Catégorie : Buddha Smile School de SARNATH

BOUDDHAS’ SMILE SCHOOL février 2009


Visite de la Buddha Smile School de Sarnath

février 2009

 

L’école

Des notre arrivée, le mardi 10 février, nous avons été chaleureusement accueillis par Rajan et son mari Sukhdev. Trés impatients de découvrir l’cole, nous nous sommes rendus tout de suite dans les classes. Malgré la construction de 2 nouvelles salles l’été dernier, permettant de passer de 6 à 8 classes, celles ci restent trés exigües et bruyantes.

Il s’agit en réalit de 8 box répartis sur 2 étages et qui communiquent entre eux par un coté qui ne ferme pas! Toutefois, les enfants y rencontrent un climat trés chaleureux ou tout est fait pour les encourager à travailler et leur donner espoir en l’avenir.

Il y a 3 classes maternelles†aux effectifs chargés:

-la nursery: 38

-la lower kinder garden: 45

-la upper kinder garden: 34

Ainsi que 5 classes primaires:

-la classe 1 qui correspond au CP accueille 23 enfants,

-la classe 2: 33

-la classe 3:19

-la classe 4: 17

-la classe 5 seulement 11 èléves qui sont préparés pour l’
entrée en sixième .

Beaucoup d’enfants ont un retard scolaire et comme ils n’ont pas d’état civil ,Rajan leur attribue souvent un age inférieur àla réalité pour leur admission en sixième.

 

L’absentéisme est controlé par Rajan qui cherche à savoir pourquoi un enfant est absent : maladie, parti travailler au loin avec sa famille pour quelques jours, retourné parti mendier comme la petite Barka et ses fréres et sœurs, trop fatigué aprés un travail de nuit ou pas de sollicitation des parents qui ne réveillent pas les enfants . Nous avons noté l’ absence d’environ 20 à 25 enfants selon les jours.

La classe des plus petits est pleine de vie , à l’aide de comptines ils apprennent l’alphabet, à compter en Hindi et en anglais, le nom des fleurs , des fruits, des animaux… on y danse et on y chante gaiement mais pour certains enfants fatigués et en mauvaise santé il est difficile d’adhérer aux activités proposées. L’effectif est important, sur les 38 enfants inscrits , une bonne trentaine sont présents. Il n’y a pas de mobilier, les enfants sont assis par terre sur un tapis et les enseignantes ont peu de matériel pour travailler. Les enfants de la nursery doivent rester dans leur box toute la matinée y compris pendant la récréation aprés le repas. Les enseignantes font alors un petite pause et c’est une grande fille qui vient les surveiller. Nous avons été  frappés par la rudesse envers les enfants à ce moment là, les coups pleuvent et beaucoup de petits pleurent . Nous en avons parlé à Rajan qui a pris conscience de ce problème et doit en parler mais d’aprés elle , les plus grandes reproduisent le climat de violence familiale.

Pendant la pause, Jagdish, le frère de Rajan qui est principal de l’école, fait office d’infirmier ,soigne les plaies, les brûlures, les contusions et donne les médicaments si besoin. Certains enfants semblent avoir la gale.

En ce qui concerne l’état de santé des enfants, un garçon  qui a perdu une jambe accidentellement,n’a pas de prothése et se déplace avec une béquille, un autre a subi une électrisation et a été sérieusement brûlé au corps et au visage, un autre a perdu la vision d’un œil.

D’aprés Rajan, certains subissent des violences familiales importantes en particulier des petites filles abusées par des péres alcooliques.

En début de matinée, les plus grands qui sont scolarisés en sixiéme dans un collége passent chercher leur boite contenant leur repas du midi, celui ci est payé par le budget des 220 repas que nous finançons .

Les collégiens sont propres , complétement transformés, difficile de les imaginer vivre dans des cabanes en toile et de penser que quelques annues plus tôt ils étaient aussi sales et mal vêtus que les plus jeunes. Ils sont sérieux, ont envie de réussir malgré les conditions si difficiles de vie. En fin d’aprés midi, au retour du collége, Jagdish, leur donne des cours de soutien.

