Une Lettre de Kagkot

 

                              Une Lettre de Kagkot.

 

Sunita, l’enseignante que nous avons recrutée nous à envoyé un courrier avec une  photo du nouveau bâtiment qu’ils ont achevé de construire  Cela à été possible avec quelques subsides du gouvernement Népalais et surtout gràce à  la motivation et au travail  des villageois !

 

Photo Sunita 3

Ce bâtiment comprend 4 salles de classe, dont une avec eau et toilettes ce qui est exceptionnel dans cette région, un luxe!

 Les villageois continuent d’être très mobilisés par le fait de pouvoir scolariser leurs enfants .

 

 

Photo-Sunita-2-copie-4.jpg

 

 

Et comme vous pouvez le voir, les enfants sont en belle forme et profitent bien des moyens offerts par l’école que nous finançons

 

Photo-Sunita-1.jpg

Kedar, notre correspondant pour ce projet et Sunita nous ont fait parvenir un rapport de cette première saison:

62 enfants sont maintenant scolarisés dont 16 qui viennent des villages environnants et qui sont hébergés chez des habitants de Kagkot.

A la rentrée prochaine, il faudra ouvrir une nouvelle classe (classe II) équivalente à notre CE1 afin que les enfants puissent poursuivre leur cursus scolaire à Kagkot.

Par ailleurs pour pouvoir accueillir des enfants d’autres villages de la région,souvent éloignés et isolés, il serait nécessaire de construire un internat. Mais cela représente un budget très important pour nous, aussi nous espérons qu’une autre association (déjà contactée) nous aidera à réaliser ce projet.

L’école est maintenant fermée depuis de 15 novembre pour les vacances d’hiver.

Le climat est très froid dans ces montagnes en hiver, et sans chauffage il est impossible d’y tenir une classe, aussi au Népal, les vacances scolaires les plus longues sont les vacances d’hiver !

visite à Kagkot suite (1)

                                                      Visite de l’école
Nom de l’école : Tenjin Norgey Primary School
Adresse : Mukot VDC2 ward N°3 Kagkot. Dolpo District. Nepal

 

P1020178

L’école se compose de 2 corps de bâtiments à angle droit, comprenant 4 salles de classe et
un bureau où sont rangées les fournitures. Cet hiver, les villageois ont construit eux-mêmes
des chambres pour loger les professeurs (il manque encore de la literie) et une cuisine,
encore peu équipée d’ustensiles mais où trône une belle thermos de 3 litres de bonne
qualité pour garder le thé au chaud tout le long de la journée.
Il n’y a pas de sanitaire, juste un tuyau d’arrivée d’eau en plein air.3
Les salles de classe sont très exiguës, équipées de tables et de bancs robustes fabriqués
cet hiver par un charpentier venu de Dunaï, avec le bois collecté par les villageois eux-mêmes.

 

Kagkot la nursery

Dans la nursery, les enfants doivent s’entasser à 7 par bancs. A l’arrivée de
nouveaux élèves venus des hameaux, 3 jours plus tard, les enfants seront assis par terre,
sur une moquette, en attendant de pouvoir faire un échange de salle avec les chambres. Le
charpentier a aussi fabriqué les armoires et les lits pour le bureau et les chambres.
La pause pipi des enfants se fait pour l’instant au bord du lit de la rivière, filles et garçons
chacun de leur côté.
L’école compte une soixantaine d’enfants, répartis entre :
Nursery : 20/25 enfants de 4 à 5 ans
LKG (Lower Kinder Garden) 15 enfants de 6 et 7 ans
UKG (Upper Kinder Garden) 11 enfants de 8 à 9 ans
Classe 1 : 8 enfants de 9 à 10 ans (2 enfants ont plus de 10 ans)
Ici, à 3200m d’altitude, l’école a commencé le 15 mars et fonctionne 6 jours sur 7 de 9h à
15h avec une pause d’une heure pour le repas de midi. Chaque matin, les enfants ont un
quart d’heure de gymnastique, suivi du chant national avant de rentrer en classe dans un
ordre parfait. Le vendredi après-midi est réservé aux activités manuelles ou sportives et le
samedi est férié au Népal.

kagkot-1 0242

Il a 3 professeurs payés par le gouvernement (17500 Rs) :
Goharna Raj Paudel directeur
Bisnu Prasad Adhikari
Mme Dhana Laxmi Rokaya

Et, avec les finances de l’Arche de Dolanji, Sunita Moktan et le cuisinier.
Les 2 premiers professeurs sont originaires du sud du Népal, la dame est de Dunaï. Ils ont
un niveau classe 10 (seconde chez nous) et ne parlent guère anglais.
Sunita a 26 ans, elle a été recrutée par Kedar et sera aussi notre coordinatrice sur place,
supervisée par Kedar. Elle a un bon niveau (bac + 3) parle très bien anglais et a déjà
enseigné 3 ans dans la fondation Chantal Mauduit à Katmandu. Elle enseignera ici l’anglais
et les sciences. Elle nous a paru très motivée et nous a même surprises par sa rapidité
d’adaptation.
Le système d’enseignement au Népal est le même qu’au collège chez nous : un enseignant
par matière, qui tourne dans les différentes classes (même en nursery, bien que ce soit
surtout Dhana qui y passe le plus de temps)
L’équipe enseignante a l’air dynamique, sérieuse, les cours sont préparés et les exercices
corrigés ; le matériel scolaire est de bonne qualité et il est utilisé. D’ailleurs le nouveau
matériel acheté par Kedar cette année, parti de Katmandu le 10 mars, arrive pile le même
jour que nous, le 15 avril. Il a été transporté en bus jusqu’à Surket, puis à dos de
mulet pendant 10 jours !
2 Kagkot et les autres hameaux font partie d’un découpage administratif qui porte le nom de Mukot,
le village le plus éloigné.
3 Mais 3 jours plus tard, des WC auront été construits !

