Auteur/autrice : Monique Page 2 of 4

voyage à Dhorpatan et Kagkot (1 Dhorpatan)

 

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Voyage à

 

      Dhorpatan et Kagkot

                         en octobre 2011

 

 

Par

Monique Chantrel, Annie Mouchet, Claire Rougé
Catherine Leconte et Pierre Chantrel

 

Après un voyage Paris Katmandou effectué sans aucun problème, nous gagnons Pokkara très rapidement afin de préparer notre départ vers Dhorpatan puis Kagkot. Nous séjournons à la guesthouse de Tashiling d’où nous découvrons au lever du jour une vue superbe de l’Annapurna.

 

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Phurbu Gyaltsen profite de notre passage pour nous inviter chez sa sœur pour manger de succulents momos et nous faire ainsi découvrir son lieu d’hébergement. Il est toujours aussi actif et continue à donner des cours dans une école tout en continuant ses études.

Comme nous l’avait annoncé Thupten, nous ne rejoindrons pas Dhorpatan en passant par Burdibang : la mousson, très forte cette année, a provoqué 7 glissements de terrain rendant la piste impraticable. Nous devons donc prendre la route qui passe par Baglung, Béni puis Darbang et continuer à pied pendant 2 jours et demi en passant par le col du Jaljala à 3400m.

 

 

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Nous profitons de notre passage à Baglung pour prendre rendez vous avec « l ‘Education dolpo 1 072 (2)Officer » du district afin de lui présenter le rôle de notre association à l’école de Dhorpatan et d’évoquer les différents problèmes de cette école. Bien que l’on soit un samedi, seul jour de congé pour les écoliers et le personnel enseignant, Monsieur Hari Gautam accepte de nous recevoir avec beaucoup de gentillesse . Il vient de Baktapur et n’est en poste à Baglung que depuis 4 mois. Il se montre intéressé par notre action mais ne semble pas connaître les problèmes de l’école de Dhorpatan que nous lui présentons : le manque d’enseignants et de locaux et le nombre important d’élèves par classe. Cette rencontre nous permet d’avoir quelques informations sur le fonctionnement des écoles au Népal :

– le ratio normal est d‘un enseignant pour 45 élèves (il est supérieur à 65 à Dhorpatan et serait voisin de 100 s’il n’y avait que des enseignants gouvernementaux !).

-100 nouvelles classes seront construites dans le district pour la prochaine année scolaire. 

– une classe 7 devrait ouvrir à la rentrée prochaine à Dhorpatan puis une classe 8 l’année suivante.

 

– Les enseignants bénéficient de 10 jours de formation par an…

D’après Monsieur Hari Gautam, nous serions la seule association étrangère à soutenir une école dans le district de Baglung.

Puis c’est le départ pour Dhorpatan par le col du Jaljala car le chemin habituel est impraticable à cause des éboulements!

 

arrivée à Darbang

 

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pause thé prés du Jaljala

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Rizières près de Darbang

Le mardi suivant, nous arrivons enfin à Dhorpatan, contents de pouvoir se poser un peu au sec car la mousson est toujours là, avec ses sangsues et ses chemins boueux et détrempés. Nous avons vite compris pourquoi il était préférable d’acheter des bottes aux enfants de l’école et excusons volontiers l’absentéisme de certains élèves car beaucoup de chemins sont impraticables.

 

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Dès notre arrivée, nous faisons un passage rapide à l’école. Une surprise importante nous attend : deux nouvelles classes sont presque terminées, elles ont été construites en 2 mois à l’initiative d’une ONG locale qui serait financée par des Coréens. Les travaux doivent se terminer juste après la mousson.

Une rapide visite dans les classes nous permet de voir que, malgré l‘absentéisme dû à la mousson, les classes sont bien remplies.

Nous sommes attendus le lendemain à 10 h. Nous assistons à un spectacle de chants et danses au cours duquel nous découvrons les talents de musicien du directeur (il a même composé une petite chanson pour l’Arche de Dolanji).

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Après cette cérémonie d’accueil particulièrement chaleureuse, une réunion est organisée avec le comité d’école.

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L’effectif de l’école : 395 enfants sont actuellement inscrits à l’école

  une vingtaine viennent d’autres villages dont Bobang.

                   Kinder Garden : 54 ;  

                   Classe 1 : 47

                             Total : 101 (27 filles, 74 garçons)

 

                    Classe 2 : 66 (21 filles, 43 garçons)

                    Classe 3 : 65 (28 filles, 32 garçons)

                    Classe 4 : 67 (29 filles, 38 garçons)

                    Classe 5 : 43 (6 filles, 36 garçons)  Classe 6 : 50 (24 filles, 26 garçons)

 

– Au Kinder Garden, l’assiduité des enfants est peu importante.

– l’effectif dans les classes 5 et 6 reste important.

– L’accroissement de l’effectif serait dû à la renommée de l’école et au fait qu’elle soit aidée.

– 22 enfants de Dhorpatan sont actuellement en classe 7 et 8 à Bobang. Le directeur nous demande si on peut sponsoriser 2 enfants.

– Aucun enfant tibétain n’est scolarisé dans l’école.

– Le manque de filles inscrites en classe 5 n’est pas expliqué, et il y a aussi disproportion au Kinder Garden. Dans les autres classes le ratio filles/garçons tend à s’égaliser.

 

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Les enseignants :

– Chek Bahadur Adai est toujours directeur de l’école   . Il a pris beaucoup d’assurance et semble très fier de nous montrer une école qui fonctionne bien malgré des conditions très difficiles.

– 2 autres enseignants sont salariès  du gouvernement.

– 1 enseignant est financé par le comité d’école.

– 2 enseignants sont financés par l’Arche de Dolanji. Phurbu Dolma a arrêté de travailler en Mai. Elle a été remplacée par Tul Bahadur Kimai . Malheureusement, il était absent lors de notre passage, il était parti passer des examens. Il semble donner toute satisfaction et nous avons donc pérennisé son contrat .

– 1 enseignante, embauchée pour une année par une ONG locale, aide l’enseignante chargée du Kinder garden et de la classe 1.

