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Quelques informations complémentaires au texte sont accessibles en cliquant sur les liens ( https://www ….) Une page d’information doit s’ouvrir que l’on peut consulter et fermer en cours de lecture.

Après un vol sans histoires Paris – Delhi puis un transfert retardé vers Katmandou, Sonam, de l’agence Shambala holidays tout sourire nous accueille à l’aéroport en  remettant à chacun, la première khata (écharpe ) de bienvenue du séjour….. Il s’est chargé de l’aspect administratif de notre voyage : permis de trek, assurances….

L’installation  faite à Bodnath, https://www.routard.com/guide_voyage_lieu/4230-bodhnath.htm . les visites se succèdent au « Dragon hôtel » . On charge assez vite Takla notre guide ex élève de « Dolanji » d’acquérir les roupies népalaises indispensables . Ugyen nous rend une rapide mais sympathique visite.  Puis Passang, directeur de la CPS    , vient nous chercher  pour rejoindre son école plus  loin dans la vallée, où les enfants et toute l’équipe nous attendent avec impatience. Nous recevons un accueil toujours touchant fait de danses par divers groupes d’élèves  heureux et fiers de montrer leur talent à ces « étrangers »  venus de si loin…

Comment remercier sinon en prenant l’initiative pour Pierre de surprendre et faire rire l’assemblée avec son accessoire magique : le nez de clown. Jean improvisera une comptine anglaise mimant la démarche de l’éléphant. Vient le moment de la distribution collective de petit matériel scolaire, peluches, petites voitures,  puis des cadeaux confiés par les familles qui parrainent un enfant. Des photos sont prises qui témoigneront de ces instants auprès des parrains. Annie retrouvera ainsi son filleul ,ravi, dans une émotion partagée. La visite de l’école  nous fera constater les améliorations dues aux engagements des divers donateurs : cour pavée, équipement des classes mais aussi découvrir les nouveaux besoins : toiture infiltrée d’un dortoir, zone sanitaire à refaire…  Cette première séquence « émotion » augure bien du séjour malgré un ciel bas menaçant.

Quelques formalités réglées, vient le temps de retourner à l’aéroport pour rejoindre Nepalganj, ville toute proche de l’Inde où nous passons une courte nuit. Les relations locales de Takla faciliteront le passage de sacs en surpoids….. Ce vol pour le petit altiport de Juphal surprend toujours même les habitués par ce qu’il représente d’impressionnant avec  son arrivée entre les masses de l’Himalaya sur une courte piste .

L’air est frais à 2400m, les sacs chargés sur une « jeep », nous débutons notre long trek par une descente d’une ½ journée vers  Dunaï première ville du Dolpo, région toujours bien  isolée où se situe notre principal objectif : l’école de Kagkot. Le lendemain, Dechen vient nous rendre visite sur le terrain où nous avons passé  la première nuit sous tente et nous invite chez elle. Elle porte en permanence à dos la petite dernière. Son époux travaille à l’école Bön où leur fils est scolarisé, mais cette « ancienne de Dolanji » vit très modestement. Nous laissons les premiers vêtements  apportés, dons d’un généreux magasin de sport.

Après avoir fait connaissance avec nos muletiers et l’équipe de cuisine, nous rejoignons dans la journée le village de Tarakot mais l’étape suivante nous confronte à une pluie intense de fin de mousson rendant glissant le premier obstacle du parcours. Là aussi, nous constatons les effets d’éboulements constants qui obligent à monter  et redescendre de grands dénivelés. Le lendemain, comme lors de la précédente venue de Monique il y a 6 ans, les habitants de Kagkot ont envoyé des chevaux pour soulager nos vieux os. Vu de plus haut, les pentes abruptes vers la rivière nous offrent quelques frayeurs. Alternant cheval et marche, nous arrivons en vue du village (3300m).  Saisissante  sensation que d’arriver à cheval puis de marcher entre 2 rangées d’habitants aux habits colorés, offrant boissons, écharpes  et sourires  jusqu’à l’entrée de l’école….