Vers 10h30, le repas est servi pour tous les enfants. La cour étant trop petite depuis la construction des 2 nouvelles classes, le repas n’est plus servi dehors mais dans les classes. Les plats arrivent directement de la cuisine du restaurant de Sukhdev par des portes qui communiquent à chacun des étages. Pas de lavage de mains avant le repas, Rajan et son Èquipe sont tout à fait d’accord sur la nécessité de cette mesure d’hygiéne mais l’achat du savon liquide (nécessité d’un flacon de 250 ml par jour) revient à 55 roupies par jour et Rajan voudrait savoir si nous sommes prêts à financer cette dépense.

Le repas est copieux, riz en quantité, dal ( lentilles), légumes frais et fruits frais, parfois chapatis mais beaucoup de petits n’aiment pas les légumes . (Jamais d’œufs ni de viande.)

Aprés le repas, les enfants descendent leur assiette et se rincent les mains.

Le samedi est un jour un peu particulier, il est consacré aux activités artistiques ( dessin, peinture, chant, musique et danse) et Sukhdev leur prépare un repas amélioré comme du riz Byriani.

Les enseignantes ne parlent pas anglais et c’est donc difficile de communiquer avec elles.

Le départ des enfants est un grand moment, l’organisation est impeccable. Avant de quitter la classe, ils font une priére afin d’Ítre protégés d’un éventuel accident pendant le retour puis chacun se range dans la cour en fonction du véhicule qu’il doit prendre et de la place qu’il doit occuper. Un grand ´tuk tuk fait 2 tours avec à chaque fois environ 30 enfants à bord, le minibus (9 places en Europe) transporte au moins 54 enfants, un autre petit riskshaw prend une dizaine d’enfants, d’autres repartent à pied. A chaque fois, les plus petits sont entassés debout devant , il ne vaut mieux pas penser à un coup de frein brutal!

 

Visite de quelques lieux de vie:

A Sarnath , des familles vivent dans des cabanes de toile en bordure de la route sur un terrain trés sale, entouré d’eau stagnante. Dés notre arrivée, nous comprenons l’absence de certains enfants, une épidémie de rougeole s’est déclarée. Certains enfants sont trés malades, ils toussent, semblent avoir une forte fièvre mais ils n’ont comme refuge que de s’allonger directement sur le sol sans même une couverture pour certains. Spectacle qui fend le cœur !

L’aprés midi même, Rajan chargera le chauffeur du minibus de conduire ces enfants chez le médecin. D’aprés Rajan, les familles ne font pas vacciner les enfants ( trop cher) et se contentent de faire des pujas ( priéres) pour les protèger. Des vaccinations sont prises en charge par Amistad effectuées par des médecins sérieux car il aparaît que certains sont capables d’injecter de l’eau à la place du vaccin . ( tout est bon pour faire du profit†!).

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Aucun confort dans ses cabanes, pas d’eau, pas de toilettes, le danger de la route en permanence, seul un branchement clandestin au rèseau électrique permet le confort d’une petite amoule électrique.

Il arrive que les familles se nourrissent en tuant les rats et les cochons sauvages. Récemment un bébé de 2 mois a été emporté par un chat pendant une nuit et retrouvé mort !

Deuxième lieu de visite , à l’entrée de Varanasi où les cabanes sont situées sur un terrain vague entouré de maisons plutôt aisées.
Là, vivent surtout des familles de réfugiés du Bangladesh , il s’agit de réfugiés économiques sans papiers, ils sont de religion musulmane. La plupart vivent de la récupération de déchets. Environ 25 enfants fréquentent le BSS. Tous les enfants sont pieds nus, juste un point d’eau, pas de toilette ni d’électricité et pendant la mousson il paraît que le terrain est tout inondé. Nous reconnaissons les enfants du BSS aux pulls qu’ils portent apportés l’an dernier par Chantal.

 

Nous terminons notre visite par le village des lépreux. 20 enfants seulement sont scolarisés au BSS, les autres ne vont pas à l’école mais sont trés demandeurs. Faute de place, Rajan a dû faire un choix trés difficile. Les grands parents de ces enfants sont atteints de la lèpre, le gouvernement leur a donné une piéce pour vivre et le droit à quelques soins. C’est dans cette pièce que les grands parents hébergent leur famille. Celles ci étant trés nombreuses, la surpopulation est flagrante. Toutefois, le village dispose de points d’eau et d’électricité.

