Catégorie : DHORPATAN

Tashi Delek ! Tsering ! Dondup !

 

       Tashi Delek ! Tsering ! Dhondup !

 

Que vos voeux se réalisent !   longue vie !    plein succés !  

                                                  (en Tibetain.)

 

Nous voici au départ d’une nouvelle année et nous sommes ravis de vous adresser nos voeux en vous remerciant de votre soutien à la cause des enfants de l’Himalaya.

 

Et puis , pour vous remercier, nous, les rédacteurs de ce blog,nous vous proposons un petit voyage , une rétrospective, comme cela se dit beaucoup  ces jours ci  dans les médias. Nous  vous invitons à suivre notre parcours,quelques une de  nos pérégrinations, depuis que nous avons commencé d’être parrains.

rassurez vous ,plus d’images  que de bavardage!

 

Tout a commencé il y à un siècle, enfin, disons dans les dernières années de ce cher 20°.

Nous avons alors démarré le parrainage d’un petit garçon à Katmandou (par l’intermédiaire d’une autre association).

Dans les mois qui ont suivi, nous avons reçu sa première lettre avec une photo de lui et des yaks de son village.

Au début de ce siècle, voulant parrainer également  une jeune fille , au hasard de rencontres, nous nous sommes adressé à l’arche de Dolanji; qui nous a tout de suite proposé d’aider une demoiselle scolarisée à Dolanji.

Avec les deux, nous échangions des lettres aussi souvent que possible.

                Enfin ,après deux ou trois ans, nous avons décidé d’aller les rencontrer ; donc départ pour l’inde et le Népal ensuite; Puis les événements et les voyages dans cette direction se multiplièrent et les rencontres aussi , alors  en voici quelques images…. 

( Bien sur l’association  n’intervient plus en Inde, mais nous y avons des souvenirs, les voici donc également)

N.B: les photos ont été prises lors de nombreux voyages à ces différents endroits et en des saisons différentes)

 

 

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Sur la route en arrivant de Solan,nous avons aperçu le monastère du camp de réfugiés Tibétains de Dolanji pour la première fois.

 

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  Depuis la guest house ou nous logions, nous apercevions l’école,  juste  en dessous de nous et sur sa gauche,en contre bas, les bâtiments du BCH .                                                                                


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Le kinder garden de Dolanji ou  Dawa Lhamo était très fière de son travail.

 

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il n’y à pas que l’école dans la vie des enfants.

 

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Il y a aussi les jeux,la toilette, ou les études religieuses pour les petits moines.

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Et comme partout les fillettes sont  coquettes, même sans coiffeur ,… 

 

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il y à les repas et la couture ou le tricot aussi,  en hiver, il fait froid, et il n’y a pas de chauffage, alors on se couvre.

 

 

A Sarnath:

Dans la banlieue de Varanasi, (ex Bénares) nous sommes allés rencontrer des étudiants  au centre des hautes études Tibétaines, certains d’entre eux  venaient de Dolanji.

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Les gâths au bord du Gange peuvent être très calmes,

mais  très fréquentés à d’autres moments, notamment lors de pèlerinages .

 

Sarnath est  à quelques kilomètres de Varanasi, c’est  un lieu de pèlerinage  Bouddhiste, c’est là dans le parc aux biches qu’il aurait tenu son premier prêche à des disciples.

Mais  c’est là aussi que nous allions rencontrer nos jeunes amis étudiants. dans un cadre magnifique et paisible, loin de l’agitation Indienne.

 

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c’est à quelques pas du centre Tibétains, un peu plus haut dans la même  rue, que nous allions faire une rencontre inoubliable, la BSS.   (la Boudha’s Smile School)

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Au Népal:

A Katmandou d’abord ou nous sommes allés rencontrer notre filleul .Sa grand mère à tenu à nous à héberger, elle le fait toujours depuis, quand nous y allons.

 

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Ils habitent dans la banlieue de Katmandou, à Boudha, un endroit de pélerinage Boudhiste et aussi un formidable lieu de rencontre entre ceux qui viennent du Tibet ,du Mustang , du Dolpo ou de Limi et qui croisent là ceux qui viennent de l’occident  de l’inde ou  bien d’ailleurs et tout ce monde tourne autour du grand Stuppa , il y à foule  particulièrement vers 17 heures et à cette heure là vous êtes certain d’y rencontrer une connaissance.