 


Réunion avec le comité de l’école

Prévue le lendemain matin, elle est reportée l’après-midi car les villageois, revêtus de leurs
plus beaux costumes, tiennent à nous offrir un spectacle de danses traditionnelles auquel ils
prennent eux-mêmes grand plaisir.

Kagkot, danses

Kagkot musicien

Le comité de l’école comprend une vingtaine d’hommes (pas de femmes) dont les 3
responsables du village et celui de la jeunesse, l’équipe enseignante, Kedar (qui fait l’interprète et explicite longuement le projet) et nous.

Après les remerciements d’usage, nous sommes étonnées par la motivation de ces
personnes et leur sens du bien-être collectif. L’un des responsables remet ainsi en place un
jeune homme (à l’air d’ivrogne) qui briguait un poste de professeur à l’école : le projet doit
servir à la collectivité lui dit-il publiquement, et non à des fins d’enrichissement personnel.
C’est d’ailleurs ce qui a aussi motivé le fait d’embaucher comme cuisinier quelqu’un venant
d’ailleurs et non pas un villageois, ce qui aurait suscité des jalousies.
Le fait d’apporter un soutien financier à l’école débloque des fonds publics :1 million de
roupies cette année et l’an passé qui vont servir à la construction d’un nouveau bâtiment.
Pour le futur pensionnat, Kedar attend des fonds d’une association « Ecoliers du Monde ».

 

wood collected by the villager for school furnitures

Les villageois ont apporté des pierres et du bois et la nouvelle construction a déjà
commencé, mais suscite plein de discussions avec les maçons. Kedar s’improvise
architecte, leur donne des conseils et des plans ! On repart à zéro sur un autre
emplacement, on va déplacer 3 chortens pour agrandir l’espace de la cour de récréation…
La question de l’enseignement du tibétain est posée : les villageois pourraient contribuer à
financer un enseignant quelques heures par semaine, mais Kedar a aussi l’idée qu’un lama
Tulku venu en visite l’an dernier pourrait aussi s’intéresser à cela et y participer
financièrement. A suivre. En tout cas, les livres d’apprentissage du tibétain fournis
gratuitement à Kedar par une association font la joie de certains villageois avides
d’apprendre à lire dans leur langue maternelle !

kagkot-1 0201

On parle aussi et surtout d’un autre enseignant pour assurer l’an prochain un niveau de plus
(les enfants qui auraient pu aller en classe 2 cette année ont été envoyés à Dunaï où ils sont
entrés directement en classe 5, les niveaux entre écoles étant complètement différents)

kagkot-1 0209

 


Kagkot suite : visite des autres villages et retour !

 

Visite des autres villages

3 Seri village Mukot VDC

Pimri

Il nous faut 4h et demi pour rejoindre ce petit village, à 4000m d’altitude après une rude montée. Le paysage, comme l’altitude, est à couper le souffle ! Les maisons font face à la vallée, tout en bas, et à la chaîne du Daulaghiri.

IMGP3045

Dans les champs en terrasse, les paysans ont commencé les labours et les semis (orge et pommes de terre). Dans la cour où on nous a installés pour déjeuner, le vent et la poussière sont au menu. Les villageois sont ici tous de type tibétain, et nous ne pouvons échapper à la dégustation de thé et de tsampa (farine d’orge grillé servie telle quelle à la cuiller). Ici vivent 30 familles, qui nous paraissent vivre dans des conditions extrêmement rudimentaires. Après discussion avec eux, il est décidé que 3 enfants iront à l’école de Kagkot dès à présent et logeront dans le village, où ils ont de la famille. Parmi eux un petit garçon que nous rencontrerons puis loin sur le chemin, en train de garder les chèvres. Pour nous remercier de notre visite, on nous offre des katas et des œufs durs.

 

IMGP3075

Garengaon

Deux heures plus tard, poussées par le vent sur un superbe sentier en balcon, nous rejoignons un autre village où le campement est installé dans la cour d’une école, juste avant la pluie. Nous sommes à 3900m. Ici, l’école ne fonctionne plus depuis que l’ancien instituteur, Tsoikyap Gurung1, a pris sa retraite. C’est le responsable du village et il donne le soir, bénévolement, des cours d’alphabétisation (en népalais) à 28 adultes, 16 femmes et 12 hommes. Il rêve de développer ici une école qui pourrait aller jusqu’à la classe 5. Kedar lui suggère de commencer par la nursery et les petites classes, en regroupant les villages de Seri (à 1 heure de marche, un peu plus haut) et de Tereng (2h plus bas). C’est un projet qui intéresse une autre association, présidée par un français, Christophe Charpentier, avec lequel Kedar est aussi en relation. En attendant, deux enfants d’ici et deux de Seri sont scolarisés à Kagkot.

Faute de temps, nous n’irons pas à Seri et à Tereng.

Au moment de notre départ, le lendemain, le chef du village nous offre évidemment du thé et des katas et même, en signe de bon augure, il pose délicatement sur nos cheveux une noisette de beurre rance !

