Dhorpatan: fermeture temporaire de l’école…
…du 26 décembre 2016 au 4 Février 2017 pour les vacances d’hiver: il fait froid et la neige est tombée !
The school is temporary closed because of the cold and the snow.
…du 26 décembre 2016 au 4 Février 2017 pour les vacances d’hiver: il fait froid et la neige est tombée !
The school is temporary closed because of the cold and the snow.
Il faut 3 jours de voyage pour rejoindre Dhorpatan à partir de Katmandou
Au camp tibétain de Tashiling, à Pokhara, ils se sont précipités aux stands de bijoux du petit marché tibétain.
Entre Baglung et Burtibang, la route est très abîmée, conséquence de la mousson qui a été très forte cette année.
Elle était en bon état en 2015. En Octobre 2016, c’est une succession de glissements de terrain, de ponts qui ont été emportés et les occasions de s’embourber ne manquent pas.
Sur la route entre Burtibang et Dhorpatan, la crue de la rivière a emporté un hameau.
Bobang est le dernier village traversé avant d’atteindre Dhorpatan.
C’est la première fois que nous arrivons en jeep à Dhorpatan mais l’arrivée reste difficile
Jalmati retrouve son papa qu’elle n’a pas vu depuis 18 mois.
Goray et Kopila retrouve leur grand frère Maïté accueilli par Jumpa et Choedon chez qui nous séjournerons.
Trois grands changements à l’école de Dhorpatan depuis notre dernière visite en avril 2015 :
Le nombre de classes utilisables est très insuffisant et beaucoup de cours ont lieu dans la cour.
Le matin, les écoliers entrent en classe au son du tambour après avoir chanté l’hymne national et fait un peu de gymnastique.
Trois jours par semaine ils portent l’uniforme gouvernemental et les trois autres jours, ils portent le survêtement fourni par l’Arche de Dolanji.
Les examens se déroulent dans la cour de l’école
Le midi, les enfants qui habitent loin de l’école apportent leur repas et mangent dans la cour par petits groupes. Le repas est souvent constitué de pommes de terre, parfois de riz ou bien simplement des popcorn.
Martine, la vice présidente de l’association, a donné un cours d’anglais aux élèves de la classe 8 (niveau quatrième) en présence des autres enseignants tous très intéressés pour progresser dans leur pratique pédagogique.
Les enfants nous ont offert un spectacle de danses et de chants et en particulier une chanson écrite pour remercier l’Arche de Dolanji. ( voir ci-dessous la photo des 3 jeunes filles et les textes des chansons interprétées)
Très vite, Goray, Jalmati et Kopila ont retrouvé avec plaisir, les activités du village.
Sur le chemin de l’école.
Réunion avec l’ensemble de l’équipe éducative puis avec les quatre enseignants salariés par l’Arche de Dolanji.
Le départ de Dhorpatan fut un moment très émouvant. Tous les enseignants étaient présents.
Sur le chemin du retour, le ciel était suffisamment dégagé pour que l’on puisse admirer les sommets des Annapurnas.
Chanson écrite par Sapana Arai
Je suis née à Dhorpatan
La-bas, il y a une école qui est réputée, grâce à l’Arche de Dolaanji.
Comme un miracle, Il y a des fleurs dans les collines
Et on chante, namaskar à tout le monde.
Je suis née à Dhorpatan.
Les femmes doivent choisir l’éducation
Afin de préparer l’avenir.
Je suis née à Dhorpatan.
Mon cœur pleure quand on ne peut pas étudier
L’ignorance nous ferme toutes les portes du monde.
Je suis née à Dhorpatan.
Il faut sortir de l’obscurité
Seule, l’éducation est importante.
Je suis née à Dhorpatan.
On peut devenir médecin, si on étudie
On peut même atteindre la lune avec la connaissance.
Je suis née à Dhorpatan.
Nos invités sont les bienvenus à Dhorpatan
Et aujourd’hui, nous leur disons au revoir.
Je suis née à Dhorpatan.
Chanson écrite par Laxmi Arai
L’éducation fait des miracles
Tout d’abord, namaskar à tout le monde.
Dhorpatan souhaite que l’Arche de Dolanji se souvienne de nous longtemps
Les garçons et les filles, nous allons à l’école
Nous avons reçu l’aide de l’Arche de Dolanji
Dhorpatan souhaite que l’Arche de Dolanji se souvienne de nous longtemps.
Les filles travaillent dans la forêt pendant que les garçons vont jouer
Si on éduque les filles, elles peuvent aussi devenir médecins.
Dhorpatan souhaite que l’Arche de Dolanji se souvienne de nous longtemps.
Grâce à l’éducation, nous pouvons même devenir pilote
L’être humain est même allé sur la lune grâce à l’éducation.
C’est l’ère de l’ordinateur
Que nos invités viennent souvent nous voir…
Dhorpatan souhaite que l’Arche de Dolanji se souvienne de nous longtemps.
Chanson écrite par Leela Bhandari
Les femmes sont discriminées.
Mais c’est nous-mêmes, les femmes, qui devons parler de tout cela.
Les femmes sont discriminées.
Sous la violence des hommes
Les femmes sont terrorisées.
Les femmes sont discriminées.
Les femmes ont des vies pitoyables
Les mauvais traitements et l’injustice nous font mal au cœur.
Les femmes sont discriminées.
Les garçons vont à l’école privée,
Alors que les filles vont dans la forêt pour chercher du bois
C’est la raison pour laquelle les femmes sont toujours comme des esclaves.
Les femmes sont discriminées.
Les hommes sont toujours à l’extérieur,
Alors que nous les femmes, nous sommes toujours enfermées dans les maisons.
Jusqu’à quand les femmes doivent elles subir cette injustice ?
Les femmes sont discriminées.
Avril 2015
Au Népal, les examens ont lieu début Avril. Les écoles sont ensuite fermées pendant environ 3 semaines. Les résultats des examens sont donnés vers la mi-avril et la rentrée pour une nouvelle année scolaire a lieu vers la fin du mois : 26 Avril cette année.