A Boudha également, il y à la »Manarasovar Academy » où sont scolarisées Pema et Palzom, dirigée par nos amies Miss Tsultrim et Miss Bijaya .

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Pendant les vacances d’hiver, l’école organise des picnics.

 

A PoKhara , avec d’autres amis, nous partageons des moments de fêtes et d’autres moments  plus sérieux…..mais toujours  de plaisir.

 

 

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Et puis Nous sommes allés à Dhorpathan avec Thupten, l’officier des camps de Tashiling et Dhorpatan, dont vous avez déja entendu parler.

 

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Enfin, nous  vous avons raconté notre voyage à Dhorpatan dans un précédent article, alors juste , quelques images,quelques souvenirs

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Au Tibet:

Il y à eu d’autres voyages encore…. mais l’ un d’entre eux nous a particulièrement marqués…….. Au Tibet. ou entre autre nous sommes allés  rencontrer la famille de notre amie…. qui vit en Inde  et n’a pas revu ses parents depuis plus de 25 ans, nous leur avons porté les seules photos qu’ils aient  eu d’elle depuis leur séparation.

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Pas de photo de ces rencontres, juste des souvenirs…………………………………….!

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Tashi delek..!.. Tsering..!….Dhondup..!

 

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               le sourire de cette jeune fille qui va à l’école de Dhorpatan est notre récompense à tous !

                                   

Aller à Dhorpatan 2° partie

Des le lendemain, les choses officielles  commencèrent car la journée fut consacrée à une réunion des habitants puis à l’élection de leurs nouveaux représentants. Car Thupten ne vient que deux fois par an à Dhorpatan, comme dans chacun des quatre camps repartis dans les montagnes.
Quand il arrive dans l’un des camps, c’est à la fois le représentant du gouvernement, le juge de paix et l’administrateur qui arrive. C’est dire s’il est attendu . Tout au long de notre séjour, il fut sans cesse interpellé par les uns et les autres pour une requête, pour régler un différent entre deux familles,ou bien pour parler du projet d’organiser une fabrique d’encens ou encore du captage d’eau propre un peu plus haut dans la montagne.
Et toujours, il prenait le temps d’écouter  et de discuter avec chacun.
En discutant avec les uns et les autres , nous apprîmes que le gouvernement Tibétain venait de promulguer un nouveau règlement qui obligeait chaque résident dans les camps à y habiter dix mois par an. Cela soulevait  de grandes discussions, surtout parmi les jeunes , car l’activité principale des Tibétains de cette région est de partir en caravane pour faire du commerce .

Alors être bloqué dix mois par ans à Dhorpatan ne fait pas du tout leur affaire.
Car la majorité des Tibétains, ne sont pas vraiment des paysans. bien sur certains ont quelques animaux et des champs. mais c’est plutôt par nécessité et l’on ressent bien que l’agriculture n’est pas vraiment inscrite dans la traditions des Tibétains qui sont arrivés là après l’exode.
Cela pose par ailleurs un autre problème , c’est que chaque fois que des Tibétains quittent une maison elle et rapidement réinvestie par des Népalais , ce qui progressivement change la population locale;

On constate cette forte prééminence de la population Népalaise quand on visite les écoles :210 enfants inscrits dans l’école Népalaise dont une cinquantaine de  filles , cette école les mène jusqu’en 5° , le nombre des filles à quelque peu augmenté depuis l’an dernier, mais peut- être cela a-t-il à voir avec la fermeture cette année de l’école administrée par des évangélistes?

Du coté Tibétain, il n’y à plus que dix enfants au total dans le jardin d’enfants et la maternelle car les plus grands sont rapidement inscrits  dans des écoles à Pokhara ou à kathmandu .

Thupten mène actuellement  le projet de monter une petite fabrique d’encens pour tirer profit de la forêt environnante qui comprend beaucoup de genévriers.

Ce projet qui est en cours de réalisation devrait commencer après que quatre volontaires soient allés se former à Kathmandu

Le troisième jour, à eu lieu la distribution du  matériel scolaire  et des vêtement apportés. Pour aussi mal à l’aise que nous étions à faire les donateurs
en public,

nous ne pouvions cependant pas ne pas remarquer le plaisir des enfants et la fierté de mamans qui mettaient les uniformes neufs à leurs enfants.