Nous y rencontrons une jeune femme d’environ 25 ans, elle attend son dixième enfant mais  en adéjà perdu 6 . Rajan nous dit que pendant les prochaines vacances d’été elle essaiera de développer la contraception,un gros travail en perspective!

A chacune des visites, le présence de Rajan est trés appréciée, elle est tout de suite trés entourée, chacun a quelque chose à raconter, une demande à formuler, (souvent des problèmes de santé). C’est une véritable assistante sociale qui en plus de l’aide apportée aux enfants vient aussi soulager les familles.

Impressionnant !

 

 

Les Ètudiants du CIHTS

Malheureusement, je les ai trés peu vus pendant mon séjour. 6 étaient partis à Dolanji pour les 80 ans de l ‘Abbot, (ils avaient obtenu une autorisation spéciale de sortie car ils n’ont pas de vacances d’hiver) les autres étaient trés pris par des conférences importantes. Je n’ai pu les voir tous (sauf Tsering Dolker) que la veille de mon départ; ils vont bien et sont ravis de leur cadre et de leurs conditions de vie. Ils ont tous beaucoup changé. J’ai pu remettre leur argent  à chacun .

Ugyen a fait le maximum pour nous être agréable, se démenant au maximum pour nous obtenir une belle chambre, organisant les rencontres, les visites…

En ce qui concerne les étudiants Bön à Sarnath, effectivement, Ugyen m’a confirmè qu’ils Ètaient un peu isolès, pas toujours bien acceptès par les autres.

Au CIHTS,nous avons rencontré l’oncle de Yungdrung Wangyal que je parrainnais à Dolanji. Il est Geshé et responsable du département des études tibétaines. Nous avons parlé du Mustang, de notre nouvelle orientation pour développer l’aide dans des écoles du Népal afin d’éviter aux jeunes enfants une séparation familiale trés difficile. Il est tout à fait d’accord avec ce projet. Au cours de cette conversation, nous avons appris que la petite nonne qui vient d’arriver à Dolanji est la nièce d’Ugyen Buthi. (moment inattendu aussi avec la rencontre du gand pére de Yungdrung Wangyal rencontré en septembre 2006 à Jarkhot lors du voyage au Mustang, il est venu faire soigner son cancer de l’estomac.)

J’ai aussi rencontré Gyalpo, qui vient du Dolpo et qui est pris en charge par action Dolpo. C’est un garçon charmant, prêt à nous aider en cas de besoin.

Monique

Bouddha’s smile school et centre des hautes études Tibetaines

Compte rendu de la visite de Buddha Smile School et des étudiants tibétains de Dolanji à Sarnath  en  novembre  2008

Nous arrivons au moment des examens du 1er semestre (fin octobre, début novembre /le 2ème série de tests se fait fin avril,début mai) après les fêtes de Diwalli ; nous restons des observatrices discrètes pour ne pas déranger, malgré un accueil chaleureux de la part de Rajan et de son frère Jagdish. Les professeurs parlent très peu anglais, elles enseignent en hindi et je communique peu avec elles sinon par sourires et namasté.Les classes étant ouvertes, je demande à Rajan de prévenir que ma présence -et celle de ma soeur- est simplement amicale et n’a pas de motivation de contrôle sur leur pédagogie mais d’observation et de découverte.C’est une école privée, Rajan construit entièrement le programme et la progression de toutes les classes, me dit ne pas suivre les programmes académiques indiens car les enfants ont plus de difficultés, sont plus lents et n’ont pas d’encouragement parental.Elle est particulièrement vigilante aux progrès de chacun et prend la place du professeur si celui-ci ne fait pas progresser ses élèves suffisamment.Chaque jour une pensée est écrite sur les tableaux ex : « true love is the gift of God ».

la journée commence ,style britannique ,par une prière puis une chanson « we shall overcome (nous surmonterons nos difficultés)  de Joan Baez, chantée au micro par Rajan accompagnée de tous les enfants puis l’hymne national indien .En bas les 4 classes entendent les chants grâce à un haut-parleur.Rajan restent au 1er étage en face des 4 classes des plus jeunes.Parfois un ou plusieurs enfants viennent chanter au micro à ses côtés.A la fin des examens et à la remise des résultats ,des petits ont dansé ,beaucoup de joie et de fierté partagées, remise d’un petit ballon à chacun ( cadeau publicitaire).
Nous avons participé à la journée de l’enfant, le 14 novembre, chant et danses des plus petits, décorations dans les classes et distribution de bonbons comme chaque jour.