Nous n’avons donc pas vu l’école fonctionner mais bien sur nous l’avons visitée et avons rencontré les enseignants, le directeur et le président du comité d’école.
L’effectif de l’école.
En 2014, la plupart des classes avaient un effectif supérieur à 50 enfants, sauf la classe maternelle et la classe 8 (niveau quatrième) qui avaient 25 élèves chacune. La classe 5 avait 78 élèves. Les élèves s’entassent à 7 par banc prévu pour 4. Difficile d’imaginer que l’on puise apprendre dans ces conditions. Nous sommes donc très loin du quota règlementaire d’un enseignant pour 45 enfants !
Il y aura 476 élèves en 2015 plus les 25 en maternelle soit un total de 501. La classe 6 aura 78 élèves et il y aura 2 classes 1. ( CP)
Son fonctionnement
L’école fonctionne avec 10 enseignants
3 payés par le gouvernement : Monsieur Bahadur, le directeur, un autre enseignant que nous avons rencontré mais qui est très souvent absent car malade et une autre enseignante que nous n’avons pas vue. (période de vacances).
1 personne payée par le gouvernement pour s’occuper du jardin d’enfants
2 payés par le comité de village.
4 payés par l’Arche de Dolanji.
L’école est ouverte de 10 h à 16 h tous les jours sauf le samedi avec une pause de 1 h pour le lunch. Les enfants qui habitent loin de l’école apportent leurs repas.
Les toilettes prévues pour les filles ne sont pas terminées. Pour l’instant l’école dispose de 2 toilettes, l’une réservée aux 10 enseignants et l’autre aux 475 élèves
Il n’y a plus d’eau à l’école, la conduite apportant l’eau à la fontaine située près de l’école ayant éclaté pendant l’hiver. Les travaux pour apporter l’eau potable à l’école doivent commencer fin Avril. Il est prévu d’installer 6 robinets.
La cérémonie de remise des prix.
Quelques jours avant la rentrée scolaire, tous le élèves viennent à l’école pour connaître les résultats de leur examen de fin d’année. Cette journée est l’occasion d’une cérémonie de remise des prix. En présence des parents et des autorités locales.
Chaque élève admis à passer en classe supérieure est appelé et reçoit de la poudre de Tikka sur le front et les joues.
Les élèves les plus performants reçoivent également une récompense : lot de cahiers et de crayons.
A l’issue de cette cérémonie, nous avons distribué les nouveaux uniformes .
L’école
Nous sommes surprises par l’état de délabrement de l’école. Seules les 4 classes les plus récentes et la classe maternelle sont dans un état à peu près acceptable. Les autres sont complètement dégradées : sol défoncé, trous dans les murs, mobilier cassé…. Aucun entretien n’a été effectué.
une classe détériorée mais utilisée une classe en bon état
Le bâtiment pour la maternelle comprend une salle de classe(à améliorer), une petite cuisine et des toilettes (non terminées).
Les ordinateurs sont restés dans le local des enseignants, protégés de la poussière par des caches en tissu. C’est d’ailleurs le seul local bénéficiant de l’électricité. Nous sommes étonnées de ne voir que 2 ordinateurs mais le troisième est resté dans sa boite car il n’a jamais fonctionné mais personne n’a jamais rien fait. Il est probable qu’il n’a pas supporté les secousses du transport car il avait été vérifié au moment de l’achat. Il est prévu qu’il soit réparé prochainement.
La photocopieuse donne entièrement satisfaction.
Les enfants de l’école viennent travailler sur les ordinateurs par tranche de 10 minutes. Ils aimeraient avoir davantage d’ordis mais vu l’état de vétusté de l’école cela semble exclu.
Les différentes demandes
Nous précisons qu’aucun nouveau projet ne pourra commencer tant que le projet d’eau potable ne sera pas terminé et que les factures ne seront pas rendues.
Arrivée des fourniture scolaires
De gauche à droite : n°2 , 6 et 7, 3 enseignants salariés par l’Arche de Dolanji ; n° 4 , le directeur de l’école et n° 8, le président du comité de l’école.
L’aide apportée par l’Arche de Dolanji
Les décisions prises
Avec Monsieur Tenzin Kunga qui est venu à Dhorpatan pour la première fois et l’équipe enseignante, nous avons décidé que
Rencontre avec le DEO
Impossible d’obtenir de nouveaux enseignants à l’école, il n’y a aucun poste disponible. L’inspecteur s’engage à faire construire deux nouvelles classes à l’école pour la rentrée 2016. Tiendra-t-il ses promesses ?
Conclusion
La tâche reste énorme. L’effectif de l’école a beaucoup augmenté mais les conditions d’accueil sont très médiocres. Certains enseignants sont très impliqués par contre le directeur semble nettement dépassé.
DHORPATAN mars 2014
En 2014, hiver à été froid et long dans les régions d’altitude du Népal. Quand nous sommes arrivés à Dorpatan, il neigeait et le plateau était recouvert de neige alors que les années antérieures, il ne restait de la neige que sur les hauteurs environnantes et quelques congères sur les pentes exposées au nord.
Deppak Thapa le président et des membres du comité de village sont venu nous rejoindre à la guest house des qu’ils ont su que nous arrivions.( en fin d’après midi suite à quelques déboires sur la route qui nous ont retardés de plusieurs heures )
Avant de partir de France, nous nous étions mis d’accord avec Kunga, le comptable de Tashiling ( Pokhara)
sur l’investissement du matériel informatique que l’association finançait ( trois ordinateurs et une imprimante NB laser) Donc, le lendemain, nous sommes allés inaugurer le nouveau matériel pour les classes informatique. Ce projet étant rendu possible par l’installation de l’électricité au village
De plus l’accès à internet sera possible dans quelques mois par le biais de ligne téléphonique satellite qui en fournira l’accès.
Cela Nous intéresse énormément car cela nous permettra de travailler directement avec le comité de village .
Dans un premier temps le comité de village est entrain de se constituer en association de droit Népalais,ce qui nous permettra de travailler avec une ONG Népalaise ainsi que le préconise les textes , au lieu de créer
notre propre antenne Népalaise ce qui est l’autre alternative, mais qui génère des coûts de fonctionnement de structure importants et surtout, non directement affectés au projet.
