Auteur/autrice : Monique Page 3 of 4

Voyage de Martine en Inde et au Nepal

 

 

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Compte rendu des visites au Népal et en Inde

Novembre /Décembre 2009

de Martine Buissier

 

 

   1) Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études

  •              Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal) :

 

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Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.

Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.

Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.

Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.

 

  • yungdrungYungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan.

Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.

C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.

De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.

 

  •                      Phurbu, 22 ans, ancien de Dolanji originaire du Mustang.

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Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).

                                                 2)   Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

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Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.

L’école népalaise de Dhorpatan compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.

L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)

 

 

                                        3)   Rencontre avec Kedar à Kathmandu

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Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.

Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.

L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).

Le projet actuel consiste à assurer le fonctionnement de l’école en complétant la rémunération des 3 professeurs en place (comme cela se pratique au Népal où les ONG apportent un complément de salaire aux professeurs payés par le gouvernement), en prenant en charge le salaire d’un professeur/coordinateur en plus et d’un cuisinier, et à renouveler les fournitures scolaires et les uniformes.

                                               4) Les étudiant de Sarnath (Inde)

 

Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaineetudiants (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.

 


 

 

 

 

 

                              5) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

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Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-dessus).

 

Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.

Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.

Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.

Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier. J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !

Martine Buissier. Chambéry.

 

Compte rendu des visites au Népal et en Inde

    • Rencontres avec 3 étudiants au Népal : ce sont tous des anciens de Dolanji dont nous avons décidé de financer les études.

Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

  • Takla, 23 ans, originaire d’Humla (Nord-Ouest du Népal)

Takla est étudiant en 2ème année à « Katmandu Academy of Tourism and Hospitality ». Après quelques difficultés, il s’est orienté avec succès dans le tourisme en juillet 2008. L’association prend en charge sa scolarité, son logement et sa nourriture.

Sa formation dure 3 ans et devrait se terminer en novembre 2011. Il obtiendra un Bachelors Degree et pourra trouver un emploi de guide touristique assez facilement.

Il vit à Kathmandu avec son frère de 20 ans, étudiant en comptabilité, parrainé par ailleurs, il a un autre frère de 16 ans qui est en formation d’électricien et va repartir au printemps dans leur région d’origine. Takla est un élève excellent, motivé, coopératif, serviable, qui a beaucoup d’amis dans l’école, ce que confirme son directeur. Il a bien réussi ses examens de décembre 2009.

Il suit des cours pour perfectionner son anglais (cours payés par l’association) et travaille aussi bénévolement comme aide soignant dans un foyer d’enfants. Je lui ai suggéré de se trouver un emploi rémunéré pour commencer à se prendre en charge.


 

  • Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

    Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

    Yungdrung, 25ans, originaire de Dhorpatan

Il étudie la peinture de thangkas à Katmandu dans une classe de 12 élèves, 3 jours à Swayambunat pour la peinture Bön et 3 jours à Bodnath pour la peinture bouddhiste. Il est au 1er niveau pendant 2 à 3 ans et quand son maître le jugera, il passera au 2ème niveau dans un atelier ouvert aux touristes. Il ne paie pas de frais de scolarité, l’association prend en charge ses frais de logement et de nourriture à Kathmandu depuis avril 2008.

C’est un jeune réservé, introverti mais souriant quand je prends le temps de rester avec lui.

De nationalité tibétaine et non népalaise, il perd beaucoup de temps dans ses études car il doit faire tamponner sa carte de séjour de réfugiés tibétains chaque année dans la ville où elle a été émise à l’origine, c’est à dire à Dolanji plus exactement à Nahan ou Solan, en Himashal Pradesh, le head office du district de Dolanji.


  • Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

    Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

    Phurbu, 22 ans, originaire du Mustang

Il a terminé ses études au lycée de Pokhara tout en enseignant les mathématiques dans une école réservée aux enfants du Mustang. En octobre 2009, il a réussi la sélection d’entrée à l’EIA « Enlightened International Academy », à Pokhara : 28 étudiants ont été sélectionnés et il a commencé mi novembre, entrée décalée à cause de la grève générale. L’association a payé son inscription et ses frais de scolarité. Il étudie la comptabilité, l’informatique, l’économie et l’anglais. Il a un grand besoin de s’acheter un ordinateur et je pense que l’on pourrait lui faire un micro crédit, comme pour le VTT – qu’il a revendu dès qu’il a déménagé et s’est rapproché de son Institut. C’est un garçon sérieux et digne de confiance. (Le CA a donné son accord pour ce prêt).


    1. 2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

      2) Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

      Rencontre avec Thupten à Pokhara (Népal)

Représentant du gouvernement tibétain en exil, il intervient dans 4 camps de réfugiés : Tashiling à Pokhara, Dhorpatan, Mananga et Samdo, à la frontière tibétaine. Depuis 3 ans, il est notre coordinateur pour Dhorpatan, ce qu’il accepte de faire bénévolement. Il travaille à Pokhara mais sa famille (sa femme et ses 3 enfants) habitent à Kathmandu.

