Auteur/autrice : Jean LAURENT

Bonjour, Namasté

J’espère que vous allez bien et que votre vie n’est pas trop perturbée par le corona virus qui semble s’installer pour longtemps  partout dans le monde. En ce début d’automne, il est temps de vous donner des nouvelles du Népal. Ce pays vit actuellement une situation très difficile. Le confinement a commencé début avril et le déconfinement a eu lieu par étapes à partir de Juin. Les villes viennent d’ailleurs de subir un nouveau confinement de deux semaines car les cas de personnes atteintes par le virus ne cessent d’augmenter. Depuis avril, le Népal n’a pas retrouvé de véritable activité économique.  Alors que nous avions l’impression lors de nos dernières visites que les activités ’économiques se développaient, la pandémie a plongé la population dans de grandes difficultés. La fermeture des frontières et du trafic aérien a mis fin à toutes les activités liées aux tourisme mettant en difficulté de nombreuses agences et laissant sans ressources une partie de la population. De nombreux Népalais qui travaillaient à l’étranger : Inde, émirats arabes etc… ont perdu leur emploi et ont du rentrer dans leurs villages. Le gouvernement a distribué de l’aide alimentaire dans les grandes villes et des villages  mais pas dans tous les villages et les personnes malades sont prises en charge gratuitement. La mousson a cette année été très forte et fait de nombreux dégâts ce qui a compliqué encore plus la vie de la population. Voici quelques nouvelles des trois écoles dans lesquelles nous apportons une aide matérielle. 

La Conscience Primary school :

Tous les enfants , qu’ils soient de la CPS ou de la Namgyal ont quitté l’école fin mars et depuis cette date ils sont dans leurs familles au Langtang. Les écoles n’ont toujours pas ouvert dans les villes. Seuls 6 enfants qui n’ont pas d’autres possibilités d’hébergement sont restés à la CPS où ils sont pris en charge. La date d’ouverture des écoles n’est toujours pas connue.  

Pendant cette longue période , Passang le directeur de l’école a mis en place des prises en charge scolaire en sollicitant des étudiants qui sont aussi retournés dans leurs villages. Il leur a fait parvenir le matériel scolaire nécessaire.  (La période d’été n’est pas une période de vacances scolaires au Népal.) Pour l’instant, le Langtang semble épargné par la pandémie mais la vie devient difficile dans les familles qui se trouvent sans ressources depuis de long mois car ils sont en partie dépendants du tourisme. Une aide alimentaire importante constituée d’aliments de base sera distribuée à toutes les familles en octobre, avant la grande f^ete de Dashain..

Une partie des travaux prévus a pu être réalisée à la CPS : peinture dans les classes, amélioration de la partie sanitaire avec pose de toilettes neuves, pose de plafonds neufs dans les dortoirs. Il reste la construction d’un nouveau dortoir . Celle ci se fera quand les normes sanitaires le permettront.

Dhorpatan  et Kagkot

Pendant la période de confinement, les habitants ont du rester dans leur villages.  Ils ne pouvaient se déplacer et avoir des contacts avec les villages voisins ce qui a posé problème pour l’approvisionnement. Les personnes autorisées à regagner leur village devaient rester 14 jours en quarantaine et étaient hébergées dans les écoles. Ce fut le cas à l’école de Kagkot  qui a hébergé jusqu’à 60 personnes mais l’école de Dhorpatan n’a pas été réquisitionnée.  Les personnes mises en quarantaine dans les villages étaient des scolaires ou des étudiants qui retrouvaient leur famille ou des travailleurs qui avaient perdu leur emploi à Katmandou ou à l’étranger, en particulier en Inde. Kagkot étant le premier village de la Barbung, tous ceux qui regagnaient les villages situés au dessus de Kagkot ont fait leur quarantaine à Kagkot.

Cette période, située au début du printemps a pu être utilisée pour préparer les cultures mais les ressources financières ont été réduites à néant .

Les yacks de Kagkot n’ont pu accompagner les quelques expéditions annuelles  vers le sommet de la Putha Huinchuli ( 7200 m) et surtout la cueillette du Yarsa Kumba qui a lieu en Mai  a été interdite cette année.  Ce petit  champignon chenille très prisé par la médecine chinoise représente un des revenus principaux des habitants de Kagkot.