Cette évolution de notre fonctionnement au Népal nous conduit à progressivement déléguer plus de responsabilités au comité de village et donc de demander au Tibétains de Tashiling de considérer ce transfert progressif et de l’accompagner en continuant de recevoir les fonds tant que nous ne sommes pas en mesure de les transférer au comité de village , de continuer à en contrôler les factures d’achat , mais en acceptant que progressivement les dépenses soient réalisées localement par le comité de village ( en accord avec Arche de Dolanji)
C’est ainsi que cette année nous avons accepté que l’achat des uniformes soit réalisé par le comité de village,
avec des fonds remis et contrôles par le comptable de Tashiling .Nous envisageons de progressivement poursuivre se transfert de responsabilité pourvu que le contrôle des dépenses se passe bien.
Mr Deppak Thapa, président du comité , se montre très investi et responsable pour cette prise de responsabilité.
Concernant le fonctionnement de l’école, il y à cette année un peu moins de filles que de garçons, mais cela relève d’un fait conjoncturel, l’an dernier il y eut plus de filles ayant atteint l’age de 15 ans à quitter l’école ( mariage, travail en famille) que de plus jeunes filles à accéder à l’école. Mais l’effectif global reste constant et montre la forte motivation des familles pour la scolarisation des enfants.
-Le projet de construire un autre bâtiment se poursuit sur la base d’un financement 60% par le gouvernement et 40% par le village (fourniture de travail et/ou de matériaux par les villageois )
Ce sera une salle à usages multiples , salle de réunion , salle d’examens,community hall…..
Mr Deepak Thapa se montre soucieux de notre participation au fonctionnement de l’école. ( montrant par là même sa motivation à travailler avec nous.)
Il vient d’achever sa troisième année de mandat il est encore élu pour trois autres années.
La nouvelle enseignante , madame Nisha Pun n’a pas d’expérience dans l’enseignement. Mais le directeur de l’école et Mr Deepak Thapa, m’ont affirmé qu ‘elle à le même niveau que tous ses collègues.
Cependant je n’ai pas pu voir les documents ; je leur ai dit que nous souhaitons en avoir une copie. Il faudra le leur redemander avant d’y aller l’an prochain.( ou d’ici là par courrier??) Concernant les enseignants pour les quels nous ne les avons pas encore.
Il me paraît que notre collaboration avec le comité de village est de bonne qualité , que nos objectifs sont communs et/ou complémentaires.
Le sujet sensible va être la prise de distance progressive d’avec les Tibétains. Mais c’est la seule alternative pour travailler en cohérence avec le comité de village.
Il est à noter que la population Tibétaine de Dhorpathan diminue régulièrement. Une association Norvégienne est venue pointer les personnes âgées qu’elle y sponsorise et à pu constater que la plupart des personnes aidées n’étaient plus là. Cela m’à été également confirmé par solhimal qui n’y intervient plus.
Sur la route du retour, j’ai été contacté par l’école Bhume lower & secondary school de Takam . Du district de Myadgi ( pas très loin de Darbang) qui nous demande si nous pourrions les aider.
Je leur ai répondu que j’en parlerais à l’association, mais que de toute manière rien ne pourra se faire tant que nous ne serions pas aller étudier sur place le travail accompli, les moyens et les besoins. Et que même alors seul le conseil de l’association pourrait décider, ou non, de les aider en fonction de ses possibilités .
Nous avons eu la possibilité :
Par ailleurs, nous avons commencé les démarches pour la mise en place d’une ONG locale qui serait en mesure de travailler avec une ONG étrangère en particulier avec l’Arche de Dolanji.
L’école
Les élèves :
456 enfants fréquentent l’école cette année dont une petite majorité de filles. Très tôt les garçons accompagnent leur père dans les déplacements en caravane.
Beaucoup d’enfants ont entre 1h et 1h 30 de marche pour arriver à l’école. Le taux
d’absentéisme est en moyenne de 10 à 15%, la période où il est le plus important étant l’hiver lorsqu’il y a de la neige et que les enfants sont bloqués dans leur propre village.
La plupart des enfants présents à l’école sont des dalits , la caste la plus basseou bien des Janajati qui est également une basse caste.
Les classes :
Au mois de mai, la classe 8 ( équivalent au niveau quatrième) ouvrira. Deux nouvelles classes ont été construites.
Le gouvernement n’a financé que 45% de cette construction, le reste est dû à un club de jeunes d’un village de la région et à l’aide matérielle des villageois qui ont fourni les pierres et le bois.
L’équipe enseignante nous a remis un projet de modernisation de l’école. L’arrivée de l’électricité permet d’envisager l’achat d’ordinateurs et d’une photocopieuse.
Il faudrait également construire un nouveau bâtiment avec une salle d’activité assez vaste . Les enseignants aimeraient avoir des uniformes et nous demandent d’en financer l’achat .
Ces demandes importantes seront examinées par le conseil d’administration de l’association.
Les enseignants :
Les salaires des 3 enseignants salariés par l’association ont été fixés en fonction de leur niveau de formation. Ils varient de 145 à 88 € par mois.
Ces enseignants habitent Dhorpatan avec leurs familles. Nous espérons donc qu’ils resteront et s’investiront dans leur travail. On m’a d’ailleurs assuré que leur taux de présence était supérieur à celui des 3 enseignants envoyés par le gouvernement. 3 autres enseignants payés par le comité de village travaillent à l’école.
La mise en place d’une ONG locale
Cette démarche est effectuée afin d’officialiser notre aide entre l’école administrée et fréquentée par une population népalaise et notre association. Jusqu’à présent , notre aide était uniquement gérée par le responsable d’un camp tibétain à Pokhara chargé également de la gestion du camp tibétain de Dhorpatan : Thupten .
Bien que l’école ne soit fréquentée et gérée que par des Népalais , seule la communauté tibétaine intervenait pour la gestion de notre aide. Grâce aux qualités de Thupten,.ce fonctionnement a toujours apporté entière satisfaction,permettant de rapprocher les communautés Népalaises et Tibétaines.