Le plus grand malaise cependant me  venait en  regardant vers l’extérieur de la cour de l’école,là ou attendaient des enfants non scolarisés, qui eux n’avaient pas droit à la distribution.

Vous ne m’en voudrez pas quand je vous avouerais que quelques boites de crayons de couleurs et quelques cahiers de dessin, sont curieusement passés à l’extérieur du mur de la cour de l’école.

Je vous jure que les sourires que j’y ai vu à ce moment furent et restent pour moi  parmi les plus beaux de ce voyage.

Et puis au cours de ce séjour nous somme allés visiter l’école de médecine, le monastère,et d’autres endroits,  Nous fumes aussi invités dans de nombreuses maisons pour boire le thé .

Bien sur tout au long de notre séjour à Dhorpatan, Michel J et Carole ont pu rencontrer Palzom et ses parents à de nombreuses reprises.

Et puis, au moment de partir nous étions presque aussi chargés de Katas que nous l’étions de pulls à l’aller.
Mais elles furent utiles car en repartant pour deux jours de marche, nous eûmes à franchir un col,le Jaljala,  sous les nuages et entre quelques congères .

 

A partir de là, à mesure que nous descendions les rhododendrons, se détachant sur un fond de hauts sommets enneigés  ,se montraient de plus en plus fleuris, épanouis comme  peuvent l’être des plantes dans leur pays d’origine.

Le soir, nous somme arrivés à Lulang lamsung, dans une petite lodge pas terrible, nous en sommes repartis sans regret le lendemain matin pour notre dernier jour de marche avant d’arriver le soir à Beni d’où nous primes le bus pour Pokhara.

Là nous passames trois jours à faire un peu de tourisme; entre autre visiter Tashi Palkiel , le camp Tibetain qui est une véritable petite ville et à l’école,de ce camps, cette école  qui est équipée d’un internat, qui à un niveau qui permet à ses éléves d’accéder à toute hight school, voir au CIHTS de Sarnath, nous avons eu la surprise d’apprendre qu’aucun enfant de Dhorpatan n’y est scolarisé ?

Et puis nous visitâmes la maison de retraite du camp, c’est vraiment quelque chose d’exeptionnel une maison de retraite dans ces contrées ou la famille est sensée prendre soin des personnes agées.
Mais il y en à que la vie n’a pas épargnés, qui se  retrouvent isolées. Alors, à Tashi Palkiel, on les prend collectivement en charge.

Nous sommes ensuite repartis pour Kathmandu ou nous avons pu rencontrer Takla qui nous a conduit dans son école, là le staff nous a dit que Takla est un étudiant sérieux, travailleur, et que seul son anglais est une peu faible qui mériterait d’être renforcé par des cours particuliers.Takla qui étudie dans une école de tourisme; la Kathmadu Academy of Tourism and Hospitality, affiliée à la Purbanchal university , Takla donc à le projet de devenir guide pour des trecks en montagne. par ailleurs il a des stages a réaliser dans différents secteurs du tourime, ça peut être en agence, comme accompagnateur de rafting (il l’à dejà fait) ou d’autres….

Nous n’avons pas pu rencontrer Tenguye qui était à ce moment en Inde pour le recensement qui avait lieu dans les camps de réfugiés Tibetains à ce moment là.mais nous avons pu rencontrer son prof de Tanka, qui nous en à parlé .

Et puis en dehors de l’assos arche de Dolanji, nous avons inscrit le jeune Tsewang à l’école . C’est le petit frère de Ugyen Buthi ( qui est étudiante à Sarnath) et à qui nous avions donné notre accord de parrainer son petit frère.
 

Le choc à été rude pour lui, arrivant de ses montagnes du Dolpo , Tsewang arrive du village ou à été tourné le film himalaya.
Difficile de se retrouver interne dans une grande et moderne école de Kathmandu, mais au moins pourra-t-il revoir sa famille lors des grandes vacances .
Mais dur quand même et nous avions le coeur serré de le laisser là, tout seul dans son uniforme tout neuf.

