Voyage au Népal 2024

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Du 19 avril au 8 mai

Monique, Pierre, Isabelle, Anne, Sébastien, Marine/

Après un premier vol parti le vendredi 19/04 à 22h25 depuis Paris et un second vol Delhi-Kathmandu, nous sommes accueilli.es par Sonam à l’aéroport de Tribhuvan (KTM) aux alentours de 17h00 le samedi 20/04.
Sonam est le responsable de l’agence « Shambala Holidays », toujours prêt à nous aider pendant nos séjours au Népal. Nous passons la soirée et la nuit au « Dragon Guest House », dans le quartier de Bodnath.

Trek au Langtang à la rencontre des familles d’enfants parrainés
Le voyage au Népal débute par une excursion de 8 jours dans la région du Langtang, d’où sont originaires la plupart des enfants parrainés et scolarisés à la Conscience Primary School (CPS) puis à la Namgyal Higher Secondary School (NHSS).
Nous partons de Kathmandu, à 8h00, le matin du dimanche 21/04, en bus,pour un trajet de 8h, en direction de Syabru Besi (137kms) avec Passang directeur de la CPS et interlocuteur de L’Arche de Dolanji auprès de la NHSS- et Takla qui sera notre guide tout au long du séjour.

A Syabru Besi nous rencontrons les parents de Sanir pour aborder l’orientation scolaire de leurs fils qui, comme plusieurs enfants parrainés,vient de passer d’importants examens au terme de la classe X et devra choisir les options à suivre en classes XI et XII. Les résultats des examens passés à l’issue de la classe X seront rendus fin juin. Sanir, alors en vacances pour 3 mois, n’a donc pas encore fait sa rentrée scolaire à:Kathmandu et ne se trouve pas non plus chez ses parents. Il est en randonnée avec des ami.es le jour de notre visite à Syabru Besi. Nous les reverrons alors de nouveau à la fin de notre trek, au retour à Syabru Besi, en présence cette fois de Sanir.

Le lendemain nous optons pour une configuration en quinconce, à neuf dans une jeep, pour rejoindre Golzong où nous rencontrons les familles de Ashmita, Mingmar Yangzom et Dawa Dolma.

Un repas local nous est préparé par les parents: dal bhat préparé avec un riz produit dans la vallée et un lassi; même si, nous remarquons aussi que le coca remplace progressivement le thé au beurre en guise d’accueil dans en guise d’accueil dans en guise d’accueil dans les villages.

L’arrêt à Golzong permet de rencontrer des familles d’enfants parrainés par l’association Solhimal :nous prenons des photos et repartons avec quelques souvenirs à transmettre aux représentant.es de cette association que nous prévoyons rencontrer sur Kathmandu.

Le groupe avec les familles de Golzong

Nous reprenons la formation en quinconce en direction de Gatlang et nous retrouvons stoppé.es net à l’entrée du village par un mariage auquel sont conviées bons nombre de familles de toute la vallée, parfois venues en navettes-camions bennes.
Après avoir béni les marié.es ou bu un rakshi et entendu les chants des villageois.es, nous reprenons la route pour nous rendre au Parvati Kunda Lake. C’est un lac sacré, impressionnant par le nombre de drapeaux à prières qui flottent au vent. Un peu plus haut sur le versant de la montagne, nous visitons une fromagerie (Cheese Production Center Gatlang Rasuwa). Dommage pour nous, la traite n’avait pas encore repris !
Il a toutefois été possible de visiter les installations dans lesquelles sont fabriqués les fromages en présence des responsables de la production qui nous ont expliqué les origines du partenariat Népal-Suisse ayant permis à cette fromagerie de voir le jour 40 ans plus tôt. Le lait y parvient à dos d’hommes et de femmes depuis les élevages alentours.

La laiterie

De retour à Gatlang, nous sommes hébergé.es dans un lodge où nous dînons dans une ambiance très chaleureuse avant d’aller danser au cœur du village où les festivités de mariage se poursuivaient.
Après un petit déjeuner copieux comme chaque matin, nous quittons Gatlang à pied, le mardi 23/04. En traversant le village nous assistons aux préparatifs du 2ème jour de fête pour les marié.es de Gatlang avant d’arpenter les petits sentiers dessinés entre les terrasses à flanc de montagne. Le sommet enneigé du Langtang Lirung que nous apercevions la veille depuis Golzong n’est plus visible. Nous comprendrons plus tard que l’obturation du ciel qui fut principalement blanc à gris durant tout le séjour était dû aux très nombreux feux de forêts observés dans tous les
secteurs visités.
En arrivant à Chillime, nous constatons l’achèvement des travaux de la centrale électrique construite par le gouvernement chinois. Les infrastructures sont imposantes en bordure de la rivière, au fond de cette vallée agricole et paisible, mais l’activité y semble arrêtée pour le moment.
Les habitant.es des villages traversés nous font également part de
l’implantation d’une école évangéliste à Chillime et de leur crainte vis-à-vis

de la perte de leur héritage tibétain et des risques d’opposition entre certains habitants.
Malgré tout, il nous fut agréable de voir que la culture tibétaine était encore très ancrée dans la vie quotidienne au sein du Langtang, en assistant à une forme de Kora lors de laquelle une statue représentant le Buddha portée par les villageois.es et leurs nombreuses prières, déambulait en musique dans les rues de Chillime. Ici, nous avons également rencontré les familles de Kanchi, Yangchen, Pema et Tsering qui nous ont reçu.es autour d’un daal bhat, d’un thé ou encore d’un coca.

Avec la famille de Pemba

La cérémonie à Chillime

Nous quittons Chillime émerveillé.es de tous ces nouveaux souvenirs et commençons l’ascension du versant situé de l’autre côté de la rivière, en direction de Tatopani. Au milieu de la montée, nous faisons halte dans un homestay à Gongang où nous passerons la soirée à dessiner avec les enfants, chanter avec nos hôtes musicien.nes, apprendre à confectionner des momos ou nous entraîner au Skyjo, jeu de cartes très apprécié par Passang.

confection des momos

Nous repartons le mercredi 24 matin pour Tatopani. A notre arrivée à l’homestay il est l’heure de déjeuner. Dal Bhat, riz frit, chowmein, thukpa, momo ou soupe, le choix proposé nous donne toujours l’eau à la bouche ! Nous espérions nous baigner dans les bains d’eau chaude de Tatopani dans l’après-midi mais malheureusement ceux-ci étaient vides. Les mouvements du sol causés par les séismes et la sécheresse n’arrangeant rien, rendent
incertain le remplissage des bains par les sources.
A Tatopani nous rencontrons le père de Mingmar Lama dans sa maison située sur les hauteurs du village. Il nous fut impossible de rencontrer la famille de Tsemshoe, partie pour un mois à Kathmandu. A la place nous avons pu rapidement échanger avec la grande sœur d’une enfant parrainée via Solhimal.

le père de Mingmar nous offre des oeufs

Jeudi 25/04, en route pour Nagthali. Nous prenons de l’altitude et avons plaisir de découvrir que là où les températures baissent, les fleurs de rhododendrons ne sont toujours pas fanées. Une halte au Temple reconstruit suite au tremblement de terre, quelques graines et baies de goji partagées avec nos porteurs, Takla, Passang et nos hôtes, un thé et un lassi, nous voici reparti.es pour la montée.

Nous arrivons en haut, sur le plateau où se situe Nagthali. Il est marqué par une présence de troupeaux de vaches -et d’animaux issus de croisements vaches-yacks- ( les Dzos) un peu plus importante que dans les villages visités précédemment.

Nous dormirons à la Nagthali All Pick View Guest House tenue par les parents de Mingmar. Ils nous accueillent dans leur cuisine où certain.es assistent à la préparation du repas du soir tandis que d’autres perfectionnent leur technique de Skyjo. Dans chacune des situations, nous partageons un apéro tou.te.s ensemble autour d’un saucisson sec français.
Au lever du soleil, vendredi 26/04, quatre d’entre nous un peu frustré.es de pas pouvoir profiter pleinement des magnifiques paysages cachés derrière le ciel bouché, ont décidé de marcher jusqu’à la crête du versant où nous nous trouvions, en espérant profiter d’une vue panoramique sur les sommets enneigés voisins. Malgré les souhaits formulés la veille au temple bouddhiste et au stupa situés un peu plus loin, à l’extrémité de la crête, leur apparition fut discrète et fugace, mais nous les aurons vus !

les dzos pâturent près de Nagtali

Le nouveau stupa

la maman de Migmar

Nous nous retrouvons tou.te.s à 8h00 -l’heure du petit déjeuner-
partageons un coca béni au beurre, et reprenons la route, mais cette fois en descente pour rejoindre Thuman. Là encore, de magnifiques rhododendrons peuplent les flancs de la montagne.

devant les rhodos

Le sentier emprunté traverse une forêt aux allures tropicales dont nous ressortons pour découvrir de nouvelles terrasses façonnées sur les versants montagneux. La descente se poursuit jusqu’au village de Thuman où les parents de Passang Diki nous accueillent dans leur homestay. Nous y déjeunons et rencontrons Tsewang, qui comme Sanir est en vacances.
C’était le grand moment plein d’émotion attendu par Marine qui rencontre enfin son filleul. Il nous fit visiter une partie de son village au cours d’une petite marche dans l’après-midi et le soir, nous étions invité.es à dîner chez ses parents. Ici encore nous avons chanté et nous sommes initiés aux danses traditionnelles.

Tsewang vient de retrouver sa marraine

la cuisine du lodge des parents de Passang Dicky

soirée festive chez les parents de Tsewang

Lors de notre passage à Thuman, nous avons appris que le jeune Dawa Galley n’était plus scolarisé à Shyabru Besi. Ses parents, nomades éleveurs de yacks ont du se séparer de leur troupeau et toute la famille est partie travailler à la frontière chinoise.
Pour rejoindre Syabru Besi le lendemain, samedi 27/04, deux groupes se sont formés : celui des marcheur.se.s parti.es avec Takla et accompagné.es de Tsewang qui a voulu profiter un maximum de la présence de sa marraine au Népal; et celui des amateur.rice.s des voyages en bus locaux qui ont pu tester que sur les pistes encore très caillouteuses la prise des virages en épingle à cheveu est parfois très impressionnante. Quoiqu’il en
soit nous nous sommes retrouvé.es au déjeuner, à Syabru Besi, dans le même hôtel qu’à l’aller, puis dans le bain chaud en bordure de rivière ! En fin de journée nous rencontrons Sanir et sa famille afin de discuter de son orientation.

Chez les parents de Samir

Dans les bains chauds de Shyabru Besi

Nous terminons notre riche voyage dans le Langtang,
chargé d’émotions, par la vision d’un incendie qui se
propage le long d’un versant boisé de la vallée du
Langtang. Enfin, nous comprenons d’où provient toute
cette épaisse couche “nuageuse” grise dans le ciel qui
nous empêche de voir les sommets : c’est de la fumée !
Nous apprenons que la plupart des feux sont allumés par
les habitant.es elleuxs-mêmes dans le but de renouveler
la flore de sous-bois, ou encore pour appeler la pluie en
période de sécheresse.

les feux de forêt visibles de notre hôtel

Dimanche 28/04, tous en quinconce dans la jeep et direction Kathmandu !
Le voyage dure près de 7h (pause déjeuner incluse) et nous prenons le temps de débriefer à chaud.

Avec le développement des pistes d’accès aux villages, le déploiement du réseau téléphonique et d’internet, la vie dans les villages ruraux réduit.
Beaucoup de népalais.es partent travailler à Kathmandu ou même à l’étranger. La Chine attire beaucoup dans la région du Langtang. Ailleurs, les népalais.es privilégient le Quatar, Dubaï ou d’autres destinations étrangères.