 

Les nouvelles classes : Seulement 400 000 roupies ont été apportées par l’ONG locale pour financer les nouveaux bâtiments ; il reste donc 200 000 roupies (2000 €) à trouver pour finir la construction.

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– La dotation gouvernementale : D’après le comité d’école, celle ci n’a été versée que cette année.

 

LES BESOINS :

– Trouver 2000 € pour finir les nouveaux bâtiments ainsi que le financement pour équiper ces nouvelles classes en mobilier ;

 Les deux nouvelles classes

L’école aura besoin de 2 nouveaux enseignants ayant un niveau supérieur afin d’enseigner dans les classes 6 et 7 et il faut leur prévoir un salaire plus important.

– Les uniformes : nous demandons au directeur de veiller à ne donner des uniformes qu’aux enfants qui fréquentent assidûment l’école.

– Fournitures scolaires et peut-être aussi une photocopieuse !

 

Autres nouvelles de Dhorpatan :

– L’électricité va bientôt arriver : normalement, fin novembre, une partie des maisons pourra bénéficier d’un branchement électrique. Une petite centrale hydroélectrique a été construite. Toul le matériel : générateur, câbles, poteaux… est arrivé à dos d’hommes.

 

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les fils électriques sont installés

A terme, toutes les maisons de la vallée devraient pouvoir en bénéficier. (il y a 350 maisons dans la vallée proche et 2000 maisons dans la grande vallée, soit environ une population de 10 000 habitants.)

 

la mini centrale électrique

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L’agent de liaison entre Tashiling et Dhorpatan estTashi Tseten qui parle anglais et pourrait peut-être correspondre avec nous quand il va à Pokhara ( ?)

-l’école évangéliste que nous avions vu en 2008 est toujours là. Elle a simplement déménagé. Elle propose un internat mais celui ci est fermé faute d’effectif.

Elle accueille tout de même 130 enfants jusqu’à la classe 4. Neuf enseignants y travaillent ,  l’un d’eux un est d’origine Tibetaine  ,les autres sont des chrétiens.

3 enfants tibétains sont scolarisés en maternelle.

– La communauté tibétaine continue de diminuer. Beaucoup de tibétains vont à Katmandou et n’interviennent plus  à Dhorpatan ce qui inquiète ceux qui restent.

 

Conclusion :

L’impression laissée lors de la visite de l’école est bonne. Le directeur et l’ensemble des enseignants se sont bien mobilisés pour faire fonctionner cette école le mieux possible avec le peu de moyens dont ils disposent. Les membres du comité d’école sont également beaucoup plus impliqués. Ils apprécient que notre aide s’installe dans la durée.

Toutefois il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la qualité de l’enseignement.

Nous avons également senti la naissance d’une relation amicale et de confiance entre les enseignants, les membres du comité d’école et nous.

 

– Le fait que notre aide parvienne par Thupten, représentant la population tibétaine de la vallée, a nettement amélioré les relations entre les communautés tibétaines et népalaises ce qui fait que Thupten, ravi de cette situation, trouve qu’on l’aide ainsi beaucoup à accomplir son travail et ne demande aucune rémunération.

 

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la deuxième partie de cet article  parlera de Kagkot!

Evenements Grenoblois

Les Grenoblois  animent

leur région

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La prochaine en date aura lieu le 7 décembre

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Allez y  ! parlez en !

  

    Deux  manières de soutenir nos actions au profit des enfants de l’himalaya !

Une association des anciens étudiants de Dolanji

                          Ex-student association of BCH
       

 

Revenant du Népal ou j’ai rencontré  des anciens de Dolanji, nous avons beaucoup discuté du projet qu’ils sont maintenant en train de réaliser, comme je le  leur ai promis, je vous en informe.

 

 Le 1° juillet 2011   des anciens de Dolanji se sont réunis dans une restaurant  pres du stuppa de Boudha (banlieue de katmandou, Nepal)

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          Cette réunion à eu lieu à l’initiative de Phurbu Gyaltsen.

                Après en avoir échangé avec d’autres anciens,

          ils ont convenu d’organiser cette première réunion fondatrice                                                                                                     

Dès le premier contact par mail , 25 anciens on répondu favorablement au projet, c’est à dire la quasi totalité de ceux qui ont pu être joints à ce moment là.

 Parmis ceux ci, 19 ont pu faire le déplacement à Katmandou pour participer à la réunion.  

 

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(extrait de leur compte rendu)

                                               Ex-student Association of BCH.

 

                                               Mail ID: ex_bch69@yahoo.com

 

 

Aims and objectives of Ex-students Association of BCH.

1. To promote brotherhood or sisterhood among the ex-students of BCH.

 

2. To assist very fundamental or label best support to BCH by financially, manually and

professionally.

 

3. To work as a intermediate between the information seeker and BCH.

 

4. To help present children of BCH by taking them to tour, holiday, giving necessary things etc.

 

 

                                   Administrative members for the 2011/2012

  1. Phurbu Gyaltsen President

  2. Tashi Bhutic Vice-President

  3. Takla Rawat Secretary

  4. Kelsang Lama Vice-Secretary

  5. Youndrung Tengyal Accountant

 

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Il leur faut maintenant faire enregistrer cette association par le gouvernement Népalais  puis ouvrir un compte en banque   .

 

Par ailleurs d’autres anciens de Dolanji vont être contactés  au fur et à mesure des rencontres et des échanges d’adresse mail.

 

Gueshé Denma Gyaltsen  (de Dolanji) m’a fait part de son intérêt pour ce projet qu’il va soutenir également et faire circuler l’info à Dolanji pour que les étudiants qui finissent leur études  soient informés des coordonnées de cette association.

 

Il m’a par ailleurs informé que la plus grande partie des élèves de Dolanji est originaire du Népal, ce aui confirme le choix d’enregistrer l’association des ex de Dolanji au Népal.

              Bon courage à tous pour cette initiative intéressante et citoyenne !

 

               Vous pouvez les contacter à l’adresse mail ci dessus

 

                                                             Michel 

Ugyen Bhuti ‘s medical journey

 Ugyen Bhuti 

 

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 Ugyen Bhuti est originaire du Népal, de  Tsarka,un village du Dolpo (ou à été tourné le film Himalaya), elle est parrainée par l’association.