Edith H , Carole J, Michel H et Michel J

Dhorpatan avril 2009 (1° partie de Katmandou à Dhorpatan.)


        

 

Aller à  DHORPATAN

Généreusement nantis par des dames d’Alençon d’une vingtaine de kilos de pulls pour les enfants, ce n’est pas bien lourd des pulls, mais vingt kilos de pulls ça en prend de la place dans des bagages!

Et nous étions en outre chargés de quarante kilos de livres par l’association Solhimal qui les destinait à une école au Népal. Par bonheur, il nous restait la possibilité d’embarquer chacun quelques menus bagages personnels dans le vol qui nous mena tous les quatre sans histoire à Barhein puis à Katmandou.

A l’arrivée nous étions attendus Par Pemba et son jeune cousin Tenzin, et aussi fort heureusement par un correspondant de Solhimal qui nous débarrassa des livres avant que nous essayions de les caser dans notre tout petit taxi.Une fois installés dedans avec des bagages dessous, dessus, derrière, devant et entre nous, nous constatâmes avec effroi qu’il restait un sac à dos sur le trottoir. pas un très gros, mais quand même, un des nôtres, un de nos modestes bagages personnels. Qu’en faire? Malgré les tentatives du taxi , il s’avéra impossible de le caser, ni sur le toit, ni entre nous pas plus que dans le coffre.

Ce fut Tenzin qui trouva la solution en l’endossant avant de monter à l’arrière de la moto de Pemba . Ils partirent alors fièrement nous les suivîmes ainsi jusqu’à Phulbari dans Bouddha où habite la famille qui nous reçoit habituellement .

 

C’est un quartier Tibétain en banlieue de Katmandou .Là nous retrouvâmes la grand mère et la tante ,Sonam ainsi que toute une joyeuse petite bande de cousins et cousines.Après avoir partagé la tukpa du soir (soupe tibétaine à base de nouilles), ils nous informèrent des dernières nouvelles de la famille: l’oncle qui est à Lhassa pour son commerce, la tante qui y va pour en ramener des produits Tibétains qu’elle vendra à Kathmandou, puis nous eûmes des nouvelles de Kenzom , de Yangchen Buthi, de Dolma qui vient de partir aux états unis pour ses études . Ils nous présentèrent aussi la jeune cousine qui arrive tout juste du Tibet et qui parle chinois. bref ce fut une chaleureuse soirée .

Dès le lendemain midi, nous reprîmes l’avion pour Pokhara grâce à notre amie Tsultrim, la directrice d’école qui nous avait réservé les billets, nous y arrivâmes après un court trajet sur la Boudha airline , c’est dire si nous nous sentions parfaitement sereins durant ce vol!

Là, à la sortie du petit aéroport, notre Tsering nous attendait avec son ami Karma. Après la remise des katas traditionnelles, Heureusement cette fois ci , ils nous trouvèrent un taxi plus grand, un peu ! Ce qui fait que c’est sans trop de difficulté que nous pûmes nous en extraire en arrivant chez Tsering où nous attendaient Lakpa ,sa femme ; et Kunga leur petite fille.

Le lendemain, nous téléphonions à Thupten, l’officier de Dhorpatan, de Tashiling et de trois autres camps de réfugiés Tibétains; il fut convenu que nous nous retrouverions le lendemain matin pour visiter Tashiling et qu’ensuite, en début d’après midi, il viendrait nous chercher chez Tsering pour le départ vers Dhorpatan.

 

L’arrière du pickup du camp plein jusqu’au dessus du toit de tout le matériel scolaire que Thupten avait acheté à la demande de l’association en vue de le donner aux écoles de Dhorpatan, nous nous entassâmes à l’intérieur tandis que faute de place, Tsering et Norbu prenaient un bus pour nous rejoindre le soir à Baglung.

 

Sur la route, Michel J montra la photo de sa filleule à Thupten en lui disant qu’il espérait la voir à Dhorpatan. Thupten pris la photo et la regarda, mais il ne reconnu pas la fillette.; Mais précisa-t-il, l’homme qui est sur la photo avec elle, son père, vous le verrez ce soir, il vient nous chercher à Baglung.

 

C’est ainsi qu’en y arrivant,dés le premier soir, Michel et Carole eurent le plaisir de rencontrer Yundrung le père de Palzom qu’ils parrainent et surent qu’ils allaient la rencontrer.

