Catégorie : Scolarisation

Voyage au Népal 2024

Article mis en avant

Du 19 avril au 8 mai

Monique, Pierre, Isabelle, Anne, Sébastien, Marine/

Après un premier vol parti le vendredi 19/04 à 22h25 depuis Paris et un second vol Delhi-Kathmandu, nous sommes accueilli.es par Sonam à l’aéroport de Tribhuvan (KTM) aux alentours de 17h00 le samedi 20/04.
Sonam est le responsable de l’agence « Shambala Holidays », toujours prêt à nous aider pendant nos séjours au Népal. Nous passons la soirée et la nuit au « Dragon Guest House », dans le quartier de Bodnath.

Trek au Langtang à la rencontre des familles d’enfants parrainés
Le voyage au Népal débute par une excursion de 8 jours dans la région du Langtang, d’où sont originaires la plupart des enfants parrainés et scolarisés à la Conscience Primary School (CPS) puis à la Namgyal Higher Secondary School (NHSS).
Nous partons de Kathmandu, à 8h00, le matin du dimanche 21/04, en bus,pour un trajet de 8h, en direction de Syabru Besi (137kms) avec Passang directeur de la CPS et interlocuteur de L’Arche de Dolanji auprès de la NHSS- et Takla qui sera notre guide tout au long du séjour.

A Syabru Besi nous rencontrons les parents de Sanir pour aborder l’orientation scolaire de leurs fils qui, comme plusieurs enfants parrainés,vient de passer d’importants examens au terme de la classe X et devra choisir les options à suivre en classes XI et XII. Les résultats des examens passés à l’issue de la classe X seront rendus fin juin. Sanir, alors en vacances pour 3 mois, n’a donc pas encore fait sa rentrée scolaire à:Kathmandu et ne se trouve pas non plus chez ses parents. Il est en randonnée avec des ami.es le jour de notre visite à Syabru Besi. Nous les reverrons alors de nouveau à la fin de notre trek, au retour à Syabru Besi, en présence cette fois de Sanir.

Le lendemain nous optons pour une configuration en quinconce, à neuf dans une jeep, pour rejoindre Golzong où nous rencontrons les familles de Ashmita, Mingmar Yangzom et Dawa Dolma.

Un repas local nous est préparé par les parents: dal bhat préparé avec un riz produit dans la vallée et un lassi; même si, nous remarquons aussi que le coca remplace progressivement le thé au beurre en guise d’accueil dans en guise d’accueil dans en guise d’accueil dans les villages.

L’arrêt à Golzong permet de rencontrer des familles d’enfants parrainés par l’association Solhimal :nous prenons des photos et repartons avec quelques souvenirs à transmettre aux représentant.es de cette association que nous prévoyons rencontrer sur Kathmandu.

Le groupe avec les familles de Golzong

Nous reprenons la formation en quinconce en direction de Gatlang et nous retrouvons stoppé.es net à l’entrée du village par un mariage auquel sont conviées bons nombre de familles de toute la vallée, parfois venues en navettes-camions bennes.
Après avoir béni les marié.es ou bu un rakshi et entendu les chants des villageois.es, nous reprenons la route pour nous rendre au Parvati Kunda Lake. C’est un lac sacré, impressionnant par le nombre de drapeaux à prières qui flottent au vent. Un peu plus haut sur le versant de la montagne, nous visitons une fromagerie (Cheese Production Center Gatlang Rasuwa). Dommage pour nous, la traite n’avait pas encore repris !
Il a toutefois été possible de visiter les installations dans lesquelles sont fabriqués les fromages en présence des responsables de la production qui nous ont expliqué les origines du partenariat Népal-Suisse ayant permis à cette fromagerie de voir le jour 40 ans plus tôt. Le lait y parvient à dos d’hommes et de femmes depuis les élevages alentours.