Jagdish (sa famille, femme et enfants habitent à Kolkata), est « Principal » de l’école, surveillant général, superviseur, présence masculine utile parmi le personnel majoritairement féminin.Il est également professeur d’électronique dans l’école, travaux pratiques et construction de pièces détachées .Il s’occupe de l’administration avec Rajan, des emplois du temps , supervise les cours et la discipline.

Il y a 8 professeurs 6 plus 2 et un extra en cas d’absence de l’un d’eux.Il y a 8 classes ; les enseignants tournent dans chaque classe toutes les demi-heure, en fonction de leurs compétences et sont chacun responsable d’une classe ;
La nursery (à partir de 3 ans), LKG 1(lower kindergarden) entre 4 et 6 ans, UKG2 (upper kindergarden) 6 ans,
class I, II, III, IV et V.

Horaires : l’hiver de 8 à 13 heures, lunch à 10 heures.En décembre et Janvier de 8.30 à 13.3O ou parfois à 9 heures à cause du brouillard
L’été de 7.30 à 12.30, lunch à 9.40.
Pendant les examens : de 8 à 11 heures avec le déjeuner à 11heures.

La classe de 6ème : ils sont 9 garçons et 5 filles ,ils viennent le matin au BSS « pointer » puis partent en bus à leur collège ;cours de 9.30 à 16h ;ils reviennent au BSS et ont une heure de soutien de 16h30 à 17h30 ;un petit groupe joyeux et dynamique, motivé et doué pour les études.un garçon est très bon en sport et Rajan cherche une section « sport études »pour lui ;Les filles travaillent toutes après la classe, servante dans une famille ou fabrication de mala et bracelets ou ménage chez elles .Problèmes familiaux importants pour la plupart,filles battues,discrémination sexiste etc.

 

Nous abordons le problème de l’extension de l’école ; un terrain serait disponible à côté de l’école, il appartient à 5 frères ; Sukdev, le mari de Rajan, est en pourparler avec eux ; il serait très cher.Rajan espère une solution d’ici 5ans.
Elle aimerait une petite pièce pour en faire son bureau ; elle parle d’une pièce sous le restaurant de son mari, qu’elle aimerait utiliser comme salle pour l’assemblée du matin, les prières et des petits groupes de travail indépendants.

Devant l’état d’hygiène des plus petits surtout, à leur arrivée le matin, et vu le grand évier dans la cour construit cet été avec 4 robinets, je suggère la pose de bouteille de savon liquide pour que les enfants se lavent au moins les mains avant d’entrer en classe.Rajan me dit qu’elle va y réfléchir et en parler à son équipe.
.Tous les professeurs ont été d’accord pour que les enfants apprennent l’hygiène des mains,l’eau ne suffit pas .Elles ont suggéré de faire laver les mains avant le déjeuner de leur classe,classe par classe ,et de surveiller ainsi l’utilisation du savon et la bonne marche de la manœuvre . A Monique de vérifier en Février.

 

Le verre de lait sucré :le prix du lait a augmenté ,il est à 20 roupies le litre ;je me suis renseignée à Delhi, confirmation, et jusqu’à 25 roupies le litre selon la saison.Je payais 5 roupies parfois 2 roupies le thé au lait dans un verre dans les gargottes .Sukdev me dit que c’est alors du lait en poudre, chimique et que les gargottes n’ont pas les frais ni les taxes qu’il a à payer dans son restaurant en plus des bonbonnes de gaz avec abonnements (souvenir de Dolanji…).Je suggère un verre de lait chaud sucré les 3 ou 4 mois d’hiver ,ils sont d’accord et au prix de 7 roupies le verre .A nous de décider.Je n’ai pas suggéré de biscuit.Rajan pense que ce serait bien au moins pour novembre, décembre ,janvier, février et aiderait les enfants à se concentrer en classe.