Le lendemain, vers l’aube , car si nous devions partir à l’aube et que nous y étions prêt, ce n’était pas le cas de tout le monde et encore moins du matériel qu’il fallait charger dans des jeeps avant de prendre la piste, mais …dans la matinée, nous partîmes nous faire secouer gaillardement pendant toute une journée sur la piste qui nous mena à Butiban ou nous arrivâmes à la nuit tombante .

Nous y avons diné d’un dal bhaat tout à fait correct dans la petite lodge agréable où nous sommes restés pour la nuit.

Le lendemain, les choses commencèrent à l’aube , ou presque, il fallut charger les colis et les bagages apportés en jeep sur les chevaux, puis nous primes le chemin pour Dhorpatan.

 à pied et à cheval

A certain moment nous avons eu l’impression de faire de la varappe à cheval,mais à l’expérience on constate que ces animaux sont tout à fait compétents en matière d’escalade.

et puis quoi d’autre à faire que de fermer les yeux et de leur faire confiance à ces braves bêtes, quand elle longent un petit sentier à peine plus large qu’elles tandis qu’à quelques dizaines de mètres sous votre pied un torrent s’ enfourne joyeusement entre des roches que vous préféreriez continuer à admirer de très haut !

c’est donc finalement assez heureux qu’enfin nous aperçûmes le plateau de Dhorpatan depuis le col où nous arrivâmes en toute fin d’après midi. Après une descente paisible suivie d’une petite cavalcade sur le plateau, nous arrivâmes au camp!

 

                    Et voici nos caravaniers avec quelques uns des chevaux

                                     

voyage à Dhorpatan en 2008

Nepal

VOYAGE au NEPAL

Monique Chantrel et Annie Mouchet

16 avril – 8 Mai 2008

                                                                              DHORPATAN

Situation géopolitique

Dhorpatan est une large vallée située à 100 Km à vol d’oiseau à l’ouest de Pokhara, à 2900m d’altitude, au sud de la chaîne du Dhaulagiri. C’est une magnifique région, boisée jusqu’à 3500m, bordée par des sommets de plus de 4000m d’où l’on a une vue magnifique sur les 7-8000m himalayens. C’est une réserve de chasse pour les animaux sauvages. La meilleure période pour y aller est en avril-début mai ou en septembre-octobre. En juin et juillet, c’est la mousson, qui peut se prolonger en août. Il y a deux voies d’accès à partir de Baglung, que l’on atteint facilement en voiture depuis Pokhara : par le sud, en jeep 4×4 pendant 8 heures jusqu’à Burtibang, puis à pied pendant 10 heures encore, éventuellement avec des mules. Selon l’organisation, on peut faire ce voyage en 2 ou 3 jours. Par le nord, c’est la voie que nous avons suivie au retour : depuis Dhorpatan, on franchit le col du Jalja La à 3400m et on redescend à pied sur Darbang (2 jours de marche) et de là on rejoint Beni en 3h de bus puis Baglung en 2h de car.

Il n’y a pas d’électricité à Dhorpatan (pas encore), pas d’eau courante dans les maisons mais des fontaines communes à un groupe de maisons. Ici vivent des Népalais appartenant à 7 ethnies différentes. Lorsqu’ils sont tous présents en été, il y a approximativement 1500 à 2000 habitants. Ils cultivent leurs champs (orge et pommes de terre) ainsi que quelques potagers (oignons etc) et vergers (pommiers) et élèvent buffles, vaches et moutons. La plupart sont dans un extrême dénuement, mais certains ont de belles maisons.