Pendant mon séjour, de nombreuses réunions ont eu lieu afin de mettre en place une ONG locale.
Parmi les 11 membres de la future ONG, figurent des responsables tibétains, des responsables
Népalais et des enseignants . il reste à trouver un secrétaire qui maitrise bien l’anglais et que l’on
puisse contacter facilement ; il faudra aussi prévoir l’ouverture d’un compte bancaire .
Monsieur Tashi Tseten continuera à servir d’intermédiaire entre l’école et le
responsable du camp de Tashiling à Pokhara.
De retour à Katmandou, nous avons pu rencontrer Yungdrung, l’étudiant peintre que nous soutenons depuis quelques années ; il finira ses études au mois de Juillet prochain et doit travailler sur des projets de chantier de décoration de bâtiments.
Avant de partir, il ne nous restait plus qu’à effectuer quelques achats d’artisanat pour les différentes ventes prévues en France.
Cordialement à tous
MH
Dhorpatan, avril 2013
Nous avons eu la possibilité : de voir le fonctionnement de l’école : effectifs, besoins de matériel, de rencontrer le nouvel officier du camp de réfugiés tibétains de Tashiling à Pokhara qui remplace Thupten Choephel qui a été le coordinateur de notre aide pendant de nombreuses années.
Par ailleurs, nous avons commencé les démarches pour la mise en place d’une ONG locale qui serait en mesure
de travailler avec une ONG étrangère en particulier avec l’Arche de Dolanji.
L’école
Les élèves :
456 enfants fréquentent l’école cette année
dont une petite majorité de filles.
Très tôt les garçons accompagnent leur père dans les déplacements en caravane.
Beaucoup d’enfants ont entre 1h et 1h 30 de marche pour arriver à l’école. Le taux
d’absentéisme est en moyenne de 10 à 15%, la période où il est le plus important étant l’hiver
lorsqu’il y a de la neige et que les enfants sont bloqués dans leur propre village.
La plupart des enfants présents à l’écolesont des dalits , la caste la plus basse ou bien des Janajati
qui est également une basse caste.
Les classes :
Au mois de mai, la classe 8 ( équivalent au niveau quatrième) ouvrira.
Deux nouvelles classes ont été construites. Le gouvernement n’a financé que 45% de cette
construction, le reste est dû à un club de jeunes d’un village de la région et à l’aide matérielle des
villageois qui ont fourni les pierres et le bois.
L’équipe enseignante nous a remis un projet de modernisation de l’école. L’arrivée de l’électricité
permet d’envisager l’achat d’ordinateurs et d’une photocopieuse. Il faudrait également construire
un nouveau bâtiment avec une salle d’activité assez vaste . Les enseignants aimeraient avoir des
uniformes et nous demandent d’en financer l’achat .
Ces demandes importantes seront examinées par le conseil d’administration de l’association.
Les enseignants :
Les salaires des 3 enseignants salariés par l’association ont été fixés en fonction de leur niveau de
formation. Ils varient de 145 à 88 € par mois. Ces enseignants habitent Dhorpatan avec leurs
familles. Nous espérons donc qu’ils resteront et s’investiront dans leur travail. On m’a d’ailleurs
assuré que leur taux de présence était supérieur à celui des 3 enseignants envoyés par le
gouvernement.
3 autres enseignants payés par le comité de village travaillent à l’école.
La mise en place d’une ONG locale
Cette démarche est effectuée afin d’officialiser notre aide entre l’école administrée et fréquentée
par une population népalaise et notre association. Jusqu’à présent ,notre aide était uniquement
gérée par le responsable d’un camp tibétain à Pokhara chargé également de la gestion du camp
tibétain de Dhorpatan : Thupten . Bien que l’école ne soit fréquentée et gérée que par des
Népalais , seule la communauté tibétaine intervenait pour la gestion de notre aide .
Grâce aux qualités de Thupten,.ce fonctionnement a toujours apporté entière satisfaction,
permettant de rapprocher les communautés Népalaises et Tibétaines.
Pendant mon séjour, de nombreuses réunions ont eu lieu afin de mettre en place une ONG locale.
Parmi les 11 membres de la future ONG, figurent des responsables tibétains, des responsables
Népalais et des enseignants . il reste à trouver un secrétaire qui maitrise bien l’anglais et que l’on
puisse contacter facilement ; il faudra aussi prévoir l’ouverture d’un compte bancaire .
Mr Deepak Thapa
président du comité de village
Monsieur Tsultrim Dorjee, responsable de Tashiling et de la communauté Tibétaine de Dhorpatan
Monsieur Tashi Tseten continuera à servir d’intermédiaire entre l’école et le
responsable du camp de Tashiling à Pokhara.
– De retour à Katmandou, nous avons pu rencontrer Yungdrung, l’étudiant peintre que nous soutenons
depuis quelques années ; il finira ses études au mois de Juillet prochain et doit travailler sur des
projets de chantier de décoration de bâtiments.
– Avant de partir, il ne nous restait plus qu’à effectuer quelques achats d’artisanat pour les
différentes ventes prévues en France.
Cordialement à tous
MH
Le 23 septembre, nous disons au revoir à Thupten
qui part de son côté pour retourner à Pokhara par le Jalja La
puis nous quittons Dhorpatan!
Nous allons vers le nord, pour contourner la chaîne du Daulaghiri sur son flan ouest. Dès le premier jour, il nous faut franchir un col à plus de 4000m et c’est l’incident qui aurait pu tourner mal : Monique glisse en traversant un torrent et se fait très mal à la jambe. Rien de cassé, elle se remet debout mais ne peut marcher et va devoir faire les ¾ de la suite trajet à cheval.
Il pleut tous les après-midi et toutes les nuits pendant les 4 premiers jours, le sol est détrempé et il nous faut passer encore 2 cols à 4100 et 4500m avant de laisser les nuages derrière nous et arriver enfin dans le Dolpo.
Encore 2 jours et demi, et nous voici à Kagkot, le 30 septembre.
Est-ce qu’on sait qu’on arrive ? Nous n’avons rencontré personne sur le chemin jusqu’aux premiers chortens du village.