L’école népalaise de Dhorpatan (photo ci-contre) compte maintenant 295 enfants inscrits (211 garçons et 84 filles…) et 3 professeurs payés par le gouvernement. Avec l’argent de l’association, il fera acheter et apporter au printemps des uniformes (des chemises marron, moins salissantes!) des bottes et des fournitures scolaires. Nous payons aussi le salaire d’un quatrième professeur et au printemps prochain, d’un professeur d’anglais en plus.

L’école tibétaine ne compte que 7 enfants mais répartis dans 2 hameaux éloignés, un professeur tibétain, rémunéré par nous, allant à mi-temps dans chacun des 2 endroits. Les tibétains ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école du gouvernement car on n’y enseigne pas le tibétain. Quand ils grandissent, les enfants tibétains sont scolarisés à Pokhara ou à Kathmandu (ou envoyés à Dolanji…)


    1. 3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu

      3) Rencontre avec Kedar à Kathmandu

      Rencontre avec Kedar à Kathmandu

Kedar est un acteur important de l’association « Action Dolpo » et il a accepté d’être provisoirement notre intermédiaire avec le village de Kagkot. Situé dans le district du Dolpo, il s’agit en fait de plusieurs hameaux faisant partie du même VDC (canton) de Mukot, au nord du Daulaghiri. Les hameaux sont situés à l’est du Dolpo, dans la vallée de Barbung, loin des treks touristiques et souvent « oubliés » par le gouvernement népalais pour le versement des subventions auxquelles ils ont droit. Il y a 10 à 20 familles par hameau.

Tsewang Tenzin, ancien chef de village et toujours très respecté, a contacté Kedar il y a quelques années pour la construction d’une école .Tous les habitants des villages alentour, très motivés, se sont mis d’accord pour que l’école commune soit à Kagkot, bien placé stratégiquement par rapport aux autres hameaux et dont l’école existante mais restée longtemps non opérationnelle sera plus facile et moins chère à agrandir. Une ligne téléphonique est désormais installée au village. Les villageois récoltent le bois environnant pour faire fabriquer par des charpentiers tables et bancs de l’école et sont désireux de s’impliquer dans ce projet d’école.

L’année scolaire officielle dure d’avril à novembre inclus soit 8 mois. En 2009, il y avait 54 enfants, 3 professeurs pour 4 niveaux (2 maternelles et 2 cours primaire), l’école a pu fonctionner de juin à octobre. En 2010, il y aura environ 70 élèves et 5 niveaux, moitié garçons et filles et les villageois souhaitent que l’école marche pendant les 8 mois. Le 31 juillet 2009, grâce à un premier versement de notre association, a eu lieu la distribution des fournitures scolaires achetées et acheminées par Kedar (photo ci-contre).

Kedar a fait une proposition budgétaire importante pour le fonctionnement de l’école de Kagkot, j’ai remis ces documents aux membres du CA qui feront  au mieux pour répondre aux besoins de cette école en fonction de nos possibilités.


4) Les étudiants de Sarnath (Inde)

4) Les étudiants de Sarnath (Inde)

    1. Les étudiants de Sarnath (Inde)

Les 12 étudiants que nous aidons sont tous aussi des anciens de Dolanji qui sont inscrits à l’Université tibétaine (CIHTS). Certains terminent ici leurs années de lycée (niveaux 11 et 12) puis choisissent leurs études : art et culture, médecine, philosophie. La plus ancienne est en 5ème année d’études de médecine tibétaine (qui durent 9 ans). Ils sont tous très épanouis t motivés et reconnaissants de l’allocation que nous leur donnons (12€/mois chacun) qui leur permet d’acheter livres (d’occasion souvent) produits de toilette ou autres produits de base qui leur sont nécessaires. La scolarité et la pension sont gratuites.


Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

4) Buddha’s smile school (BSS : Sarnath, Inde)

Rappel : il s’agit d’une école privée, dirigée par une indienne, Rajan Kaur Saini, accueillant des enfants de familles vivant dans des conditions de misère extrême. L’association a pris en charge depuis 3 ans les repas de midi préparés par le mari de Rajan, Sukdev, victime, en mai 2009, d’un grave accident de moto qui a nécessité l’amputation d’une jambe. Les repas ont continué à être préparés par ses employés et son beau-frère et servis sans interruption malgré cet accident. Sukdev, maintenant appareillé, a recommencé à travailler (photo ci-contre).

Dans les 8 classes primaires, il y a toujours 220 enfants ; il y a une liste d’attente de plus de 10 enfants mais il n’y pas de place pour eux en l’état actuel des locaux.