 

IMGP2671

 

Mukot

Après être redescendues dans la vallée, à 3400m, et avoir traversé pieds nus les eaux glacées de la Barbung, il nous faut remonter à 4000m, en suivant une vallée adjacente. Là aussi, le décor est somptueux car nous sommes au cœur de la chaîne du Daulaghiri, au pied des glaciers. Mukot est un gros village étagé sur presque 200m de dénivelé. Ici, comme à Pimri, les enfants ont peur de nous, ils n’ont pas l’habitude de voir des étrangers, ils s’enfuient et se cachent à notre approche

Il y a eu une sombre histoire de bagarre entre hommes, probablement bien imbibés de tchang, la bière locale et de raksi, alcool provenant de la distillation de cette bière. Une douzaine d’hommes de Kagkot ont été appelés pour régler le différent (indemnisation des blessés). Ici, la police et la justice officielles n’arrivent pas. Nous retrouvons donc nos cavaliers qui nous proposent spontanément leurs chevaux pour le retour : ils nous attendront patiemment, car vue la beauté de l’endroit, nous avons décidé d’y passer une journée.

Le lendemain, tout est recouvert au-dessus du village d’une fine couche de neige tombée la nuit et qui va fondre au soleil du jour. Lakpa, notre guide, nous propose une petite randonnée matinale sur les hauteurs (à 4700m quand même !) d’où nous pouvons profiter du panorama. L’après-midi, nous visitons le bâtiment baptisé école, construit par les villageois eux-mêmes mais complètement inutilisable : les salles sont si petites et si sombres qu’il est impossible de pouvoir y travailler. Pourtant, les habitants, qui ont reçu une petite subvention de l’état, sont en train de retaper les murs et le toit. Kedar les dissuade de continuer ce travail inutile et leur conseille de tout démolir, de stocker les pierres et le bois pour une construction future plus adaptée. En attendant, ils peuvent aussi envoyer des enfants à Kagkot. Dès le lendemain, et alors que nous sommes déjà en chemin sous la neige, à 7 heures du matin, des familles viennent inscrire 4 enfants qui rejoindront l’école de Kagkot les jours d’après. Les cavaliers nous rejoignent dans la descente et nous apprécions bien de faire à cheval le long trajet du retour, contre le vent et en longeant la rivière, en la traversant plusieurs fois d’ailleurs.

 

À notre retour à Kagkot, les 3 enfants de Pimri sont à l’école, des toilettes ont été construites, mais à un détail près de pente d’évacuation, pas encore utilisable. N’empêche, la motivation et l’efficacité de tous ces gens sont impressionnantes.

Avant de quitter Kagkot, nous passons la matinée à l’école pour prendre des phots de chaque classe et des enfants venus des villages voisins (13 au total) pour d’éventuels parrainages (décision du dernier CA)

 

 

 

IMGP2673

IMGP2592

 

Suite de notre voyage au Dolpo.

Notre voyage se poursuit : nous rejoignons le confluent de la Barbung et de la Tarap et remontons celle-ci jusqu’à Dho (en 3 jours et demi). Visite de la large vallée où se trouvent Dho et d’autres villages, entre 4000 et 4200m. En compagnie de Kedar, nous faisons connaissance avec Cristal Mountain School (CMS), financée par Action Dolpo. Les 144 écoliers portent ici comme uniforme la tenue tibétaine traditionnelle, la chuba. Certains sont pensionnaires, d’autres font un trajet de plus d’une heure et apportent leur repas de midi. L’école assure des cours jusqu’à la classe 5, les enfants peuvent ensuite continuer à Kathmandu, en logeant à Snow Leopard Residence (également financée par Action Dolpo). Partout dans la vallée, les habitants ont construit des serres où ils font pousser quelques légumes et où ils peuvent se tenir au chaud l’hiver. L’idée vient de CMS où la construction d’un bâtiment bioclimatique a permis de faire des serres et, depuis cette année, d’assurer la scolarité, pour les plus grands, pendant l’hiver.

Après ces deux semaines passées entre 3 et 4000m, le passage des 2 cols à 5300 et 5200m peut se faire sans difficultés. Leur accès restait cependant incertain à cause de l’enneigement dont personne ne pouvait donner de véritable renseignement. En réalité, nous n’avons eu que de petits névés à franchir, seul le dernier un peu plus raide a causé quelques problèmes aux mules qui ont dû faire un détour.

 

IMGP3486L’arrivée au fameux lac de Phuksumdo, à l’incroyable couleur d’un bleu profond bordé de vert lagune est aussi un moment fort du voyage. Le village de Ringmo, au bord de son déversoir, nous surprend : l’école (où se trouve le téléphone satellitaire) ne compte que 9 enfants inscrits. Ce jour là, il n’y en a que 3 présents, dont 2 sont les fils de l’instituteur (en poste depuis 22 ans !) qui se prélasse au soleil en remplissant son registre de présence ( !). Mais où sont les enfants du village ? Il n’y en a pas autour des maisons, ni dans les champs où les adultes travaillent, ni avec les troupeaux de dzos2 ou de chèvres conduits par des femmes.