  Depuis 2005 Elle est étudiante  en médecine traditionnelle au centre des hautes études Tibetaines de Sarnath, prés de Varanasi ( ex Bénarés) dans l’uttar Pradesh en Inde .

La médecine Tibétaine est une science traditionelle qui prend en compte l’être humain dans son intégralité, cette science se trouve consignée dans les quatres tantras qui reposent sur un texte sanscrit Indien qui n’à pu été traduit en Tibétain que dans la première partie du 7°siècle(pjc) puisqu’il n’existait pas encore de langage écrit Tibetain avant cette période. 

A la théorie des trois humeurs, issue de la medecine Indienne se sont mêlées des influences de la tradition Tibetaine Bön empreinte de chamanisme// S’y sont ajoutés également des éléments d’origine chinoise et, probablement aussi, via la Perse, des emprunts à la science médicale Arabo- musulmane, considérée comme l’héritière de la médecine grecque antique.

Au 12° siècle, la médecine Tibétaine est finalement érigée en une vaste doctrine médico-philosophique assortie d’un système de correspondances parfaitement définies entre l’homme et le cosmos.*

 

                 My médical journey

                                                         par Ugyen Bhuti

Au mois d’aout dans le cadre de nos études de médecine Tibetaine nous sommes allés étudier et récolter des plantes médicinales

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Nous sommes allés dans un état magnifique, l’Arunchal pradesh qui se trouve dans l’est de Varanasi,

Dans cet état il y à de nombreux endroits riches de plantes medicinales ; De plus nous sommes également passés aux alentours de nombreux villages isolés et aussi d’anciens sites de pélerinage tels que Sela, Bomdila,Tawang, Menma, Gyalam, Taktsang,Zimithang, dirang ou Tenzin Khang camp ,

mais du fait de nombreuses fortes pluies nous n’avons pas pu visiter d’autres endroits.

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                                                                            nous avons rencontré des yaks

A certains endroits la température était extrêmement froide mais chaude à d’autres;le plus souvent la méteo de cette région est froide et il y pleut énormément

Ce fut un voyage a la fois impressionnant et exaltant, nous avons découvert beaucoup d’herbes médicinales, C’était le première fois que nous allions reconnaître ces plantes ;

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Nous avons récolté 263 différentes plantes médicinales; Actuellement la médecine Tibétaine utilise 2 294 différentes substances médicinales

 Selon les quatres tantras ces substances sont classées en 8 catégories:

                                                  1 )gemmes

                                                  2 )pierres

                                                  3 )terre

                                                  4 )arbres

                                                  5 )mucilagineux

                                                  6 )arbustes

                                                  7 )herbes

                                                  8 )produits animaux

           Au cours de voyage nous avons seulement étudié la 7° catégorie, les herbes médicinales.

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Chacune d’elles possède son propre potentiel de soin contre des problèmes de santé, certaines peuvent soigner toutes sortes de maladies fébriles comme la jaunisse chronique ou des fievres aïgues certaines agissent comme antiseptiques et d’autres comme antibiotiques pour certaines maladies.

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D’autres encore, sont très utiles pour le traitement des 5 organes vitaux et des 6 organes creux

Certaines herbes peuvent soigner les hémoiroïdes , maux de tête, problèmes infectieux , intoxication alimentaires diarrhées, arthrite, goutte,….etc

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Chaque matin nous partions à 7 heures et marchions jusqu’à 5 heures du soir allant d’un endroit à l’autre à la recherche des plantes certaines fois nous en trouvions beaucoup et d’autre fois très peu,

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Notre principale nourriture était la fameuse nourriture Tibétaine, la tsampa .

Pour le petit déjeuner et le diner, nous devions allumer le feu et cuisiner nous même , tandis que pour le déjeuner que nous prenions dans la montagne, nous avions des pommes de la Tsampa et de l’eau chaude ,

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Ce voyage à été très instructif et ce fut la plus merveilleuse période que j’ai eu cette année !

                                                pavots bleus (méconopsis)

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 J’en ai rapporté  quelques photos que je partage avec vous, dont le fameux pavot bleu de l’himalaya.


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                                                                                       Ugyen Bhuti

* introduction à la médecine Tibetaine , Tenzin Choedrak, Dangles 2001

Tashi Delek ! Tsering ! Dondup !

 

       Tashi Delek ! Tsering ! Dhondup !

 

Que vos voeux se réalisent !   longue vie !    plein succés !  

                                                  (en Tibetain.)

 

Nous voici au départ d’une nouvelle année et nous sommes ravis de vous adresser nos voeux en vous remerciant de votre soutien à la cause des enfants de l’Himalaya.

 

Et puis , pour vous remercier, nous, les rédacteurs de ce blog,nous vous proposons un petit voyage , une rétrospective, comme cela se dit beaucoup  ces jours ci  dans les médias. Nous  vous invitons à suivre notre parcours,quelques une de  nos pérégrinations, depuis que nous avons commencé d’être parrains.

rassurez vous ,plus d’images  que de bavardage!

 

Tout a commencé il y à un siècle, enfin, disons dans les dernières années de ce cher 20°.

Nous avons alors démarré le parrainage d’un petit garçon à Katmandou (par l’intermédiaire d’une autre association).

Dans les mois qui ont suivi, nous avons reçu sa première lettre avec une photo de lui et des yaks de son village.

Au début de ce siècle, voulant parrainer également  une jeune fille , au hasard de rencontres, nous nous sommes adressé à l’arche de Dolanji; qui nous a tout de suite proposé d’aider une demoiselle scolarisée à Dolanji.

Avec les deux, nous échangions des lettres aussi souvent que possible.

                Enfin ,après deux ou trois ans, nous avons décidé d’aller les rencontrer ; donc départ pour l’inde et le Népal ensuite; Puis les événements et les voyages dans cette direction se multiplièrent et les rencontres aussi , alors  en voici quelques images…. 

( Bien sur l’association  n’intervient plus en Inde, mais nous y avons des souvenirs, les voici donc également)

N.B: les photos ont été prises lors de nombreux voyages à ces différents endroits et en des saisons différentes)

 

 

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Sur la route en arrivant de Solan,nous avons aperçu le monastère du camp de réfugiés Tibétains de Dolanji pour la première fois.

