Des le lendemain, les choses officielles  commencèrent car la journée fut consacrée à une réunion des habitants puis à l’élection de leurs nouveaux représentants. Car Thupten ne vient que deux fois par an à Dhorpatan, comme dans chacun des quatre camps repartis dans les montagnes.
Quand il arrive dans l’un des camps, c’est à la fois le représentant du gouvernement, le juge de paix et l’administrateur qui arrive. C’est dire s’il est attendu . Tout au long de notre séjour, il fut sans cesse interpellé par les uns et les autres pour une requête, pour régler un différent entre deux familles,ou bien pour parler du projet d’organiser une fabrique d’encens ou encore du captage d’eau propre un peu plus haut dans la montagne.
Et toujours, il prenait le temps d’écouter  et de discuter avec chacun.
En discutant avec les uns et les autres , nous apprîmes que le gouvernement Tibétain venait de promulguer un nouveau règlement qui obligeait chaque résident dans les camps à y habiter dix mois par an. Cela soulevait  de grandes discussions, surtout parmi les jeunes , car l’activité principale des Tibétains de cette région est de partir en caravane pour faire du commerce .

Alors être bloqué dix mois par ans à Dhorpatan ne fait pas du tout leur affaire.
Car la majorité des Tibétains, ne sont pas vraiment des paysans. bien sur certains ont quelques animaux et des champs. mais c’est plutôt par nécessité et l’on ressent bien que l’agriculture n’est pas vraiment inscrite dans la traditions des Tibétains qui sont arrivés là après l’exode.
Cela pose par ailleurs un autre problème , c’est que chaque fois que des Tibétains quittent une maison elle et rapidement réinvestie par des Népalais , ce qui progressivement change la population locale;

On constate cette forte prééminence de la population Népalaise quand on visite les écoles :210 enfants inscrits dans l’école Népalaise dont une cinquantaine de  filles , cette école les mène jusqu’en 5° , le nombre des filles à quelque peu augmenté depuis l’an dernier, mais peut- être cela a-t-il à voir avec la fermeture cette année de l’école administrée par des évangélistes?

Du coté Tibétain, il n’y à plus que dix enfants au total dans le jardin d’enfants et la maternelle car les plus grands sont rapidement inscrits  dans des écoles à Pokhara ou à kathmandu .

Thupten mène actuellement  le projet de monter une petite fabrique d’encens pour tirer profit de la forêt environnante qui comprend beaucoup de genévriers.

Ce projet qui est en cours de réalisation devrait commencer après que quatre volontaires soient allés se former à Kathmandu

Le troisième jour, à eu lieu la distribution du  matériel scolaire  et des vêtement apportés. Pour aussi mal à l’aise que nous étions à faire les donateurs
en public,

nous ne pouvions cependant pas ne pas remarquer le plaisir des enfants et la fierté de mamans qui mettaient les uniformes neufs à leurs enfants.

Le plus grand malaise cependant me  venait en  regardant vers l’extérieur de la cour de l’école,là ou attendaient des enfants non scolarisés, qui eux n’avaient pas droit à la distribution.

Vous ne m’en voudrez pas quand je vous avouerais que quelques boites de crayons de couleurs et quelques cahiers de dessin, sont curieusement passés à l’extérieur du mur de la cour de l’école.

Je vous jure que les sourires que j’y ai vu à ce moment furent et restent pour moi  parmi les plus beaux de ce voyage.

Et puis au cours de ce séjour nous somme allés visiter l’école de médecine, le monastère,et d’autres endroits,  Nous fumes aussi invités dans de nombreuses maisons pour boire le thé .

Bien sur tout au long de notre séjour à Dhorpatan, Michel J et Carole ont pu rencontrer Palzom et ses parents à de nombreuses reprises.

Et puis, au moment de partir nous étions presque aussi chargés de Katas que nous l’étions de pulls à l’aller.
Mais elles furent utiles car en repartant pour deux jours de marche, nous eûmes à franchir un col,le Jaljala,  sous les nuages et entre quelques congères .

 

A partir de là, à mesure que nous descendions les rhododendrons, se détachant sur un fond de hauts sommets enneigés  ,se montraient de plus en plus fleuris, épanouis comme  peuvent l’être des plantes dans leur pays d’origine.

Le soir, nous somme arrivés à Lulang lamsung, dans une petite lodge pas terrible, nous en sommes repartis sans regret le lendemain matin pour notre dernier jour de marche avant d’arriver le soir à Beni d’où nous primes le bus pour Pokhara.

Là nous passames trois jours à faire un peu de tourisme; entre autre visiter Tashi Palkiel , le camp Tibetain qui est une véritable petite ville et à l’école,de ce camps, cette école  qui est équipée d’un internat, qui à un niveau qui permet à ses éléves d’accéder à toute hight school, voir au CIHTS de Sarnath, nous avons eu la surprise d’apprendre qu’aucun enfant de Dhorpatan n’y est scolarisé ?

Et puis nous visitâmes la maison de retraite du camp, c’est vraiment quelque chose d’exeptionnel une maison de retraite dans ces contrées ou la famille est sensée prendre soin des personnes agées.
Mais il y en à que la vie n’a pas épargnés, qui se  retrouvent isolées. Alors, à Tashi Palkiel, on les prend collectivement en charge.

Nous sommes ensuite repartis pour Kathmandu ou nous avons pu rencontrer Takla qui nous a conduit dans son école, là le staff nous a dit que Takla est un étudiant sérieux, travailleur, et que seul son anglais est une peu faible qui mériterait d’être renforcé par des cours particuliers.Takla qui étudie dans une école de tourisme; la Kathmadu Academy of Tourism and Hospitality, affiliée à la Purbanchal university , Takla donc à le projet de devenir guide pour des trecks en montagne. par ailleurs il a des stages a réaliser dans différents secteurs du tourime, ça peut être en agence, comme accompagnateur de rafting (il l’à dejà fait) ou d’autres….

Nous n’avons pas pu rencontrer Tenguye qui était à ce moment en Inde pour le recensement qui avait lieu dans les camps de réfugiés Tibetains à ce moment là.mais nous avons pu rencontrer son prof de Tanka, qui nous en à parlé .

Et puis en dehors de l’assos arche de Dolanji, nous avons inscrit le jeune Tsewang à l’école . C’est le petit frère de Ugyen Buthi ( qui est étudiante à Sarnath) et à qui nous avions donné notre accord de parrainer son petit frère.
 

Le choc à été rude pour lui, arrivant de ses montagnes du Dolpo , Tsewang arrive du village ou à été tourné le film himalaya.
Difficile de se retrouver interne dans une grande et moderne école de Kathmandu, mais au moins pourra-t-il revoir sa famille lors des grandes vacances .
Mais dur quand même et nous avions le coeur serré de le laisser là, tout seul dans son uniforme tout neuf.

Edith H , Carole J, Michel H et Michel J