Et là, d’un seul coup, tout le village est là, les hommes à gauche, les femmes à droite,tout à la main :Fleurs, kagtags (écharpes) et vases de tchang (bière locale) et rakshi (alcool de grain tout aussi local) ! Un jeune homme s’avance, c’est Kunga, le nouveau professeur de tibétain originaire de la vallée de la Tarap.
Certaines d’entre nous ont du mal à contenir leur émotion devant cet accueil plus improvisé mais tout aussi chaleureux que la dernière fois !
Puis nous allons en procession jusqu’à l’école
où les enfants nous attendent,
bien alignés devant le nouveau
bâtiment scolaire.
Une réunion avec le comité de l’école est organisée des le lendemain.
Fonctionnement de l’école
Tenzin Norge Primary School
Mukot-3, Kagkot
61 élèves : 24 filles, 37 garçons (62 en 2010)
Nursery : 16,Low Kinder garden : 15, uper kinder garden : 17
Classe I : 9 Classe II : 4 (Il y avait 5 élèves l’an passé en classe II, mais un garçon originaire de Mukhot est parti au monastère local pour y devenir moine)
Origines des élèves extérieurs à Kagkot :
Pimri : 7; Seri : 3 ;Terengaon : 3 ;Mukhot : 3
Et 3 enfants venant de villages en aval de la vallée ne faisant pas partie du même district.
Enseignants :
Directeur : Gokarna Paudel
Bishnu Adhikari (absent pour cause de maladie, nous n’avons pu le voir car il était en soins à Nepalgang. Il devait rentrer après notre départ)
Le gouvernement népalais a supprimé le 3ème poste occupé l’an passé par Mrs Dhana Laxmi
Les deux autres professeurs sont rémunérés par l’Arche de Dolanji :
Sunita Moktan (notre coordinatrice)
Kunga Samdup : 20ans, nouvel enseignant de tibétain venant de la Tarap
Il faut ajouter le cuisinier, Tolman Tamang, qui donne aussi des coups de main à l’école (rôle de surveillant)
Le comité de l’école se compose du chairman
( maire) , chargé de la construction de l’internat ; de Tsewang Gurung, de
Serrang Gurung, responsable de l’école et de Phurbu Dumdup, « social worker »
L’école fonctionne du 15 mars jusqu’au début novembre, de 9h à 16h avec une pause à midi. Un mois d’arrêt en juin pour la collecte du yarsagumbo (champignon trés prisé dans la pharmacopée chinoise et donc vendu cher par les montagnards qui le récoltent)
Pas de vacances pour Daisen en octobre (à part 2 jours de fête)
Le bâtiment scolaire comprend 5 salles. Les classes I et II sont regroupées dans la même salle, une salle reste vacante pour le moment. Les professeurs disposent des anciens bâtiments où ils ont leurs chambres, un bureau où sont rangées les fournitures.Ils disposent également de la cuisine et de deux toilettes. Ils ont aménagé une petite bibliothèque pour les enfants. Les toilettes (payées par le gouvernement) pour les élèves sont en cours de construction mais ne sont pas encore terminées.
Sunita dans sa classe
Kunga Samdup et sa classe.
Chants devant l’école
Les besoins :
Découverte des photos prise lors de notre dernier passage .
Notre bonne impression générale de l’école, se confirmera les jours suivants. L’équipe enseignante travaille dans de bonnes conditions, il y règne une très bonne ambiance, les enfants sont studieux, les classes vivantes, bien décorées, l’atmosphère est familiale, chaleureuse.
Sunita a appris à ses élèves des danses népalaises. L’an dernier, elle a fait le tour des villages pour les produire et récolter de l’argent qui lui a permis d’acheter une installation solaire assez puissante pour alimenter son ordinateur, une imprimante, une sono.Ell a cependant dû demander 200€ au comité de village pour payer les frais de transport de son installation.
Le directeur aussi a fait le tour des villages mais, lui, pour inciter les habitants à envoyer leurs enfants à l’école.
L’internat
A notre grande surprise et déception, la construction de l’internat n’a pas commencé cette année.sous divers prétextes ! Donc on verra au printemps prochain…Un architecte de Khatmandu a pourtant fait les plans, prévoyant que 30 internes seraient répartis en 2 dortoirs (garçons et filles), 2 salles d’études, un réfectoire, des toilettes et une salle de bain.
En réalité, les gens de Kagkot on tendance à penser que cet internat devrait être réservé à leurs propres enfants (demande qui nous a sidérés !)
Les habitants des autres villages ont bien collecté des pierres, mais il n’y en aurait pas assez, et on ne voit pas de réserves de bois. Il y a des malentendus entre les villages : à Garengaon, les habitants ont cru que les pierres qu’ils avaient apportées l’an passé devait servir à l’internat alors qu’elles ont été utilisées pour la nouvelle école. Ils pensent donc avoir été trompés.
Les villageois de Kagkot ont aussi un autre projet immédiat qui les mobilisent :
Celui de déplacer leur village, blotti au chaud contre la falaise mais gravement menacé par des chutes de pierres. Un « lotissement » est déjà préparé vers le gompa, dans la partie plate après l’école, avec réservoir d’eau et amenée de l’eau jusqu’à une série de fontaines bien réparties dans le futur village. Des tas de pierres sont assemblées pour la construction des maisons. Une ONG basque espagnole envisagerait de fournir les maisons en équipement photo voltaïques.
Nous insistons pour que la construction démarre au plus tôt et pour les enfants des villages éloignés. C’est ce que nous redirons partout ainsi qu’à Tsewang Tenzin (chairman du district) rencontré à Dunaï (il n’avait pas été informé du versement de l’argent). Nous avons compris que les fonds d’Ecoliers du Monde et les nôtres se trouvent dans une banque à Dunaï et que l’argent sera débloqué au fur et à mesure des besoins de la construction. Nous voulons que cet argent serve et ne reste pas en banque ! Si la construction démarre en février/mars, elle pourrait être terminée en 2 mois. Resterait l’aménagement intérieur pour lequel on nous dit qu’il manque de l’argent, notamment pour la salle de bain qu’ils voudraient moderne. (comme en ville!)