En 1959 sont arrivés des réfugiés tibétains : ils ont pu s’installer dans cette grande vallée où ils sont devenus propriétaires de leurs maisons et de leurs champs et, avec l’aide de la Croix Rouge suisse, construire une école, un temple Bön, et une école de médecine traditionnelle. Il y a 5 « camps » (settlement) tibétains, désignés par leur situation dans la vallée ou le nombre de maisons qu’ils comportent et il faut près d’une heure et demie de marche pour aller d’un bout à l’autre de ces « camps ». Peu à peu, des Tibétains s’en  sont allés, et il n’en reste aujourd’hui qu’environ 200. L’école a accueilli de plus en plus d’enfants népalais, et aujourd’hui il ne reste plus qu’un seul enfant tibétain en classe maternelle, car l’enseignement du tibétain n’étant plus autorisé dans les écoles gouvernementales, les Tibétains envoient leurs enfants à Pokhara, Katmandou, Dolanji…

Par ailleurs, depuis 1996-97 les Maoistes ont utilisé la vallée comme camp de base, sans s’en prendre à ses habitants mais en puisant dans leurs maigres réserves de nourriture sans dédommagement. Des combats ont eut lieu avec les troupes gouvernementales, provoquant la destruction de quelques maisons et clôtures de champs en pierres dans la zone de l’ancien terrain d’aviation (qui ne fonctionne plus depuis plusieurs années).

 

Quand nous arrivons, en avril 2008, deux faits importants marquent tous les esprits : d’abord la victoire des maoïstes aux dernières élections et leur entrée au gouvernement (le roi étant suspendu). Les Népalais attendent de voir ce que ça va donner, les Tibétains ont peur d’un rapprochement avec la Chine.

Le deuxième événement est en rapport avec les émeutes du Tibet en mars 2008 et leur féroce répression par les Chinois, ce qui vaut à toute la communauté tibétaine de se solidariser et de renforcer leur sentiment de victimisation. Au Népal, les manifestations ont été largement réprimées aussi et des manifestants emprisonnés à Katmandou. Les Tibétains n’ont plus le droit de hisser leur drapeau national, ils portent des marques discrètes de deuil (brassard noir) et passent de longues heures à prier.


l’école de Dhorpatan

« Shree Joyti Vikas Primary School » (Ecole primaire : Respect, Rayonnement, Développement) a été fondée en 1960 par la Croix Rouge Suisse pour les Tibétains. Elle est dirigée par un Népalais, Chek Bahadur Adai, qui prendra sa retraite dans 3 ans, après 15 années de service. En dehors de lui, il y a 2 autres enseignants : un Tibétain (qui enseigne le népalais et l’anglais mais n‘est pas titulaire) Sonam Topgyal Gurung, et un autre Népalais Kul Bahadur Adai (même ethnie mais pas même famille que Chek Bahadur), qui était en train de suivre un recyclage pédagogique à Baglung pour une durée d’un mois et demi. L‘école tournait donc avec 2 professeurs seulement pour 156 enfants inscrits dans 6 niveaux, de la maternelle à la classe 5. Et ce qui paraît le plus incroyable, c’est que ça tournait quand même, les classes sans professeur étudiant leurs leçons sans surveillance adulte, mais avec un élève responsable, qui gourdin à la main, faisait respecter la discipline !

Les enfants sont assez sales et vêtus pauvrement, les uniformes de l’an passé avaient bien besoin d’être remplacés ! La distribution des uniformes, des chaussures et chaussettes que nous avons fait acheter à Pokhara revêt ici beaucoup d’importance pour la population, de même que les cahiers et les crayons. Les salles de classe sont équipées de bancs et tables en bois et d’un tableau noir. Les fenêtres et les portes ne ferment pas, mais la plupart des écoles sont comme cela au Népal, dans les villages que nous avons vus. Le sol est en terre battue mais propre.

Dans un local remis en état par notre association et fermé à clé sont conservés les documents, les cahiers, les planches pédagogiques, le matériel (ballons etc). L’école fonctionne de 10h à 16h, avec une pause d’une heure à midi: les enfants rentrent chez eux ou grignotent quelque chose sur place. Il ne paraît pas nécessaire d’organiser un repas sur place, les enfants sont censés arriver de chez eux après avoir pris un lunch et rentrent pour en prendre un autre dans l’après-midi. Les toilettes, au fond de la grande cour, sont fonctionnelles et propres.

Nous avons eu un meeting avec l’ensemble des parents d’élèves et un autre avec le « comité » qui a bien surveillé la répartition égalitaire des uniformes et fournitures. Nous avons fait part de notre souhait de voir plus d’enfants scolarisés dans les classes 4 et 5 et en particulier plus de filles .