La réponse viendra à 4 h de marche de là, en redescendant. Une nuée d’enfants, sous la conduite d’un moine, est en train de nettoyer les abords d’un grand bâtiment qui se trouve être un monastère Bön. Comme à Dolanji les jours de grand nettoyage ! Certains enfants ont même le médaillon avec la photo du Abbot. Il y a ici tous les enfants des villages alentours, 172 nous dit-on. Ils sont sponsorisés par des Américains et des Suisses, mais les familles doivent aussi participer financièrement.

                         Retour à Katmandou

MG 0717

                le temple de pashupatinath  à Katmandou

Le retour à Kathmandu s’avère plus difficile que prévu, l’avion étant au rendez-vous à Juphal avec 24h de retard. Mais déjà les visages de nos compagnons se ferment. La télé annonce que les maoïstes ont décrété une grève générale illimitée, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de moyen de transport pour ceux qui devaient rentrer de Nepalgang à Kathmandu en bus (le cuisinier et les 3  aides). Et Kathmandu, d’habitude si embouteillée, bruyante et polluée est transformée en rue piétonne. Seuls ont le droit de circuler les ambulances et les bus qui amènent les touristes de l’aéroport à Thamel, le quartier des hôtels où ils ont la consigne de ne pas bouger à cause des débordements possibles lors des manifs ! Les Népalais marchent ou font du vélo. Tous les commerces sont fermés, ils ne peuvent ouvrir que de 18 à 20 heures. Et ceux qui se risquent à défier les maos sont sévèrement pris à parti, voire tabassés. Il faudra attendre 6 jours pour qu’une contre manifestation s’organise et que, sous la pression aussi étrangère (Inde, ONU), les maos cessent leur mouvement sans avoir rien obtenu sur le plan politique.

Cela contrarie nos plans : nous ne pourrons pas rencontrer Thupten qui se trouve à Pokhara et part la semaine prochaine à Dhorpatan, ni Phurbu également coincé.

Mais nous irons cependant à Bodnath, en compagnie de Takla et de son ami Samdé, le fils de notre guide Lakpa, et nous profiterons des heures d’ouverture pour faire des achats d’objets à revendre au profit de l’association. Nous rencontrerons Loday, qui nous fera visiter Snow Leopard Residence où logent 30 étudiants de Dho et me remet les reçus (Loday est le trésorier de Vision Dolpo où nous envoyons les fonds pour Kagkot)

 

                   Les étudiants

 Takla                        Takla

25 ans, 2ème année de tourisme. Il a bien forci depuis deux ans et semble en bonne santé. Nous avons toujours un peu de mal à le comprendre, même s’il a fait quelques progrès en anglais. Il a encore un an à faire pour obtenir le diplôme « intermédiaire » mais il semblerait qu’il aimerait continuer pour devenir guide. Nous lui disons que ce ne sera pas à nous de le prendre alors en charge. Il faudra qu’il trouve du travail avec son premier diplôme ce qu’il semble comprendre. Nous lui donnons 100€ pour couvrir les frais de son stage (obligatoire), il nous remet reçu et factures.


Yundrung

          Yundrung Tengyal

26 ans, originaire de Dhorpatan et ancien de Dolanji, Yundrung poursuit son apprentissage
de peintre de Tangkas6. Il est en 2ème année, il y en a 5. Il est retourné à Dolanji en avril pour
renouveler sa carte de réfugié tibétain (il n’a pas la nationalité népalaise, ses parents étant
des réfugiés). Il étudie à temps complet au monastère Bön, avec 3 autres élèves sous la
direction d’un professeur. Il vit donc dans un camp tibétain, dispose d’une chambre et d’une
cuisine, pour 3000Rs/mois. Takla va chez lui pour laver son linge, car il n’a pas comme lui de
problèmes d’eau. Yundrung semble heureux de son sort et projette d’ouvrir une école de
tangkas à Dhorpatan ! Il fait aussi d’autres sortes de peintures et il est d’accord pour nous
préparer des maquettes pour des cartes postales.

Phurbu : pas de rencontre possible en raison de la grève dans les transports.

 

Autres anciens de Dolanji rencontrés :

Tenpa

Tenpa, 22 ans, est en 1ère année dans la même école que Takla. Originaire d’Humla, il a fini sa scolarité sur la frontière Inde/ Népal, à Berawa.

Sonam Wangmo (parrainée par Jean) travaille comme serveuse au Dragon Guest House.

 

1 Le nom de famille « Gurung » se rapporte en réalité à une ethnie Gurung qui n’a rien à voir avec les populations du Dolpo mais a été attribué arbitrairement par le gouvernement népalais lors d’un recensement.

2 Hybride de yack (mâle) et de vache

3 Peintures bouddhistes traditionnelles, en général sur tissu..

1° visite à Kagkot

 

                                                                   Une école à Kagkot

Kagkot 02

 

 

Voyage au Dolpo de Monique, Claire et Annie. Avril 2010

 

Après 4 jours d’avion (Paris-Bahrain, Bahrain-Katmandu, Katmandu-Nepalgang, Surket-Juphal, avec des avions de plus en plus petits) et 4 heures d’un bus typiquement local (Nepalgang-Surket) nous finissons par atterrir sur la piste improbable et caillouteuse d’un espèce d’altiport (à 2400m) : nous sommes à Juphal, Dolpo.