Ce manque de revenus a entrainé des difficultés pour les familles les plus pauvres. Le gouvernement Népalais a organisé des distributions de nourriture dans certaines parties du Népal mais d’après nos informations, Dhorpatan et Kagkot n’en ont pas bénéficié.  A kagkot, les habitants ont été aidé par le Lama qui soutient le village et l’école depuis quelques années. A Dhorpatan,  dans beaucoup de familles une partie des ressources provenaient de travailleurs «  migrants » qui sont rentrés d’Inde ou de Katmandou et qui se retrouvent sans travail. Pour certaines familles, il devient difficile d’acheter de la nourriture et notre association a été sollicitée pour soutenir une centaine de familles qui recevront un colis d’aliments de base : riz, farine, lentilles, huile.

La population de Dhorpatan a d’ailleurs été durement touchée ce printemps. Une invasion de criquets a dévoré les cultures de pommes de terre, maïs, avoine…..Ceci n’était pas arrivé depuis 1942. La prochaine récolte de pommes de terre est compromise et les habitants se demandent comment ils vont pouvoir nourrir leurs chevaux  cet hiver car il n’y a plus ni maïs ni avoine. Pour clore ce tableau plutôt sombre des conditions de vie à Dhorpatan la mousson a été particulièrement forte cet été occasionnant des dégâts et des accidents. La piste qui mène à Dhorpatan a été coupée un  certain temps. Malheureusement, nous venons d’apprendre que de très graves glissements de terrain ont eu lieu  début septembre le long de la piste qui mène à Dhorpatan  occasionnant de très gros dégâts dans les villages et un bilan humain très lourd : 18 morts, 21 disparus , beaucoup de maisons emportées ou endommagées  ainsi que des ponts et deux écoles. Des habitants se retrouvent  sans abri alors que la mousson n’est toujours pas terminée. Le premier ministre s’est rapidement rendu sur place et s’est engagé à ce que les travaux de réparation se fassent le plus rapidement possible. Des secours financiers importants vont arriver par une association japonaise créer à l’initiative de népalais originaires de cette région et partis travailler au Japon.  Du matériel de premier secours est arrivé ( tentes, couvertures, matériel de cuisine…) L’année 2020 est vraiment une année noire pour les habitants de cette région.

Heureusement, il y a aussi des nouvelles plus positives : A Kagkot et Dhorpatan, les écoles fonctionnent depuis la mi juillet. 75 enfants sont inscrits à Kagkot mais l’internat est resté fermé pour cause de Corona. Bishnu, le directeur était arrivé mi mars, il a attendu patiemment l’ouverture de l’école pendant 3 mois. Tout le matériel scolaire financé par notre association  a mis beaucoup de temps pour atteindre Kagkot en raison du confinement.  Nous avions fait les achats dès le début de l’année 2020. La nouvelle classe maternelle peut fonctionner grâce à l’épouse du directeur qui travaille bénévolement. Les plus grands peuvent apprendre à se servir des 3 ordinateurs  fournis par l’Arche de Dolanji et qui fonctionnent grâce à un nouvel équipement solaire.

A Dhorpatan, 265 enfants ont fait leur rentrée également mi juillet mais sous la mousson. Le gouvernement népalais  a continué les travaux d’investissement et les enfants ont pu emménager dans quatre nouvelles classes neuves et équipées. Les uniformes et le matériel scolaire que nous fournissons chaque année n’ont pas pu être livré en raison du confinement. Les magasins et les ateliers étaient à l’arrêt à Katmandou et les transports ne circulent toujours pas sur grande distance. Nous ne savons pas quand Takla , notre coordinateur, pourra se rendre à Dhorpatan .

 Deux des quatre enseignants que nous salarions ont démissionné. L’un est devenu enseignant gouvernemental, l’autre a trouvé un poste d’enseignant dans une autre école avec de meilleures conditions salariales. De nouveaux enseignants sont arrivés à l’école si bien que sur les 11 enseignants présents, seuls deux sont salariés par l’Arche de Dolanji .