Les enfants scolarisés partent souvent à Kathmandu pour leurs
études . Les écoles gouvernementales ne permettent pas de maintenir les jeunes dans les campagnes, à l’image de l’école gouvernementale de Thuman pour laquelle une association française a financé la reconstruction après le tremblement de terre et qui est vide aujourd’hui. Les raisons : des enseignements en langue népalaise qui occultent les capacités linguistiques des enfants de la région qui ne parlent pas népalais, des professeur.es qui ne s’adaptent pas à la rugosité de la vie dans cette région
et n’assurent pas leur mission, la volonté des locaux d’inscrire leurs enfants dans des écoles privilégiant la culture tibétaine.

Ces observations nous ont à la fois conforté.es dans nos missions de soutien de l’enseignement tibétain et en langue tibétaine mais aussi, nous ont conduit à envisager notre part de responsabilité dans le drainage des jeunes en dehors des villages par leur scolarisation à la CPS de Kathmandu.

Retour à Kathmandu

Nous rentrons finalement assez rapidement à Kathmandu par des
raccourcis que n’emprunte pas le bus, et nous décidons de rendre visite à Jalmati qui, durant ses 3 mois de vacances post-classe X, réalise un stage à la Manasarova School pour découvrir le métier d’enseignante.
L’effet de surprise fonctionne à merveille ! Nous ne l’avions pas
prévenue de notre visite. Après un thé, un jus de fruit et quelques biscuits partagés au sein de l’école, nous informons Miss Tsultrim, la responsable de l’école que Jalmati sera notre invitée au restaurant ce soir !

Elle nous conduit dans le “meilleur restaurant” de momos de Kathmandu.

Jalmati est originaire de Dhorpatan, qu’elle a quitté à 8 ans car ses conditions familiales étaient particulièrement difficiles. Elle est parrainée par l’association Bessin- Népal et est actuellement scolarisée à la Namgyal school. Nous étions ravi.es de la revoir et de voir quelle jeune fille épanouie elle est devenue. Nous envisageons qu’elle nous accompagne lors de notre visite de l’orphelinat Indreni pour faire connaissance avec Sulsi et
Suman, les deux jeunes frères orphelins originaires de Dhorpatan.

Visite de la Namgyal Higher Secondary School et de la
Conscience Primary School – Rencontre avec l’association Solhimal
.

Le lundi 29/04 nous sommes reçu.es à la NHSS à 10h
Nous visitons l’école jusqu’à midi : les salles de cours, les bibliothèques, les internats filles et garçons munis chacun de dortoirs , les sanitaires et douches et les réfectoires non mixtes également, les deux nouvelles salles informatiques financées en 2023 par une association Suisse. Dans ces salles, les élèves ont un accès libre à un ordinateur et internet une heure par semaine.

La cuisine nous est également ouverte après le repas partagé
dans le réfectoire des filles. Le repas est poignant, notamment en raison du chant que les élèves réalisent une fois leurs assiettes de daal bhat servies avant de manger.

Les niveaux scolaires sont mélangées dans le réfectoire
et les élèves se réunissent à table par “maison” représentée par une couleur -rouge, jaune, vert ou bleu. Ces couleurs correspondent à des équipes composées pour la conduite de challenges intra-NHSS autour d’épreuves sportives, de concours de danses, de théâtres, etc.

Le service du déjeuner et la vaisselle sont assurés par les élèves ell.eux-mêmes. Les déchets organiques alimentent un compost duquel le gaz de fermentation émis est redirigé vers la cuisine pour fournir de l’énergie et chauffer les marmites ! Les élèves sont également responsables de la collecte des déchets au sein de l’établissement. Le tri est très sélectif et les déchets
sont vendus aux entreprises en charge de leur retraitement.
repas dans le réfectoire des filles.

repas dans le réfectoire des filles

le tri des déchets

Nous profitons de la visite pour distribuer aux enfants les cadeaux et courriers transmis par leurs parrains et marraines. C’est également l’occasion pour l’association de rencontrer les enfants parrainé.es collectivement par L’Arche de Dolanji. Nous avions apporté avec nous suffisamment de vêtements donnés en France pour que chacun.e d’entre-elleux ait chacun.e un présent avec lequel repartir : manteau, t-shirt, sweat, bonnet, pantalon, il y en avait pour tous les goûts !

Au total, L’Arche de Dolanji parraine 15 enfants scolarisés à la NHSS en individuel et 12 enfants via un parrainage collectif. Deux jeunes ont quitté la NHSS cette année à l’issue de la classe 10 pour suivre des études scientifiques et une jeune fille va suivre des études supérieures post classe 12. Une autre jeune fille
parrainée est en classe 8 dans une école du Langtang.

Les enfants de la Namgyal School parrainés par l’Arche de Dolanji

Le soir du lundi 29/04, nous rencontrons le responsable de l’association Solhimal ainsi que la chargée de mission communication de cette même association. La rencontre fut brève -environ une heure- mais cette première prise de contact sera à renforcer dans les années à venir autour des questions suivantes : recherche de parrainages pour la CPS, soutien des écoles de Dhorpatan et Kaghot.

Le samedi 04/05, nous avons prolongé la visite de la NHSS
en emmenant les enfants que nous parrainons sur les collines de Chandragiri. Ils nous ont rejoint le matin au Dragon Guest House et nous sommes parti.es en compagnie de Passang et
Takla en bas des collines. ici, nous avons pris les télé-cabines, de quoi amuser ou effrayer légèrement les enfants et les plus grands.

Là haut, l’ambiance était aux festivités : danse, maquillage, tyrolienne, ou vélo aérien tout était réuni pour s’amuser. Le
repas partagé tou.te.s ensemble fut un moment festif et cette journée permit de partager un vrai moment de vie et de bien faire connaissance.

Visite de la Conscience Primary School (C.P.S)

Le dimanche 05/05 nous visitons la CPS. Seulement 4 enfants scolarisés à la CPS sont aujourd’hui parrainés individuellement via L’Arche de Dolanji.

Passang a fait le choix d’arrêter les nouvelles inscriptions à partir de 2024 pour des raisons budgétaires. Beaucoup de parrainages
sont d’ores et déjà à trouver pour mener à bien la scolarité d’enfants déjà scolarisés à la CPS ou à la NHSS. C’est pourquoi L’Arche de Dolanji a entamé en 2023 le parrainage collectif de 12 enfants à la NHSS.

L’association Solhimal, elle, se concentre sur la recherche de parrains et marraines pour les enfants scolarisés à la CPS. Il n’y a plus que 32 enfants à la CPS . 19 sont en classe 5 et intégreront la Namgyal en avril 2025. Les 13 autres sont en classe 4 et 3.
Donc il n’y aura plus d’enfants à la rentrée 2027.


C’est notamment de ce sujet que nous avons parlé lors de notre rencontre avec Solhimal le 29/04. L’objectif était de trouver une méthode de coordination de nos actions et d’instaurer des communications visio régulières afin de nous tenir informé.es mutuellement de l’avancement de la recherche de nouveaux parrains et marraines.

Ils et elles sont également motivé.es pour étudier les possibilités de poursuite de nos actions à Dhorpatan et Kagkot. Et pour permettre le transfert d’argent pour les étudiants qui ne sont plus à la Namgyal.

Visite de l’orphelinat Indreni

Ce même dimanche 05/05, nous avons poursuivi la journée en rendant visite aux deux jeunes enfants de Dhorpatan vivant à l’orphelinat Indreni. Ils sont actuellement scolarisés dans une école maternelle où ils se perfectionnent en népalais car à Dhorpatan ils parlaient un dialecte local.

En 2025, ils pourront entrer en classe 1 dans une école que
nous avons également visitée. Nous les retrouvons à la sortie de l’école où ils se rendent à pied chaque jour accompagnés d’un.e salarié.e de l’orphelinat. Ce jour-ci, c’est nous qui les raccompagnons à l’orphelinat. Une fois arrivé.es, nous leur offrons les cadeaux donnés par leurs parrain et marraines et aussi un livre photo retraçant leur histoire depuis la rencontre avec L’Arche de Dolanji à Dhorpatan jusqu’à leur arrivée à Kathmandu.
L’émotion est palpable. Ces deux petits semblent aller beaucoup mieux depuis un an. Jalmati est avec nous. Elle souhaite les revoir. Elle nous fait part des moments où elle a pu se sentir seule, notamment lors des vacances quand elle était scolarisée à la CPS, et souhaiterait faire partie de ces personnes qui seront là pour eux, comme Takla, que Jalmati considère comme son oncle, là lui aussi auprès de ces deux enfants qu’il a accompagnés lors du voyage vers Kathmandu.

Rencontre d’anciens enfants parrainés

Ce voyage a aussi été l’occasion de revoir d’anciens enfants de Dolanji.
D’abord Takla qui nous accompagné.es du début jusqu’à la fin
et avec qui nous avons pu échanger, ou nous remémorer, quelques
souvenirs de ses années à Dolanji, puis de son parcours personnel.
Aujourd’hui guide de trek, il prend plaisir à nous suivre et à rencontrer les enfants parrainés avec nous car il mesure ce que notre action peut représenter pour elleux.
avec Tsewang et Pema
Le soir du samedi 04/05, nous avons dîné avec Tsewang et Pema, dans le restaurant de ce dernier.

Pema commence à être reconnu comme chanteur (chants tibétains) alors que Tsewang est toujours très investi dans le développement de l’éducation dans son pays . souvenirs, bilan projet école
Tsewang nous remercie pour l’achat des panneaux solaires dans le petit centre de formation informatique à Humla.

Le soir du dimanche 05/05, Dorgee Dundull Chagsam nous a invité au restaurant. Ce fut l’occasion de dresser le bilan de l’aide que L’Arche de Dolanji avait apporté à l’école de Sheri pour l’installation de panneaux solaires et le financement de salaires d’enseignants.

A chaque fois, ce qu’il en ressort : une extrême reconnaissance de ces jeunes, la conscience que leur parcours personnel n’aurait pas été le même sans le parrainage, mais aussi l’envie de contribuer au développement du pays à l’image de ce que le témoignage des 3 jeunes à l’AG avait déjà mis en avant.

Bilan du projet d’alimentation en eau du village de Thulopatal

Du mardi 30/04 au jeudi 02/05 nous sommes parti.es à Thulopatal à environ 180 km de Kathmandu, à l’est, en direction de Jiri. L’objectif de cette visite était double : constater de nos propres yeux la réalisation du projet d’alimentation en eau potable auquel l’association avait contribué financièrement et revoir la famille de Thirta qui nous a déjà reçu.es à plusieurs reprises.

Après un voyage de 8 heures accompagné.es de Raj, un cousin de Thirta, et Takla, nous sommes accueilli.es chaleureusement le mardi soir, chez les parents de Thirta, en présence d’un de ses oncles et une de ses soeurs.

Maison familiale à Thulopatal

Le lendemain, Raj nous guide aux différentes places aménagées pour l’acheminement de l’eau vers les différentes maisons du village. A Thulopatal, il y a 104 maisons réparties sur deux versants d’une même crête. C’est au total 88 d’entre elles qui sont alimentées en eau grâce au projet auquel l’Arche de Dolanji a contribué financièrement. L’ensemble des travaux, supervisés par Thirta, comme l’acheminement des matériaux, ont été assurés par les habitant.es du village de Thulopatal elleux-mêmes.

A proximité des deux sources captées, un premier réservoir de récupération d’eau d’une capacité de 20 000 litres a été installé, à partir duquel l’eau est acheminée vers un second réservoir de 20 000 litres, positionné au sommet de la crête grâce à une pompe de reflux. Pour cela un local électrique a dû également être construit à côté du premier réservoir, le plus bas en altitude. Celui-ci est clôturé afin d’empêcher la divagation des animaux. Il est aussi équipé d’un système de trop-plein alimentant un fossé de restitution vers le milieu naturel. C’est aussi par ce système que s’effectuent les purges annuelles de nettoyage du réservoir qui est doté d’un capot pour éviter les débordements lors de la saison des pluies.