IMGP2411

                                                                                                                                                                             Kedar

Kedar

La veille, à Surket, nous avons fait la connaissance de Kedar, qui depuis 15 ans s’occupe de Cristal Mountain School (école financée par une association française, Action Dolpo), à Dho Tarap, et supervise maintenant les autres projets au Dolpo, dont le nôtre à Kagkot. Il est accompagné de toute l’équipe qui se rend à Dho en début d’année scolaire, mi-avril. Kedar va nous accompagner dans la vallée de la Barbung et remontera ensuite avec nous dans la Tarap. Il nous présente Sunita Moktan, la nouvelle institutrice de Kagkot ainsi que le cuisinier, Tolman Tamang. Tous les 3 se joignent donc à notre équipe de trek, déjà composée de 6 hommes et 6 mules.

                                 Sunita Moktan

Sunita

IMGP2427

A pied maintenant, nous rejoignons notre première étape, à Dunaï, principale localité à l’entrée du Dolpo, où se concentre toute « l’administration » de la région. Et dès le lendemain, à 7 heures, nous avons en effet une réunion avec les officiels de l’éducation nationale ! réunion dont Kedar, qui l’a organisée, nous dit bien qu’elle est diplomatiquement indispensable : mieux vaut que l’autorité soit informée pour ne pas mettre de bâtons dans les roues. Il nous est en tout cas bien confirmé l’importance de l’aide extérieure pour le fonctionnement des écoles : quand le gouvernement voit qu’une école fonctionne, il donne alors des moyens, notamment pour la construction de nouveaux bâtiments. Dans cette région très reculée du Dolpo, les conditions climatiques très rudes rendent la vie difficile, les gens vivent au jour le jour, et quand ils peuvent gagner de l’argent avec la récolte du yarsakumbu². lls dépensent alors l’argent aussi rapidement qu’il à été gagné.

( un Champignon qui phagocyte une chenille et dont les vertus médicinales et aphrodisiaques assurent une renommée et un prix de vente incroyables. La récolte a lieu en juin et attire au Dolpo, qui compte 10000 habitants, près de 60000 chercheurs de cet or vert.)

 

 

kagkot-1 0261

IMGP2673

 

 

Nous rencontrons aussi brièvement ce matin le président du Comité de l’école de Kagkot, Tsewang Tenjen, qui se rend à Katmandu où il réside la moitié de l’année. Il a prévenu les gens de Kagkot de notre arrivée.

IMGP3217

Au 3ème jour de trek, au détour d’un chemin de plus en plus étroit et escarpé, nous avons la surprise de rencontrer 6 cavaliers venus de Kagkot à notre rencontre : ils nous attendaient la veille et commençaient à s’inquiéter !

IMGP2537

C’est donc à cheval que le lendemain en fin de matinée, nous traversons le village et arrivons à l’école où tous les villageois nous attendent : banderole de bienvenue, haie d’honneur des hommes, puis des femmes thermos de thé et katas sur les bras,

kagkot-1 0172 

  enfants joignant les mains pour un vibrant « Namasté » dans la cour de l’école. Nous

sommes si émues de ce formidable accueil que nous nous mettons toutes les 3 à pleurer ! On nous installe sur de solides bancs tout neufs, devant des tables bureaux que des hommes enlèvent puis remettent, pendant un bon quart d’heures, jusqu’à ce qu’ils nous estiment assez confortablement installées pour ingurgiter le thé tibétain généreusement distribué. 

 

 

kagkot-1 0265

  Nous voici passées des larmes au rire ! Deux lamas sont là aussi. Les femmes ont des bébés plein les bras, la relève est assurée !

kagkot, les m+¿res

 

 

départ 2010 pour Kagkot

Une école pour Kagkot !

En avril 2010, trois membres du CA (Annie, Claire et Monique) vont faire connaissance des habitants de la vallée de la Barbung, au Dolpo (nord ouest du Népal). Les Dolpopas sont d’ethnie tibétaine et de religion bouddhiste bön. Ce sont les héros du film « Himalaya, enfance d’un chef » tourné à Charka, un peu plus haut dans la vallée.

Dès 2007, nous avions reçu une demande pour aider l’école de Kagkot, qui se trouve à l’entrée de cette vallée .

 

1 Kagkot valley and the village under the rocks

 

Mais la guérilla maoïste qui y sévissait nous a obligés à repousser ce projet. Ce n’est donc qu’en 2009 que nous avons pu envoyer une première aide, par l’intermédiaire de Kedar, enseignant à Dho, dans la vallée de la Tarap voisine où intervient l’association française Action Dolpo.

               P1020195  Le matériel acheminé, payé par l’Arche de Dolanji, a permis à  l’école de fonctionnner de juin à octobre 2009

    

 


2 students at the class with the materials received from Ar

                  Les   villageois sont très motivés pour scolariser leurs enfants, ils ont déjà coupé le bois et trouvé les charpentiers pour fabriquer tables et bancs .

 

wood collected by the villager for school furnitures

Ils voudraient que l’école puisse fonctionner pendant 8 mois, d’avril à novembre.

Actuellement, l’école ne compte qu’une soixantaine d’enfants, ceux qui vivent à Kagkot. Mais les habitants de toute la vallée sont concernés aussi par le projet de développer l’école et d’y adjoindre un internat. Ce sont les hameaux de Pimri, à 3h de marche, Gharang (5h) Sheri (6h)

 

3 Seri village Mukot VDC

Terang (6h) Mukot (8h). Ces petites localités se situent sur le versant ensoleillé de la vallée, entre 3200 (Kagkot) et 4000m (Sheri et Mukot), face à la chaîne du Daulaghiri. Autour des maisons, quelques champs cultivés (orge) permettent une survie précaire.

