.
Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.
L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).
Le projet actuel consiste à assurer le fonctionnement de l’école en complétant la rémunération des 3 professeurs en place (comme cela se pratique au Népal où les ONG apportent un complément de salaire aux professeurs payés par le gouvernement), en prenant en charge le salaire d’un professeur/coordinateur en plus et d’un cuisinier, et à renouveler les fournitures scolaires et les uniformes.
4) Les étudiant de Sarnath (Inde)
Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaine (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.
5) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)
Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-dessus).
Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.
Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.
Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.
Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier. J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !
Martine Buissier. Chambéry.
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Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études.
- Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)
Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.
Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.
Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.
Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.
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Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan
Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.
C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.
De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.
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Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang
Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).
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Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)
Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.
L’école népalaise de Dhorpatan (photo ci-contre) compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.
L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)
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Rencontre avec Kedar à Kathmandu
Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.
Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.
L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).
Kedar a fait une proposition budgétaire importante pour le fonctionnement de l’école de Kagkot, j’ai remis ces documents aux membres du CA qui feront au mieux pour répondre aux besoins de cette école en fonction de nos possibilités.
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Les étudiants de Sarnath (Inde)
Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaine (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.
4) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)
Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-contre).
Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.
Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.
Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.
Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier.
J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !
Martine
Nous arrivons au moment des examens du 1er semestre (fin octobre, début novembre /le 2ème série de tests se fait fin avril,début mai) après les fêtes de Diwalli ; nous restons des observatrices discrètes pour ne pas déranger, malgré un accueil chaleureux de la part de Rajan et de son frère Jagdish. Les professeurs parlent très peu anglais, elles enseignent en hindi et je communique peu avec elles sinon par sourires et namasté.Les classes étant ouvertes, je demande à Rajan de prévenir que ma présence -et celle de ma soeur- est simplement amicale et n’a pas de motivation de contrôle sur leur pédagogie mais d’observation et de découverte.C’est une école privée, Rajan construit entièrement le programme et la progression de toutes les classes, me dit ne pas suivre les programmes académiques indiens car les enfants ont plus de difficultés, sont plus lents et n’ont pas d’encouragement parental.Elle est particulièrement vigilante aux progrès de chacun et prend la place du professeur si celui-ci ne fait pas progresser ses élèves suffisamment.Chaque jour une pensée est écrite sur les tableaux ex : « true love is the gift of God ».
la journée commence ,style britannique ,par une prière puis une chanson « we shall overcome (nous surmonterons nos difficultés) de Joan Baez, chantée au micro par Rajan accompagnée de tous les enfants puis l’hymne national indien .En bas les 4 classes entendent les chants grâce à un haut-parleur.Rajan restent au 1er étage en face des 4 classes des plus jeunes.Parfois un ou plusieurs enfants viennent chanter au micro à ses côtés.A la fin des examens et à la remise des résultats ,des petits ont dansé ,beaucoup de joie et de fierté partagées, remise d’un petit ballon à chacun ( cadeau publicitaire).
Nous avons participé à la journée de l’enfant, le 14 novembre, chant et danses des plus petits, décorations dans les classes et distribution de bonbons comme chaque jour.
Jagdish (sa famille, femme et enfants habitent à Kolkata), est « Principal » de l’école, surveillant général, superviseur, présence masculine utile parmi le personnel majoritairement féminin.Il est également professeur d’électronique dans l’école, travaux pratiques et construction de pièces détachées .Il s’occupe de l’administration avec Rajan, des emplois du temps , supervise les cours et la discipline.
Il y a 8 professeurs 6 plus 2 et un extra en cas d’absence de l’un d’eux.Il y a 8 classes ; les enseignants tournent dans chaque classe toutes les demi-heure, en fonction de leurs compétences et sont chacun responsable d’une classe ;
La nursery (à partir de 3 ans), LKG 1(lower kindergarden) entre 4 et 6 ans, UKG2 (upper kindergarden) 6 ans,
class I, II, III, IV et V.
Horaires : l’hiver de 8 à 13 heures, lunch à 10 heures.En décembre et Janvier de 8.30 à 13.3O ou parfois à 9 heures à cause du brouillard
L’été de 7.30 à 12.30, lunch à 9.40.
Pendant les examens : de 8 à 11 heures avec le déjeuner à 11heures.