La vie de l’association en France

Nous placerons l’Assemblée générale prévue en 2021 le plus tôt possible en fonction des événements et en profiterons pour soumettre et faire approuver le rapport d’activité et le compte de résultat de l’année 2019. Ceux ci vous ont d’ailleurs été transmis. En raison du confinement, nous avons du annuler deux soirées prévues près d’Alençon dont l’assemblée générale qui n’a toujours pas pu avoir lieu , les salles municipales ne pouvant pas être mises à disposition.  Espérons que la vie redeviendra plus facile partout et en particulier au Népal, le plus rapidement possible.

Un grand merci pour votre confiance et votre fidélité. Monique et les membres du bureau

Voyage au Dolpo de Monique, Pierre, Annie, Jean et Michèle. Automne 2019

INFORMATION LECTEUR

Quelques informations complémentaires au texte sont accessibles en cliquant sur les liens ( https://www ….) Une page d’information doit s’ouvrir que l’on peut consulter et fermer en cours de lecture.

Après un vol sans histoires Paris – Delhi puis un transfert retardé vers Katmandou, Sonam, de l’agence Shambala holidays tout sourire nous accueille à l’aéroport en  remettant à chacun, la première khata (écharpe ) de bienvenue du séjour….. Il s’est chargé de l’aspect administratif de notre voyage : permis de trek, assurances….

L’installation  faite à Bodnath, https://www.routard.com/guide_voyage_lieu/4230-bodhnath.htm . les visites se succèdent au « Dragon hôtel » . On charge assez vite Takla notre guide ex élève de « Dolanji » d’acquérir les roupies népalaises indispensables . Ugyen nous rend une rapide mais sympathique visite.  Puis Passang, directeur de la CPS    , vient nous chercher  pour rejoindre son école plus  loin dans la vallée, où les enfants et toute l’équipe nous attendent avec impatience. Nous recevons un accueil toujours touchant fait de danses par divers groupes d’élèves  heureux et fiers de montrer leur talent à ces « étrangers »  venus de si loin…

Comment remercier sinon en prenant l’initiative pour Pierre de surprendre et faire rire l’assemblée avec son accessoire magique : le nez de clown. Jean improvisera une comptine anglaise mimant la démarche de l’éléphant. Vient le moment de la distribution collective de petit matériel scolaire, peluches, petites voitures,  puis des cadeaux confiés par les familles qui parrainent un enfant. Des photos sont prises qui témoigneront de ces instants auprès des parrains. Annie retrouvera ainsi son filleul ,ravi, dans une émotion partagée. La visite de l’école  nous fera constater les améliorations dues aux engagements des divers donateurs : cour pavée, équipement des classes mais aussi découvrir les nouveaux besoins : toiture infiltrée d’un dortoir, zone sanitaire à refaire…  Cette première séquence « émotion » augure bien du séjour malgré un ciel bas menaçant.

Quelques formalités réglées, vient le temps de retourner à l’aéroport pour rejoindre Nepalganj, ville toute proche de l’Inde où nous passons une courte nuit. Les relations locales de Takla faciliteront le passage de sacs en surpoids….. Ce vol pour le petit altiport de Juphal surprend toujours même les habitués par ce qu’il représente d’impressionnant avec  son arrivée entre les masses de l’Himalaya sur une courte piste .

L’air est frais à 2400m, les sacs chargés sur une « jeep », nous débutons notre long trek par une descente d’une ½ journée vers  Dunaï première ville du Dolpo, région toujours bien  isolée où se situe notre principal objectif : l’école de Kagkot. Le lendemain, Dechen vient nous rendre visite sur le terrain où nous avons passé  la première nuit sous tente et nous invite chez elle. Elle porte en permanence à dos la petite dernière. Son époux travaille à l’école Bön où leur fils est scolarisé, mais cette « ancienne de Dolanji » vit très modestement. Nous laissons les premiers vêtements  apportés, dons d’un généreux magasin de sport.