En juillet dernier, Kedar a pu réunir tous ces villageois (au moins un membre par famille) et constater leur motivation  .

 

 

4 Kagkot villagers at the meeting

Ils sont prêts à s’impliquer et travailler bénévolement, et ils apprécient vivement notre coup de pouce !

Nous allons donc prendre l’avion de Kathmandu à Juphaal (avec étape obligée à Nepalgang), puis gagner Kagkot en 3jours et demi de marche. Nous visiterons les hameaux (en y mettant sans doute plus de temps pour y arriver que les temps indiqués pour les autochtones…).

Kedar nous accompagnera, avec tout le matériel acheté cette année et transporté à dos de mules. Les villageois nous attendent et nous sommes très impatientes de les rencontrer, de pouvoir échanger avec eux et avec les enfants de l’école .

Head master Gokarna in the class

Voyage de Martine en Inde et au Nepal

 

 

Logo-Dol--copie-1.jpg

 

Compte rendu des visites au Népal et en Inde

Novembre /Décembre 2009

de Martine Buissier

 

 

   1) Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études

  •              Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal) :

 

takla

Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.

Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.

Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.

Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.

 

  • yungdrungYungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan.

Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.

C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.

De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.

 

  •                      Phurbu, 22 ans, ancien de Dolanji originaire du Mustang.

phurbu

Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).

                                                 2)   Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

voyage-martine 0033

Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.

L’école népalaise de Dhorpatan compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.

L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)

 

 

                                        3)   Rencontre avec Kedar à Kathmandu

kedhar

Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.

Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.

L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).

Le projet actuel consiste à assurer le fonctionnement de l’école en complétant la rémunération des 3 professeurs en place (comme cela se pratique au Népal où les ONG apportent un complément de salaire aux professeurs payés par le gouvernement), en prenant en charge le salaire d’un professeur/coordinateur en plus et d’un cuisinier, et à renouveler les fournitures scolaires et les uniformes.

                                               4) Les étudiant de Sarnath (Inde)

 

Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaineetudiants (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.

 


 

 

 

 

 

                              5) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

sukdevP1080556

 

Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-dessus).

 

Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.

Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.

Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.

Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier. J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !

Martine Buissier. Chambéry.

 

Compte rendu des visites au Népal et en Inde

    • Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études.

Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

  • Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.

Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.

Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.

Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.


 

  • Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

    Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

    Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.

C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.

De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.


  • Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

    Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

    Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).


    1. 2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

      2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

      Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.

L’école népalaise de Dhorpatan (photo ci-contre) compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.

L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)


    1. 3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu

      3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu

      Rencontre avec Kedar à Kathmandu

Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.

Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.

L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).

Kedar a fait une proposition budgétaire importante pour le fonctionnement de l’école de Kagkot, j’ai remis ces documents aux membres du CA qui feront  au mieux pour répondre aux besoins de cette école en fonction de nos possibilités.


4) Les étudiants de Sarnath (Inde)

4) Les étudiants de Sarnath (Inde)

    1. Les étudiants de Sarnath (Inde)

Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaine (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.


Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

4) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-contre).

Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.

8Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.

Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.

Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier.

J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !

Martine

grands mères solidaires

               Des grands mères d’ Alençon, tricotent à longueur de temps pour les enfants ;
ces pulls sont transmis  quand des membres de l’assos se rendent sur place: Dernièrement à Sarnath , puis en mars à Dhorpatan;


Merci à elles

 

Aller à Dhorpatan 2° partie

Des le lendemain, les choses officielles  commencèrent car la journée fut consacrée à une réunion des habitants puis à l’élection de leurs nouveaux représentants. Car Thupten ne vient que deux fois par an à Dhorpatan, comme dans chacun des quatre camps repartis dans les montagnes.
Quand il arrive dans l’un des camps, c’est à la fois le représentant du gouvernement, le juge de paix et l’administrateur qui arrive. C’est dire s’il est attendu . Tout au long de notre séjour, il fut sans cesse interpellé par les uns et les autres pour une requête, pour régler un différent entre deux familles,ou bien pour parler du projet d’organiser une fabrique d’encens ou encore du captage d’eau propre un peu plus haut dans la montagne.
Et toujours, il prenait le temps d’écouter  et de discuter avec chacun.
En discutant avec les uns et les autres , nous apprîmes que le gouvernement Tibétain venait de promulguer un nouveau règlement qui obligeait chaque résident dans les camps à y habiter dix mois par an. Cela soulevait  de grandes discussions, surtout parmi les jeunes , car l’activité principale des Tibétains de cette région est de partir en caravane pour faire du commerce .

Alors être bloqué dix mois par ans à Dhorpatan ne fait pas du tout leur affaire.
Car la majorité des Tibétains, ne sont pas vraiment des paysans. bien sur certains ont quelques animaux et des champs. mais c’est plutôt par nécessité et l’on ressent bien que l’agriculture n’est pas vraiment inscrite dans la traditions des Tibétains qui sont arrivés là après l’exode.
Cela pose par ailleurs un autre problème , c’est que chaque fois que des Tibétains quittent une maison elle et rapidement réinvestie par des Népalais , ce qui progressivement change la population locale;

On constate cette forte prééminence de la population Népalaise quand on visite les écoles :210 enfants inscrits dans l’école Népalaise dont une cinquantaine de  filles , cette école les mène jusqu’en 5° , le nombre des filles à quelque peu augmenté depuis l’an dernier, mais peut- être cela a-t-il à voir avec la fermeture cette année de l’école administrée par des évangélistes?