La laiterie

De retour à Gatlang, nous sommes hébergé.es dans un lodge où nous dînons dans une ambiance très chaleureuse avant d’aller danser au cœur du village où les festivités de mariage se poursuivaient.
Après un petit déjeuner copieux comme chaque matin, nous quittons Gatlang à pied, le mardi 23/04. En traversant le village nous assistons aux préparatifs du 2ème jour de fête pour les marié.es de Gatlang avant d’arpenter les petits sentiers dessinés entre les terrasses à flanc de montagne. Le sommet enneigé du Langtang Lirung que nous apercevions la veille depuis Golzong n’est plus visible. Nous comprendrons plus tard que l’obturation du ciel qui fut principalement blanc à gris durant tout le séjour était dû aux très nombreux feux de forêts observés dans tous les
secteurs visités.
En arrivant à Chillime, nous constatons l’achèvement des travaux de la centrale électrique construite par le gouvernement chinois. Les infrastructures sont imposantes en bordure de la rivière, au fond de cette vallée agricole et paisible, mais l’activité y semble arrêtée pour le moment.
Les habitant.es des villages traversés nous font également part de
l’implantation d’une école évangéliste à Chillime et de leur crainte vis-à-vis

de la perte de leur héritage tibétain et des risques d’opposition entre certains habitants.
Malgré tout, il nous fut agréable de voir que la culture tibétaine était encore très ancrée dans la vie quotidienne au sein du Langtang, en assistant à une forme de Kora lors de laquelle une statue représentant le Buddha portée par les villageois.es et leurs nombreuses prières, déambulait en musique dans les rues de Chillime. Ici, nous avons également rencontré les familles de Kanchi, Yangchen, Pema et Tsering qui nous ont reçu.es autour d’un daal bhat, d’un thé ou encore d’un coca.

Avec la famille de Pemba

La cérémonie à Chillime

Nous quittons Chillime émerveillé.es de tous ces nouveaux souvenirs et commençons l’ascension du versant situé de l’autre côté de la rivière, en direction de Tatopani. Au milieu de la montée, nous faisons halte dans un homestay à Gongang où nous passerons la soirée à dessiner avec les enfants, chanter avec nos hôtes musicien.nes, apprendre à confectionner des momos ou nous entraîner au Skyjo, jeu de cartes très apprécié par Passang.

confection des momos

Nous repartons le mercredi 24 matin pour Tatopani. A notre arrivée à l’homestay il est l’heure de déjeuner. Dal Bhat, riz frit, chowmein, thukpa, momo ou soupe, le choix proposé nous donne toujours l’eau à la bouche ! Nous espérions nous baigner dans les bains d’eau chaude de Tatopani dans l’après-midi mais malheureusement ceux-ci étaient vides. Les mouvements du sol causés par les séismes et la sécheresse n’arrangeant rien, rendent
incertain le remplissage des bains par les sources.
A Tatopani nous rencontrons le père de Mingmar Lama dans sa maison située sur les hauteurs du village. Il nous fut impossible de rencontrer la famille de Tsemshoe, partie pour un mois à Kathmandu. A la place nous avons pu rapidement échanger avec la grande sœur d’une enfant parrainée via Solhimal.

le père de Mingmar nous offre des oeufs

Jeudi 25/04, en route pour Nagthali. Nous prenons de l’altitude et avons plaisir de découvrir que là où les températures baissent, les fleurs de rhododendrons ne sont toujours pas fanées. Une halte au Temple reconstruit suite au tremblement de terre, quelques graines et baies de goji partagées avec nos porteurs, Takla, Passang et nos hôtes, un thé et un lassi, nous voici reparti.es pour la montée.

Nous arrivons en haut, sur le plateau où se situe Nagthali. Il est marqué par une présence de troupeaux de vaches -et d’animaux issus de croisements vaches-yacks- ( les Dzos) un peu plus importante que dans les villages visités précédemment.

Nous dormirons à la Nagthali All Pick View Guest House tenue par les parents de Mingmar. Ils nous accueillent dans leur cuisine où certain.es assistent à la préparation du repas du soir tandis que d’autres perfectionnent leur technique de Skyjo. Dans chacune des situations, nous partageons un apéro tou.te.s ensemble autour d’un saucisson sec français.
Au lever du soleil, vendredi 26/04, quatre d’entre nous un peu frustré.es de pas pouvoir profiter pleinement des magnifiques paysages cachés derrière le ciel bouché, ont décidé de marcher jusqu’à la crête du versant où nous nous trouvions, en espérant profiter d’une vue panoramique sur les sommets enneigés voisins. Malgré les souhaits formulés la veille au temple bouddhiste et au stupa situés un peu plus loin, à l’extrémité de la crête, leur apparition fut discrète et fugace, mais nous les aurons vus !