La classe de 6ème : ils sont 9 garçons et 5 filles ,ils viennent le matin au BSS « pointer » puis partent en bus à leur collège ;cours de 9.30 à 16h ;ils reviennent au BSS et ont une heure de soutien de 16h30 à 17h30 ;un petit groupe joyeux et dynamique, motivé et doué pour les études.un garçon est très bon en sport et Rajan cherche une section « sport études »pour lui ;Les filles travaillent toutes après la classe, servante dans une famille ou fabrication de mala et bracelets ou ménage chez elles .Problèmes familiaux importants pour la plupart,filles battues,discrémination sexiste etc.
Nous abordons le problème de l’extension de l’école ; un terrain serait disponible à côté de l’école, il appartient à 5 frères ; Sukdev, le mari de Rajan, est en pourparler avec eux ; il serait très cher.Rajan espère une solution d’ici 5ans.
Elle aimerait une petite pièce pour en faire son bureau ; elle parle d’une pièce sous le restaurant de son mari, qu’elle aimerait utiliser comme salle pour l’assemblée du matin, les prières et des petits groupes de travail indépendants.
Devant l’état d’hygiène des plus petits surtout, à leur arrivée le matin, et vu le grand évier dans la cour construit cet été avec 4 robinets, je suggère la pose de bouteille de savon liquide pour que les enfants se lavent au moins les mains avant d’entrer en classe.Rajan me dit qu’elle va y réfléchir et en parler à son équipe.
.Tous les professeurs ont été d’accord pour que les enfants apprennent l’hygiène des mains,l’eau ne suffit pas .Elles ont suggéré de faire laver les mains avant le déjeuner de leur classe,classe par classe ,et de surveiller ainsi l’utilisation du savon et la bonne marche de la manœuvre . A Monique de vérifier en Février.
Le verre de lait sucré :le prix du lait a augmenté ,il est à 20 roupies le litre ;je me suis renseignée à Delhi, confirmation, et jusqu’à 25 roupies le litre selon la saison.Je payais 5 roupies parfois 2 roupies le thé au lait dans un verre dans les gargottes .Sukdev me dit que c’est alors du lait en poudre, chimique et que les gargottes n’ont pas les frais ni les taxes qu’il a à payer dans son restaurant en plus des bonbonnes de gaz avec abonnements (souvenir de Dolanji…).Je suggère un verre de lait chaud sucré les 3 ou 4 mois d’hiver ,ils sont d’accord et au prix de 7 roupies le verre .A nous de décider.Je n’ai pas suggéré de biscuit.Rajan pense que ce serait bien au moins pour novembre, décembre ,janvier, février et aiderait les enfants à se concentrer en classe.
Sukdev nous demande également d’augmenter le repas des enfants, .Les repas qui sont servis sont des « thalis », assiette copieuse, riz, dal, petits légumes et chapati,plus morceaux de fruits frais chaque jour,pas d’œufs ni viande.
Céline et Laetitia : nous avons été contentes de les rencontrer (surtout ma sœur pour parler français !) et de souvent partager, de profiter de leurs connaissances de Varanasi également. Elles sont arrivées à une période peu propice à un travail régulier à l’école : fêtes de Diwali puis examens de fin de 1er semestre, pendant ces congés elles ont voyagé : Agra, Darjeeling et Kolkata chez le frère de Rajan mais globalement se sont ennuyées pendant leur stage au BSS.Rajan a été très dévouée lors de l’hospitalisation de Céline.Les débuts ont été assez difficiles
Elles ont pu au début faire quelques essais d’initiatives personnelles en petits groupes dans la petite section mais pas souvent ;
elles n’ont pu communiquer avec les professeurs qui ne parlent qu’hindi et leur présence selon elles n’a pas été bien acceptée par les professeurs.Une expérience à nuancer donc malgré l’enrichissement personnel important et la validation d’un stage obligatoire original pendant leur 2ème année de formation d’éducatrice spécialisée.
Discipline : beaucoup d’amour et d’écoute de la part de Rajan envers les enfants, de fréquents gestes de tendresse et des caresses ; ils lui racontent leur problèmes familiaux et elle intervient dans les familles quand il y a menace de vente à un étranger -cas assez courant- coups et maltraitances de toutes sortes.Rajan joue un rôle important d’assistante sociale auprès des parents et leur rend visite souvent pour insister sur la nécessité de scolariser leurs enfants.