Sukdev nous demande également d’augmenter le repas des enfants, .Les repas qui sont servis sont des « thalis », assiette copieuse, riz, dal, petits légumes et chapati,plus morceaux de fruits frais chaque jour,pas d’œufs ni viande.

Céline et Laetitia : nous avons été contentes de les rencontrer (surtout ma sœur pour parler français !) et de souvent partager, de profiter de leurs connaissances de Varanasi également. Elles sont arrivées à une période peu propice à un travail régulier à l’école : fêtes de Diwali puis examens de fin de 1er semestre, pendant ces congés elles ont voyagé : Agra, Darjeeling et Kolkata chez le frère de Rajan mais globalement se sont ennuyées pendant leur stage au BSS.Rajan a été très dévouée lors de l’hospitalisation de Céline.Les débuts ont été assez difficiles

Elles ont pu au début faire quelques essais d’initiatives personnelles en petits groupes dans la petite section mais pas souvent ;

elles n’ont pu communiquer avec les professeurs qui ne parlent qu’hindi et leur présence selon elles n’a pas été bien acceptée par les professeurs.Une expérience à nuancer donc malgré l’enrichissement personnel important et la validation d’un stage obligatoire original pendant leur 2ème année de formation d’éducatrice spécialisée.

Discipline : beaucoup d’amour et d’écoute de la part de Rajan envers les enfants, de fréquents gestes de tendresse et des caresses ; ils lui racontent leur problèmes familiaux et elle intervient dans les familles quand il y a menace de vente à un étranger -cas assez courant- coups et maltraitances de toutes sortes.Rajan joue un rôle important d’assistante sociale auprès des parents et leur rend visite souvent pour insister sur la nécessité de scolariser leurs enfants.

La « nursery » petite classe de maternelle :les enfants, sales et endormis sont tenus de rester assis, de ne pas bouger ni parler, le doigt sur la bouche comme le montre la maîtresse, peu de créativité personnelle vu le manque de place et de moyens.A la pause des professeurs, les plus grands surveillent les plus petits, les coups tombent souvent pour maintenir le calme ;les enfants n’ont pas de cour de récréation et doivent sans cesse rester calmes ;les professeurs tapent également les enfants, une tape sur la tête et le visage.

Camp d’été : c’est une grande fierté pour Rajan, ce premier prix pour le spectacle donné par 22 enfants de l’école ; nous avons vu des photos et il y a un CD réalisé dont un pour l’Arche de Dolanji, que je n’ai pas eu finalement ; oubli de ma part. Rajan a été formée aux méthodes de Maria Montessori et voudrait les appliquer davantage au BSS mais pour l’instant il y a manque de moyens et de place.

 

Besoins et souhaits :Rajan aimerait avoir les moyens financiers de sortir les enfants ;
-un pique nique une fois par an au moins pour les 220 enfnats ,une à deux classe à la fois .
-les emmener voir un magicien célèbre O.P Sharma, à Varanasi ,classe par classe à la fin de la période d’examen
-elle aimerait emmener les grandes classes voir un film « pédagogique »sur grand écran ;ils ne sont pas sur DVD

Pour le prix de la Compassion qui leur sera remis à San Fransisco en Avril,Rajan et Sukdev sont terrifiés à l’idée de prendre l’avion.Ils espèrent être accompagnés de Dana et John de l’association Amistad
Leurs 2 filles Daisy 12 ans et Rosy 7 ans vont dans la même école privée,assez loin de Sarnath ,Travail consciencieux et dévoué de la part de Rajan,qui s’investit énormément auprès de ces enfants défavorisés,contrôle tout avec sérieux,tient les comptes et s’occupe de ses 2 enfants .