Après avoir fait connaissance avec nos muletiers et l’équipe de cuisine, nous rejoignons dans la journée le village de Tarakot mais l’étape suivante nous confronte à une pluie intense de fin de mousson rendant glissant le premier obstacle du parcours. Là aussi, nous constatons les effets d’éboulements constants qui obligent à monter  et redescendre de grands dénivelés. Le lendemain, comme lors de la précédente venue de Monique il y a 6 ans, les habitants de Kagkot ont envoyé des chevaux pour soulager nos vieux os. Vu de plus haut, les pentes abruptes vers la rivière nous offrent quelques frayeurs. Alternant cheval et marche, nous arrivons en vue du village (3300m).  Saisissante  sensation que d’arriver à cheval puis de marcher entre 2 rangées d’habitants aux habits colorés, offrant boissons, écharpes  et sourires  jusqu’à l’entrée de l’école….

Nous découvrons vite, sur la droite, les nouveaux bâtiments de l’internat presque terminés. Il permettra d’améliorer l’accueil de nouveaux enfants, disposera d’une pièce pour les repas et d’un modeste sanitaire.

Enseignant de l’école, Bishnu est devenu directeur d’une équipe de 7 jeunes enseignants motivés. L’école accueille une quarantaine d’élèves. Nous passerons 2 jours à découvrir les améliorations diverses dans les classes (8 niveaux jusqu’à la 4ème). Les deux dortoirs sont équipés de bons lits financés par notre association et assemblés localement. Le cuisinier que nous salarions prépare des repas chauds aux 18 élèves de l’internat et à l’équipe enseignante.  L’école a acquis de ce fait une bonne réputation à la ronde. Nous constatons que la plupart des bénéficiaires de l’internat sont les enfants des villageois. Ceux-ci ont eu le mérite de reconstruire intégralement leurs maisons sur le plateau proche de l’école, à l’abri des chutes de rochers de l’ancien village. Il nous faut donc ré exposer au cours d’une réunion générale incluant Shenang chef du district, cet  objectif majeur lié à la construction de la 1ère partie de l’internat : accueillir des enfants de villages éloignés. Une autre réunion permettra d’échanger autour des besoins à venir que nous enregistrons. Nous décidons cependant de donner un accord de principe au financement de 4 mois supplémentaires pour 2 enseignants volontaires. Ainsi, les élèves seront scolarisés 11mois et les connaissances réactivées. Le soir, nous fêtons également avec tous, le 70ème anniversaire de notre présidente honorée par un gâteau digne de ceux de la douce France…

L’entrée en classe est toujours précédée d’un moment de gymnastique et d’un chant patriotique. Souvent, un élève plus âgé est invité à animer ce rituel.

Nous sommes les invités d’honneur d’une belle fête de village, à laquelle nous participons en dansant et prenant la parole pour remercier de l’accueil qui nous est fait.

Notre projet prévoit de poursuivre notre découverte de villages d’altitude de ce massif du Daulaghiri. Bishnu, le directeur de l’école de Kagkot, se joint à nous afin de constater la réalité scolaire et tenter d’y remédier. En effet, des écoles ont été construites, mais les rares enseignants nommés ne restent pas ; froid et isolement les font retourner chez eux tout en continuant à percevoir leur salaire !! Seuls des logements décents, des possibilités améliorées de déplacement contribueront à fixer ces maître comme à Kagkot. De nouveau en route, nous passons les villages de  Pimri puis Garengaon décrits dans le compte-rendu du 28.11.2011, pour atteindre Seri à 4000m. La moisson de l’orge offre des vues magnifiques.

Ici, une école a été construite et fonctionne  financée par l’association Karuna  Shechen de Mathieu Ricard, secrétaire du Dalaï Lama.  Elle accueille 42 élèves. Nous y sommes bien accueillis, le contact avec certain enseignants est intéressant. Nous assistons au repas des enfants puis à un spectacle de danse de  qualité dans ce décor naturel grandiose.  Sur tout le parcours, Bishnu essaie d’échanger quelques informations sur  la scolarisation des enfants. Ces contacts mêlent sa culture hindouiste à celle tibétaine voire parfois animiste, très présentes  sur ce secteur.