Premier réservoir captant les sources

Une nouvelle ligne électrique de plus importante puissance que celle qui préexistait à ce projet a été mise en place entre les deux réservoirs pour permettre à la pompe de fonctionner à pleine capacité. Au total, neuf pylônes ont été érigés avec l’aide d’une équipe d’ingénieurs.

Installation électrique

Chaque jour, la pompe fonctionne pendant une durée de 2 heures pour que le réservoir situé en altitude puisse se remplir. Elle s’arrête automatiquement lorsque ce dernier est plein. Durant la saison hivernale, la pompe fonctionne l’après-midi, une fois que l’eau résiduelle contenue dans les canalisations ait dégelé.

Second réservoir alimenté par pompage depuis le premier réservoir

Depuis le réservoir le plus haut en altitude, l’eau s’écoule par voie gravitaire de part et d’autre de la crête montagneuse. Certaines canalisations acheminent l’eau directement vers des robinets installés à proximité immédiate des habitations les plus hautes, ou vers un réservoir de 10 000 litres, d’altitude intermédiaire, depuis lequel d’autres canalisations redistribuent l’eau vers d’autres habitations.

Réservoir intermédiaire

Chaque maison bénéficiant de ces récentes installations paie l’équivalent de 300 rps/mois ( un peu plus de 2 €) à l’association locale créée pour ce projet, Thulopatal Foundation. Ce montant couvre les consommations électriques et d’eau et sert à la maintenance et aux réparations ponctuelles nécessaires dont un villageois que nous avons rencontré est responsable.

Jeudi 02/05, après un dernier petit déjeuner partagé avec la famille et les ami.es de Thirta, nous sommes reparti.es en direction de Kathmandu.

Départ de Thulopapal : remise des Kathas ( écharpe de bienvenue)

Nous arrivons à hauteur de Bhaktapur en fin de journée où nous décidons de nous arrêter pour la nuit. Vendredi 03/05, nous en profitons pour visiter la ville avant de rentrer.

Visite de Baktapur

Cette ancienne capitale royale du XIV siècle et ancienne cité Newar avait subit de très importants dégâts lors du tremblement de terre de 2015. Aujourd’hui, la plupart des temples et monuments ainsi que les maisons ont été reconstruits en respectant bien la superbe architecture de cette petite cité très active. C’est sous une chaleur accablante que nous l’avons découverte et pu admirer le travail des nombreux potiers.

Monuments de Bhaktapur

Repas chez Thirta

Enfin, lors de notre dernière journée à Kathmandu, mardi 07/05, Thirta nous fit la surprise de nous inviter à déjeuner chez lui. Ce fut l’occasion d’échanger avec lui sur le déroulement des travaux et les difficultés de fourniture en matériaux de construction liées à la crise du Covid. Au nom de Thulopatal Foundation, il remercie vivement les associations Née-Bulleuse, Arche de Dolanji et Arts-Terre-Native ayant fortement contribué à la réalisation du projet d’alimentation en eau de son village natal.

Ces mêmes remerciements ont d’ailleurs été formulés à de nombreuses reprises par les habitant.es de Thulopatal que nous avons rencontré.es sur place.

En discutant avec Tirtha, nous avons été déçu es d’apprendre  que le gouvernement Népalais n’avait pas tenu son engagement de verser la somme qui était prévue et promise lors de l’étude de ce projet. Pour pallier à ce manque de rentrée d’argent, Tihirta, le responsable de ce projet s’est endetté personnellement ce qui le met dans une situation financière bien difficile au point d’envisager de partir travailler à l’étranger.

Remise des certificats aux associations la Née Bulleuse et l’Arche de Dolanji

Fin du voyage

Il nous restait peu de temps pour penser à remplir nos sacs de l’artisanat que nous vendrons lors des prochains marchés de noël. Nous sommes allés nous ravitailler auprès des commerçants de Bodnath que nous connaissons bien et sommes allés dans la quartier très commerçant de Thamel afin d’avoir de nouveaux produits artisanaux.

Dans les rues de Thamel

L’assemblée Générale de Dolanji du 5 avril 2024…

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……un moment exceptionnel !

Yangchen Gurung, Uygen, Yangchen Lahmo
Nos 3 invités d’honneur avec Edith, vice-présidente de Dolanji
Le public des adhérents de l’Association

C’est avec un immense plaisir que notre Association a accueilli Yangchen Gurung, Uygen et Yangchen Lahmo, jeunes népalais présents à Champfleur. Ils ont ont honoré de leur présence notre Assemblée Générale 2024 !

Ils ont accepté de venir témoigner de leur parcours d’enfants parrainés. Leur trajectoire personnelle, au vu de leur histoire, est pour chacun et chacunes exceptionnelle.

Uygen , frère de Yanchen Lahmo, qui vit en France depuis 10 ans a pu traduire les propos de sa soeur et de Yangchen Gurung qui ont tout comme lui répondu aux questions intéressantes des membres de Dolanji présents lors de cette soirée !

Ces échanges ont été filmés et nous publions avec leur accord cette vidéo dont Pierre a réalisé le montage !

Nous éprouvons une grande joie et beaucoup de fierté à la partager avec vous ! Leurs paroles témoignent du travail accompli par l’Arche de Dolanji dans son engagement auprès des enfants via les parrainages des adhérents et auprès des écoles qui ont été accompagnées de longues années, ceci jusqu’au 31 décembre 2023.

2024

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Bonne Année, Happy New Year

LE VOYAGE AU NEPAL de Myriam et Albane

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23 Février-16 Mars 2023

Myriam et Albane

A la rencontre de Sanir, Layul, Passang, Krishna,Pema dawa,

Takla et tous les autres…

Enfin, nous sommes ma fille Albane et moi à Charles de Gaulle très tôt, pour réaliser un rêve de jeunesse : voir le toit du monde, sa majesté, l’Hymalaya !

Albane m’a motivée en venant avec moi ! Sa parfaite maîtrise de l’anglais et son habitude
de voyager à l’étranger en réservant, grâce à Internet, presqu’au jour le jour nuitées,
déplacements , visites… nous a facilité ce périple…
L’aube se lève ce 24 février et je découvre la chaîne hymalayenne sur l’aile de l’avion qui approche Katmandou, tandis qu’Albane dort.

Après une sieste dans un petit hôtel, nous allons prendre une boisson dans un bar et nous grimpons les marches de l’immense stupa de Swayambhunath accompagnées de nombreux singes et touristes du pays et étrangers… Les yeux immenses du Boudha sur le monde et l’environnement à couper le souffle nous plongent de suite dans la spiritualité et l’art omniprésents et rythmant la vie quotidienne des népalais…Partout, des vendeurs, des boutiques, de l’encens, des temples, des prières, des gongs, des peintures , des drapeaux, et un mariage (pas osé prendre des photos, nous arrivions …): un festin de couleurs pour nos yeux…

Nous dégustons un beau fruit, un dragon , sans gout en rentrant à l’hotel et des sandwichs qu’on nous a donnés dans l’avion puis repartons pour une petite ballade vers Tamel

Le lendemain, nous changeons d’hotel, parcourons Thamel, dégustons de fameux “momos” et allons le soir dans un bar ou un groupe de musique new age avec une chanteuse, se produit.

Dans la rue, des enfants mendient, ils ont faim disent ils, 3 garnements de 5-6 ans… Albane et moi rentrons avec eux dans une boutique, genre boulangerie-pâtisserie-snack et leur proposons des gâteaux. Mais non, ils veulent des paquets de pain de mie. Albane en achète 3 et leur distribue. Sous nos yeux et ceux de la vendeuse amusée, ils déguerpissent en riant et sans demander leur reste ! Nous les reverrons 2 rues plus loin dans l’encadrure d’une porte en train de manger…

Pema, le filleul de Martine (à gauche) avec Takla, le coordinateur de l’Association

Le 26, nous rencontrons Pema Dawa le filleul de Martine et Takla le guide nous indique un de ses confrères pour un trek de 4 jours dans le Langtang. Ils nous offrent des momos autour d’un verre, l’accueil est chaleureux et je survole la conversation en anglais… Ma fille traduit quand nécessaire et j’ose quelques mots, le bonheur de découvrir ce pays tout en couleurs, ce peuple d’une grande gentillesse, ne me quittera pas, tout au fil des jours…

Nous visitons Bodnath, quartier tibétain avec son grand stupa, toujours les yeux de Budha, les moulins à prières, les boutiques d’art et d’artisanat pleines à craquer, les petites ruelles qui nous ont menées vers un bel hotel où se pratiquait du yoga chaque matin dans un temple attenant. L’accueil et la visite se déroulent très agréablement mais nos moyens et nos projets ne nous permettent pas d’y séjourner.

La nuit suivante, nous dormons dans une auberge de jeunesse, le Yaketi yak, plus confortable et plus propre mais nous serons réveillées en pleine nuit par des cris et des lamentations de femmes à l’extérieur..?


Le 27, nous prenons le car pour aller dans la réserve de Chitwan au sud et découvrons la pénibilité des trajets en bus pour sortir de la capitale…

Nous rencontrons Anna, une jeune femme belge, enceinte de 5 mois, qui connait le Népal.
Elle a laissé fils et compagnon pour venir 2 semaines marcher et voir les éléphants, seule…
Beaucoup de femmes seules ou de mère avec leur fille comme nous, c’est rassurant de voir qu’il y a de tels pays dans le monde où on se sent relativement en sécurité !
Une journée pour peu de kms sur une route, rarement correcte, parfois une piste mais surtout une circulation dense et des dépassements dangereux de camions, cars, minibus, jeeps et motos, avec beaucoup d’accidents…
Notre hôtel à Sauraha, réservé pour 4 nuits, est confortable et au calme près du fleuve…
Le soir, nous allons à un spectacle de musique et danses des Tharu, une ethnie haute en couleur, proche de l’Inde.

rencontre de deux ours dans le parc du Chitwan

Le parc de Chitwan est immense mais les visites se font dans un périmètre réduit pour protéger faune et flore. Nous décidons de faire un safari à pied malgré les dangers, avec 2 guides.

Nous prenons d’abord des pirogues et approchons des crocodiles qui semblent dormir et apprécions de nombreux oiseaux, pélicans, échassiers et merveilleux paons qui nous éblouissent en nous faisant la roue !
La marche sans dénivellé, reste accessible pour qui aime la nature : forêt et savane, jaunie par les feux et parsemée d’immenses arbres avec des fleurs de coton rouges (c’est le printemps)
Les rhinocéros noirs sont nombreux et impressionnants ! Nous les avons approchés de près et vu un éléphant de loin… très dangereux ! Un jeune israéliens en vélo et deux villageoises ont été tués 2 semaines auparavant… Les guides, s’ils veulent garder leur job, préfèrent nous en éloigner !
De nombreux troupeaux de daims aux cornes immenses, près de points d’eau, des singes blancs et noirs dans les arbres… une mangouste sur le chemin et des empreintes de tigres à ne pas croiser, cette journée s’est avérée très palpitante !

Le jour suivant, nous prenons une jeep avec d’autres touristes dont une famille sympa avec 3 jeunes enfants qui ont parcouru l’Inde et y retourne, 6 mois de périple ! Bravo !
Nous verrons des Paons, des buffles ou bisons, des crocos, des rhinos et … deux ours noirs qui longent notre jeep à l’arrêt ! Silence, ils ne sont pas très grands mais si l’idée leur venait de se lever sur les pattes arrière, ils pourraient ??? Tout se passe bien, ouf… Un peu plus loin, un ours à collier se frotte tranquillement le dos contre un arbre…

Le dernier jour, nous louons des vélos, la circulation reste tranquille dans ce village, pour aller voir des éléphantes sauvées par une association “Stand-up éléphant”… Ici comme en Inde, des éléphants sauvages sont cassés  mentalement pour transporter des touristes et travailler ! On nous explique que ces animaux sauvages, très intelligents ne se domptent pas.
Nous aurons une démonstration de soins apportés aux pieds d’une éléphante qu’on laissait mourir parce qu’elle ne pouvait plus travailler… Patience, approche en douceur et récompenses !