les dzos pâturent près de Nagtali

Le nouveau stupa

la maman de Migmar

Nous nous retrouvons tou.te.s à 8h00 -l’heure du petit déjeuner-
partageons un coca béni au beurre, et reprenons la route, mais cette fois en descente pour rejoindre Thuman. Là encore, de magnifiques rhododendrons peuplent les flancs de la montagne.

devant les rhodos

Le sentier emprunté traverse une forêt aux allures tropicales dont nous ressortons pour découvrir de nouvelles terrasses façonnées sur les versants montagneux. La descente se poursuit jusqu’au village de Thuman où les parents de Passang Diki nous accueillent dans leur homestay. Nous y déjeunons et rencontrons Tsewang, qui comme Sanir est en vacances.
C’était le grand moment plein d’émotion attendu par Marine qui rencontre enfin son filleul. Il nous fit visiter une partie de son village au cours d’une petite marche dans l’après-midi et le soir, nous étions invité.es à dîner chez ses parents. Ici encore nous avons chanté et nous sommes initiés aux danses traditionnelles.

Tsewang vient de retrouver sa marraine

la cuisine du lodge des parents de Passang Dicky

soirée festive chez les parents de Tsewang

Lors de notre passage à Thuman, nous avons appris que le jeune Dawa Galley n’était plus scolarisé à Shyabru Besi. Ses parents, nomades éleveurs de yacks ont du se séparer de leur troupeau et toute la famille est partie travailler à la frontière chinoise.
Pour rejoindre Syabru Besi le lendemain, samedi 27/04, deux groupes se sont formés : celui des marcheur.se.s parti.es avec Takla et accompagné.es de Tsewang qui a voulu profiter un maximum de la présence de sa marraine au Népal; et celui des amateur.rice.s des voyages en bus locaux qui ont pu tester que sur les pistes encore très caillouteuses la prise des virages en épingle à cheveu est parfois très impressionnante. Quoiqu’il en
soit nous nous sommes retrouvé.es au déjeuner, à Syabru Besi, dans le même hôtel qu’à l’aller, puis dans le bain chaud en bordure de rivière ! En fin de journée nous rencontrons Sanir et sa famille afin de discuter de son orientation.

Chez les parents de Samir

Dans les bains chauds de Shyabru Besi

Nous terminons notre riche voyage dans le Langtang,
chargé d’émotions, par la vision d’un incendie qui se
propage le long d’un versant boisé de la vallée du
Langtang. Enfin, nous comprenons d’où provient toute
cette épaisse couche “nuageuse” grise dans le ciel qui
nous empêche de voir les sommets : c’est de la fumée !
Nous apprenons que la plupart des feux sont allumés par
les habitant.es elleuxs-mêmes dans le but de renouveler
la flore de sous-bois, ou encore pour appeler la pluie en
période de sécheresse.

les feux de forêt visibles de notre hôtel

Dimanche 28/04, tous en quinconce dans la jeep et direction Kathmandu !
Le voyage dure près de 7h (pause déjeuner incluse) et nous prenons le temps de débriefer à chaud.

Avec le développement des pistes d’accès aux villages, le déploiement du réseau téléphonique et d’internet, la vie dans les villages ruraux réduit.
Beaucoup de népalais.es partent travailler à Kathmandu ou même à l’étranger. La Chine attire beaucoup dans la région du Langtang. Ailleurs, les népalais.es privilégient le Quatar, Dubaï ou d’autres destinations étrangères.

Les enfants scolarisés partent souvent à Kathmandu pour leurs
études . Les écoles gouvernementales ne permettent pas de maintenir les jeunes dans les campagnes, à l’image de l’école gouvernementale de Thuman pour laquelle une association française a financé la reconstruction après le tremblement de terre et qui est vide aujourd’hui. Les raisons : des enseignements en langue népalaise qui occultent les capacités linguistiques des enfants de la région qui ne parlent pas népalais, des professeur.es qui ne s’adaptent pas à la rugosité de la vie dans cette région
et n’assurent pas leur mission, la volonté des locaux d’inscrire leurs enfants dans des écoles privilégiant la culture tibétaine.