Les besoins

Après avoir discuté avec tous, nous retenons les propositions suivantes :

Pour l’école gouvernementale, pas d’organisation de repas à midi.

a) Un complément de fournitures sera apporté en septembre : environ une 50ne d’uniformes pour les plus jeunes, des pulls (noirs) pour l’hiver pour tous et des jupes pour les filles, des jeux (badmington…) et des instruments de musique.

b) Le plus important est le manque d’enseignant: le comité souhaiterait que nous financions un autre enseignant (salaire mensuel : 6000 Rp soit 60€). Le CA a donné son accord.

Pour les Tibétains, nécessité d’organiser la scolarisation de leurs enfants sur place, avec un enseignement de leur langue à laquelle ils tiennent, pour les empêcher de partir loin, parfois avec leurs parents pour veiller sur eux, laissant à l’abandon leurs terrains et leurs maisons, et parfois leurs vieux parents.



Ils ont les locaux,
et peuvent fournir les meubles et les fournitures scolaires mais ils demandent une aide pour payer le salaire de 2 professeurs. En effet, en raison de la distance entre les campements et le jeune âge des enfants qui pourraient être scolarisés, il paraît nécessaire de prévoir deux lieux différents de scolarisation. Le salaire demandé pour les professeurs est de 3000 Rp par mois (chacun). Thupten pense que cela offrirait du travail à des jeunes filles qui en cherchent. Le CA a donné aussi son accord.

Les ETUDIANTS

Etudiants aidés par l’Arche de Dolanji : 

Y..G.. : elle a passé l’examen de la classe 12 (Bac) et attend avec confiance ses résultats. Elle pense ensuite poursuivre ses études en Inde. Nous lui donnons  le nécessaire  dans ce but (frais d’inscription + « donation » due par les étudiants étrangers à l’Inde + frais de logement, nourriture, transports)

T…..est dans une mauvaise passe : il doit, en tant qu’aîné, s’occuper de son père mourant et il a beaucoup de mal dans ses études, l’enseignement étant en népalais, langue qu’il n’a pas étudiée à Dolanji. Il est scolarisé à Népalgonj en classe 13 (première année universitaire) mais a peu de chance de réussir son examen de passage, d’où une réorientation nécessaire.

Y….. T…. :
c’est aussi un ancien de Dolanji (BCH) originaire de Dhorpatan où nous l’avons rencontré, qui après avoir raté l’examen de la classe 12 a souhaité devenir artiste peintre de tankas (peintures religieuses traditionnelles). Nyima Dakpa (directeur du BCH) l’a alors amené à Katmandou dans une école de peinture où son inscription a été payée pour l’année. Cependant, après les vacances d’hiver chez son frère à Dhorpatan, Y…T… n’est pas retourné à Katmandou, où son logement chez des parents éloignés était trop problématique (surpopulation). Nous avons discuté avec lui et décidé de l’aider s’il retournait étudier et se trouvait un logement pas trop cher. Il est reparti aussitôt à Katmandou où nous l’avons revu à notre retour. Il nous a fait visiter son école. L’apprentissage de peintre dure 5 ans.

CONCLUSIONS

Il y a beaucoup de choses à faire pour aider Dhorpatan. Notre aide à l’école gouvernementale est essentielle pour favoriser la scolarisation d’une population extrêmement pauvre. Les Tibétains ont besoin d’un « coup de pouce » pour démarrer une école privée où l’enseignement du tibétain sera assuré, ce qui est pour eux essentiel pour sauvegarder leur cultures. L’isolement va être moins pesant avec l’arrivée du téléphone puis de l’électricité et l’amélioration des pistes . Une fabrique d’encens est en projet car la forêt est pleine de génévriers. L’école de médecine doit redémarrer, les étudiants de l’école de médecine de Katmandou viendront sur place ramasser les nombreuses plantes médicinales que l’ont peut y trouver.

Les parents tibétains sont tous convaincus de l’importance de scolariser leurs enfants et sont prêts à fournir des efforts importants pour cela. Ils ont montré aussi qu’ils souffraient quand l’éloignement trop grand entraînait une longue séparation et les jeunes tibétains investissent beaucoup dans les études.

Notre action ici est donc, comme à Sarnath, comme pour les étudiants et comme elle l’a été à Dolanji…


   un pari pour l’avenir  
!

Monique et Annie

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