Le 3 mars retour à Katmandou dans une autre auberge où nous dormirons en dortoir, ce qui permet aussi de faire quelques rencontres… Le soir, restau japonais délicieux et prix mini, groupe de musique avec des morceaux de Deep Purple, groupe mythique de ma jeunesse…

Le samedi, enfin, Passang est là à nous attendre avec les katas de bienvenue, pour aller à la Namgyal School voir Sanir mon filleul et Layul, la filleule de mon amie Evelyne qui ne viendra jamais au Népal…

J’ai du mal à y croire et c’est avec beaucoup d’émotions, de délicatesse et timidement que nous nous apprivoisons … cadeaux qu’ils emportent tout de suite dans leurs dortoirs, sans les ouvrir devant nous ! C’est ainsi au Népal et nous le savions.
Ils nous font visiter leur classe; les structures extérieures. Terrains de foot (Sanir dans son dernier courrier m’a dit être capitaine de son équipe), de basket et de volley(choix de Layul). Dans la cour centrale comme c’est jour de repos mais aussi de lessive, toutes les vêtements pendent aux balcons…
On leur enseigne aussi la musique, plusieurs langues…

Terrains de volley et de basket à la Namgyal

Sanir parle anglais déjà bien mieux que moi ! Layul semble si fragile et encore plus timide que Sanir… Ma fille a été très touchée et l’aurait bien prise sous son aile ! Elle a 3 soeurs et la seule à l’école, quel poids, quelle responsabilité pour elle !

Je remarque qu’il y a des affiches en anglais dans la classe de Sanir avec l’invitation à se respecter et des mantras tibétains ainsi que “Thank you” au dessus du porche qui entre dans la cour.
Partage d’un repas à coté de l’établissement. Passang “s’empiffre” avec les doigts, Sanir déguste et Layul mange comme un p’tit oiseau… Nous aurions voulu le même plat qu’eux, un bon Dhal amélioré, mais Passang a mal compris et nous avons eu un genre d’omelette.
Peu importe, notre souhait était simplement de leur faire plaisir et de les voir savourer leur plat qui apparemment sortait de l’ordinaire. Nous avons partagé une de nos tablettes de chocolat pour le dessert.
Nous les quittons déjà et leur promettons de revenir le samedi suivant avec des nouvelles de Shyabrubesi où vivent leur famille. !

Le 5, nous partons pour le Langtang, Shyabrubesi est à 113kms… une journée éprouvante nous attend ! Le bus est dans un no man’s land à la périphérie de Katmandu où tout le monde attend longtemps.

Sans doute, n’y a t il pas de déchetterie au Népal et on brûle par terre au milieu de gravats des petits tas de papiers, alus, plastiques,emballages…
Le bus klaxonne dans la longue banlieue en sortant de Katmandou pour finir de le remplir !
“Carotte”(nous l’avons prénommé ainsi parce qu’il avait une sorte de petite carotte sur sa casquette) celui qui fait payer et accompagne le chauffeur, met la radio à tue- tête, chants pop indiens stridents, nasillards et “cucus”… insupportables à nos oreilles et Albane ose aller lui demander poliment de baisser un peu… Elle obtiendra un non catégorique et devra finir le voyage avec une grosse migraine, les boules quiès au fond du sac à dos dans la
soute à bagages…
Nous savions que les déplacements en bus sont pénibles… sortir de Katmandu dans une circulation qui bouchonne, poussière (piétons et élèves en tenue scolaire qui marchent et vivent tout le long de la route), puis route défoncée au bord de précipices…en proie au vertige, s’abstenir ! Je me suis installée du côté qui bordait la route pour profiter du paysage car j’aime les montagnes et les paysages escarpés, je n’ai pas été déçue !

Ouf, nous arrivons à bon port et sommes reçues chez la maman de Sanir avec son frère Samir, 26 ans, pas de confusion possible. La mère de Sanir fait très jeune..? Nous avons parlé de Sanir, visionner des photos sur les téléphones… Ils nous ont offert du honey limon ginger (boisson chaude que je bois souvent depuis que je suis rentrée…) et des biscuits pour Losar, le nouvel an tibétain. Nous ne verrons pas son père qui travaille à la centrale
hydraulique chinoise.
Un cousin, nous a dit à l’hôtel où nous dormons que l’aide apportée pour les études de Sanir était une bonne chose.

Krishna, notre guide arrive et nous prévoyons le départ tôt le lendemain matin, je loue des bâtons pour les 4 jours de trek.
Grand beau temps pour une belle montée vers la récente Guesthouse appartenant à Krishna.

Avec Krishna, près de Nagtali


Nous avons laissé le maximum à l’hôtel, Albane porte un sac avec le strict nécessaire et comme Krishna a un sac encore plus petit, il me propose de prendre le mien tout aussi léger. C’est la première rando en montagne où je ne porte rien , je me sens privilégiée et même si mon souffle est bruyant et court, avec des arrêts réguliers, de l’eau pour s’hydrater, je suis très heureuse de retrouver mes capacités et le plaisir de crapahuter, de surcroit dans
l’Himalaya !
Après la rude montée, un long chemin plat, à l’ombre de la forêt nous amène au village où nous mangeons de délicieux momos préparés avec soin par Krishna qui avait sondé nos goûts culinaires en marchant…
Après un peu de repos, il nous accompagne vers le lac sacré avant la nuit. Calme et sérénité, fraîcheur d’un grand vent dans les drapeaux colorés… Nous croisons des femmes chargées de hottes de feuilles sèches, qui servent de litière aux vaches et yacks…
Les cultures en terrasses et les chemins empierrés pour y accéder demandent un travail certainement harassant et sont bien entretenus. Peu de pousses visibles au début de ce printemps…

Nous rencontrons un groupe d’allemands avec leur coach sportif et leurs jeunes porteurs très joyeux qui non seulement partent plus tôt, portent comme des bêtes de grosses charges mais font et distribuent à manger avant de se nourrir eux- mêmes ! Tous rêvent de devenir guide, moins dur et mieux rémunéré !

Chapeau bas, les gars ! Ils font 15 jours de trek et marchent 2 fois plus vite que moi…
Nuit un peu froide, peu confortable et des odeurs d’excréments avant de nous endormir ?
Nous repartons au petit matin avec un temps idéal pour la marche… des népalais, casseurs de rochers sur le bord du chemin, des casseuses de cailloux avec 2 jeunes enfants plus loin au bord d’un ravin et des gabions plus bas pour servir de murs … Bientôt un car passera par là pour amener les villageois qui font le trajet à pieds, quelques uns en moto, dans des
coins reculés où la vie de labeur en sera un tant soit peu adoucie sans doute..?!
Monter, descendre et on recommence ! Nos chevilles, nos genoux, nos cuisses sont solides et tiennent le coup.

Nous arrivons à Chilim, une guesthouse pas tout à fait terminée, la plus belle et la plus confortable que nous ayons faite. La grand mère porte des boucles d’oreilles énormes en or, c’est son héritage, le dur labeur d’une ou plusieurs vies ! Nous partageons un repas sympa dans une cuisine vétuste autour du vieux poêle !

C’est reparti pour notre dernière montée vers Tatopani puis Naghtali à 3200m. Un temple se construit avec des matériaux sculptés, piliers en bois, pierres… Albane discute longuement avec un artisan…

Ici, on travaille dur mais on prend le temps de faire du beau: de l’artisanat d’art !

La dernière montée, la dernière heure nous inflige une sorte de grêle (seule fois où nous souffrirons une petite heure du froid !)et c’est le temps d’arriver chez Sonam et Pema où l’on mange comme des rois…

Pema en cuisine dans le lodge à Nagtali

Thomas un allemand qui a parcouru l’Inde, aide à l’insertion des immigrés en Suisse profite du lieu depuis plusieurs jours et attend d’être plus en forme
pour redescendre. Il est très en colère contre une randonneuse qui a un guide et un porteur pour plusieurs semaines ! Pour lui, l’esclavage moderne est insupportable !
A 6 heures, Krishna nous réveille pour voir le lever du soleil sur le Tibet ! Un 360 degrés à nous couper le soufle Waouhhh !!!Merci l’univers de nous faire un tel cadeau en ce dernier jour au Langtang ! Le Tibet et ses sommets sont tout proches…

Nous ne pouvons pas faire le dernier village prévu pour un trek de 5 jours car il nous faut rentrer vendredi pour voir nos jeunes samedi. Krishna a essayé plusieurs fois de nous convaincre en vain !

Arrêt dans un temple où le village célèbre un décès, on nous invite à nous poser au milieudes enfants et de leurs mères, les moines récitent des prières (écrites à la main en tibétain sur des bandes de papiers) dans le brouhaha… Les hommes restent dans l’entrée…

Moulin à eau bucolique qui chante l’écoulement du torrent sur le chemin.
Dans des villages, des chapeaux, des ceintures et des étoles faites main nous sont proposés mais trop chers, les touristes en sont friands sans doute. Nous ferons nos achats avant le départ.

Le descente de 1700m de dénivelé aura raison de nos jambes ! Courbatures dans le bus le
lendemain…
Krishna nous quitte après bien des échanges et des “peut être, reviendrai-je ?”
Je te souhaite, bon vent cher Krishna, les confidences sur ta vie difficile nous ont touchées et nous espérons qu’elle va s’améliorer …

Nous allons dire au revoir à la maman de Sanir qui nous offre le fameux thé salé au beurre de yack ! D’origine vendéenne, élevée aux tartines de beurre salé avec confiture, j’ai apprécié ce breuvage que beaucoup trouvent écoeurant ! Qui sait si nos origines peuvent un jour trouver écho dans un partage à l’autre bout du monde ?
Samir ne travaille pas, bricole dans son village ( garage et électronique) et à l’air heureux chez ses parents !

Dans le car qui nous ramène vers Katmandou , je dis adieu aux sommets lumineux du Tibet et du Népal !
Le retour en bus est moins bruyant avec ou sans les boules quiès… un arrêt repas le moins goûteux du séjour et une égratignure sur un taxi qui nous a valu trois quart d’heure de parlotes entre les chauffeurs et les policiers dans la poussière en bord de route nous font renoncer à repartir la dernière semaine…

Samedi 11, retour à la Namgyal school avec Passang. Nous allons manger des Pizzas à Bodnath avec Sanir et Layul . Passang a choisi ce qui fait plaisir aux enfants et ce qu’il aime surtout. Nous allons ensuite acheter des vêtements aux ados et ils choisissent.

Leurs goûts s’affirment et nous espérons, Albane et moi, leur avoir fait vraiment plaisir ! Pas facile quand même… pour eux si timides et pour nous qui sentions l’influence forte de Passang qui surveille tout et leur fait écrire les lettres au sponsor, comme ils disent !
Nous avons discuté de leurs projets .Sanir semble évoquer le social ainsi que Layul mais ils sont si jeunes, nous espérons qu’ils affineront cela avec la maturité.
Il a bien fallu quitter pour de bon nos protégés, nous reverrons nous ? Ils ne sortent de la Namgyal School, que pour rentrer chez eux par cette longue route cahotique 2, 3 fois par an ?