Nous découvrons vite, sur la droite, les nouveaux bâtiments de l’internat presque terminés. Il permettra d’améliorer l’accueil de nouveaux enfants, disposera d’une pièce pour les repas et d’un modeste sanitaire.

Enseignant de l’école, Bishnu est devenu directeur d’une équipe de 7 jeunes enseignants motivés. L’école accueille une quarantaine d’élèves. Nous passerons 2 jours à découvrir les améliorations diverses dans les classes (8 niveaux jusqu’à la 4ème). Les deux dortoirs sont équipés de bons lits financés par notre association et assemblés localement. Le cuisinier que nous salarions prépare des repas chauds aux 18 élèves de l’internat et à l’équipe enseignante.  L’école a acquis de ce fait une bonne réputation à la ronde. Nous constatons que la plupart des bénéficiaires de l’internat sont les enfants des villageois. Ceux-ci ont eu le mérite de reconstruire intégralement leurs maisons sur le plateau proche de l’école, à l’abri des chutes de rochers de l’ancien village. Il nous faut donc ré exposer au cours d’une réunion générale incluant Shenang chef du district, cet  objectif majeur lié à la construction de la 1ère partie de l’internat : accueillir des enfants de villages éloignés. Une autre réunion permettra d’échanger autour des besoins à venir que nous enregistrons. Nous décidons cependant de donner un accord de principe au financement de 4 mois supplémentaires pour 2 enseignants volontaires. Ainsi, les élèves seront scolarisés 11mois et les connaissances réactivées. Le soir, nous fêtons également avec tous, le 70ème anniversaire de notre présidente honorée par un gâteau digne de ceux de la douce France…

L’entrée en classe est toujours précédée d’un moment de gymnastique et d’un chant patriotique. Souvent, un élève plus âgé est invité à animer ce rituel.

Nous sommes les invités d’honneur d’une belle fête de village, à laquelle nous participons en dansant et prenant la parole pour remercier de l’accueil qui nous est fait.

Notre projet prévoit de poursuivre notre découverte de villages d’altitude de ce massif du Daulaghiri. Bishnu, le directeur de l’école de Kagkot, se joint à nous afin de constater la réalité scolaire et tenter d’y remédier. En effet, des écoles ont été construites, mais les rares enseignants nommés ne restent pas ; froid et isolement les font retourner chez eux tout en continuant à percevoir leur salaire !! Seuls des logements décents, des possibilités améliorées de déplacement contribueront à fixer ces maître comme à Kagkot. De nouveau en route, nous passons les villages de  Pimri puis Garengaon décrits dans le compte-rendu du 28.11.2011, pour atteindre Seri à 4000m. La moisson de l’orge offre des vues magnifiques.

Ici, une école a été construite et fonctionne  financée par l’association Karuna  Shechen de Mathieu Ricard, secrétaire du Dalaï Lama.  Elle accueille 42 élèves. Nous y sommes bien accueillis, le contact avec certain enseignants est intéressant. Nous assistons au repas des enfants puis à un spectacle de danse de  qualité dans ce décor naturel grandiose.  Sur tout le parcours, Bishnu essaie d’échanger quelques informations sur  la scolarisation des enfants. Ces contacts mêlent sa culture hindouiste à celle tibétaine voire parfois animiste, très présentes  sur ce secteur.

Le village de Terengaon s’est vidé de ses rares habitants tous occupés aux récoltes. Il nous faut une journée de fort dénivelé et de cheminement parfois étroit pour atteindre Mukot depuis la rivière Barbung. Etape ultime du séjour, le village apparaît bien isolé à 4300m dans un écrin de sommets enneigés du massif. Les raisons déjà évoquées ont encore plus de sens ici. Un échange intéressant a lieu dans la maison du chef de village. C’est à nouveau l’occasion de prendre des informations sur  la situation scolaire. Celle ci n’a guère évolué depuis la dernière visite. Il est donc utile d’évoquer l’existence de l’internat de Kagkot. Ces visites chez l’habitant sont  des moments de  découverte d’un mode de vie austère que seule l’électricité améliore à l’aide batteries solaires.