Ces observations nous ont à la fois conforté.es dans nos missions de soutien de l’enseignement tibétain et en langue tibétaine mais aussi, nous ont conduit à envisager notre part de responsabilité dans le drainage des jeunes en dehors des villages par leur scolarisation à la CPS de Kathmandu.

Retour à Kathmandu

Nous rentrons finalement assez rapidement à Kathmandu par des
raccourcis que n’emprunte pas le bus, et nous décidons de rendre visite à Jalmati qui, durant ses 3 mois de vacances post-classe X, réalise un stage à la Manasarova School pour découvrir le métier d’enseignante.
L’effet de surprise fonctionne à merveille ! Nous ne l’avions pas
prévenue de notre visite. Après un thé, un jus de fruit et quelques biscuits partagés au sein de l’école, nous informons Miss Tsultrim, la responsable de l’école que Jalmati sera notre invitée au restaurant ce soir !

Elle nous conduit dans le “meilleur restaurant” de momos de Kathmandu.

Jalmati est originaire de Dhorpatan, qu’elle a quitté à 8 ans car ses conditions familiales étaient particulièrement difficiles. Elle est parrainée par l’association Bessin- Népal et est actuellement scolarisée à la Namgyal school. Nous étions ravi.es de la revoir et de voir quelle jeune fille épanouie elle est devenue. Nous envisageons qu’elle nous accompagne lors de notre visite de l’orphelinat Indreni pour faire connaissance avec Sulsi et
Suman, les deux jeunes frères orphelins originaires de Dhorpatan.

Visite de la Namgyal Higher Secondary School et de la
Conscience Primary School – Rencontre avec l’association Solhimal
.

Le lundi 29/04 nous sommes reçu.es à la NHSS à 10h
Nous visitons l’école jusqu’à midi : les salles de cours, les bibliothèques, les internats filles et garçons munis chacun de dortoirs , les sanitaires et douches et les réfectoires non mixtes également, les deux nouvelles salles informatiques financées en 2023 par une association Suisse. Dans ces salles, les élèves ont un accès libre à un ordinateur et internet une heure par semaine.

La cuisine nous est également ouverte après le repas partagé
dans le réfectoire des filles. Le repas est poignant, notamment en raison du chant que les élèves réalisent une fois leurs assiettes de daal bhat servies avant de manger.

Les niveaux scolaires sont mélangées dans le réfectoire
et les élèves se réunissent à table par “maison” représentée par une couleur -rouge, jaune, vert ou bleu. Ces couleurs correspondent à des équipes composées pour la conduite de challenges intra-NHSS autour d’épreuves sportives, de concours de danses, de théâtres, etc.

Le service du déjeuner et la vaisselle sont assurés par les élèves ell.eux-mêmes. Les déchets organiques alimentent un compost duquel le gaz de fermentation émis est redirigé vers la cuisine pour fournir de l’énergie et chauffer les marmites ! Les élèves sont également responsables de la collecte des déchets au sein de l’établissement. Le tri est très sélectif et les déchets
sont vendus aux entreprises en charge de leur retraitement.
repas dans le réfectoire des filles.

repas dans le réfectoire des filles

le tri des déchets

Nous profitons de la visite pour distribuer aux enfants les cadeaux et courriers transmis par leurs parrains et marraines. C’est également l’occasion pour l’association de rencontrer les enfants parrainé.es collectivement par L’Arche de Dolanji. Nous avions apporté avec nous suffisamment de vêtements donnés en France pour que chacun.e d’entre-elleux ait chacun.e un présent avec lequel repartir : manteau, t-shirt, sweat, bonnet, pantalon, il y en avait pour tous les goûts !

Au total, L’Arche de Dolanji parraine 15 enfants scolarisés à la NHSS en individuel et 12 enfants via un parrainage collectif. Deux jeunes ont quitté la NHSS cette année à l’issue de la classe 10 pour suivre des études scientifiques et une jeune fille va suivre des études supérieures post classe 12. Une autre jeune fille
parrainée est en classe 8 dans une école du Langtang.