 

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  Depuis la guest house ou nous logions, nous apercevions l’école,  juste  en dessous de nous et sur sa gauche,en contre bas, les bâtiments du BCH .                                                                                


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Le kinder garden de Dolanji ou  Dawa Lhamo était très fière de son travail.

 

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il n’y à pas que l’école dans la vie des enfants.

 

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Il y a aussi les jeux,la toilette, ou les études religieuses pour les petits moines.

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Et comme partout les fillettes sont  coquettes, même sans coiffeur ,… 

 

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il y à les repas et la couture ou le tricot aussi,  en hiver, il fait froid, et il n’y a pas de chauffage, alors on se couvre.

 

 

A Sarnath:

Dans la banlieue de Varanasi, (ex Bénares) nous sommes allés rencontrer des étudiants  au centre des hautes études Tibétaines, certains d’entre eux  venaient de Dolanji.

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Les gâths au bord du Gange peuvent être très calmes,

mais  très fréquentés à d’autres moments, notamment lors de pèlerinages .

 

Sarnath est  à quelques kilomètres de Varanasi, c’est  un lieu de pèlerinage  Bouddhiste, c’est là dans le parc aux biches qu’il aurait tenu son premier prêche à des disciples.

Mais  c’est là aussi que nous allions rencontrer nos jeunes amis étudiants. dans un cadre magnifique et paisible, loin de l’agitation Indienne.

 

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c’est à quelques pas du centre Tibétains, un peu plus haut dans la même  rue, que nous allions faire une rencontre inoubliable, la BSS.   (la Boudha’s Smile School)

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Au Népal:

A Katmandou d’abord ou nous sommes allés rencontrer notre filleul .Sa grand mère à tenu à nous à héberger, elle le fait toujours depuis, quand nous y allons.

 

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Ils habitent dans la banlieue de Katmandou, à Boudha, un endroit de pélerinage Boudhiste et aussi un formidable lieu de rencontre entre ceux qui viennent du Tibet ,du Mustang , du Dolpo ou de Limi et qui croisent là ceux qui viennent de l’occident  de l’inde ou  bien d’ailleurs et tout ce monde tourne autour du grand Stuppa , il y à foule  particulièrement vers 17 heures et à cette heure là vous êtes certain d’y rencontrer une connaissance.

A Boudha également, il y à la »Manarasovar Academy » où sont scolarisées Pema et Palzom, dirigée par nos amies Miss Tsultrim et Miss Bijaya .

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Pendant les vacances d’hiver, l’école organise des picnics.

 

A PoKhara , avec d’autres amis, nous partageons des moments de fêtes et d’autres moments  plus sérieux…..mais toujours  de plaisir.

 

 

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Et puis Nous sommes allés à Dhorpathan avec Thupten, l’officier des camps de Tashiling et Dhorpatan, dont vous avez déja entendu parler.

 

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Enfin, nous  vous avons raconté notre voyage à Dhorpatan dans un précédent article, alors juste , quelques images,quelques souvenirs

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Au Tibet:

Il y à eu d’autres voyages encore…. mais l’ un d’entre eux nous a particulièrement marqués…….. Au Tibet. ou entre autre nous sommes allés  rencontrer la famille de notre amie…. qui vit en Inde  et n’a pas revu ses parents depuis plus de 25 ans, nous leur avons porté les seules photos qu’ils aient  eu d’elle depuis leur séparation.

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Pas de photo de ces rencontres, juste des souvenirs…………………………………….!

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Tashi delek..!.. Tsering..!….Dhondup..!

 

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               le sourire de cette jeune fille qui va à l’école de Dhorpatan est notre récompense à tous !

                                   

Une Lettre de Kagkot

 

                              Une Lettre de Kagkot.

 

Sunita, l’enseignante que nous avons recrutée nous à envoyé un courrier avec une  photo du nouveau bâtiment qu’ils ont achevé de construire  Cela à été possible avec quelques subsides du gouvernement Népalais et surtout gràce à  la motivation et au travail  des villageois !

 

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Ce bâtiment comprend 4 salles de classe, dont une avec eau et toilettes ce qui est exceptionnel dans cette région, un luxe!

 Les villageois continuent d’être très mobilisés par le fait de pouvoir scolariser leurs enfants .

 

 

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Et comme vous pouvez le voir, les enfants sont en belle forme et profitent bien des moyens offerts par l’école que nous finançons

 

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Kedar, notre correspondant pour ce projet et Sunita nous ont fait parvenir un rapport de cette première saison:

62 enfants sont maintenant scolarisés dont 16 qui viennent des villages environnants et qui sont hébergés chez des habitants de Kagkot.

A la rentrée prochaine, il faudra ouvrir une nouvelle classe (classe II) équivalente à notre CE1 afin que les enfants puissent poursuivre leur cursus scolaire à Kagkot.

Par ailleurs pour pouvoir accueillir des enfants d’autres villages de la région,souvent éloignés et isolés, il serait nécessaire de construire un internat. Mais cela représente un budget très important pour nous, aussi nous espérons qu’une autre association (déjà contactée) nous aidera à réaliser ce projet.

L’école est maintenant fermée depuis de 15 novembre pour les vacances d’hiver.

Le climat est très froid dans ces montagnes en hiver, et sans chauffage il est impossible d’y tenir une classe, aussi au Népal, les vacances scolaires les plus longues sont les vacances d’hiver !

visite à Kagkot suite (1)

                                                      Visite de l’école
Nom de l’école : Tenjin Norgey Primary School
Adresse : Mukot VDC2 ward N°3 Kagkot. Dolpo District. Nepal

 

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L’école se compose de 2 corps de bâtiments à angle droit, comprenant 4 salles de classe et
un bureau où sont rangées les fournitures. Cet hiver, les villageois ont construit eux-mêmes
des chambres pour loger les professeurs (il manque encore de la literie) et une cuisine,
encore peu équipée d’ustensiles mais où trône une belle thermos de 3 litres de bonne
qualité pour garder le thé au chaud tout le long de la journée.
Il n’y a pas de sanitaire, juste un tuyau d’arrivée d’eau en plein air.3
Les salles de classe sont très exiguës, équipées de tables et de bancs robustes fabriqués
cet hiver par un charpentier venu de Dunaï, avec le bois collecté par les villageois eux-mêmes.