 

Etudiants de Dolanji au Tibetan Institute de Sarnath

 

En Avril 2008, 8 élèves de Dolanji ont été sollicités sur leurs résultats scolaires pour passer le concours d’entrée à Sarnath ;7 y sont allés -une étant malade- 4 ont réussi :Yundrung wangchuk,Pema Dawa,Dechen Tsomo(girl) et Tseten Rangshar(boy) .D’après Pema Dawa, à leur départ, le bureau monastique leur a donné 3000 roupies à chacun ;tout a été dépensé en vêtements, chaussures produits d’hygiène etc. Ils ont été heureux de recevoir l’argent de l’Arche de Dolanji et nous remercient beaucoup. Le moine de la Guest house de Dolanji Dundrunp a donné à certains une valise, des chaussures …que les visiteurs laissent en partant.Ughen me dit que les étudiants reçoivent de l‘argent de l’institut Bön de Sarnath, envoyé par Nyima Tsering ,1200 roupies 2 fois par an, à chaque examen.L’argent est déposé à la banque par le directeur des études de l’institut, qui leur donne pour les examens d’hiver et d’été. J’ai essayé d’insister d’en savoir plus mais c’était délicat.

Pema Dawa et d’autres jeunes me disent qu’ils sont heureux ici, plus indépendants, autonomes et sont motivés pour leurs études dans un cadre agréable ; ils ont plus de facilités : bibliothèque, Internet et de bonnes conditions de travail, en petits groupes ; ils souffrent seulement de la chaleur.

La maman de Pema Dawa est venu le voir au printemps 2007 à Dolanji, après 9 ans de séparation ; elle souhaite que son fils devienne moine ;le Abbot préfère que Pema Dawa étudie et choisisse de devenir moine plus tard s’il le souhaite .

 

Ughen a beaucoup changé, elle est joyeuse-je l’ai connue timide et réservée- parle beaucoup, rit aux éclats et étudie beaucoup ;elle m’a fait visiter sa chambre, qu’elle partage avec une amie ;malgré la période de révisions ,nous l’avons vue souvent seule ou avec le groupe :procession à Sarnath, visite du temple de Bouddha sous le Bodhi tree,visite des reliques de Boudha le soir de la pleine lune, après-midi dans le parc , et 2 après-midi dans notre chambre, une pour fêter le départ de Cécile et Laetitia ,l’autre pour fêter notre départ ;chants et danses tibétaines ,joie et rires, . Bons moments d’échange et de d’affection.

Ughen nous dit être la seule de sa famille à étudier, à vivre en Inde et a conscience de sa chance .En juillet 2009, elle passera l’examen d’entrée en médecine tibétaine et continuera ses études 5ans .
Ughen passe ses examens en décembre et partira vers le 9 à Katmandou,-pour 10 jours- prix du bus environ 700 roupies, rejoindre sa sœur aînée qui y sera pour inscrire leur plus jeune frère dans une école de KTM.Elle n’a pas le temps d’aller dans son village .Elle portera à Takla les vêtements que j’avais emportés pour lui expédier ; ce sera l’occasion d’avoir des nouvelles de Takla par son intermédiaire.
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Une journée -type :

5.30 am :lever et toilette
6h : yoga ou méditation et prières sur la terrasse/leçons à apprendre
7h : petit déjeuner
8h : cours prières Bön
8h45-12.45 : tibétain, anglais, sanscrit, religion Bön, économie selon les sections
1pm : déjeuner
2pm : une heure de repos
14.30-16.30 : étude à la bibliothèque
16.30 à 17.30 : sport, basket-ball ou football, promenade
17.30 à 19h études des cours « memorising »
19h dîner et retour au dortoir à 20h
les sorties ne sont autorisées que jusqu’à20h pour les garçons ,18h pour les files ;1er retard 50 roupies d’amende,2ème retard 200 roupies ,3ème retard ils sont exclus de l’institut.
Après le repas, étude dans leur chambre et coucher vers 22h.
Ils sont libres de sortir le samedi après- midi, cinéma 5roupies ou promenade entre eux, ou temple de sarnath.
Le dimanche matin les nouveaux en classe 9 ont des cours de soutien, de sanscrit.