Maison de Kagkot au pied de la falaise.
Besoins en personnel :
Il nous est demandé de prévoir un cuisinier et un aide cuisinier,
2 « ayas » (aide maternelles) employées pour s’occuper des enfants, de leurs toilettes et de leurs lessives,
Un surveillant,
Un agent de santé qui pourrait aussi s’occuper des villageois.
Les familles fourniraient matelas, couvertures, vêtements et provisions (farine, beurre) mais il faudrait prévoir un complément pour la nourriture.
On nous demande aussi un équipement électrique solaire (à voir avec l’association basque ?).
Sunita devrait pouvoir nous établir des budgets prévisionnels séparés pour l’école et l’internat.
Nous avons proposé à Tolman, moyennant une augmentation de son salaire, de faire la cuisine pour tout le monde (professeurs et élèves) avec l’assistance d’un aide-cuisinier.
Une aya pourrait aussi suffire au début et l’équipe enseignante se relayer pour surveiller les pensionnaires ?
L’agent de santé serait bien nécessaire : certains enfants sont couverts de croûtes purulentes, le directeur a quelques médicaments à donner mais il n’est guère compétant et les mesures d’hygiène élémentaires ont bien du mal à être respectées.
( beaucoup de besoins de santé,l’espérance de vie dans ces régions est trés basse, un peu plus de 40 ans.)
Les autres villages :
Ils se trouvent tous à environ 4000m sauf Terengaon,qui est un peu plus bas, et nous les avons tous visités, en faisant des réunions avec les responsables pour discuter du projet d’internat.
famille de Pimri
Pimri
31 maisons, réparties en 2 hameaux et environ 170 habitants. 7 enfants sont scolarisés à Kagkot, hébergés dans de la famille. Ces hébergements semblent tous être assez problématiques, les enfants livrés à eux-mêmes. Si l’internat fonctionne ils pourraient envoyer une quinzaine d’enfants entre 8 et 13 ans.
Il existe un bâtiment scolaire (nous ne l’avons pas vu en faisant le tour du village !) mais trop vieux et le gouvernement paie 2 professeurs qui sont venus travailler 2 mois en faisant la classe, dans une cour pleine de crottes de chèvre, à 25 élèves. Les villageois souhaiteraient la construction d’une école ici avec un professeur, comme à Garengaon, pour scolariser les plus jeunes.
Garengaon , 14 maisons.
L’école y est faite par
Dawa, 20 ans, qui à été recruté par Kedar et payé par l’association , le Chant des Pistes.Il y enseigne à 13 élèves : Nursery : 7 dont 1 garçon et KG : 6 dont 1 garçon.
Les garçons sont ensuite envoyés dans des monastères au Mustang ou à Kathmandu…
Les 3 fillettes ont 11, 13 et14 ans.
Il y a deux classes meublées avec des bancs et des tables récents
(les copeaux sont encore dans la cour) mais il a manqué des clous pour faire une armoire pour le matériel.
L’école fonctionne de 10h à 16h avec une coupure d’une heure à midi. Les élèves ne sont pas très assidus et Kunga devant tout assurer seul ne parvient pas à enseigner le tibétain comme il serait censé le faire. Les deux professeurs salariés par le gouvernement ont déserté : l’un d’eux ne s’est pas présenté, l’autre est resté 3 jours…Dawa est ici depuis le mois de juin et loge chez l’habitant. On le sent un peu triste d’être ici seul alors qu’il y a une bonne équipe à Kagkot où il préfèrerait rester. Pas sûr qu’il reste l’an prochain…
Les gens d’ici sont en colère contre ceux de Kagkot qui n’ont pas construit l’internat mais nous leur faisons remarquer qu’il faut d’abord une école qui marche, avec des professeurs qui restent parce que logés décemment et avec de bonnes conditions de travail avant de pouvoir envoyer des élèves en internat. Ils pourraient alors envoyer une 10ne d’élèves.
Le chairman, Choïkap Gurung, est un homme cultivé, ancien professeur lui-même. Il donnait l’an passé des cours d’alphabétisation aux adultes mais il a arrêté. Il est responsable du bureau de poste mais il n’a ni timbres ni matériel…
Les demandes :
Une 3ème classe
Un professeur de tibétain
De l’électricité solaire pour l’école, le monastère (un minuscule temple abritant un moulin à prières), le bureau de poste, le bureau du VDC et les 14 maisons du village…
Seri
9 maisons et moins de cent abitants. C’est d’ici que vient le jeune nouveau Guru Rimpoché intronisé cette année dans la vallée de la Tarap. Les murs à mani » murs rassemblant de pierres offertes portant chacune gravée le mantra (incantation /instrument de pensée) : Om mani Padme hum. (joyau fleur du lotus) » ! et les chortens (monuments symbolisant la liberation finale du Bouddha, qui sont souvent des reliquaires) sont mieux entretenus qu’ailleurs.
dans le fond, un chorten
Le chairman est Dorge Lama.
3 enfants sont scolarisés à Kagkot actuellement mais ils pourraient être 8 ou 10 si l’internat fonctionnait, et gratuitement.
Lors de notre passage, la moisson
commençait juste alors qu’elles étaient
finies à Garengaon.
A Terengaon
Villageois de Terengaon filant de la laine
Il y a 23 maisons et plus de 100 habitants.
Un bâtiment scolaire assez grand, construit il y a 5 ans par le gouvernement est désaffecté, sans mobilier ni hébergement possible (il n’y a pas de point d’eau à proximité). Une des 2 professeurs du gouvernement est passée, moins de 15 jours, elle a pris ses repas chez les gens mais ne les a pas payés ! L’autre n’est même pas venu. 3 enfants d’ici sont scolarisés à Kagkot, 5 garçons ont été envoyés dans des monastères au Mustang, à Pokhara ou à Kathmandu. Une 10ne d’enfants pourraient aller à l’internat de Kagkot.
Mukhot
Le plus gros village de la vallée après Kagkot, avec 34 maisons et environ 160 habitants. Tout au fond d’une vallée affluente de la Barbung, un col à 5000m le fait communiquer avec le Mustang.