Les enfants de la Namgyal School parrainés par l’Arche de Dolanji

Le soir du lundi 29/04, nous rencontrons le responsable de l’association Solhimal ainsi que la chargée de mission communication de cette même association. La rencontre fut brève -environ une heure- mais cette première prise de contact sera à renforcer dans les années à venir autour des questions suivantes : recherche de parrainages pour la CPS, soutien des écoles de Dhorpatan et Kaghot.

Le samedi 04/05, nous avons prolongé la visite de la NHSS
en emmenant les enfants que nous parrainons sur les collines de Chandragiri. Ils nous ont rejoint le matin au Dragon Guest House et nous sommes parti.es en compagnie de Passang et
Takla en bas des collines. ici, nous avons pris les télé-cabines, de quoi amuser ou effrayer légèrement les enfants et les plus grands.

Là haut, l’ambiance était aux festivités : danse, maquillage, tyrolienne, ou vélo aérien tout était réuni pour s’amuser. Le
repas partagé tou.te.s ensemble fut un moment festif et cette journée permit de partager un vrai moment de vie et de bien faire connaissance.

Visite de la Conscience Primary School (C.P.S)

Le dimanche 05/05 nous visitons la CPS. Seulement 4 enfants scolarisés à la CPS sont aujourd’hui parrainés individuellement via L’Arche de Dolanji.

Passang a fait le choix d’arrêter les nouvelles inscriptions à partir de 2024 pour des raisons budgétaires. Beaucoup de parrainages
sont d’ores et déjà à trouver pour mener à bien la scolarité d’enfants déjà scolarisés à la CPS ou à la NHSS. C’est pourquoi L’Arche de Dolanji a entamé en 2023 le parrainage collectif de 12 enfants à la NHSS.

L’association Solhimal, elle, se concentre sur la recherche de parrains et marraines pour les enfants scolarisés à la CPS. Il n’y a plus que 32 enfants à la CPS . 19 sont en classe 5 et intégreront la Namgyal en avril 2025. Les 13 autres sont en classe 4 et 3.
Donc il n’y aura plus d’enfants à la rentrée 2027.


C’est notamment de ce sujet que nous avons parlé lors de notre rencontre avec Solhimal le 29/04. L’objectif était de trouver une méthode de coordination de nos actions et d’instaurer des communications visio régulières afin de nous tenir informé.es mutuellement de l’avancement de la recherche de nouveaux parrains et marraines.

Ils et elles sont également motivé.es pour étudier les possibilités de poursuite de nos actions à Dhorpatan et Kagkot. Et pour permettre le transfert d’argent pour les étudiants qui ne sont plus à la Namgyal.

Visite de l’orphelinat Indreni

Ce même dimanche 05/05, nous avons poursuivi la journée en rendant visite aux deux jeunes enfants de Dhorpatan vivant à l’orphelinat Indreni. Ils sont actuellement scolarisés dans une école maternelle où ils se perfectionnent en népalais car à Dhorpatan ils parlaient un dialecte local.

En 2025, ils pourront entrer en classe 1 dans une école que
nous avons également visitée. Nous les retrouvons à la sortie de l’école où ils se rendent à pied chaque jour accompagnés d’un.e salarié.e de l’orphelinat. Ce jour-ci, c’est nous qui les raccompagnons à l’orphelinat. Une fois arrivé.es, nous leur offrons les cadeaux donnés par leurs parrain et marraines et aussi un livre photo retraçant leur histoire depuis la rencontre avec L’Arche de Dolanji à Dhorpatan jusqu’à leur arrivée à Kathmandu.
L’émotion est palpable. Ces deux petits semblent aller beaucoup mieux depuis un an. Jalmati est avec nous. Elle souhaite les revoir. Elle nous fait part des moments où elle a pu se sentir seule, notamment lors des vacances quand elle était scolarisée à la CPS, et souhaiterait faire partie de ces personnes qui seront là pour eux, comme Takla, que Jalmati considère comme son oncle, là lui aussi auprès de ces deux enfants qu’il a accompagnés lors du voyage vers Kathmandu.