Du coté Tibétain, il n’y à plus que dix enfants au total dans le jardin d’enfants et la maternelle car les plus grands sont rapidement inscrits  dans des écoles à Pokhara ou à kathmandu .

Thupten mène actuellement  le projet de monter une petite fabrique d’encens pour tirer profit de la forêt environnante qui comprend beaucoup de genévriers.

Ce projet qui est en cours de réalisation devrait commencer après que quatre volontaires soient allés se former à Kathmandu

Le troisième jour, à eu lieu la distribution du  matériel scolaire  et des vêtement apportés. Pour aussi mal à l’aise que nous étions à faire les donateurs
en public,

nous ne pouvions cependant pas ne pas remarquer le plaisir des enfants et la fierté de mamans qui mettaient les uniformes neufs à leurs enfants.

Le plus grand malaise cependant me  venait en  regardant vers l’extérieur de la cour de l’école,là ou attendaient des enfants non scolarisés, qui eux n’avaient pas droit à la distribution.

Vous ne m’en voudrez pas quand je vous avouerais que quelques boites de crayons de couleurs et quelques cahiers de dessin, sont curieusement passés à l’extérieur du mur de la cour de l’école.

Je vous jure que les sourires que j’y ai vu à ce moment furent et restent pour moi  parmi les plus beaux de ce voyage.

Et puis au cours de ce séjour nous somme allés visiter l’école de médecine, le monastère,et d’autres endroits,  Nous fumes aussi invités dans de nombreuses maisons pour boire le thé .

Bien sur tout au long de notre séjour à Dhorpatan, Michel J et Carole ont pu rencontrer Palzom et ses parents à de nombreuses reprises.

Et puis, au moment de partir nous étions presque aussi chargés de Katas que nous l’étions de pulls à l’aller.
Mais elles furent utiles car en repartant pour deux jours de marche, nous eûmes à franchir un col,le Jaljala,  sous les nuages et entre quelques congères .

 

A partir de là, à mesure que nous descendions les rhododendrons, se détachant sur un fond de hauts sommets enneigés  ,se montraient de plus en plus fleuris, épanouis comme  peuvent l’être des plantes dans leur pays d’origine.

Le soir, nous somme arrivés à Lulang lamsung, dans une petite lodge pas terrible, nous en sommes repartis sans regret le lendemain matin pour notre dernier jour de marche avant d’arriver le soir à Beni d’où nous primes le bus pour Pokhara.

Là nous passames trois jours à faire un peu de tourisme; entre autre visiter Tashi Palkiel , le camp Tibetain qui est une véritable petite ville et à l’école,de ce camps, cette école  qui est équipée d’un internat, qui à un niveau qui permet à ses éléves d’accéder à toute hight school, voir au CIHTS de Sarnath, nous avons eu la surprise d’apprendre qu’aucun enfant de Dhorpatan n’y est scolarisé ?

Et puis nous visitâmes la maison de retraite du camp, c’est vraiment quelque chose d’exeptionnel une maison de retraite dans ces contrées ou la famille est sensée prendre soin des personnes agées.
Mais il y en à que la vie n’a pas épargnés, qui se  retrouvent isolées. Alors, à Tashi Palkiel, on les prend collectivement en charge.

Nous sommes ensuite repartis pour Kathmandu ou nous avons pu rencontrer Takla qui nous a conduit dans son école, là le staff nous a dit que Takla est un étudiant sérieux, travailleur, et que seul son anglais est une peu faible qui mériterait d’être renforcé par des cours particuliers.Takla qui étudie dans une école de tourisme; la Kathmadu Academy of Tourism and Hospitality, affiliée à la Purbanchal university , Takla donc à le projet de devenir guide pour des trecks en montagne. par ailleurs il a des stages a réaliser dans différents secteurs du tourime, ça peut être en agence, comme accompagnateur de rafting (il l’à dejà fait) ou d’autres….

Nous n’avons pas pu rencontrer Tenguye qui était à ce moment en Inde pour le recensement qui avait lieu dans les camps de réfugiés Tibetains à ce moment là.mais nous avons pu rencontrer son prof de Tanka, qui nous en à parlé .

Et puis en dehors de l’assos arche de Dolanji, nous avons inscrit le jeune Tsewang à l’école . C’est le petit frère de Ugyen Buthi ( qui est étudiante à Sarnath) et à qui nous avions donné notre accord de parrainer son petit frère.
 

Le choc à été rude pour lui, arrivant de ses montagnes du Dolpo , Tsewang arrive du village ou à été tourné le film himalaya.
Difficile de se retrouver interne dans une grande et moderne école de Kathmandu, mais au moins pourra-t-il revoir sa famille lors des grandes vacances .
Mais dur quand même et nous avions le coeur serré de le laisser là, tout seul dans son uniforme tout neuf.

Edith H , Carole J, Michel H et Michel J

Dhorpatan avril 2009 (1° partie de Katmandou à Dhorpatan.)


        

 

Aller à  DHORPATAN

Généreusement nantis par des dames d’Alençon d’une vingtaine de kilos de pulls pour les enfants, ce n’est pas bien lourd des pulls, mais vingt kilos de pulls ça en prend de la place dans des bagages!

Et nous étions en outre chargés de quarante kilos de livres par l’association Solhimal qui les destinait à une école au Népal. Par bonheur, il nous restait la possibilité d’embarquer chacun quelques menus bagages personnels dans le vol qui nous mena tous les quatre sans histoire à Barhein puis à Katmandou.