 

Martine
Le 3 décembre 2008

voyage à sarnath 02/08

Séjour de Jacqueline Coudurier et Chantal Foin en Inde du 21 février au 7 mars 2008

Ce voyage avait pour objectifs:

1) Mettre au point le nouveau projet à Sarnath- la boudhas’ smile school (BSS)

2) Rencontrer les étudiants de Dolanji que nous soutenons financièrement, inscrits à l’université bouddhiste de Sarnath (CIHTS)

3) Enfin se rendre à Dolanji pour rencontrer les enfants, dont les 21 parrainés restant,

Expliquer  le pourquoi de notre désengagement progressif et leur parler de nos nouveaux projets.

BOUDDHA’S SMILE SCHOOL


Nous avons commencé notre séjour par la visite de la Buddha’s Smile School (BSS)
qui est située dans une banlieue nord-est de Varanasi (ex Bénares) un peu l’écart du bruit, de l’agitation, des embouteillages.
Aprés une nuit dans le train, nous avons été immédiatement accueillies à l’école par Rajan et son mari Sukhdev. Pendant une semaine, nous avons pu observer, prendre contact et organiser notre aide.

Cette petite école privée a été créée en 2003 par une jeune femme indienne, Rajan, pour accueillir les enfants trés pauvres vivant au bord des routes ou dans des bidonvilles, de la caste des Intouchables. Ces enfants, pour survivre, mendient autour des temples bouddhistes nombreux à Sarnath.


Au début elle s’est occupée seule d’une vingtaine d’enfants et au fil des années, elle a accueilli de plus en plus d’enfants pour atteindre aujourd’hui le nombre de 220, maximum qu’elle puisse faire vue l’exiguîté des locaux. Les enfants de 3-4 ans jusqu’à 13-14 ans se serrent dans 6 petites salles sans fenêtre ni porte Il y a quelques bureaux pour les plus grands dans 2 salles. Devant, une petite cour ou les enfants prennent leur repas vers 10h30 en 2 services. Ce repas est préparé par Sukhdev et ses aides cuisiniers dans le petit restaurant contigu.


Pourquoi et comment l’Arche de Dolanji a-t-elle décidé d’aider cette école?



Rajan a pu mener à bien son projet grace à une association américaine qui a tout financé jusqu’à présent ( salaire des enseignants, matériel scolaire, repas ) Les uniformes ont été payés par un donateur particulier ainsi que l’achat récent d’un minibus permettant d’aller chercher les enfants dans leur village et de les ramener.
Mais depuis l’automne dernier, cette association a annoncé qu’elle ne pourrait plus financer les repas à partir de février 2008. Un membre de notre association, étant venu voir les étudiants du CIHTS, a pu visiter cette école et comprendre la vive inquiétude de Rajan et son mari: si les enfants ne recevaient plus ce repas quotidien, le seul pour la majorité, ils ne viendraient plus à l’école.
L’association a donc pris la décision de financer les repas des 220 enfants à partir de mars 2008.
Le coût du repas a été évalué à 15 roupies, ce qui fait une somme de 1500 rps par mois environ. Nous avons apporté 4500€, ce qui correspond à la prise en charge des repas pour 3 mois (Mars, Avril, Mai).
Le rêve de Rajan est bien sûr de pouvoir agrandir les locaux afin d’accueillir un maximum d’enfants, car, pour l’instant elle ne peut accueillir que les plus pauvres parmi les pauvres. Elle aimerait aussi créer un petit internat afin de pouvoir soustraire certains enfants à l’influence trop néfaste de leur milieu (maltraitance par parents alcooliques, petites filles violées
ou menacées d’étre vendues..)

L’école fonctionne tous les jours de 8h30 à 13h, sauf le dimanche. Chaque matin le minibus et 2 autorickshows vont chercher les enfants dans les différents villages ( au nombre de 6 dont un village de lèpreux). Nous avons pu aller visiter ces villages avec Rajan et l’équipe d’enseignantes. Ce fut trés éprouvant, mais aussi tellement émouvant de voir comment le dévouement de cette équipe est récompensé par l’accueil et le sourire des enfants.

les enfants reçoivent un enseignement de languues (anglais,hindi) dès la maternelle,de math et matières générales,dispensé par 7 jeunes indiennes.Il y à six niveaux correspondant à 1année de maternelle et 5 années de primaire.
le frère de Rajan fait office de directeur.