Rencontre d’anciens enfants parrainés

Ce voyage a aussi été l’occasion de revoir d’anciens enfants de Dolanji.
D’abord Takla qui nous accompagné.es du début jusqu’à la fin
et avec qui nous avons pu échanger, ou nous remémorer, quelques
souvenirs de ses années à Dolanji, puis de son parcours personnel.
Aujourd’hui guide de trek, il prend plaisir à nous suivre et à rencontrer les enfants parrainés avec nous car il mesure ce que notre action peut représenter pour elleux.
avec Tsewang et Pema
Le soir du samedi 04/05, nous avons dîné avec Tsewang et Pema, dans le restaurant de ce dernier.

Pema commence à être reconnu comme chanteur (chants tibétains) alors que Tsewang est toujours très investi dans le développement de l’éducation dans son pays . souvenirs, bilan projet école
Tsewang nous remercie pour l’achat des panneaux solaires dans le petit centre de formation informatique à Humla.

Le soir du dimanche 05/05, Dorgee Dundull Chagsam nous a invité au restaurant. Ce fut l’occasion de dresser le bilan de l’aide que L’Arche de Dolanji avait apporté à l’école de Sheri pour l’installation de panneaux solaires et le financement de salaires d’enseignants.

A chaque fois, ce qu’il en ressort : une extrême reconnaissance de ces jeunes, la conscience que leur parcours personnel n’aurait pas été le même sans le parrainage, mais aussi l’envie de contribuer au développement du pays à l’image de ce que le témoignage des 3 jeunes à l’AG avait déjà mis en avant.

Bilan du projet d’alimentation en eau du village de Thulopatal

Du mardi 30/04 au jeudi 02/05 nous sommes parti.es à Thulopatal à environ 180 km de Kathmandu, à l’est, en direction de Jiri. L’objectif de cette visite était double : constater de nos propres yeux la réalisation du projet d’alimentation en eau potable auquel l’association avait contribué financièrement et revoir la famille de Thirta qui nous a déjà reçu.es à plusieurs reprises.

Après un voyage de 8 heures accompagné.es de Raj, un cousin de Thirta, et Takla, nous sommes accueilli.es chaleureusement le mardi soir, chez les parents de Thirta, en présence d’un de ses oncles et une de ses soeurs.

Maison familiale à Thulopatal

Le lendemain, Raj nous guide aux différentes places aménagées pour l’acheminement de l’eau vers les différentes maisons du village. A Thulopatal, il y a 104 maisons réparties sur deux versants d’une même crête. C’est au total 88 d’entre elles qui sont alimentées en eau grâce au projet auquel l’Arche de Dolanji a contribué financièrement. L’ensemble des travaux, supervisés par Thirta, comme l’acheminement des matériaux, ont été assurés par les habitant.es du village de Thulopatal elleux-mêmes.

A proximité des deux sources captées, un premier réservoir de récupération d’eau d’une capacité de 20 000 litres a été installé, à partir duquel l’eau est acheminée vers un second réservoir de 20 000 litres, positionné au sommet de la crête grâce à une pompe de reflux. Pour cela un local électrique a dû également être construit à côté du premier réservoir, le plus bas en altitude. Celui-ci est clôturé afin d’empêcher la divagation des animaux. Il est aussi équipé d’un système de trop-plein alimentant un fossé de restitution vers le milieu naturel. C’est aussi par ce système que s’effectuent les purges annuelles de nettoyage du réservoir qui est doté d’un capot pour éviter les débordements lors de la saison des pluies.

Premier réservoir captant les sources

Une nouvelle ligne électrique de plus importante puissance que celle qui préexistait à ce projet a été mise en place entre les deux réservoirs pour permettre à la pompe de fonctionner à pleine capacité. Au total, neuf pylônes ont été érigés avec l’aide d’une équipe d’ingénieurs.

Installation électrique

Chaque jour, la pompe fonctionne pendant une durée de 2 heures pour que le réservoir situé en altitude puisse se remplir. Elle s’arrête automatiquement lorsque ce dernier est plein. Durant la saison hivernale, la pompe fonctionne l’après-midi, une fois que l’eau résiduelle contenue dans les canalisations ait dégelé.