 

Kagkot la nursery

Dans la nursery, les enfants doivent s’entasser à 7 par bancs. A l’arrivée de
nouveaux élèves venus des hameaux, 3 jours plus tard, les enfants seront assis par terre,
sur une moquette, en attendant de pouvoir faire un échange de salle avec les chambres. Le
charpentier a aussi fabriqué les armoires et les lits pour le bureau et les chambres.
La pause pipi des enfants se fait pour l’instant au bord du lit de la rivière, filles et garçons
chacun de leur côté.
L’école compte une soixantaine d’enfants, répartis entre :
Nursery : 20/25 enfants de 4 à 5 ans
LKG (Lower Kinder Garden) 15 enfants de 6 et 7 ans
UKG (Upper Kinder Garden) 11 enfants de 8 à 9 ans
Classe 1 : 8 enfants de 9 à 10 ans (2 enfants ont plus de 10 ans)
Ici, à 3200m d’altitude, l’école a commencé le 15 mars et fonctionne 6 jours sur 7 de 9h à
15h avec une pause d’une heure pour le repas de midi. Chaque matin, les enfants ont un
quart d’heure de gymnastique, suivi du chant national avant de rentrer en classe dans un
ordre parfait. Le vendredi après-midi est réservé aux activités manuelles ou sportives et le
samedi est férié au Népal.

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Il a 3 professeurs payés par le gouvernement (17500 Rs) :
Goharna Raj Paudel directeur
Bisnu Prasad Adhikari
Mme Dhana Laxmi Rokaya

Et, avec les finances de l’Arche de Dolanji, Sunita Moktan et le cuisinier.
Les 2 premiers professeurs sont originaires du sud du Népal, la dame est de Dunaï. Ils ont
un niveau classe 10 (seconde chez nous) et ne parlent guère anglais.
Sunita a 26 ans, elle a été recrutée par Kedar et sera aussi notre coordinatrice sur place,
supervisée par Kedar. Elle a un bon niveau (bac + 3) parle très bien anglais et a déjà
enseigné 3 ans dans la fondation Chantal Mauduit à Katmandu. Elle enseignera ici l’anglais
et les sciences. Elle nous a paru très motivée et nous a même surprises par sa rapidité
d’adaptation.
Le système d’enseignement au Népal est le même qu’au collège chez nous : un enseignant
par matière, qui tourne dans les différentes classes (même en nursery, bien que ce soit
surtout Dhana qui y passe le plus de temps)
L’équipe enseignante a l’air dynamique, sérieuse, les cours sont préparés et les exercices
corrigés ; le matériel scolaire est de bonne qualité et il est utilisé. D’ailleurs le nouveau
matériel acheté par Kedar cette année, parti de Katmandu le 10 mars, arrive pile le même
jour que nous, le 15 avril. Il a été transporté en bus jusqu’à Surket, puis à dos de
mulet pendant 10 jours !
2 Kagkot et les autres hameaux font partie d’un découpage administratif qui porte le nom de Mukot,
le village le plus éloigné.
3 Mais 3 jours plus tard, des WC auront été construits !

 


Réunion avec le comité de l’école

Prévue le lendemain matin, elle est reportée l’après-midi car les villageois, revêtus de leurs
plus beaux costumes, tiennent à nous offrir un spectacle de danses traditionnelles auquel ils
prennent eux-mêmes grand plaisir.

Kagkot, danses

Kagkot musicien

Le comité de l’école comprend une vingtaine d’hommes (pas de femmes) dont les 3
responsables du village et celui de la jeunesse, l’équipe enseignante, Kedar (qui fait l’interprète et explicite longuement le projet) et nous.

Après les remerciements d’usage, nous sommes étonnées par la motivation de ces
personnes et leur sens du bien-être collectif. L’un des responsables remet ainsi en place un
jeune homme (à l’air d’ivrogne) qui briguait un poste de professeur à l’école : le projet doit
servir à la collectivité lui dit-il publiquement, et non à des fins d’enrichissement personnel.
C’est d’ailleurs ce qui a aussi motivé le fait d’embaucher comme cuisinier quelqu’un venant
d’ailleurs et non pas un villageois, ce qui aurait suscité des jalousies.
Le fait d’apporter un soutien financier à l’école débloque des fonds publics :1 million de
roupies cette année et l’an passé qui vont servir à la construction d’un nouveau bâtiment.
Pour le futur pensionnat, Kedar attend des fonds d’une association « Ecoliers du Monde ».

 

wood collected by the villager for school furnitures

Les villageois ont apporté des pierres et du bois et la nouvelle construction a déjà
commencé, mais suscite plein de discussions avec les maçons. Kedar s’improvise
architecte, leur donne des conseils et des plans ! On repart à zéro sur un autre
emplacement, on va déplacer 3 chortens pour agrandir l’espace de la cour de récréation…
La question de l’enseignement du tibétain est posée : les villageois pourraient contribuer à
financer un enseignant quelques heures par semaine, mais Kedar a aussi l’idée qu’un lama
Tulku venu en visite l’an dernier pourrait aussi s’intéresser à cela et y participer
financièrement. A suivre. En tout cas, les livres d’apprentissage du tibétain fournis
gratuitement à Kedar par une association font la joie de certains villageois avides
d’apprendre à lire dans leur langue maternelle !

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On parle aussi et surtout d’un autre enseignant pour assurer l’an prochain un niveau de plus
(les enfants qui auraient pu aller en classe 2 cette année ont été envoyés à Dunaï où ils sont
entrés directement en classe 5, les niveaux entre écoles étant complètement différents)

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Kagkot suite : visite des autres villages et retour !

 

Visite des autres villages

3 Seri village Mukot VDC

Pimri

Il nous faut 4h et demi pour rejoindre ce petit village, à 4000m d’altitude après une rude montée. Le paysage, comme l’altitude, est à couper le souffle ! Les maisons font face à la vallée, tout en bas, et à la chaîne du Daulaghiri.