La « nursery » petite classe de maternelle :les enfants, sales et endormis sont tenus de rester assis, de ne pas bouger ni parler, le doigt sur la bouche comme le montre la maîtresse, peu de créativité personnelle vu le manque de place et de moyens.A la pause des professeurs, les plus grands surveillent les plus petits, les coups tombent souvent pour maintenir le calme ;les enfants n’ont pas de cour de récréation et doivent sans cesse rester calmes ;les professeurs tapent également les enfants, une tape sur la tête et le visage.
Camp d’été : c’est une grande fierté pour Rajan, ce premier prix pour le spectacle donné par 22 enfants de l’école ; nous avons vu des photos et il y a un CD réalisé dont un pour l’Arche de Dolanji, que je n’ai pas eu finalement ; oubli de ma part. Rajan a été formée aux méthodes de Maria Montessori et voudrait les appliquer davantage au BSS mais pour l’instant il y a manque de moyens et de place.
Besoins et souhaits :Rajan aimerait avoir les moyens financiers de sortir les enfants ;
-un pique nique une fois par an au moins pour les 220 enfnats ,une à deux classe à la fois .
-les emmener voir un magicien célèbre O.P Sharma, à Varanasi ,classe par classe à la fin de la période d’examen
-elle aimerait emmener les grandes classes voir un film « pédagogique »sur grand écran ;ils ne sont pas sur DVD
Pour le prix de la Compassion qui leur sera remis à San Fransisco en Avril,Rajan et Sukdev sont terrifiés à l’idée de prendre l’avion.Ils espèrent être accompagnés de Dana et John de l’association Amistad
Leurs 2 filles Daisy 12 ans et Rosy 7 ans vont dans la même école privée,assez loin de Sarnath ,Travail consciencieux et dévoué de la part de Rajan,qui s’investit énormément auprès de ces enfants défavorisés,contrôle tout avec sérieux,tient les comptes et s’occupe de ses 2 enfants .
Etudiants de Dolanji au Tibetan Institute de Sarnath
En Avril 2008, 8 élèves de Dolanji ont été sollicités sur leurs résultats scolaires pour passer le concours d’entrée à Sarnath ;7 y sont allés -une étant malade- 4 ont réussi :Yundrung wangchuk,Pema Dawa,Dechen Tsomo(girl) et Tseten Rangshar(boy) .D’après Pema Dawa, à leur départ, le bureau monastique leur a donné 3000 roupies à chacun ;tout a été dépensé en vêtements, chaussures produits d’hygiène etc. Ils ont été heureux de recevoir l’argent de l’Arche de Dolanji et nous remercient beaucoup. Le moine de la Guest house de Dolanji Dundrunp a donné à certains une valise, des chaussures …que les visiteurs laissent en partant.Ughen me dit que les étudiants reçoivent de l‘argent de l’institut Bön de Sarnath, envoyé par Nyima Tsering ,1200 roupies 2 fois par an, à chaque examen.L’argent est déposé à la banque par le directeur des études de l’institut, qui leur donne pour les examens d’hiver et d’été. J’ai essayé d’insister d’en savoir plus mais c’était délicat.
Pema Dawa et d’autres jeunes me disent qu’ils sont heureux ici, plus indépendants, autonomes et sont motivés pour leurs études dans un cadre agréable ; ils ont plus de facilités : bibliothèque, Internet et de bonnes conditions de travail, en petits groupes ; ils souffrent seulement de la chaleur.
La maman de Pema Dawa est venu le voir au printemps 2007 à Dolanji, après 9 ans de séparation ; elle souhaite que son fils devienne moine ;le Abbot préfère que Pema Dawa étudie et choisisse de devenir moine plus tard s’il le souhaite .