Second réservoir alimenté par pompage depuis le premier réservoir

Depuis le réservoir le plus haut en altitude, l’eau s’écoule par voie gravitaire de part et d’autre de la crête montagneuse. Certaines canalisations acheminent l’eau directement vers des robinets installés à proximité immédiate des habitations les plus hautes, ou vers un réservoir de 10 000 litres, d’altitude intermédiaire, depuis lequel d’autres canalisations redistribuent l’eau vers d’autres habitations.

Réservoir intermédiaire

Chaque maison bénéficiant de ces récentes installations paie l’équivalent de 300 rps/mois ( un peu plus de 2 €) à l’association locale créée pour ce projet, Thulopatal Foundation. Ce montant couvre les consommations électriques et d’eau et sert à la maintenance et aux réparations ponctuelles nécessaires dont un villageois que nous avons rencontré est responsable.

Jeudi 02/05, après un dernier petit déjeuner partagé avec la famille et les ami.es de Thirta, nous sommes reparti.es en direction de Kathmandu.

Départ de Thulopapal : remise des Kathas ( écharpe de bienvenue)

Nous arrivons à hauteur de Bhaktapur en fin de journée où nous décidons de nous arrêter pour la nuit. Vendredi 03/05, nous en profitons pour visiter la ville avant de rentrer.

Visite de Baktapur

Cette ancienne capitale royale du XIV siècle et ancienne cité Newar avait subit de très importants dégâts lors du tremblement de terre de 2015. Aujourd’hui, la plupart des temples et monuments ainsi que les maisons ont été reconstruits en respectant bien la superbe architecture de cette petite cité très active. C’est sous une chaleur accablante que nous l’avons découverte et pu admirer le travail des nombreux potiers.

Monuments de Bhaktapur

Repas chez Thirta

Enfin, lors de notre dernière journée à Kathmandu, mardi 07/05, Thirta nous fit la surprise de nous inviter à déjeuner chez lui. Ce fut l’occasion d’échanger avec lui sur le déroulement des travaux et les difficultés de fourniture en matériaux de construction liées à la crise du Covid. Au nom de Thulopatal Foundation, il remercie vivement les associations Née-Bulleuse, Arche de Dolanji et Arts-Terre-Native ayant fortement contribué à la réalisation du projet d’alimentation en eau de son village natal.

Ces mêmes remerciements ont d’ailleurs été formulés à de nombreuses reprises par les habitant.es de Thulopatal que nous avons rencontré.es sur place.

En discutant avec Tirtha, nous avons été déçu es d’apprendre  que le gouvernement Népalais n’avait pas tenu son engagement de verser la somme qui était prévue et promise lors de l’étude de ce projet. Pour pallier à ce manque de rentrée d’argent, Tihirta, le responsable de ce projet s’est endetté personnellement ce qui le met dans une situation financière bien difficile au point d’envisager de partir travailler à l’étranger.

Remise des certificats aux associations la Née Bulleuse et l’Arche de Dolanji

Fin du voyage

Il nous restait peu de temps pour penser à remplir nos sacs de l’artisanat que nous vendrons lors des prochains marchés de noël. Nous sommes allés nous ravitailler auprès des commerçants de Bodnath que nous connaissons bien et sommes allés dans la quartier très commerçant de Thamel afin d’avoir de nouveaux produits artisanaux.

Dans les rues de Thamel

Compte rendu des visites au Népal et en Inde

    • Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études.

Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

  • Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.

Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.

Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.

Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.


 

  • Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

    Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

    Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.

C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.

De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.


  • Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

    Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

    Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).


    1. 2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

      2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

      Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.

L’école népalaise de Dhorpatan (photo ci-contre) compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.

L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)


    1. 3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu

      3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu

      Rencontre avec Kedar à Kathmandu

Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.

Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.

L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).

Kedar a fait une proposition budgétaire importante pour le fonctionnement de l’école de Kagkot, j’ai remis ces documents aux membres du CA qui feront  au mieux pour répondre aux besoins de cette école en fonction de nos possibilités.


4) Les étudiants de Sarnath (Inde)

4) Les étudiants de Sarnath (Inde)

    1. Les étudiants de Sarnath (Inde)

Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaine (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.


Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

4) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-contre).

Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.

8Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.

Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.

Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier.

J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !

Martine

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