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Dans les champs en terrasse, les paysans ont commencé les labours et les semis (orge et pommes de terre). Dans la cour où on nous a installés pour déjeuner, le vent et la poussière sont au menu. Les villageois sont ici tous de type tibétain, et nous ne pouvons échapper à la dégustation de thé et de tsampa (farine d’orge grillé servie telle quelle à la cuiller). Ici vivent 30 familles, qui nous paraissent vivre dans des conditions extrêmement rudimentaires. Après discussion avec eux, il est décidé que 3 enfants iront à l’école de Kagkot dès à présent et logeront dans le village, où ils ont de la famille. Parmi eux un petit garçon que nous rencontrerons puis loin sur le chemin, en train de garder les chèvres. Pour nous remercier de notre visite, on nous offre des katas et des œufs durs.

 

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Garengaon

Deux heures plus tard, poussées par le vent sur un superbe sentier en balcon, nous rejoignons un autre village où le campement est installé dans la cour d’une école, juste avant la pluie. Nous sommes à 3900m. Ici, l’école ne fonctionne plus depuis que l’ancien instituteur, Tsoikyap Gurung1, a pris sa retraite. C’est le responsable du village et il donne le soir, bénévolement, des cours d’alphabétisation (en népalais) à 28 adultes, 16 femmes et 12 hommes. Il rêve de développer ici une école qui pourrait aller jusqu’à la classe 5. Kedar lui suggère de commencer par la nursery et les petites classes, en regroupant les villages de Seri (à 1 heure de marche, un peu plus haut) et de Tereng (2h plus bas). C’est un projet qui intéresse une autre association, présidée par un français, Christophe Charpentier, avec lequel Kedar est aussi en relation. En attendant, deux enfants d’ici et deux de Seri sont scolarisés à Kagkot.

Faute de temps, nous n’irons pas à Seri et à Tereng.

Au moment de notre départ, le lendemain, le chef du village nous offre évidemment du thé et des katas et même, en signe de bon augure, il pose délicatement sur nos cheveux une noisette de beurre rance !

 

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Mukot

Après être redescendues dans la vallée, à 3400m, et avoir traversé pieds nus les eaux glacées de la Barbung, il nous faut remonter à 4000m, en suivant une vallée adjacente. Là aussi, le décor est somptueux car nous sommes au cœur de la chaîne du Daulaghiri, au pied des glaciers. Mukot est un gros village étagé sur presque 200m de dénivelé. Ici, comme à Pimri, les enfants ont peur de nous, ils n’ont pas l’habitude de voir des étrangers, ils s’enfuient et se cachent à notre approche

Il y a eu une sombre histoire de bagarre entre hommes, probablement bien imbibés de tchang, la bière locale et de raksi, alcool provenant de la distillation de cette bière. Une douzaine d’hommes de Kagkot ont été appelés pour régler le différent (indemnisation des blessés). Ici, la police et la justice officielles n’arrivent pas. Nous retrouvons donc nos cavaliers qui nous proposent spontanément leurs chevaux pour le retour : ils nous attendront patiemment, car vue la beauté de l’endroit, nous avons décidé d’y passer une journée.

Le lendemain, tout est recouvert au-dessus du village d’une fine couche de neige tombée la nuit et qui va fondre au soleil du jour. Lakpa, notre guide, nous propose une petite randonnée matinale sur les hauteurs (à 4700m quand même !) d’où nous pouvons profiter du panorama. L’après-midi, nous visitons le bâtiment baptisé école, construit par les villageois eux-mêmes mais complètement inutilisable : les salles sont si petites et si sombres qu’il est impossible de pouvoir y travailler. Pourtant, les habitants, qui ont reçu une petite subvention de l’état, sont en train de retaper les murs et le toit. Kedar les dissuade de continuer ce travail inutile et leur conseille de tout démolir, de stocker les pierres et le bois pour une construction future plus adaptée. En attendant, ils peuvent aussi envoyer des enfants à Kagkot. Dès le lendemain, et alors que nous sommes déjà en chemin sous la neige, à 7 heures du matin, des familles viennent inscrire 4 enfants qui rejoindront l’école de Kagkot les jours d’après. Les cavaliers nous rejoignent dans la descente et nous apprécions bien de faire à cheval le long trajet du retour, contre le vent et en longeant la rivière, en la traversant plusieurs fois d’ailleurs.

 

À notre retour à Kagkot, les 3 enfants de Pimri sont à l’école, des toilettes ont été construites, mais à un détail près de pente d’évacuation, pas encore utilisable. N’empêche, la motivation et l’efficacité de tous ces gens sont impressionnantes.

Avant de quitter Kagkot, nous passons la matinée à l’école pour prendre des phots de chaque classe et des enfants venus des villages voisins (13 au total) pour d’éventuels parrainages (décision du dernier CA)

 

 

 

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Suite de notre voyage au Dolpo.

Notre voyage se poursuit : nous rejoignons le confluent de la Barbung et de la Tarap et remontons celle-ci jusqu’à Dho (en 3 jours et demi). Visite de la large vallée où se trouvent Dho et d’autres villages, entre 4000 et 4200m. En compagnie de Kedar, nous faisons connaissance avec Cristal Mountain School (CMS), financée par Action Dolpo. Les 144 écoliers portent ici comme uniforme la tenue tibétaine traditionnelle, la chuba. Certains sont pensionnaires, d’autres font un trajet de plus d’une heure et apportent leur repas de midi. L’école assure des cours jusqu’à la classe 5, les enfants peuvent ensuite continuer à Kathmandu, en logeant à Snow Leopard Residence (également financée par Action Dolpo). Partout dans la vallée, les habitants ont construit des serres où ils font pousser quelques légumes et où ils peuvent se tenir au chaud l’hiver. L’idée vient de CMS où la construction d’un bâtiment bioclimatique a permis de faire des serres et, depuis cette année, d’assurer la scolarité, pour les plus grands, pendant l’hiver.

Après ces deux semaines passées entre 3 et 4000m, le passage des 2 cols à 5300 et 5200m peut se faire sans difficultés. Leur accès restait cependant incertain à cause de l’enneigement dont personne ne pouvait donner de véritable renseignement. En réalité, nous n’avons eu que de petits névés à franchir, seul le dernier un peu plus raide a causé quelques problèmes aux mules qui ont dû faire un détour.