Maintenant, nous l’avons empreintée et nous savons que les chinois font un tunnel pour sortir plus vite de Katmandou et améliorent les routes… Bien sûr les tibétains exilés auNépal ont peur de l’emprise chinoise et en même temps ils leur donnent du travail etaméliorent les conditions de vie … rien n’est simple dans ce pays et nous nous gardons bien de juger !
Au retour en taxi, avec Passang qui dormait dans le taxi, nous sommes descendus encatastrophe de la voiture qui allait perdre une roue au milieu du traffic ! Il nous a bien fallu en reprendre un autre …
Nous sommes restées à Katmandou et ses alentours le reste du séjour, à déguster des momos, spécialités japonaises, coréennes et autres (petits restaus très bon marché) et du“honey lemon ginger” que je fais depuis très souvent… Je buvais du citron chaud au miel mais j’y ajoute désormais des petits morceaux de gingembre confits, ma boisson préférée !
Revisite de Durbar square où Passang avait envie d’aller et achats de pashminas pour l’association, dans un quartier qu’il semblait ne pas bien connaître…
Visite de Durbar Square qui garde les stigmates du grand tremblement de terre.

D’ailleurs, nous avons visionner sur une TV d’un hôtel ce terrible tremblement qui aenglouti tout un village. Les villages noirs du Langtang ne sont plus les mêmes depuis… Il reste des photos d’avant, aujourd’hui presque tous les toits noirs en bois ont été remplacés par de la tôle peinte en bleu à moindre coût…
Longs massages toniques dans une association qui forme des aveugles afin qu’ils soient autonomes et aient un revenu.
Visite de Pashupatinath, sadous, crémations, multitudes de temples de toutes dimensions…
Interdit d’entrer dans le temple hindou avec l’hipopotame en or que nous apercevons. Des gardes armés barrent l’entrée… Une jeune Pema voit notre déception, nous explique de l’attendre, qu’elle va faire quelque chose pour nous ? Lorsqu’elle revient, elle nous dit qu’elle a prié pour nous et nous donne une offrande de fleurs ! Nous en sommes tout émues, la remercions et poserons son offrande près d’un petit temple à Katmandou en rentrant en
faisant des voeux pour elle…

Le Stupa de Pashupatina

Nous passerons la dernière journée à finir nos emplettes et à visiter le musée et une exposition toute proche de plusieurs artistes modernes dont un photographe qui fait des portraits noir et blanc extraordinaires !

La première semaine s’est déroulée lentement puis le reste a défilé trop rapidement…
La pollution dans tout le pays nous a marquée : dans Katmandou, les commerçants balaient devant leur porte leur partie de trottoir et mettent les poussières dans des poubelles qui vont on ne sait où ?
Dans la savane, beaucoup de feux, pour disent ils fertiliser, empêcher que la nature prenne le dessus et qu’elle devienne inaccessible… Le tourisme, les safaris, les randonnées font vivre la population. En montagne jusqu’à 3200m d’altitude (le plus loin et haut où nous sommes allés) tout le long des chemins, des torrents, des terrasses, dans les villages, papiers, plastiques et verres sous nos pas et autour des guesthouses si ce n’est un mur de bouteilles entassées. La civilisation passe par là et nous avons vu des enfants qui quémandaient de l’argent, nous ne leur en avons pas donné… loin de nous en vouloir, une petite fille nous a proposé un bonbon que nous avons refusé et sitôt le bonbon sorti de son papier, ce dernier a été jeté par terre devant une jolie fontaine déjà bien encombrée…
Il faudrait une prise de conscience et toute une organisation pour nettoyer tous ces pays où la survie passe avant tout et il y a tant à faire… D’ailleurs, au vu des innombrables commerces et guesthouses, la pandémie a dû considérablement accroître la pauvreté donc la mendicité et la corruption…

Albane dit qu’il faudrait payer le kg de déchets à ceux qui les ramasseraient pour les porter dans des déchettereries à créer…
Je garde dans mon coeur la grande gentillesse des népalais, leur sourire, qui même s’ils nous demandent si nous les voulons comme guide, chauffeur…etc, à tous les coins de rue, n’insistent pas devant notre refus et nous accompagnent qq mètres sur le chemin pour nous questionner comme de grands enfants curieux pour savoir d’où nous venons, où nous allons, combien de temps..?
A l’aéroport, nous nous faisons bousculer et doubler par de jeunes indiens… et retrouvons groupes et couples de français…
Je ne sais si j’y retournerai mais je souhaite avant tout soutenir Sanir jusqu’à ce qu’il obtienne un travail qui lui conviendra. J’aimerais aussi lui offrir la possibilité de venir en France et l’accueillir chez moi quand il sera adulte, s’il en a envie bien sûr, et lui faire visiter quelques régions de France.
Le temps passe mais tout est toujours aussi Présent. Bonheur et Nostalgie se mêlent…
Les plus belles photos s’imposent à moi sur l’écran intérieur et intime de mon cerveau chaque jour depuis notre retour …
J’ai reçu depuis 3 fois des nouvelles , d’abord via Passang puis quand Sanir est rentré pour les vacances chez lui. Il utilise le téléphone de son frère ou de sa mère depuis 1 an et demi car il a sa propre page facebook, ce qui nous permet d’échanger nouvelles et photos et j’en suis ravie !

Myriam

Mission au Népal

Article mis en avant

Novembre 2022

Annie, Sébastien, Anne, Pierre, Monique.

Les vidéos du voyage

Mission au Népal en novembre 2022

Annie, Sébastien, Anne, Pierre, Monique.

Nous quittons Paris le 29 octobre au soir. Après une escale de jour de 12 heures à Doha pendant laquelle nous avons pu visiter ce nouvel aéroport conçu dans la démesure propre au Qatar, nous prenons le vol pour Katmandou en compagnie de très nombreux travailleurs népalais qui rentrent chez eux puisque les chantiers de la coupe du monde de foot se terminent.

Ce n’est qu’à 3 heures du matin le 31 octobre que nous arrivons à notre hôtel habituel dans le quartier de Bodnath à Katmandou.

Après une journée de récupération, nous partons le 1er Novembre pour le Langtang accompagnés de Passang et de Takla ainsi que du papa de Mingmar Lama qui sera porteur pendant notre périple. Comme en 2018, nous avons prévu de rencontrer les familles des enfants parrainés. Pour gagner Shyabrubesi en bus, le temps de route est toujours aussi long et nous avons bien du mal à atteindre les 20 km/h de moyenne. .

La ville semble bien remise des dégâts causés par le tremblement de terre de 2015 . Beaucoup de nouveaux hôtels ont été construits et des groupes de touristes sillonnent les rues.

Nous faisons halte chez la maman de Sanir dont l’activité principale est le tissage.

Passang nous fait visiter l’ancienne maison de sa famille , c’est une maison très modeste située à la sortie du village. Sa famille avait 90 yacks .

Cette fois nous gagnons Gatlang en jeep ce qui nous permet d’arrêter dans le village de Goljung . Nous y rencontrons le grand père de Migmar Lama qui vient d’une lignée de lamas très importants

Nous ne voyons que le papa de Nyima car la maman travaille dans les champs. Nous rencontrons également la maman d’Ashmita . C’est une femme qui semble fatiguée. 

Passang nous confirme que sa santé est précaire.

Des femmes du village nous ont préparé un Dal Bhat que nous dégustons entourés de villageois.

Avant d’arriver à Gatlang , nous nous arrêtons près du lac de Parivati Kunda. C’est un lac sacré, un pèlerinage important y a lieu tous les étés. On peut s’y purifier aux 108 fontaines . .

Je pense que l’on a tous été marqués par ce lieu et ses milliers de drapeaux à prière .

Après une nuit passée à Gatlang, , nous arrêtons à Chilime. Les parents de Pemba et de Yangchen et Kanchi nous ont préparé un repas festif que nous prenons dans la pièce de vie de la maison de Pemba.

D’autres familles sont également présentes dont la maman d’une autre Kanchi ..C’est un moment très chaleureux que nous partageons avec beaucoup d’émotion. Anne et Sébastien font la connaissance des parents de Kanchi, la petite qu’il parraine .

Grâce aux centrales hydroélectriques construites dans la région, 600 emplois ont été créés et le niveau de vie des familles s’est amélioré.

Nous avons la confirmation que Pemba n’a pas continué dans l’école d’infirmière qu’elle avait commencé, elle est retournée à la Namgyal en classe 11 management et commerce. Je regrette que l’on n’ait pas été prévenu plus tôt. La petite sœur de Pemba est à la CPS. Nous passons la nuit dans un lodge à Goggang et profitons d’un paysage magnifique sur les sommets du Langtang.

Le 4 novembre nous arrivons à Tatopani qui cette fois mérite bien son nom puisque la source d’eau chaude a rejailli quelques jours avant notre passage. Quel plaisir de voir les enfants du village s’amuser dans les bassins mais les adultes en profitent également. Malgré la couleur bien ocre de l’eau nous ne résistons pas non plus.

Annie a pu visiter la maison de Mingmar Lama mais la maman vit surtout à Katmandou afin de pouvoir s’occuper de ses enfants quand les écoles sont fermées.

C’est avec plaisir que nous retrouvons également les parents de Tsemshoe. Le papa est toujours Lama et la maman est ravie de nous retrouver. Ils sont très contents du parcours de Tsemshoe. qui est en classe 10 cette année.

Le soir au lodge la soirée est animée de chants et musique de porteurs d’un autre groupe de touristes hébergés dans un lodge voisin et qui sont venus nous égayer la soirée.

Le lendemain nous atteignons Nagtali et son paysage grandiose à 360 degrés sur les sommets du Langtang. Nous retrouvons les parents de Passang Dicky qui tiennent le lodge. Mais d’autres lodges ont été construits et quelques touristes sont présents.

Avant d’atteindre Thumann, nous faisons halte à Briddam. Le village a été entièrement reconstruit et sur le lieu de l’ancien temple, on en reconstruit un nouveau ainsi qu’un lieu de méditation et un lodge.

Le soir à Thuman, nous retrouvons la famille de Mingmar Wangmo qui nous héberge dans un nouveau lodge plus rudimentaire que le précédent.

Dans le village, nous rencontrons 2 autres familles. Celle de Dawa dont les parents élèvent 17 yacks. Ils passent l’hiver dans une maison très simple du village avec une seule pièce.

Nous rencontrons Dawa qui doit regagner l’école de Shyabrubesi le lendemain . Il est en classe 8 et vit en ville avec son grand frère.

Il n’a pas pu aller à la Namgyal car les parents n’ont pas de connaissance à Katmandou pour l’héberger quand l’école est fermée et ses parents sont souvent en alpage assez loin . Les parents ont bien du mal à vivre avec la vente de leur lait car la laiterie locale achète le lait à prix très bas. C’est une famille très pauvre.

Dans la famille de Tsewang, grâce au travail du papa dans une centrale hydroélectrique proche, le niveau de vie s’est amélioré. Nous arrivons lors d’une réunion de femmes bien joyeuse et la grand mère de Tsewang est en pleine forme malgré se 83 ans.

Visite de la Conscience Primary School

Elle a eu lieu le dernier jour au Népal pour Anne et Sébastien, juste avant de prendre l’avion. Nous avons été très bien reçu : danses des enfants ( de qualité), danse collective, bon repas…

C’était très joyeux . Les enfants semblent en très bonne santé. A leurs vêtements et chaussures on voit que le niveau de vie des familles s’est amélioré. .

Lors de la visite de l’école, nous avons remarqué que le plafond de l’un des dortoirs est encore très humide et a besoin de travaux. Le nouveau petit dortoir est en fait une pièce de repos pour les enfants pendant la journée.

Nous avons fait la connaissance rapide de Tseten qui restait en retrait et que Passang ne nous a pas présentée. C’est la sœur de Passang, C’est elle qui dirige l’école et elle vit sur place.

Visite de la Namgyal School

Le jour de notre visite des personnalités importantes étaient reçues à l’école si bien que nous n’avons pas pu être reçus par le directeur.

Nous avons pu voir les enfants parrainés ainsi que les 3 enfants de Dhorpatan qui y sont scolarisés. Nous avions tout notre temps car les cours étaient annulés ce jour là. Ils vont tous très bien et en 3 ans ont beaucoup changé. A la demande de certains parrains, nous leur avons suggéré de donner plus de nouvelles à leur sponsor.

Dhorpatan

Notre séjour y a été très court. Seulement 2 jours pleins.

Premier jour : le directeur de l’école a organisé une rencontre avec les parents, les enfants , les enseignants et nous. C’était une bonne idée mais nous étions en campagne électorale et justement le député du coin se trouvait à Dhorpatan avec son équipe. Une partie des habitants étant à l’école, ils s’y sont invités et la réunion prévue s’est transformée en meeting électoral. Le directeur a peu apprécié… On a quand même pu prendre la parole et assister au spectacle de danse prévu.

Nous nous sommes retrouvés l’après midi pour une réunion plus calme avec les délégués de parents et les enseignants. Nous avons informé l’équipe que nous n’aiderons plus l’école en 2024.

L’école a actuellement 182 élèves et 45 enfants sont scolarisés dans des écoles près de Dhorpatan jusqu’au niveau 3.

Il y a 8 classes de la nursey à la classe 8 et 5 enseignants gouvernementaux, 2 de l’Arche de Dolanji et 4 payés par la municipalité. Il y a aussi un agent d’entretien.

Depuis la rentrée, une petite collation est servie gratuitement au moment de midi pour tous les enfants jusqu’au niveau 6. : Samosa, chapati, une banane par semaine….

Beaucoup d’enfants continuent leur scolarité à Bobang après la classe 8. C’est un village situé plus bas. Avant, c’était surtout les filles qui arrêtaient pour se marier mais ce n’est plus le cas car le mariage avant 18 ans est devenu strictement interdit. (prison pour les parents).

Les nouveaux locaux.

Sur les deux nouveaux bâtiments financés par le gouvernement, un seul est utilisable malgré quelques fuites d’eau pendant la mousson., l’autre a beaucoup trop de malfaçons. L’entreprise est partie sans finir le chantier.

Nous avons pu discuter avec les deux enseignants que nous salarions pour savoir ce qu’ils feront après 2023. Sherab nous a prévenu qu’il pensait ne pas renouveler son contrat à la fin de l’année scolaire c’est à dire en avril 2023. Finalement, nous avons vu par la suite que son départ s’est précipité puisqu’il a arrête fin décembre. Sa situation personnelle semble difficile et il paraissait bien soucieux.

Gyan à l’intention de passer le concours pour devenir enseignant gouvernemental. Finalement, il a trouvé un poste intéressant à l’école de Bobang.

L’équipe enseignante est très reconnaissante de l’aide que l’on a apportée et aimerait faire un panneau au nom de l’Arche de Dolanji.

Nous avons prévu d’installer une bibliothèque à l’école. Le menuisier du village a été sollicité pour fabriquer les tables et les chaises et Takla achètera les livres à Katmandou.

Le second jour nous avons passé la matinée avec les deux jeunes garçons parrainés par des personnes de la région d’Alençon (parrainages gérés par Solhimal ). L’occasion de visiter la petite école neuve évangéliste qui manque aussi de moyens. La situation familiale de ces deux enfants est tellement difficile qu’il nous paraît nécessaire de répondre au vœu de la famille qui souhaite qu’ils soient accueillis dans un internat.

L’après midi nous sommes retournés à l’école et avons rencontré TulMaya, une jeune fille qui a de grandes difficultés à marcher.

La maman de TulMaya avec Monique Chantrel

Vu ses difficultés et ses conditions de vie misérable, nous avons décidé d’essayer de faire quelque chose. car elle n’avait jamais consulté de médecin, juste le chaman afin de connaître la nature de ses problèmes et améliorer ses conditions de vie. Notre départ étant prévu à 7 h le lendemain matin, sa maman a été contactée pour nous rencontrer le lendemain matin. Elle est arrivée vers 6 h15 après 2 h de marche et a donné son accord pour une prise en charge de sa fille. Elle en était même ravie.

Celle ci a commencé une quinzaine de jours plus tard mais les examens n’ont pas permis de trouver la raison de ses difficultés. Grâce à l’aide de l’association, elle vit maintenant dans une pièce de l’école, avec un certain confort : elle a un lit et un poêle pour cuisiner.

Impression personnelle

Nous n’avons pas trouvé à Dhorpatan les mêmes changements qu’au Langtang. . il n’y a pas de développement économique en vue et pour la population trop en difficulté la solution reste l’émigration principalement en Inde et ces départs posent parfois des problèmes familiaux importants : parents séparés, enfants délaissés…

Quelques avancées : une guest house et un petit hôtel pour accueillir les touristes qui semblent très peu nombreux. .

Un hôpital en construction. (on nous a dit qu’il y aurait du personnel).

Plus de maisons équipées en électricité .(100 rps par mois soit moins d’1 €).

La piste s’est légèrement améliorée grâce à la présence d’un camp militaire à Dhorpatan.

Beaucoup de dynamisme et de projets à l’école.

Monique

Pour VOUS le montage vidéo du VOYAGE réalisé par Pierre, Monique, Annie, Sébastien et Anne !

La Lettre de DOLANJI août 2022

Le 18 Aout 2022

Namasté!

Comme dans beaucoup de pays, le COVID a laissé des traces dans ce petit pays himalayen. Les touristes ne sont toujours pas revenus en nombre laissant toujours un grand nombre de personnes sans emploi donc sans revenu. Le conflit en Ukraine n’est pas non plus sans conséquence: l’inflation est très importante surtout pour les produits alimentaires et l’énergie : gaz, électricité, essence. La population ne voit donc pas ses conditions de vie s’améliorer et l’aide que nous apportons est bien utile et appréciée.

Voici des nouvelles de nos différentes actions.

La CPS

C’est avec un grand plaisir que nous vous envoyons les photos du nouveau petit dortoir entièrement financé par l’Arche de Dolanji. Les enfants auront ainsi plus de confort et d’espace pour dormir. La construction avait pris beaucoup de retard et c’est une satisfaction de voir ce projet terminé.

les enfants dans le nouveau dortoir

Bien que située à proximité de Katmandou, l’école possède un terrain qui permet de faire deux récoltes par an : l’une de blé l’autre de riz. Les enfants participent à la moisson et au battage ce qui leur permet de garder un lien avec leurs activités familiales.

la récolte

A la demande de Passang, le responsable de l’école, nous finançons un complément de nourriture afin de permettre aux enfants de manger plus de fruits et légumes et de remédier aux carences survenues pendant la longue période passée dans leurs familles.

devant les pastèques…

La nouvelle année scolaire a débuté avec du retard. Elle a eu lieu mi-juin car les examens avaient été retardés en raison de la longue fermeture scolaire due au confinement.

Cinq enfants ont quitté la CPS pour faire leur rentrée dans la classe 6 à la Namgyal. Un autre poursuit sa scolarité au Langtang, à Shyabrubesi.

Huit jeunes originaires de la CPS viennent de quitter la Namgyal. Ils avaient atteint le niveau 10 (équivalent à la seconde ) et ont choisi un nouveau cursus pour continuer leurs études secondaires.

Parmi ces 8 étudiants, l’une est parrainée par l’Arche de Dolanji.

Il s’agit de Pemba, la deuxieme à gauche sur la photo qui se destine à devenir infirmière. C’est une élève brillante et nous lui souhaitons une très belle réussite dans ses études. Parmi les enfants parrainés par l’Arche de Dolanji, Pemba est la première à quitter la Namgyal mais ce sera maintenant le cas à chaque rentrée scolaire car les premiers enfants parrainés ont beaucoup grandi.

Dhorpatan

L’école a été peu impactée par les problèmes de confinement et les examens ont eu lieu en février ce qui a permis de commencer l’année scolaire début mai avec environ 170 élèves.

Takla, notre coordinateur, a pris en charge l’achat des fournitures scolaires et des uniformes des enfants et a pu se rendre à Dhorpatan en avril pour acheminer le matériel.

les fournitures scolaires arrivent à l’école

Le matériel scolaire a été distribué en mai, peu après la rentrée scolaire.

A la demande de l’équipe enseignante, les survêtements ont remplacé les uniformes scolaires plus traditionnels mais moins adaptés aux régions montagneuses. Nous avons aussi équipé chaque enfant d’un bonnet bien chaud.

La construction des nouveaux bâtiments de l’école continue. Les enfants travaillent maintenant dans des classes neuves qui n’ont plus rien à voir avec les bâtiments très vétustes que nous avons connus et nous avons hâte de découvrir cette nouvelle école. Preuve donc que le gouvernement népalais met des moyens pour développer l’éducation dans les zones longtemps oubliées. L’école dispose même d’une salle de sciences mais comme le financement du matériel n’était pas prévu, l’Arche de Dolanji a pris en charge cet équipement. Nous avons également remplacé la photocopieuse de l’école qui ne fonctionnait plus. En raison de l’inflation importante actuellement au Népal, les salaires des deux enseignants que nous finançons ont été augmentés.

Kagkot

Grâce au dynamisme des deux enseignants chargés de la classe d’hiver celle ci a très bien fonctionné. Comme prévu, elle s’est terminée en février. La nouvelle année scolaire a pu reprendre en avril mais l’école a été fermée en mai en raison des élections locales et en en Juin pour aller à la cueillette du Yarsa Kumba, ce champignon que l’on trouve dans les hautes montagnes de l’Himalaya et qui est une source de revenus importante pour la population locale mais la cueillette n’a pas été bonne cette année.

Des enfants du village voisin de Pimri fréquenteront l’école de Kagot. Ils sont arrivés en juillet.

Le matériel pour l’école a été envoyé dès le mois de février et la distribution a pu se faire en avril. En plus des uniformes, les enfants ont été équipés d’une paire de chaussures. Comme à Dhorpatan, l ‘imprimante de l’école a du être remplacée.

Arrivée du matériel à l’aéroport de Juphal au Dolpo
Les fournitures scolaires à l’école…avant la distribution.

L’Arche de Dolanji continue de prendre en charge le salaire du cuisinier de l’internat

Actuellement, le charpentier de Kagkot est à l’oeuvre pour l’école. Il fabrique des tables et des bancs pour le réfectoire. Ceux ci sont financés par l’Arche de Dolanji.

Sheri

En 2021 nous avions investi dans une installation solaire dans cette école située à 2 jours de marche de Kagkot.

Nous avons également aidé cette école cette année mais de façon plus modeste.


A leur demande, nous avons financé les cartables des enfants, et équipé l’école d’un grand écran télé et de vidéos. Grâce à l’arrivée de l’électricité, les enfants de Sheri peuvent découvrir le monde qui les entoure mais dont ils sont si éloignés.

Actions et projets en France

Amchi Ugyen Buthi.

Mi -juillet, nous avons eu le plaisir d’accueillir en France Ugyen qui est Amchi, c’est à dire docteur en médecine tibétaine.

Elle s’est d’abord rendu à Prague pour participer à une conférence sur la médecine tibétaine. Elle a prolongé son voyage en Allemagne, Belgique puis en France.

Le 18 juillet lors d’un cours séjour près d’Alençon , elle a proposé de faire une conférence sur la médecine tibétaine. Une quarantaine de personnes étaient présentes.

Ugyen a su captiver le public par l’intérêt de son intervention, elle a aussi apporté beaucoup d’émotion par ses remerciements appuyés pour l’aide importante que l’Arche de Dolanji lui avait apportée lors de ses études.

Venant d’une famille très pauvre et d’un village perdu du Dolpo, elle a cotoyé les bancs de l’école pour la première fois à Dolanji alors qu’elle avait 10 ans. Elle a su surmonter toutes les difficultés et travailler avec beaucoup d’acharnement afin d’accéder aux études supérieures lui permettant de devenir Amchi.

Pour Ugyen et bien d’autres que nous avions aidés à Dolanji, c’est une réussite dont nous pouvons être fiers d’autant que beaucoup continuent à mettre leurs compétences pour aider au développement de leur pays et soutenir leur famille.

Marché de Noël solidaire 2022

Il aura lieu le 4 décembre à Alençon et l’Arche de Dolanji y tiendra un stand.

Voyage au Népal

Un voyage est prévu en Novembre 2022. Au programme: visite du Langtang avec rencontre des familles des enfants parrainés, voyage à Dhorpatan. Cinq personnes de l’Association participeront à ce voyage.

Comment soutenir nos actions ?

C’est grâce au soutien de tous nos donateurs que nous avons pu mener ces différentes actions et améliorer les conditions des écoliers. Je vous transmets tous leurs remerciements.

Si vous voulez faire un don à l‘Arche de Dolanji, vous pouvez envoyer un chèque et l’adresser à notre siège ou faire un virement sur le compte de l’association.

L’association étant reconnue d’intérêt général, tout versement donnera droit à un reçu fiscal qui sera envoyé au début de l’année 2023.

Monique CHANTREL présidente

et les membres du conseil d’administration.

Les adresses de l’Association:

L’ARCHE de DOLANJI 10 rue de la Libération 72610 CHAMPFLEUR

courriels: m.chantrel.dolanji@orange.fr

archededolanji@yahoo.fr

Pour plus d’informations, visitez et faites connaître notre site internet: https://archededolanji.org

La lettre de Dolanji décembre 2021

Namasté !

La situation au Népal reste difficile mais s’améliore avec la fin de la mousson et l’arrivée de quelques touristes. En plus de la crise sanitaire qui a sévèrement impacté l’économie du pays, celui ci a dû faire face à des problèmes climatiques : sécheresse au printemps provoquant des feux de forêts importants puis une mousson très longue et très forte qui ne s’est terminée qu’à la fin du mois d’octobre.

Aucun membre de l’association n’a pu se rendre au Népal en 2021 mais nous recevons régulièrement des nouvelles et avons pu continuer à agir.

En ce qui concerne Takla, notre guide et coordinateur sur place, nous avons décidé de lui verser un petit salaire en attendant qu’il puisse retrouver son activité de guide. Il s’est chargé de l’achat et de l’acheminement du matériel pour les écoles de Kagkot et de Dhorpatan ainsi que de l’achat et de l’envoi d’artisanat pour nos prochains marchés de Noël.

Voici donc des nouvelles de nos différentes actions.

Dhorpatan.

L’école a pu fonctionner de février à juin et a pu rouvrir début septembre. Les écoliers continuent de respecter les normes sanitaires et la classe a souvent lieu à l’extérieur mais c’est une habitude dans les écoles de montagne où l’on cherche à profiter de la chaleur du soleil.

D’après les informations reçues, la récolte de pommes de terre a été bonne cette année à Dhorpatan mais les habitants les plus pauvres sont repartis travailler en nombre en Inde et dans les émirats arabes.

A la demande du responsable du camp tibétain Tashi Palkiel de Pokhara, nous avons décidé l’achat d’une imprimante et d’un ordinateur portable pour la communauté tibétaine de Dhorpatan. Depuis le début de nos actions au Népal, la gestion de notre aide à Dhorpatan a toujours été faite gracieusement par les responsables de ce camp qui viennent de prendre également en charge la gestion de notre aide à l’école de Kagkot.

Kagkot

Le nouveau responsable du comité d’école est un jeune du village qui se nomme Thinley.

Les enfants et les enseignants de l’école

En raison du climat, cette école fonctionne normalement d’avril à fin octobre. Cette année, l’école a ouvert en avril mais a été fermée en mai et juin. La fermeture a eu lieu fin octobre mais deux enseignants ont été recrutés pour assurer une activité scolaire de novembre à fin février. C’est l’Arche de Dolanji qui prendra en charge les salaires de ces enseignants et du cuisinier puisque l’internat reste ouvert pendant cette période. Il accueille une vingtaine d’enfants.

Les fournitures scolaires, achetées en mars ont été acheminées très tardivement. Les problèmes sanitaires puis les difficultés liées à la mousson ont retardé la livraison mais nous demandons à Thinley d’améliorer ce point en 2022 d’autant que le matériel pour l’installation solaire qui est arrivé au Dolpo en mai n’est toujours pas arrivé à Kagkot. Il est actuellement entreposé à Dunaï , la petite capitale du Dolpo. C’est bien sûr une situation qui ne nous satisfait pas.

Sheri

Ce village du Dolpo est situé à 4200 m d’altitude et à 2 jours de marche de Kagkot. Lors de notre denier voyage en octobre 2019, nous avions visité l’école. iI s’agit d’un internat qui accueille une cinquantaine d’enfants venant de Sheri et des villages voisins. Bien qu’elle soir récente, cette école a de gros besoins pour améliorer la vie des écoliers. Après discussion avec le responsable de l’école, nous avons décidé de financer une installation solaire pour permettre aux enfants de bénéficier de l’éclairage des locaux et plus tard de pouvoir équiper l’école de matériel informatique.

Le matériel arrivé à Kathmandou est prêt à être acheminé

Dans cette région si éloignée, à 5 jours de marche de Dunai, la petite capitale située près de l’altiport, le gros problème est l’acheminement du matériel. Il a fallu attendre la fin de la mousson au Dolpo , c’est à dire le mois de septembre pour que le matériel puisse être acheminé et qu’un technicien puisse venir faire l’installation

L’école de Sheri, équipée de ses panneaux solaires

L’arrivée de l’électricité a été un grand moment de bonheur à l’école. Les enfants pourront étudier pendant les soirées. (Il fait nuit vers 19 h tous les soirs de l’année à Sheri). Bravo à l’entreprise de Katmandou qui a parfaitement géré ce travail.

une classe enfin éclairée !

La Conscience Primary School

Comme toutes les écoles de Katmandou, la CPS a été fermée une grande partie de l’année. Les enfants sont retournés dans leurs familles, au Langtang.

La rentrée scolaire avait bien eu lieu en avril mais seulement pour quelques jours. La bonne nouvelle est arrivée début Novembre : toutes les écoles de Katmandou avec internat ont pu ouvrir. Il en est bien sûr de même pour les plus grands qui sont scolarisés à la Namgyal School.

Quelques « anciens » de la C.S.P désormais à la Namgyal School

Pendant tout ce temps, la vie s’est organisée dans les villages. Passang, le responsable de l’école nous a demandé si on pouvait financer l’achat d’ordinateurs pour que les enfants puissent bénéficier de cours en visio.

Pour les familles au Langtang, la situation économique reste difficile car le tourisme ne permet toujours pas d’avoir suffisamment de ressources. En décembre, Passang, le responsable de la CPS, ira faire une distribution de nourriture financée par notre association.

La construction d’un nouveau dortoir a pris beaucoup de retard à cause des restrictions sanitaires. Elle vient de commencer . Ce projet est également financé par notre association.

Village de Shimikot

Ce village est situé dans la région d’Humla, tout à l’ouest du Népal. C’est le village de Takla notre coordinateur. A sa demande, nous avons accepté de financer l’achat de deux moulins électriques afin de permettre aux habitants de moudre leur grain sans être obligés de parcourir une longue distance pour atteindre un autre moulin dans un village voisin.

Actions et projets en France

Nous avons prévu de participer à des marchés de Noel. Nous serons le 5 Décembre au marché de Noël solidaire à la halle au Blé à Alençon et le 12 Décembre au marché de Noël de Fontenay le Louvets dans l’Orne. Nous avons dû faire venir de l’artisanat par avion et les frais de transport représentent une dépense importante. Si cela vous intéresse, il est aussi possible d’acheter cet artisanat à Chambéry, près de Martine.

Une expo photos mise en place par un de nos membres et abordant le thème de la solidarité internationale est présentée par les deux associations l’Arche de Dolanji et du Bessin au Népal. Nous l’avons présentée au collège de Fresnay sur Sarthe puis à la salle des fêtes de Bellême et sommes intervenus à l’école primaire de Bellême.

Lors de nos interventions, les écoliers  montrent toujours beaucoup d’intérêt et posent de nombreuses questions sur la vie dans ce pays. »

L’exposition se tiendra du 18 janvier au 4 Février à Alençon, à la Maison de la Vie Associative. Nous avons prévu d’intervenir également auprès des écoles de la ville qui seront intéressées.

Voyage au Népal

Un voyage est prévu en novembre 2022. Parmi les possibilités : visite du Langtang avec rencontre des familles des enfants parrainés, voyage à Dhorpatan. Ces deux options peuvent maintenant se faire en jeep. Si vous êtes intéressés, faites le savoir afin que nous puissions organiser ce voyage.

Prochaine Assemblée Générale

La date a été fixée au vendredi 11 mars 2022. Elle se déroulera à la salle des fêtes de Champfleur.

Comment soutenir nos actions ?

C’est grâce au soutien de tous nos donateurs que nous avons pu mener ces différentes actions et améliorer à la fois les conditions des écoliers mais aussi des villageois très marqués par la situation économique du pays. Je vous transmets tous leurs remerciements.

Si vous voulez faire un don à l ‘Arche de Dolanji, vous pouvez envoyer un chèque à notre trésorière : Madame Claire Rougé 8 allée de la colline 38100 Grenoble ou faire un virement sur le compte de l’association :

L’association étant reconnue d’intérêt général, tout versement donnera droit à un reçu fiscal qui sera envoyé au début de l’année 2022.

Passez de bonnes fêtes de fin d’année et surtout prenez bien soin de vous.

Monique CHANTREL présidente et les membres du conseil d’administration.

Les adresses de l’Association :

L’ARCHE de DOLANJI 10 rue de la Libération 72610 CHAMPFLEUR

mails : m.chantrel.dolanji@orange.fr

archededolanji@yahoo.fr

Pour plus d’informations, visitez et faites connaître notre site internet: https://archededolanji.org

Nouvelles du 13 décembre 2021

Passang, directeur de la Conscience Primary School nous a envoyé la photo du nouveau dortoir qui semble presque terminé.
Finalement il est construit dans la cour de la CPS.
Nous avons demandé à Passang l’estimation pour le terminer et l’équiper.

Takla nous a envoyé des photos du bâtiment en construction pour les moulins de Simikot.



A Kagkot, les batteries de l’équipement solaire viennent enfin d’arriver.


A Dhorpatan

Voici quelques photos de l’arrivée du matériel à la communauté tibétaine. Trois personnes pourront l’utiliser: la coordinatrice, l’infirmière et Sherab (que nous salarions à l’école).

La lettre de Dolanji mai 2021

La situation du Népal reste difficile. La crise sanitaire ne permet toujours pas aux touristes de voyager dans de bonnes conditions, c’est tout un pan important de l’économie du pays qui est à l’arrêt laissant beaucoup de familles sans ressources.

L’inde et la Chine ont fourni des doses de vaccins si bien que la vaccination des personnes âgées et du personnel soignant a pu commencer à un rythme lent mais au Népal comme ailleurs le virus reste très présent.

Les conditions climatiques se sont ajoutées pour rendre la vie encore plus compliquée. De nombreux feux de forêts dus à une sécheresse importante ont apporté une énorme pollution surtout à Katmandou , une des villes les plus polluées du monde.

A Katmandou la vie est presque normale, les commerces, hôtels et restaurants sont ouverts mais les touristes sont absents. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas de projets de voyages prévus au Népal prochainement. Nous aviserons en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Le 13 Avril, les Népalais ont fêté le premier jour de leur année civile. Souhaitons leur une année 2078 meilleure que la précédente.

Malheureusement, les dernières nouvelles qui nous viennent du Népal datant de début Mai ne sont pas bonnes. Suite à la recrudescence de l’épidémie, le pays a dû se reconfiner pour une durée d’au moins un mois. Il s’agit d’un confinement strict : fermeture des écoles, des magasins, arrêt des transports…. Seuls, les magasins alimentaires peuvent ouvrir un peu.

Voici quelques nouvelles de nos différentes actions…

L’école de Kagkot

La gestion de notre aide localement :

Nous avons des informations sur les raisons qui ont entrainé l’absence de classe d’hiver cette année alors que nous avions donné notre accord pour la financer et que les enfants en avaient bien besoin après une année scolaire raccourcie à cause de la crise sanitaire. Le responsable du comité d’école, élu également au niveau du district, a eu des conflits importants avec la population locale qui le soupçonne de corruption. Suite à ces accusations il a démissionné du comité d’école et décidé de ne plus être le responsable de la gestion de notre aide. Un jeune du village a pris la présidence du comité d’école.

Nous avons dû rechercher une solution fiable pour pouvoir continuer à aider l’école car l’éducation des enfants reste une priorité. Finalement, pour l’école de Kagkot, nous fonctionnerons comme pour l’école de Dhorpatan. Notre argent sera géré par le responsable du camp tibétain de Pokahara . Nous le remercions d’avoir accepté si chaleureusement d’autant que nous savons que nous pouvons avoir une grande confiance. Comme pour Dhorpatan, Takla sera le coordinateur, il se chargera de faire les achats et d’acheminer le matériel sur place.

Le fonctionnement de l’école

L’école a ouvert fin mars avec la même équipe d’enseignants. et le même directeur toujours aussi motivé. 70 enfants y sont inscrits dont 20 à l’internat. Mais finalement, seuls 35 enfants ont fait la rentrée scolaire. Suite au passage de lamas beaucoup d’enfants sont partis dans des monastères de Pokhara et Katmandou. Les classes de sixième, cinquième et quatrième ont dû fermer et 8 enfants sont partis étudier à Dunai, la ville la plus proche.

Un nouveau cuisinier est arrivé . Il est originaire du Dolpo.

le cuisinier au travail

A l’internat les enfants peuvent manger sur des tables financées par l’Arche de Dolanji



Takla a apporté le matériel prévu cette année : fournitures scolaires, uniformes, masques , imprimante, batterie et onduleur pour le système solaire. Ce matériel est transporté en bus jusqu’à Népalganj ( ville située au sud ouest du Népal près de la frontière indienne). Il voyage ensuite dans un petit avion jusqu’à l’altiport de Juphal au Dolpo.

Les villageois de Kagkot le transporte ensuite bénévolement à dos de cheval jusqu’à leur village Ils ont prévu 8 chevaux pour transporter les 410 kg de matériel : uniformes, chaussures, matériel scolaire, imprimante, batterie et onduleur pour les panneaux solaires. Ils pourront alors utiliser les ordinateurs livrés l’année dernière.

Suite à l’apparition d’une reprise de la pandémie au Dolpo, l’école de Kagkot a dû fermer le jeudi 6 mai.

imprimante, tableaux et autres fournitures sont chargés sur les chevaux
cheminement le long de la Barbung

Projet d’aide à l’école de Sheri

Sheri est un village d’altitude ( 4000 m) situé également dans la vallée de la Barbung, à deux jours de marche de Kagkot.

En 2017, une école y a été construite. C’est l’association Karuna Shechen présidée par Mathieu Ricard, qui a financé la construction de l’école mais elle ne prend pas en charge les frais de fonctionnement.

L’école accueille 57 enfants tous internes qui viennent de Sheri et des villages alentours

Nous avions visité cette école lors de notre voyage en 2019. Cette visite nous avait marqué, les enfants et les enseignants étaient plein d’énergie et de motivation mais les conditions d’hébergement étaient très précaires.

Un moine, originaire de Sheri a fondé une association qui gère le fonctionnement de l’école. L’essentiel des fonds proviennent de sa famille qui vit au Tibet chinois.

Une demande nous a été faite pour aider cette école ponctuellement. Dès la fin du confinement, une installation solaire sera installée à l’école financée par l’Arche de Dolanji. Les salles pourront ainsi être éclairées le soir et plus tard, des ordinateurs pourront fonctionner .

L’école de Dhorpatan

265 enfants fréquentent l’école cette année.

Pendant les examens de fin d’année scolaire

La situation reste difficile pour la population. N’arrivant pas à trouver de travail sur place, des habitants ont décidé de partir en Inde ou dans les émirats en espérant y trouver une vie meilleure.

En 2020, à cause du confinement local, nous n’avons pas livré de matériel à l’école, la venue de Takla, était donc très attendue.

Il a pu se rendre à Dhorpatan en Mars pour apporter le matériel.: uniformes, chaussures, masques, matériel scolaire et 4 ordinateurs..

la distribution des uniformes
Après la distribution des uniformes

A cette occasion, à la demande des enseignants, nous avons organisé une distribution alimentaire pour 70 familles en grande précarité. Chaque famille a reçu 25 kg de riz, 2 kg de lentilles, 5 kg de farine, 3 l d’huile et du savon.

En Avril, les feux de forêts environnantes ont également provoqué une pollution de l’air.

La Conscience Primary school

les enfants nouvellement arrivés à l’école.

La bonne nouvelle est arrivée mi-avril. Après pratiquement une année de fermeture, les écoles ont été autorisées à ouvrir à Katmandou. Les enfants sont ravis de retrouver l’école.

Cours de mise à niveau

En ce moment, ils préparent avec ardeur les examens pour passer en classe supérieure. L’année scolaire a été prolongée d’un mois et la prochaine rentrée aura lieu début Juin. Nous ne savons pas quel impact cette si longue interruption aura sur la scolarité des enfants.

la classe 2

Malheureusement, début Mai, après une semaine d’ouverture, la Namgyal school ( qui accueille les enfants à partir de la sixième) a dû refermer suite au confinement.

Grand ménage à la Namgyal School

La CPS qui n’accueille pas d’élèves externes peut continuer de fonctionner et Passang, le responsable de l’école, a décidé d’accueillir les 25 enfants qui étaient à la Namgyal. Ils pourront ainsi suivre des cours par visio . L’Arche de Dolanji va financer l’achat d’ordinateurs dès que cela sera possible.

Une partie des travaux que nous avions décidé de financer a été effectuée mais le nouveau dortoir n’est pas construit, la situation sanitaire ne permettant pas d’effectuer de tels travaux.

Les projets en France :

Les associations «  Du Bessin au Népal » et « L’Arche de Dolanji » ont pour projet d’organiser une exposition photos et textes intitulée : « Voyager…Revenir » Après nos nombreux voyages en Inde et au Népal, cette exposition permettra de présenter la vie dans un pays pauvre en le comparant un peu à celle que nous connaissons en France, ainsi que de réfléchir aux objectifs des projets menés dans le cadre de la solidarité internationale. Elle s’adressera à tout public et nous interviendrons également en milieu scolaire : collège et lycées.

Nous vous remercions pour votre soutien et votre aide à la réalisation de ces projets dont les enfants du Népal sont directement les bénéficiaires !

Monique CHANTREL
présidente de l’Arche de Dolanji

la lettre de Dolanji 2021

le 14 décembre 2020

Bonjour, Namasté !

Pendant ce nouveau reconfinement, voici un peu de lecture pour vous apporter quelques nouvelles du Népal.

A Dhorpatan :

Une distribution de nourriture a été organisée début octobre financée par l’Arche de Dolanji et l’organisation des tibétains de Dhorpatan.

140 familles particulièrement en difficulté ont pu en bénéficier

Des travaux importants ont lieu à l’école, financés par le gouvernement. Ils permettront de disposer de quatre nouvelles classes.


Les difficultés liées à la crise sanitaire n’ont toujours pas permis à Takla, notre référent, de se rendre à Dhorpatan pour y apporter les fournitures scolaires et les bottes. Takla espère pouvoir y aller début janvier. Il aura peut-être les bottes prévues pour les enfants, celles-ci ne sont toujours pas disponibles à cause de la fermeture des frontières car elles viennent de Chine.

Une nouvelle distribution de nourriture sera organisée à cette occasion auprès de 67 familles d’enfants scolarisés.

Le bilan du glissement de terrain qui a eu lieu près de Dhorpatan, début septembre, est de 54 victimes décédées dont 14 habitants de Dhorpatan. De nombreuses aides venant du gouvernement et d’associations ont été distribuées aux sinistrés. La piste qui mène à Dhorpatan est de nouveau ouverte

A Kagkot :

L’école a fermé mi octobre. Nous avions donné notre accord pour financer les salaires de deux enseignants pendant la classe d’hiver. Sur décision du responsable du village l’école a été fermée , les deux enseignants ont du rentrer chez eux . Pour l’instant nous avons du mal à comprendre ce qui a motivé cette décision d’autant plus regrettable que l’année scolaire a été très perturbée en raison de la pandémie.. Nous attendons des nouvelles plus précises.

L’effectif de l’école était important cette année : 75 enfants tous de Kagkot. Les écoles de Katmandou étant toujours fermées, tous les enfants sont retournés vivre au village.

Le menuisier a pu construire une table et des bancs pour l’internat.

Les enfants ont commencé à se familiariser avec les trois ordinateurs que nous avons achetés.


La Conscience Primary School :

C’est toujours le grand calme. L’école est fermée comme toutes les écoles de Katmandou. Les enfants sont dans leurs familles depuis la fin du mois d’Avril. Comment se passera la reprise ?

Beaucoup de familles rencontrent des difficultés financières. Le Langtang est une région touristique qui, comme partout au Népal, a perdu toute activité. Passang, le responsable de l’école, a organisé une distribution de nourriture financée par une partie de l’argent des parrainages, dont ceux de l’Arche de Dolanji et par une collecte organisée en Allemagne. Toutes les familles dont les enfants sont scolarisés à la CPS (et celles de ceux qui ont continué leurs scolarité à la Namgyal school) soit environ une centaine de familles en ont bénéficier.


Les familles venaient chercher la nourriture au point d’arrêt du camion. A chacun ensuite de transporter les sacs jusqu’à son domicile ce qui représente pour certains plusieurs heures de marche.

Tsewang , jeune garçon parrainé et solarisé à la Namgyal school a aidé au transport de la nourriture du point de collecte à son domicile.

Les activités en France :

Nous avions l’espoir de pouvoir participer au marché de Noël solidaire d’Alençon. Ce nouveau reconfinement met fin à ce projet mais le 20 décembre, nous participerons à un marché de Noel dans une ferme de la campagne Alençonnaise. Nous y proposerons l’artisanat qui a été expédié de Katmandou.

Comme tous les ans nous proposons des calendriers, vous pouvez nous en commander, nous les enverrons par la poste, 15 € le calendrier mural, 10€ le calendrier de bureau (frais de port compris).

L’année 2020 n’est pas une bonne année pour les recettes de l’association. Nous n’avons pas pu organiser de soirées diaporamas, théâtre etc… C ‘est un manque important pour notre budget.

Heureusement, nous avions quelques réserves pour faire face aux besoins qui deviennent plus importants puisque les Népalais connaissent une baisse significative de leurs revenus qui étaient pour beaucoup déjà très faibles.

Nous n’avons pour l’instant aucun projet de voyage sur place, nous attendons que la situation s’améliore.

Les membres du bureau vous souhaitent de très bonnes fêtes de fin d’année pleines de sérénité et d’espoir.

Bien amicalement

Monique

Vous pouvez continuer à nous soutenir :

Arche de Dolanji, Madame Rougé Claire,8 allée de la colline, 38100 Grenoble.

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