Le chairman est Norbu Gurung, il y a environ 30 enfants d’âge scolaire : 6 ont été envoyés dans des monastères, 2 en Inde, 3 à Kathmandu, 1 au Mustang. Un enfant est à l’école de Garengaon, logé chez ses grands parents. Un petit garçon de 10 ans, scolarisé à Kagkot, est maintenant au gompa (monastère) pour devenir moine. Des 4 fillettes inscrites l’an passé à Kagkot, il n’en reste aucune, elles sont parties d’elle même car les professeurs ne parlaient pas tibétain (Kunga n’était pas encore arrivé).
Le gouvernement a promis de l’argent pour la construction d’une école (le bâtiment d’ici est minuscule et sombre) avec une chambre pour les enseignants ; Mais les 2 professeurs payés cette année par le gouvernement n’ont fait ici qu’un petit tour, comme d’autres ailleurs. Ils ne parlaient pas non plus tibétain.
Les familles sont prêtes à envoyer une vingtaine d’enfants a l’internat.
Dans tous les villages, on nous a assuré être d’accord pour aider à la construction (collecte de pierres) fournir matelas, couverture, vêtements et nourriture pour l’enfant, mais tous refusent de payer en espèce même si on peu penser qu’ils en disposent !
Il y a aussi un gros problème avec les professeurs du gouvernement : comment sont-ils recrutés ? Pourquoi les paie-t-on pendant 13 mois par an alors qu’ils ne font souvent même pas tous une apparition sur leur lieu d’affectation ? Pourquoi ne se préoccupe-t-on pas de leur fournir un logement décent ? L’inspecteur local (education officer) semble se ne pas se préocuper de tout ça…Il n’était pas à Dunaï lors de notre retour et nous n’avons donc pas pu avoir de contact avec lui.
Enfin, il semble aussi exister pas mal de querelles de clocher (pardon, gong ) entre les différents villages, et même entre les habitants d’un même village, chacun essayant de tirer la couverture à soi.
D’après ces visites et entretiens, ce sont 65 enfants qui pourraient descendre à l’internat, prévu pour 30 (et en excluant les enfants de Kagkot qui ont leur famille sur place !).
Mais reste à voir ce qu’il en sera réellement, les familles ne sont pas si désireuses de se priver des enfants (surtout des filles) assez grands pour aider aux travaux de la maison ou des champs et garder le bétail. C’est surtout une maternelle dans leur propre village qui les intéresse, ils ne veulent pas se séparer des enfants trop jeunes.
femme de Mukhot allumant le feu chez elle.
En conclusion :
Nous avons eu une très bonne impression sur le fonctionnement de l’école de Kagkot, mais grosses difficultés pour la réalisation de l’internat et son futur fonctionnement. Sunita et Kunga pourront relayer les informations, le directeur est bien sur la même longueur d’ondes que nous mais il n’a pas d’adresse mail. On peut aussi compter sur le chairman du comité, Tsewang Gurung.
A DunaïTsewang Tenzin est déconnecté des réalités du district dont il a la charge mais il nous a écoutés.
moisson à Pimri
Famille sur la route près d’un col entre Dhorpatan et Kagkot
Et puis ensuite, le retour vers Katmandou
et le grand Stuppa de Boudha ( Bodhnath)……
……….Avant le grand départ!
Compte rendu rédigé pour le groupe par Annie et Monique
Voyage à
Dhorpatan et Kagkot
en octobre 2011
Par
Monique Chantrel, Annie Mouchet, Claire Rougé
Catherine Leconte et Pierre Chantrel
Après un voyage Paris Katmandou effectué sans aucun problème, nous gagnons Pokkara très rapidement afin de préparer notre départ vers Dhorpatan puis Kagkot. Nous séjournons à la guesthouse de Tashiling d’où nous découvrons au lever du jour une vue superbe de l’Annapurna.
Phurbu Gyaltsen profite de notre passage pour nous inviter chez sa sœur pour manger de succulents momos et nous faire ainsi découvrir son lieu d’hébergement. Il est toujours aussi actif et continue à donner des cours dans une école tout en continuant ses études.
Comme nous l’avait annoncé Thupten, nous ne rejoindrons pas Dhorpatan en passant par Burdibang : la mousson, très forte cette année, a provoqué 7 glissements de terrain rendant la piste impraticable. Nous devons donc prendre la route qui passe par Baglung, Béni puis Darbang et continuer à pied pendant 2 jours et demi en passant par le col du Jaljala à 3400m.
Nous profitons de notre passage à Baglung pour prendre rendez vous avec « l ‘Education Officer » du district afin de lui présenter le rôle de notre association à l’école de Dhorpatan et d’évoquer les différents problèmes de cette école. Bien que l’on soit un samedi, seul jour de congé pour les écoliers et le personnel enseignant, Monsieur Hari Gautam accepte de nous recevoir avec beaucoup de gentillesse . Il vient de Baktapur et n’est en poste à Baglung que depuis 4 mois. Il se montre intéressé par notre action mais ne semble pas connaître les problèmes de l’école de Dhorpatan que nous lui présentons : le manque d’enseignants et de locaux et le nombre important d’élèves par classe. Cette rencontre nous permet d’avoir quelques informations sur le fonctionnement des écoles au Népal :
– le ratio normal est d‘un enseignant pour 45 élèves (il est supérieur à 65 à Dhorpatan et serait voisin de 100 s’il n’y avait que des enseignants gouvernementaux !).
-100 nouvelles classes seront construites dans le district pour la prochaine année scolaire.
– une classe 7 devrait ouvrir à la rentrée prochaine à Dhorpatan puis une classe 8 l’année suivante.
– Les enseignants bénéficient de 10 jours de formation par an…
D’après Monsieur Hari Gautam, nous serions la seule association étrangère à soutenir une école dans le district de Baglung.
Puis c’est le départ pour Dhorpatan par le col du Jaljala car le chemin habituel est impraticable à cause des éboulements!
arrivée à Darbang
pause thé prés du Jaljala
Rizières près de Darbang
Le mardi suivant, nous arrivons enfin à Dhorpatan, contents de pouvoir se poser un peu au sec car la mousson est toujours là, avec ses sangsues et ses chemins boueux et détrempés. Nous avons vite compris pourquoi il était préférable d’acheter des bottes aux enfants de l’école et excusons volontiers l’absentéisme de certains élèves car beaucoup de chemins sont impraticables.