Ughen a beaucoup changé, elle est joyeuse-je l’ai connue timide et réservée- parle beaucoup, rit aux éclats et étudie beaucoup ;elle m’a fait visiter sa chambre, qu’elle partage avec une amie ;malgré la période de révisions ,nous l’avons vue souvent seule ou avec le groupe :procession à Sarnath, visite du temple de Bouddha sous le Bodhi tree,visite des reliques de Boudha le soir de la pleine lune, après-midi dans le parc , et 2 après-midi dans notre chambre, une pour fêter le départ de Cécile et Laetitia ,l’autre pour fêter notre départ ;chants et danses tibétaines ,joie et rires, . Bons moments d’échange et de d’affection.
Ughen nous dit être la seule de sa famille à étudier, à vivre en Inde et a conscience de sa chance .En juillet 2009, elle passera l’examen d’entrée en médecine tibétaine et continuera ses études 5ans .
Ughen passe ses examens en décembre et partira vers le 9 à Katmandou,-pour 10 jours- prix du bus environ 700 roupies, rejoindre sa sœur aînée qui y sera pour inscrire leur plus jeune frère dans une école de KTM.Elle n’a pas le temps d’aller dans son village .Elle portera à Takla les vêtements que j’avais emportés pour lui expédier ; ce sera l’occasion d’avoir des nouvelles de Takla par son intermédiaire.
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Une journée -type :
5.30 am :lever et toilette
6h : yoga ou méditation et prières sur la terrasse/leçons à apprendre
7h : petit déjeuner
8h : cours prières Bön
8h45-12.45 : tibétain, anglais, sanscrit, religion Bön, économie selon les sections
1pm : déjeuner
2pm : une heure de repos
14.30-16.30 : étude à la bibliothèque
16.30 à 17.30 : sport, basket-ball ou football, promenade
17.30 à 19h études des cours « memorising »
19h dîner et retour au dortoir à 20h
les sorties ne sont autorisées que jusqu’à20h pour les garçons ,18h pour les files ;1er retard 50 roupies d’amende,2ème retard 200 roupies ,3ème retard ils sont exclus de l’institut.
Après le repas, étude dans leur chambre et coucher vers 22h.
Ils sont libres de sortir le samedi après- midi, cinéma 5roupies ou promenade entre eux, ou temple de sarnath.
Le dimanche matin les nouveaux en classe 9 ont des cours de soutien, de sanscrit.
Martine
Le 3 décembre 2008
Takla est étudiant en tourisme à Katmandou
Je suis Takla .Je vais écrire sur ma vie à Katmandu.le matin .Je me lève à 5.30h,
vais à l’université de 7 à 12 h.Puis je rentre chez moi, cuisine le déjeuner pour mon plus jeune frère et moi qui est aussi scolarisé ;puis j’étudie l’après-midi de 16 à 19h;parfois je vais chez des amis, ou me promène à Bodnath ou Sawambu.
J’aimerais m’inscrire dans un cours international de langue et d’informatique car je n’ai pas assez d’occupation ;parfois, je m’ennuie de rester sans rien faire dans ma chambre ;je me sens paresseux et triste car parfois mes copains de classe font des sorties ,comme samedi ,il y a un pique nique mais je ne peux pas y aller car je n’ai pas assez d’argent.Voici ma vie à Katmandu.Je partage mes problèmes avec vous Monique et avec Martine car vous me connaissez .J’ai regardé le blog,le Bön children’s home et mes copains et vous aussi .Je pense au BCH.Prenez soin de vous et que Dieu vous bénisse.merci ,votre étudiant
Takla
Ugyen Bhuti
Je suis étudiante à l’INSTITUT Tibétain /CIHT de Sarnath/Varanasi.Il y a de nombreux étudiants tibétains, certains étudient la philosophie comme matière principale, d’autres la médecine tibétaine, ce qui est mon cas.Dans cet Institut, j’y suis depuis 2005 et pour 9 ans au total.Depuis 4 années, j’étudie 6 matières y compris la médecine tibétaine de base. Avant de me spécialiser, je dois passer un examen de médecine -en juillet 2009- et si je réussis j’étudierai encore pendant 5 ans.je souhaite devenir un bon docteur en médecine tibétaine à l’avenir.Comme nous le savons tous, être médecin est très important et utile dans notre monde actuel.J’aime aider et soigner les nécessiteux et les malades.
Nous savons que chacun est interdépendant de l’autre, c’est pourquoi nous devons nous aider les uns les autres.J’aime être ici à Sarnath pour faire mes études de médecine.
UGYEN BHUTI