Le village de Terengaon s’est vidé de ses rares habitants tous occupés aux récoltes. Il nous faut une journée de fort dénivelé et de cheminement parfois étroit pour atteindre Mukot depuis la rivière Barbung. Etape ultime du séjour, le village apparaît bien isolé à 4300m dans un écrin de sommets enneigés du massif. Les raisons déjà évoquées ont encore plus de sens ici. Un échange intéressant a lieu dans la maison du chef de village. C’est à nouveau l’occasion de prendre des informations sur  la situation scolaire. Celle ci n’a guère évolué depuis la dernière visite. Il est donc utile d’évoquer l’existence de l’internat de Kagkot. Ces visites chez l’habitant sont  des moments de  découverte d’un mode de vie austère que seule l’électricité améliore à l’aide batteries solaires.

Pour retourner à Kagkot,  l’impossibilité de traverser à gué la Barbung oblige à remonter  et marcher jusqu’à la nuit tombée. Nous refaisons étape à Kagkot où nous retrouvons l’eau courante (au tuyau) et l’abri d’une pièce pour les repas du soir. Nous retournons voir l’internat lors d’un repas du soir et réalisons le manque de places assises pour les enfants. Il est en principe prévu qu’une des nouvelles pièces soit équipée à cet effet.   Au cours d’une nouvelle réunion avec les enseignants autour de Shenang, nous confirmons notre engagement pour la prise en charge des salaires de 4 mois d’hiver  pour les 2 enseignants volontaires. Une liste de besoins par priorité nous est soumise et discutée.

http://www.himalaya-nepal.com/voyage_au_Nepal_fichiers/le_Dashain.htm.

Le pays fête Dashain  15 jours durant      Ce moment de réunions familiales est très important ; une chèvre est offerte par Shenang à laquelle nous préférons un sac de pommes locales. A notre grande  surprise, nous sommes invités à participer au rituel lié  à cette fête qui rassemble les enfants dans un silence  respectueux de la tradition. Musique et danses auxquels tous se mêlent sans complexe.

Une dernière fois nous parcourons le nouveau village tout occupé à canaliser des yaks loués par une expédition.

        Des adieux émouvants précèdent notre départ sachant qu’il nous sera sans doute difficile d’y retourner un jour.                                                                                

Retour à Kathmandou avec un brin de nostalgie mais une nouvelle visite nous attend. La « Namgyal School » accueille à la périphérie de Kathmandou  les enfants dès la 6ème. Nous avons à remettre les cadeaux confiés par des parrains à 5 élèves . Le directeur nous reçoit et confirme les bons résultats de ces élèves qui vont de pair avec ceux de l’établissement bien classé dans la vallée. L’établissement remporte régulièrement des prix lors de compétitions sportives. Lors de la visite, nous assistons au goûter des élèves garçons et filles séparés dans un calme impressionnant fait d’auto discipline sans interdire  pour autant les conversations. Nous croisons des groupes d’élèves dans des salles ou dortoirs bien habitués à s’auto gérer. Nous quittons le collège avec Passang (directeur de la CPS )  qui nous y a conduit et nous remet une liste chiffrée de besoins que nous examinerons au prochain conseil d’administration.

      Vient le temps de remplir les valises vides des cadeaux et vêtements distribués.Les achats d’artisanat local destiné à la vente en France vont principalement s’effectuer dans l’une des nombreuses boutiques  qui entourent le stupa de Bodnath. Les invitations se succèdent chez les anciens de Dolanji :chez Ugyen et son mari, puis chez  Pema qui gère une « guesthouse ». Nous traverserons aussi la ville encombrée pour avoir le plaisir de rencontrer la famille de Tsewang. Celui-ci travaille pour une importante ONG et nous  donne un aperçu du haut de sa terrasse de la vie nocturne de la cité. Dans un air revivifiant, nous partageons un repas en compagnie de Takla son grand ami, compagnon d’enfance au monastère de  Dolanji en Inde, ainsi qu’avec Passang.  Le dernier soir, nous retrouvons Michel Houdan, membre du CA de l’association, de retour d’une mission au Mustang, en compagnie de la petite famille de sa filleule Yangchen.

De bon matin, ce 20 octobre des adieux et remerciements chaleureux  à Takla et Tirtha, le cuisinier, sont échangés à l’aéroport. Les passagers en partance pour Delhi embarquent tristes mais heureux d’avoir vécu autant de moments uniques et forts, près d’un peuple qui avance, un peu grâce à notre solidarité lointaine mais fidèle…

 

   

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