 

IMGP3486L’arrivée au fameux lac de Phuksumdo, à l’incroyable couleur d’un bleu profond bordé de vert lagune est aussi un moment fort du voyage. Le village de Ringmo, au bord de son déversoir, nous surprend : l’école (où se trouve le téléphone satellitaire) ne compte que 9 enfants inscrits. Ce jour là, il n’y en a que 3 présents, dont 2 sont les fils de l’instituteur (en poste depuis 22 ans !) qui se prélasse au soleil en remplissant son registre de présence ( !). Mais où sont les enfants du village ? Il n’y en a pas autour des maisons, ni dans les champs où les adultes travaillent, ni avec les troupeaux de dzos2 ou de chèvres conduits par des femmes.

La réponse viendra à 4 h de marche de là, en redescendant. Une nuée d’enfants, sous la conduite d’un moine, est en train de nettoyer les abords d’un grand bâtiment qui se trouve être un monastère Bön. Comme à Dolanji les jours de grand nettoyage ! Certains enfants ont même le médaillon avec la photo du Abbot. Il y a ici tous les enfants des villages alentours, 172 nous dit-on. Ils sont sponsorisés par des Américains et des Suisses, mais les familles doivent aussi participer financièrement.

                         Retour à Katmandou

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                le temple de pashupatinath  à Katmandou

Le retour à Kathmandu s’avère plus difficile que prévu, l’avion étant au rendez-vous à Juphal avec 24h de retard. Mais déjà les visages de nos compagnons se ferment. La télé annonce que les maoïstes ont décrété une grève générale illimitée, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de moyen de transport pour ceux qui devaient rentrer de Nepalgang à Kathmandu en bus (le cuisinier et les 3  aides). Et Kathmandu, d’habitude si embouteillée, bruyante et polluée est transformée en rue piétonne. Seuls ont le droit de circuler les ambulances et les bus qui amènent les touristes de l’aéroport à Thamel, le quartier des hôtels où ils ont la consigne de ne pas bouger à cause des débordements possibles lors des manifs ! Les Népalais marchent ou font du vélo. Tous les commerces sont fermés, ils ne peuvent ouvrir que de 18 à 20 heures. Et ceux qui se risquent à défier les maos sont sévèrement pris à parti, voire tabassés. Il faudra attendre 6 jours pour qu’une contre manifestation s’organise et que, sous la pression aussi étrangère (Inde, ONU), les maos cessent leur mouvement sans avoir rien obtenu sur le plan politique.

Cela contrarie nos plans : nous ne pourrons pas rencontrer Thupten qui se trouve à Pokhara et part la semaine prochaine à Dhorpatan, ni Phurbu également coincé.

Mais nous irons cependant à Bodnath, en compagnie de Takla et de son ami Samdé, le fils de notre guide Lakpa, et nous profiterons des heures d’ouverture pour faire des achats d’objets à revendre au profit de l’association. Nous rencontrerons Loday, qui nous fera visiter Snow Leopard Residence où logent 30 étudiants de Dho et me remet les reçus (Loday est le trésorier de Vision Dolpo où nous envoyons les fonds pour Kagkot)

 

                   Les étudiants

 Takla                        Takla

25 ans, 2ème année de tourisme. Il a bien forci depuis deux ans et semble en bonne santé. Nous avons toujours un peu de mal à le comprendre, même s’il a fait quelques progrès en anglais. Il a encore un an à faire pour obtenir le diplôme « intermédiaire » mais il semblerait qu’il aimerait continuer pour devenir guide. Nous lui disons que ce ne sera pas à nous de le prendre alors en charge. Il faudra qu’il trouve du travail avec son premier diplôme ce qu’il semble comprendre. Nous lui donnons 100€ pour couvrir les frais de son stage (obligatoire), il nous remet reçu et factures.


Yundrung

          Yundrung Tengyal

26 ans, originaire de Dhorpatan et ancien de Dolanji, Yundrung poursuit son apprentissage
de peintre de Tangkas6. Il est en 2ème année, il y en a 5. Il est retourné à Dolanji en avril pour
renouveler sa carte de réfugié tibétain (il n’a pas la nationalité népalaise, ses parents étant
des réfugiés). Il étudie à temps complet au monastère Bön, avec 3 autres élèves sous la
direction d’un professeur. Il vit donc dans un camp tibétain, dispose d’une chambre et d’une
cuisine, pour 3000Rs/mois. Takla va chez lui pour laver son linge, car il n’a pas comme lui de
problèmes d’eau. Yundrung semble heureux de son sort et projette d’ouvrir une école de
tangkas à Dhorpatan ! Il fait aussi d’autres sortes de peintures et il est d’accord pour nous
préparer des maquettes pour des cartes postales.

Phurbu : pas de rencontre possible en raison de la grève dans les transports.

 

Autres anciens de Dolanji rencontrés :

Tenpa

Tenpa, 22 ans, est en 1ère année dans la même école que Takla. Originaire d’Humla, il a fini sa scolarité sur la frontière Inde/ Népal, à Berawa.

Sonam Wangmo (parrainée par Jean) travaille comme serveuse au Dragon Guest House.

 

1 Le nom de famille « Gurung » se rapporte en réalité à une ethnie Gurung qui n’a rien à voir avec les populations du Dolpo mais a été attribué arbitrairement par le gouvernement népalais lors d’un recensement.

2 Hybride de yack (mâle) et de vache

3 Peintures bouddhistes traditionnelles, en général sur tissu..

1° visite à Kagkot

 

                                                                   Une école à Kagkot

Kagkot 02

 

 

Voyage au Dolpo de Monique, Claire et Annie. Avril 2010

 

Après 4 jours d’avion (Paris-Bahrain, Bahrain-Katmandu, Katmandu-Nepalgang, Surket-Juphal, avec des avions de plus en plus petits) et 4 heures d’un bus typiquement local (Nepalgang-Surket) nous finissons par atterrir sur la piste improbable et caillouteuse d’un espèce d’altiport (à 2400m) : nous sommes à Juphal, Dolpo.

