Une école à Kagkot

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Voyage au Dolpo de Monique, Claire et Annie. Avril 2010

 

Après 4 jours d’avion (Paris-Bahrain, Bahrain-Katmandu, Katmandu-Nepalgang, Surket-Juphal, avec des avions de plus en plus petits) et 4 heures d’un bus typiquement local (Nepalgang-Surket) nous finissons par atterrir sur la piste improbable et caillouteuse d’un espèce d’altiport (à 2400m) : nous sommes à Juphal, Dolpo.

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                                                                                                                                                                             Kedar

Kedar

La veille, à Surket, nous avons fait la connaissance de Kedar, qui depuis 15 ans s’occupe de Cristal Mountain School (école financée par une association française, Action Dolpo), à Dho Tarap, et supervise maintenant les autres projets au Dolpo, dont le nôtre à Kagkot. Il est accompagné de toute l’équipe qui se rend à Dho en début d’année scolaire, mi-avril. Kedar va nous accompagner dans la vallée de la Barbung et remontera ensuite avec nous dans la Tarap. Il nous présente Sunita Moktan, la nouvelle institutrice de Kagkot ainsi que le cuisinier, Tolman Tamang. Tous les 3 se joignent donc à notre équipe de trek, déjà composée de 6 hommes et 6 mules.

                                 Sunita Moktan

Sunita

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A pied maintenant, nous rejoignons notre première étape, à Dunaï, principale localité à l’entrée du Dolpo, où se concentre toute « l’administration » de la région. Et dès le lendemain, à 7 heures, nous avons en effet une réunion avec les officiels de l’éducation nationale ! réunion dont Kedar, qui l’a organisée, nous dit bien qu’elle est diplomatiquement indispensable : mieux vaut que l’autorité soit informée pour ne pas mettre de bâtons dans les roues. Il nous est en tout cas bien confirmé l’importance de l’aide extérieure pour le fonctionnement des écoles : quand le gouvernement voit qu’une école fonctionne, il donne alors des moyens, notamment pour la construction de nouveaux bâtiments. Dans cette région très reculée du Dolpo, les conditions climatiques très rudes rendent la vie difficile, les gens vivent au jour le jour, et quand ils peuvent gagner de l’argent avec la récolte du yarsakumbu². lls dépensent alors l’argent aussi rapidement qu’il à été gagné.

( un Champignon qui phagocyte une chenille et dont les vertus médicinales et aphrodisiaques assurent une renommée et un prix de vente incroyables. La récolte a lieu en juin et attire au Dolpo, qui compte 10000 habitants, près de 60000 chercheurs de cet or vert.)

 

 

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Nous rencontrons aussi brièvement ce matin le président du Comité de l’école de Kagkot, Tsewang Tenjen, qui se rend à Katmandu où il réside la moitié de l’année. Il a prévenu les gens de Kagkot de notre arrivée.

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Au 3ème jour de trek, au détour d’un chemin de plus en plus étroit et escarpé, nous avons la surprise de rencontrer 6 cavaliers venus de Kagkot à notre rencontre : ils nous attendaient la veille et commençaient à s’inquiéter !

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C’est donc à cheval que le lendemain en fin de matinée, nous traversons le village et arrivons à l’école où tous les villageois nous attendent : banderole de bienvenue, haie d’honneur des hommes, puis des femmes thermos de thé et katas sur les bras,

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  enfants joignant les mains pour un vibrant « Namasté » dans la cour de l’école. Nous

sommes si émues de ce formidable accueil que nous nous mettons toutes les 3 à pleurer ! On nous installe sur de solides bancs tout neufs, devant des tables bureaux que des hommes enlèvent puis remettent, pendant un bon quart d’heures, jusqu’à ce qu’ils nous estiment assez confortablement installées pour ingurgiter le thé tibétain généreusement distribué. 

 

 

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  Nous voici passées des larmes au rire ! Deux lamas sont là aussi. Les femmes ont des bébés plein les bras, la relève est assurée !

kagkot, les m+¿res