 

 L’idée d’acheter un terrain contigu à la maison actuelle est en cours, la construction ne fait pas peur à Sukdev, comme il l’a déjà fait pour l’école, son restaurant, sa maison. Tous deux ne ménagent ni leur temps ni leur peine, ni leur amour des enfants pour tout cela.
Vous pouvez consulter le site internetÅ: http://www.buddhas-smile-school.org


LES ETUDIANTS DU CIHTS:

( centre des hautes études Tibétaines)

7 étudiants de Dolanji ( 10 en 2008) sont aidés par notre association, 4 filles et 3 garçons..Une fille est en 3éme année de médecine tibétaine, tous les autres sont en 1° année.

Les 3 garçons étudient l’Histoire Tibétaine, 2 filles la médecine tibétaine et la 3° fille l’Economie.
Ils ont tous 9 années d’études à faire. 

– Les frais de scolarité, hébergement et nourriture (hors vacances scolaires) sont pris en charge par l’Université. Ils sont hébergés en chambres de 6 (pour les filles) ou 8 (pour les garçons). Les locaux sont corrects, douches et wc collectifs. L’internat des filles et des garçons sont séparés et clos. Il existe un gardien pour chaque bâtiment, les filles doivent rentrer à 18h, les garçons à 19h30, de la 1°à la dernière année. Ils travaillent beaucoup en bibliothèque, la discipline est stricte.

L’ensemble des locaux est situé dans un parc agréable, boisé et trés propre, véritable havre de paix compte tenu de l’environnement à l’extérieur du centre.
– Tous les étudiants que nous aidons sont originaires du Népal, (Mustang, Dolpo ou Kathmandhu). Ils étaient scolarisés à  Dolanji depuis l’age de 6 ou 8 ans, ne sont jamais retournés chez leurs parents, sauf U… qui a fait le voyage dans son village natal l’an dernier.
Ils ont tous passé les vacances d’hiver à Dolanji . C’est le BCWC- Nyima tsering- qui est leur responsable à Dolanji. Dolanji reste leur port d’ancrage. Ils seront en vacances d’été du 22 mai au 7 juillet 2008.
Notre aide financière a été fixée  pour chacun d’eux aprés évaluation de leurs besoins (vêtements, chaussures, produits d’hygiène.).


DOLANJI

Aprés 28h de voyage depuis Varanasi, Dolanji nous semble plus que jamais une enclave dorée. Le but de cette visite étant d’expliquer aux responsables et aux enfants la diminution de notre aide financiére.

– Nous avons trouvé les enfants en super forme, bien habillés. Ils ont tout de suite approuvé notre projet auprés des enfants des rues de Sarnath.
– Le nouveau bâtiment du BCH (3 étages dont 2 aménagés en dortoir pour les petits et les filles d’âge intermédiaire) est terminé, il reste le ménage à faire et les enfants devraient pouvoir y dormir dans 15 jours.
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Comme nos visites à Dolanji seront plus rares maintenant, la responsable du BCH, Tsering Dolkar nous a promis de transmettre le courrier aux enfants. Vous pouvez lui écrire et indiquer le nom de l’enfant en second;
Idem pour le BCWC: adresser le courrier à Geshe Yungdrung qui le transmettra à l’enfant.
Adresse: BCH ou BCWC :Dolanji, P.O. Kotla PanjolaVia Oachghat-Solan, distt. Simour H.P Indi

Nyma Tsering s’occupe des étudiants qui quittent Dolanji à la fin de leur scolarité, nous restons en contact avec lui pour une aide éventuelle (cf les étudiants de Sarnath)
-SS Menri Trizin XXXIII ( équivalent du dalaï lama pour les bönpos ) trouve notre projet de Sarnath trés positif car dit-il ,la situation des petites filles en Inde est trés difficile, des décés déguisés en accident du fait du probléme de dot lors du mariage.
Nous avons été bien accueillies.
Pour ceux qui veulent se rendre à Dolanji, ils seront toujours les bienvenus.
Voilà 11 années de travail qui se terminent et nous pouvons en mesurer les résultats positifs

 Merci à tous ceux qui nous suivent ou nous rejoignent vers de nouveaux horizons.

Chantal et Jacqueline

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