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                                                                                                                                                                             Kedar

Kedar

La veille, à Surket, nous avons fait la connaissance de Kedar, qui depuis 15 ans s’occupe de Cristal Mountain School (école financée par une association française, Action Dolpo), à Dho Tarap, et supervise maintenant les autres projets au Dolpo, dont le nôtre à Kagkot. Il est accompagné de toute l’équipe qui se rend à Dho en début d’année scolaire, mi-avril. Kedar va nous accompagner dans la vallée de la Barbung et remontera ensuite avec nous dans la Tarap. Il nous présente Sunita Moktan, la nouvelle institutrice de Kagkot ainsi que le cuisinier, Tolman Tamang. Tous les 3 se joignent donc à notre équipe de trek, déjà composée de 6 hommes et 6 mules.

                                 Sunita Moktan

Sunita

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A pied maintenant, nous rejoignons notre première étape, à Dunaï, principale localité à l’entrée du Dolpo, où se concentre toute « l’administration » de la région. Et dès le lendemain, à 7 heures, nous avons en effet une réunion avec les officiels de l’éducation nationale ! réunion dont Kedar, qui l’a organisée, nous dit bien qu’elle est diplomatiquement indispensable : mieux vaut que l’autorité soit informée pour ne pas mettre de bâtons dans les roues. Il nous est en tout cas bien confirmé l’importance de l’aide extérieure pour le fonctionnement des écoles : quand le gouvernement voit qu’une école fonctionne, il donne alors des moyens, notamment pour la construction de nouveaux bâtiments. Dans cette région très reculée du Dolpo, les conditions climatiques très rudes rendent la vie difficile, les gens vivent au jour le jour, et quand ils peuvent gagner de l’argent avec la récolte du yarsakumbu². lls dépensent alors l’argent aussi rapidement qu’il à été gagné.

( un Champignon qui phagocyte une chenille et dont les vertus médicinales et aphrodisiaques assurent une renommée et un prix de vente incroyables. La récolte a lieu en juin et attire au Dolpo, qui compte 10000 habitants, près de 60000 chercheurs de cet or vert.)

 

 

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Nous rencontrons aussi brièvement ce matin le président du Comité de l’école de Kagkot, Tsewang Tenjen, qui se rend à Katmandu où il réside la moitié de l’année. Il a prévenu les gens de Kagkot de notre arrivée.

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Au 3ème jour de trek, au détour d’un chemin de plus en plus étroit et escarpé, nous avons la surprise de rencontrer 6 cavaliers venus de Kagkot à notre rencontre : ils nous attendaient la veille et commençaient à s’inquiéter !

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C’est donc à cheval que le lendemain en fin de matinée, nous traversons le village et arrivons à l’école où tous les villageois nous attendent : banderole de bienvenue, haie d’honneur des hommes, puis des femmes thermos de thé et katas sur les bras,

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  enfants joignant les mains pour un vibrant « Namasté » dans la cour de l’école. Nous

sommes si émues de ce formidable accueil que nous nous mettons toutes les 3 à pleurer ! On nous installe sur de solides bancs tout neufs, devant des tables bureaux que des hommes enlèvent puis remettent, pendant un bon quart d’heures, jusqu’à ce qu’ils nous estiment assez confortablement installées pour ingurgiter le thé tibétain généreusement distribué. 

 

 

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  Nous voici passées des larmes au rire ! Deux lamas sont là aussi. Les femmes ont des bébés plein les bras, la relève est assurée !

kagkot, les m+¿res

 

 

départ 2010 pour Kagkot

Une école pour Kagkot !

En avril 2010, trois membres du CA (Annie, Claire et Monique) vont faire connaissance des habitants de la vallée de la Barbung, au Dolpo (nord ouest du Népal). Les Dolpopas sont d’ethnie tibétaine et de religion bouddhiste bön. Ce sont les héros du film « Himalaya, enfance d’un chef » tourné à Charka, un peu plus haut dans la vallée.

Dès 2007, nous avions reçu une demande pour aider l’école de Kagkot, qui se trouve à l’entrée de cette vallée .

 

1 Kagkot valley and the village under the rocks

 

Mais la guérilla maoïste qui y sévissait nous a obligés à repousser ce projet. Ce n’est donc qu’en 2009 que nous avons pu envoyer une première aide, par l’intermédiaire de Kedar, enseignant à Dho, dans la vallée de la Tarap voisine où intervient l’association française Action Dolpo.

               P1020195  Le matériel acheminé, payé par l’Arche de Dolanji, a permis à  l’école de fonctionnner de juin à octobre 2009

    

 


2 students at the class with the materials received from Ar

                  Les   villageois sont très motivés pour scolariser leurs enfants, ils ont déjà coupé le bois et trouvé les charpentiers pour fabriquer tables et bancs .

 

wood collected by the villager for school furnitures

Ils voudraient que l’école puisse fonctionner pendant 8 mois, d’avril à novembre.

Actuellement, l’école ne compte qu’une soixantaine d’enfants, ceux qui vivent à Kagkot. Mais les habitants de toute la vallée sont concernés aussi par le projet de développer l’école et d’y adjoindre un internat. Ce sont les hameaux de Pimri, à 3h de marche, Gharang (5h) Sheri (6h)

 

3 Seri village Mukot VDC

Terang (6h) Mukot (8h). Ces petites localités se situent sur le versant ensoleillé de la vallée, entre 3200 (Kagkot) et 4000m (Sheri et Mukot), face à la chaîne du Daulaghiri. Autour des maisons, quelques champs cultivés (orge) permettent une survie précaire.

En juillet dernier, Kedar a pu réunir tous ces villageois (au moins un membre par famille) et constater leur motivation  .

 

 

4 Kagkot villagers at the meeting

Ils sont prêts à s’impliquer et travailler bénévolement, et ils apprécient vivement notre coup de pouce !

Nous allons donc prendre l’avion de Kathmandu à Juphaal (avec étape obligée à Nepalgang), puis gagner Kagkot en 3jours et demi de marche. Nous visiterons les hameaux (en y mettant sans doute plus de temps pour y arriver que les temps indiqués pour les autochtones…).

Kedar nous accompagnera, avec tout le matériel acheté cette année et transporté à dos de mules. Les villageois nous attendent et nous sommes très impatientes de les rencontrer, de pouvoir échanger avec eux et avec les enfants de l’école .

Head master Gokarna in the class

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