Dès notre arrivée, nous faisons un passage rapide à l’école. Une surprise importante nous attend : deux nouvelles classes sont presque terminées, elles ont été construites en 2 mois à l’initiative d’une ONG locale qui serait financée par des Coréens. Les travaux doivent se terminer juste après la mousson.
Une rapide visite dans les classes nous permet de voir que, malgré l‘absentéisme dû à la mousson, les classes sont bien remplies.
Nous sommes attendus le lendemain à 10 h. Nous assistons à un spectacle de chants et danses au cours duquel nous découvrons les talents de musicien du directeur (il a même composé une petite chanson pour l’Arche de Dolanji).
Après cette cérémonie d’accueil particulièrement chaleureuse, une réunion est organisée avec le comité d’école.
L’effectif de l’école : 395 enfants sont actuellement inscrits à l’école
une vingtaine viennent d’autres villages dont Bobang.
Kinder Garden : 54 ;
Classe 1 : 47
Total : 101 (27 filles, 74 garçons)
Classe 2 : 66 (21 filles, 43 garçons)
Classe 3 : 65 (28 filles, 32 garçons)
Classe 4 : 67 (29 filles, 38 garçons)
Classe 5 : 43 (6 filles, 36 garçons) Classe 6 : 50 (24 filles, 26 garçons)
– Au Kinder Garden, l’assiduité des enfants est peu importante.
– l’effectif dans les classes 5 et 6 reste important.
– L’accroissement de l’effectif serait dû à la renommée de l’école et au fait qu’elle soit aidée.
– 22 enfants de Dhorpatan sont actuellement en classe 7 et 8 à Bobang. Le directeur nous demande si on peut sponsoriser 2 enfants.
– Aucun enfant tibétain n’est scolarisé dans l’école.
– Le manque de filles inscrites en classe 5 n’est pas expliqué, et il y a aussi disproportion au Kinder Garden. Dans les autres classes le ratio filles/garçons tend à s’égaliser.
Les enseignants :
– Chek Bahadur Adai est toujours directeur de l’école . Il a pris beaucoup d’assurance et semble très fier de nous montrer une école qui fonctionne bien malgré des conditions très difficiles.
– 2 autres enseignants sont salariès du gouvernement.
– 1 enseignant est financé par le comité d’école.
– 2 enseignants sont financés par l’Arche de Dolanji. Phurbu Dolma a arrêté de travailler en Mai. Elle a été remplacée par Tul Bahadur Kimai . Malheureusement, il était absent lors de notre passage, il était parti passer des examens. Il semble donner toute satisfaction et nous avons donc pérennisé son contrat .
– 1 enseignante, embauchée pour une année par une ONG locale, aide l’enseignante chargée du Kinder garden et de la classe 1.
Les nouvelles classes : Seulement 400 000 roupies ont été apportées par l’ONG locale pour financer les nouveaux bâtiments ; il reste donc 200 000 roupies (2000 €) à trouver pour finir la construction.
– La dotation gouvernementale : D’après le comité d’école, celle ci n’a été versée que cette année.
LES BESOINS :
– Trouver 2000 € pour finir les nouveaux bâtiments ainsi que le financement pour équiper ces nouvelles classes en mobilier ;
Les deux nouvelles classes
L’école aura besoin de 2 nouveaux enseignants ayant un niveau supérieur afin d’enseigner dans les classes 6 et 7 et il faut leur prévoir un salaire plus important.
– Les uniformes : nous demandons au directeur de veiller à ne donner des uniformes qu’aux enfants qui fréquentent assidûment l’école.
– Fournitures scolaires et peut-être aussi une photocopieuse !
Autres nouvelles de Dhorpatan :
– L’électricité va bientôt arriver : normalement, fin novembre, une partie des maisons pourra bénéficier d’un branchement électrique. Une petite centrale hydroélectrique a été construite. Toul le matériel : générateur, câbles, poteaux… est arrivé à dos d’hommes.
les fils électriques sont installés
A terme, toutes les maisons de la vallée devraient pouvoir en bénéficier. (il y a 350 maisons dans la vallée proche et 2000 maisons dans la grande vallée, soit environ une population de 10 000 habitants.)
la mini centrale électrique
L’agent de liaison entre Tashiling et Dhorpatan estTashi Tseten qui parle anglais et pourrait peut-être correspondre avec nous quand il va à Pokhara ( ?)
-l’école évangéliste que nous avions vu en 2008 est toujours là. Elle a simplement déménagé. Elle propose un internat mais celui ci est fermé faute d’effectif.
Elle accueille tout de même 130 enfants jusqu’à la classe 4. Neuf enseignants y travaillent , l’un d’eux un est d’origine Tibetaine ,les autres sont des chrétiens.
3 enfants tibétains sont scolarisés en maternelle.
– La communauté tibétaine continue de diminuer. Beaucoup de tibétains vont à Katmandou et n’interviennent plus à Dhorpatan ce qui inquiète ceux qui restent.
Conclusion :
L’impression laissée lors de la visite de l’école est bonne. Le directeur et l’ensemble des enseignants se sont bien mobilisés pour faire fonctionner cette école le mieux possible avec le peu de moyens dont ils disposent. Les membres du comité d’école sont également beaucoup plus impliqués. Ils apprécient que notre aide s’installe dans la durée.
Toutefois il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la qualité de l’enseignement.
Nous avons également senti la naissance d’une relation amicale et de confiance entre les enseignants, les membres du comité d’école et nous.
– Le fait que notre aide parvienne par Thupten, représentant la population tibétaine de la vallée, a nettement amélioré les relations entre les communautés tibétaines et népalaises ce qui fait que Thupten, ravi de cette situation, trouve qu’on l’aide ainsi beaucoup à accomplir son travail et ne demande aucune rémunération.
la deuxième partie de cet article parlera de Kagkot!
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