Pour retourner à Kagkot,  l’impossibilité de traverser à gué la Barbung oblige à remonter  et marcher jusqu’à la nuit tombée. Nous refaisons étape à Kagkot où nous retrouvons l’eau courante (au tuyau) et l’abri d’une pièce pour les repas du soir. Nous retournons voir l’internat lors d’un repas du soir et réalisons le manque de places assises pour les enfants. Il est en principe prévu qu’une des nouvelles pièces soit équipée à cet effet.   Au cours d’une nouvelle réunion avec les enseignants autour de Shenang, nous confirmons notre engagement pour la prise en charge des salaires de 4 mois d’hiver  pour les 2 enseignants volontaires. Une liste de besoins par priorité nous est soumise et discutée.

http://www.himalaya-nepal.com/voyage_au_Nepal_fichiers/le_Dashain.htm.

Le pays fête Dashain  15 jours durant      Ce moment de réunions familiales est très important ; une chèvre est offerte par Shenang à laquelle nous préférons un sac de pommes locales. A notre grande  surprise, nous sommes invités à participer au rituel lié  à cette fête qui rassemble les enfants dans un silence  respectueux de la tradition. Musique et danses auxquels tous se mêlent sans complexe.

Une dernière fois nous parcourons le nouveau village tout occupé à canaliser des yaks loués par une expédition.

        Des adieux émouvants précèdent notre départ sachant qu’il nous sera sans doute difficile d’y retourner un jour.                                                                                

Retour à Kathmandou avec un brin de nostalgie mais une nouvelle visite nous attend. La « Namgyal School » accueille à la périphérie de Kathmandou  les enfants dès la 6ème. Nous avons à remettre les cadeaux confiés par des parrains à 5 élèves . Le directeur nous reçoit et confirme les bons résultats de ces élèves qui vont de pair avec ceux de l’établissement bien classé dans la vallée. L’établissement remporte régulièrement des prix lors de compétitions sportives. Lors de la visite, nous assistons au goûter des élèves garçons et filles séparés dans un calme impressionnant fait d’auto discipline sans interdire  pour autant les conversations. Nous croisons des groupes d’élèves dans des salles ou dortoirs bien habitués à s’auto gérer. Nous quittons le collège avec Passang (directeur de la CPS )  qui nous y a conduit et nous remet une liste chiffrée de besoins que nous examinerons au prochain conseil d’administration.

      Vient le temps de remplir les valises vides des cadeaux et vêtements distribués.Les achats d’artisanat local destiné à la vente en France vont principalement s’effectuer dans l’une des nombreuses boutiques  qui entourent le stupa de Bodnath. Les invitations se succèdent chez les anciens de Dolanji :chez Ugyen et son mari, puis chez  Pema qui gère une « guesthouse ». Nous traverserons aussi la ville encombrée pour avoir le plaisir de rencontrer la famille de Tsewang. Celui-ci travaille pour une importante ONG et nous  donne un aperçu du haut de sa terrasse de la vie nocturne de la cité. Dans un air revivifiant, nous partageons un repas en compagnie de Takla son grand ami, compagnon d’enfance au monastère de  Dolanji en Inde, ainsi qu’avec Passang.  Le dernier soir, nous retrouvons Michel Houdan, membre du CA de l’association, de retour d’une mission au Mustang, en compagnie de la petite famille de sa filleule Yangchen.

De bon matin, ce 20 octobre des adieux et remerciements chaleureux  à Takla et Tirtha, le cuisinier, sont échangés à l’aéroport. Les passagers en partance pour Delhi embarquent tristes mais heureux d’avoir vécu autant de moments uniques et forts, près d’un peuple qui avance, un peu grâce à notre solidarité lointaine mais fidèle…