A l’arrivée nous étions attendus Par Pemba et son jeune cousin Tenzin, et aussi fort heureusement par un correspondant de Solhimal qui nous débarrassa des livres avant que nous essayions de les caser dans notre tout petit taxi.Une fois installés dedans avec des bagages dessous, dessus, derrière, devant et entre nous, nous constatâmes avec effroi qu’il restait un sac à dos sur le trottoir. pas un très gros, mais quand même, un des nôtres, un de nos modestes bagages personnels. Qu’en faire? Malgré les tentatives du taxi , il s’avéra impossible de le caser, ni sur le toit, ni entre nous pas plus que dans le coffre.

Ce fut Tenzin qui trouva la solution en l’endossant avant de monter à l’arrière de la moto de Pemba . Ils partirent alors fièrement nous les suivîmes ainsi jusqu’à Phulbari dans Bouddha où habite la famille qui nous reçoit habituellement .

 

C’est un quartier Tibétain en banlieue de Katmandou .Là nous retrouvâmes la grand mère et la tante ,Sonam ainsi que toute une joyeuse petite bande de cousins et cousines.Après avoir partagé la tukpa du soir (soupe tibétaine à base de nouilles), ils nous informèrent des dernières nouvelles de la famille: l’oncle qui est à Lhassa pour son commerce, la tante qui y va pour en ramener des produits Tibétains qu’elle vendra à Kathmandou, puis nous eûmes des nouvelles de Kenzom , de Yangchen Buthi, de Dolma qui vient de partir aux états unis pour ses études . Ils nous présentèrent aussi la jeune cousine qui arrive tout juste du Tibet et qui parle chinois. bref ce fut une chaleureuse soirée .

Dès le lendemain midi, nous reprîmes l’avion pour Pokhara grâce à notre amie Tsultrim, la directrice d’école qui nous avait réservé les billets, nous y arrivâmes après un court trajet sur la Boudha airline , c’est dire si nous nous sentions parfaitement sereins durant ce vol!

Là, à la sortie du petit aéroport, notre Tsering nous attendait avec son ami Karma. Après la remise des katas traditionnelles, Heureusement cette fois ci , ils nous trouvèrent un taxi plus grand, un peu ! Ce qui fait que c’est sans trop de difficulté que nous pûmes nous en extraire en arrivant chez Tsering où nous attendaient Lakpa ,sa femme ; et Kunga leur petite fille.

Le lendemain, nous téléphonions à Thupten, l’officier de Dhorpatan, de Tashiling et de trois autres camps de réfugiés Tibétains; il fut convenu que nous nous retrouverions le lendemain matin pour visiter Tashiling et qu’ensuite, en début d’après midi, il viendrait nous chercher chez Tsering pour le départ vers Dhorpatan.

 

L’arrière du pickup du camp plein jusqu’au dessus du toit de tout le matériel scolaire que Thupten avait acheté à la demande de l’association en vue de le donner aux écoles de Dhorpatan, nous nous entassâmes à l’intérieur tandis que faute de place, Tsering et Norbu prenaient un bus pour nous rejoindre le soir à Baglung.

 

Sur la route, Michel J montra la photo de sa filleule à Thupten en lui disant qu’il espérait la voir à Dhorpatan. Thupten pris la photo et la regarda, mais il ne reconnu pas la fillette.; Mais précisa-t-il, l’homme qui est sur la photo avec elle, son père, vous le verrez ce soir, il vient nous chercher à Baglung.

 

C’est ainsi qu’en y arrivant,dés le premier soir, Michel et Carole eurent le plaisir de rencontrer Yundrung le père de Palzom qu’ils parrainent et surent qu’ils allaient la rencontrer.

Le lendemain, vers l’aube , car si nous devions partir à l’aube et que nous y étions prêt, ce n’était pas le cas de tout le monde et encore moins du matériel qu’il fallait charger dans des jeeps avant de prendre la piste, mais …dans la matinée, nous partîmes nous faire secouer gaillardement pendant toute une journée sur la piste qui nous mena à Butiban ou nous arrivâmes à la nuit tombante .

Nous y avons diné d’un dal bhaat tout à fait correct dans la petite lodge agréable où nous sommes restés pour la nuit.

Le lendemain, les choses commencèrent à l’aube , ou presque, il fallut charger les colis et les bagages apportés en jeep sur les chevaux, puis nous primes le chemin pour Dhorpatan.

 à pied et à cheval

A certain moment nous avons eu l’impression de faire de la varappe à cheval,mais à l’expérience on constate que ces animaux sont tout à fait compétents en matière d’escalade.

et puis quoi d’autre à faire que de fermer les yeux et de leur faire confiance à ces braves bêtes, quand elle longent un petit sentier à peine plus large qu’elles tandis qu’à quelques dizaines de mètres sous votre pied un torrent s’ enfourne joyeusement entre des roches que vous préféreriez continuer à admirer de très haut !

c’est donc finalement assez heureux qu’enfin nous aperçûmes le plateau de Dhorpatan depuis le col où nous arrivâmes en toute fin d’après midi. Après une descente paisible suivie d’une petite cavalcade sur le plateau, nous arrivâmes au camp!

 

                    Et voici nos caravaniers avec quelques uns des chevaux

                                     

Page 9 of 10

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén