Mission au Népal en novembre 2022

Annie, Sébastien, Anne, Pierre, Monique.

Nous quittons Paris le 29 octobre au soir. Après une escale de jour de 12 heures à Doha pendant laquelle nous avons pu visiter ce nouvel aéroport conçu dans la démesure propre au Qatar, nous prenons le vol pour Katmandou en compagnie de très nombreux travailleurs népalais qui rentrent chez eux puisque les chantiers de la coupe du monde de foot se terminent.

Ce n’est qu’à 3 heures du matin le 31 octobre que nous arrivons à notre hôtel habituel dans le quartier de Bodnath à Katmandou.

Après une journée de récupération, nous partons le 1er Novembre pour le Langtang accompagnés de Passang et de Takla ainsi que du papa de Mingmar Lama qui sera porteur pendant notre périple. Comme en 2018, nous avons prévu de rencontrer les familles des enfants parrainés. Pour gagner Shyabrubesi en bus, le temps de route est toujours aussi long et nous avons bien du mal à atteindre les 20 km/h de moyenne. .

La ville semble bien remise des dégâts causés par le tremblement de terre de 2015 . Beaucoup de nouveaux hôtels ont été construits et des groupes de touristes sillonnent les rues.

Nous faisons halte chez la maman de Sanir dont l’activité principale est le tissage.

Passang nous fait visiter l’ancienne maison de sa famille , c’est une maison très modeste située à la sortie du village. Sa famille avait 90 yacks .

Cette fois nous gagnons Gatlang en jeep ce qui nous permet d’arrêter dans le village de Goljung . Nous y rencontrons le grand père de Migmar Lama qui vient d’une lignée de lamas très importants

Nous ne voyons que le papa de Nyima car la maman travaille dans les champs. Nous rencontrons également la maman d’Ashmita . C’est une femme qui semble fatiguée. 

Passang nous confirme que sa santé est précaire.

Des femmes du village nous ont préparé un Dal Bhat que nous dégustons entourés de villageois.

Avant d’arriver à Gatlang , nous nous arrêtons près du lac de Parivati Kunda. C’est un lac sacré, un pèlerinage important y a lieu tous les étés. On peut s’y purifier aux 108 fontaines . .

Je pense que l’on a tous été marqués par ce lieu et ses milliers de drapeaux à prière .

Après une nuit passée à Gatlang, , nous arrêtons à Chilime. Les parents de Pemba et de Yangchen et Kanchi nous ont préparé un repas festif que nous prenons dans la pièce de vie de la maison de Pemba.

D’autres familles sont également présentes dont la maman d’une autre Kanchi ..C’est un moment très chaleureux que nous partageons avec beaucoup d’émotion. Anne et Sébastien font la connaissance des parents de Kanchi, la petite qu’il parraine .

Grâce aux centrales hydroélectriques construites dans la région, 600 emplois ont été créés et le niveau de vie des familles s’est amélioré.

Nous avons la confirmation que Pemba n’a pas continué dans l’école d’infirmière qu’elle avait commencé, elle est retournée à la Namgyal en classe 11 management et commerce. Je regrette que l’on n’ait pas été prévenu plus tôt. La petite sœur de Pemba est à la CPS. Nous passons la nuit dans un lodge à Goggang et profitons d’un paysage magnifique sur les sommets du Langtang.

Le 4 novembre nous arrivons à Tatopani qui cette fois mérite bien son nom puisque la source d’eau chaude a rejailli quelques jours avant notre passage. Quel plaisir de voir les enfants du village s’amuser dans les bassins mais les adultes en profitent également. Malgré la couleur bien ocre de l’eau nous ne résistons pas non plus.

Annie a pu visiter la maison de Mingmar Lama mais la maman vit surtout à Katmandou afin de pouvoir s’occuper de ses enfants quand les écoles sont fermées.

C’est avec plaisir que nous retrouvons également les parents de Tsemshoe. Le papa est toujours Lama et la maman est ravie de nous retrouver. Ils sont très contents du parcours de Tsemshoe. qui est en classe 10 cette année.

Le soir au lodge la soirée est animée de chants et musique de porteurs d’un autre groupe de touristes hébergés dans un lodge voisin et qui sont venus nous égayer la soirée.

Le lendemain nous atteignons Nagtali et son paysage grandiose à 360 degrés sur les sommets du Langtang. Nous retrouvons les parents de Passang Dicky qui tiennent le lodge. Mais d’autres lodges ont été construits et quelques touristes sont présents.

Avant d’atteindre Thumann, nous faisons halte à Briddam. Le village a été entièrement reconstruit et sur le lieu de l’ancien temple, on en reconstruit un nouveau ainsi qu’un lieu de méditation et un lodge.

Le soir à Thuman, nous retrouvons la famille de Mingmar Wangmo qui nous héberge dans un nouveau lodge plus rudimentaire que le précédent.

Dans le village, nous rencontrons 2 autres familles. Celle de Dawa dont les parents élèvent 17 yacks. Ils passent l’hiver dans une maison très simple du village avec une seule pièce.

Nous rencontrons Dawa qui doit regagner l’école de Shyabrubesi le lendemain . Il est en classe 8 et vit en ville avec son grand frère.

Il n’a pas pu aller à la Namgyal car les parents n’ont pas de connaissance à Katmandou pour l’héberger quand l’école est fermée et ses parents sont souvent en alpage assez loin . Les parents ont bien du mal à vivre avec la vente de leur lait car la laiterie locale achète le lait à prix très bas. C’est une famille très pauvre.

Dans la famille de Tsewang, grâce au travail du papa dans une centrale hydroélectrique proche, le niveau de vie s’est amélioré. Nous arrivons lors d’une réunion de femmes bien joyeuse et la grand mère de Tsewang est en pleine forme malgré se 83 ans.

Visite de la Conscience Primary School

Elle a eu lieu le dernier jour au Népal pour Anne et Sébastien, juste avant de prendre l’avion. Nous avons été très bien reçu : danses des enfants ( de qualité), danse collective, bon repas…

C’était très joyeux . Les enfants semblent en très bonne santé. A leurs vêtements et chaussures on voit que le niveau de vie des familles s’est amélioré. .

Lors de la visite de l’école, nous avons remarqué que le plafond de l’un des dortoirs est encore très humide et a besoin de travaux. Le nouveau petit dortoir est en fait une pièce de repos pour les enfants pendant la journée.

Nous avons fait la connaissance rapide de Tseten qui restait en retrait et que Passang ne nous a pas présentée. C’est la sœur de Passang, C’est elle qui dirige l’école et elle vit sur place.

Visite de la Namgyal School

Le jour de notre visite des personnalités importantes étaient reçues à l’école si bien que nous n’avons pas pu être reçus par le directeur.

Nous avons pu voir les enfants parrainés ainsi que les 3 enfants de Dhorpatan qui y sont scolarisés. Nous avions tout notre temps car les cours étaient annulés ce jour là. Ils vont tous très bien et en 3 ans ont beaucoup changé. A la demande de certains parrains, nous leur avons suggéré de donner plus de nouvelles à leur sponsor.

Dhorpatan

Notre séjour y a été très court. Seulement 2 jours pleins.

Premier jour : le directeur de l’école a organisé une rencontre avec les parents, les enfants , les enseignants et nous. C’était une bonne idée mais nous étions en campagne électorale et justement le député du coin se trouvait à Dhorpatan avec son équipe. Une partie des habitants étant à l’école, ils s’y sont invités et la réunion prévue s’est transformée en meeting électoral. Le directeur a peu apprécié… On a quand même pu prendre la parole et assister au spectacle de danse prévu.

Nous nous sommes retrouvés l’après midi pour une réunion plus calme avec les délégués de parents et les enseignants. Nous avons informé l’équipe que nous n’aiderons plus l’école en 2024.

L’école a actuellement 182 élèves et 45 enfants sont scolarisés dans des écoles près de Dhorpatan jusqu’au niveau 3.

Il y a 8 classes de la nursey à la classe 8 et 5 enseignants gouvernementaux, 2 de l’Arche de Dolanji et 4 payés par la municipalité. Il y a aussi un agent d’entretien.

Depuis la rentrée, une petite collation est servie gratuitement au moment de midi pour tous les enfants jusqu’au niveau 6. : Samosa, chapati, une banane par semaine….

Beaucoup d’enfants continuent leur scolarité à Bobang après la classe 8. C’est un village situé plus bas. Avant, c’était surtout les filles qui arrêtaient pour se marier mais ce n’est plus le cas car le mariage avant 18 ans est devenu strictement interdit. (prison pour les parents).

Les nouveaux locaux.

Sur les deux nouveaux bâtiments financés par le gouvernement, un seul est utilisable malgré quelques fuites d’eau pendant la mousson., l’autre a beaucoup trop de malfaçons. L’entreprise est partie sans finir le chantier.

Nous avons pu discuter avec les deux enseignants que nous salarions pour savoir ce qu’ils feront après 2023. Sherab nous a prévenu qu’il pensait ne pas renouveler son contrat à la fin de l’année scolaire c’est à dire en avril 2023. Finalement, nous avons vu par la suite que son départ s’est précipité puisqu’il a arrête fin décembre. Sa situation personnelle semble difficile et il paraissait bien soucieux.

Gyan à l’intention de passer le concours pour devenir enseignant gouvernemental. Finalement, il a trouvé un poste intéressant à l’école de Bobang.

L’équipe enseignante est très reconnaissante de l’aide que l’on a apportée et aimerait faire un panneau au nom de l’Arche de Dolanji.

Nous avons prévu d’installer une bibliothèque à l’école. Le menuisier du village a été sollicité pour fabriquer les tables et les chaises et Takla achètera les livres à Katmandou.

Le second jour nous avons passé la matinée avec les deux jeunes garçons parrainés par des personnes de la région d’Alençon (parrainages gérés par Solhimal ). L’occasion de visiter la petite école neuve évangéliste qui manque aussi de moyens. La situation familiale de ces deux enfants est tellement difficile qu’il nous paraît nécessaire de répondre au vœu de la famille qui souhaite qu’ils soient accueillis dans un internat.

L’après midi nous sommes retournés à l’école et avons rencontré TulMaya, une jeune fille qui a de grandes difficultés à marcher.

La maman de TulMaya avec Monique Chantrel

Vu ses difficultés et ses conditions de vie misérable, nous avons décidé d’essayer de faire quelque chose. car elle n’avait jamais consulté de médecin, juste le chaman afin de connaître la nature de ses problèmes et améliorer ses conditions de vie. Notre départ étant prévu à 7 h le lendemain matin, sa maman a été contactée pour nous rencontrer le lendemain matin. Elle est arrivée vers 6 h15 après 2 h de marche et a donné son accord pour une prise en charge de sa fille. Elle en était même ravie.

Celle ci a commencé une quinzaine de jours plus tard mais les examens n’ont pas permis de trouver la raison de ses difficultés. Grâce à l’aide de l’association, elle vit maintenant dans une pièce de l’école, avec un certain confort : elle a un lit et un poêle pour cuisiner.

Impression personnelle

Nous n’avons pas trouvé à Dhorpatan les mêmes changements qu’au Langtang. . il n’y a pas de développement économique en vue et pour la population trop en difficulté la solution reste l’émigration principalement en Inde et ces départs posent parfois des problèmes familiaux importants : parents séparés, enfants délaissés…

Quelques avancées : une guest house et un petit hôtel pour accueillir les touristes qui semblent très peu nombreux. .

Un hôpital en construction. (on nous a dit qu’il y aurait du personnel).

Plus de maisons équipées en électricité .(100 rps par mois soit moins d’1 €).

La piste s’est légèrement améliorée grâce à la présence d’un camp militaire à Dhorpatan.

Beaucoup de dynamisme et de projets à l’école.

Monique

Pour VOUS le montage vidéo du VOYAGE réalisé par Pierre, Monique, Annie, Sébastien et Anne !