8Cette année 23 enfants, 8 filles et 15 garçons, ont été scolarisés en école secondaire : ils vont dans 2 écoles différentes, une pour filles à 45 minutes de Sarnath, de 7h30 à 13heures. Une pour garçons de 9h à 16 heures. Les 23 enfants reviennent à Buddha’s Smile School après leur cours pour des cours de soutien, d’études sous la surveillance de Rajan ou de Jagdish, son frère et « Principal » de l’école, seule présence masculine du personnel enseignant, compétent et dévoué. Le lavage des mains au savon (photo ci-contre) avant chaque repas, servi vers 11h, fonctionne bien. Rajan signale qu’il y a moins d’enfants malades cet hiver.

Je suis allée avec Rajan, Jagdish et deux professeurs rendre visite à la communauté Bengali, près de Varanasi. De nombreux enfants de ce groupe ethnique sont scolarisés à Buddha’s Smile School. Ce sont des ramasseurs d’ordures et de toutes sortes de tissus et objets, qu’ils revendent sur les marchés. Ils vivent au milieu de détritus, dans des huttes recouvertes de toiles et plastique et nous ont reçus avec joie et rires. Spectacle incroyable et émouvant. Rajan fait un travail important d’assistante sociale et les parents acceptent petit à petit de scolariser leurs enfants, sont heureux du repas quotidien qu’ils reçoivent à l’école et commencent à empêcher leurs enfants d’aller mendier dans les rues.

Le changement de comportement se fait sentir –ils sont curieux d’apprendre, de plus en plus propres et j’ai mesuré encore cette année l’importance de la scolarité de ces enfants des plus basses castes, d’intouchables et de sans- abri, grâce à l’aide d’association comme l’Arche de Dolanji, qui finance les 220 repas quotidiens. Ce repas est un argument de poids dans l’acceptation des parents à scolariser leurs enfants et à les empêcher de mendier.

J’ai constaté encore une fois la nette différence entre les tout petits, arrivant sales, nus pieds parfois, et les plus âgés ; dès l’âge de 7 ans déjà, ils sont plus propres, plus soignés, coiffés et très heureux de venir à l’école et d’apprendre !

Martine

grands mères solidaires

               Des grands mères d’ Alençon, tricotent à longueur de temps pour les enfants ;
ces pulls sont transmis  quand des membres de l’assos se rendent sur place: Dernièrement à Sarnath , puis en mars à Dhorpatan;


Merci à elles

 

Aller à Dhorpatan 2° partie

Des le lendemain, les choses officielles  commencèrent car la journée fut consacrée à une réunion des habitants puis à l’élection de leurs nouveaux représentants. Car Thupten ne vient que deux fois par an à Dhorpatan, comme dans chacun des quatre camps repartis dans les montagnes.
Quand il arrive dans l’un des camps, c’est à la fois le représentant du gouvernement, le juge de paix et l’administrateur qui arrive. C’est dire s’il est attendu . Tout au long de notre séjour, il fut sans cesse interpellé par les uns et les autres pour une requête, pour régler un différent entre deux familles,ou bien pour parler du projet d’organiser une fabrique d’encens ou encore du captage d’eau propre un peu plus haut dans la montagne.
Et toujours, il prenait le temps d’écouter  et de discuter avec chacun.
En discutant avec les uns et les autres , nous apprîmes que le gouvernement Tibétain venait de promulguer un nouveau règlement qui obligeait chaque résident dans les camps à y habiter dix mois par an. Cela soulevait  de grandes discussions, surtout parmi les jeunes , car l’activité principale des Tibétains de cette région est de partir en caravane pour faire du commerce .

Alors être bloqué dix mois par ans à Dhorpatan ne fait pas du tout leur affaire.
Car la majorité des Tibétains, ne sont pas vraiment des paysans. bien sur certains ont quelques animaux et des champs. mais c’est plutôt par nécessité et l’on ressent bien que l’agriculture n’est pas vraiment inscrite dans la traditions des Tibétains qui sont arrivés là après l’exode.
Cela pose par ailleurs un autre problème , c’est que chaque fois que des Tibétains quittent une maison elle et rapidement réinvestie par des Népalais , ce qui progressivement change la population locale;

On constate cette forte prééminence de la population Népalaise quand on visite les écoles :210 enfants inscrits dans l’école Népalaise dont une cinquantaine de  filles , cette école les mène jusqu’en 5° , le nombre des filles à quelque peu augmenté depuis l’an dernier, mais peut- être cela a-t-il à voir avec la fermeture cette année de l’école administrée par des évangélistes?

Du coté Tibétain, il n’y à plus que dix enfants au total dans le jardin d’enfants et la maternelle car les plus grands sont rapidement inscrits  dans des écoles à Pokhara ou à kathmandu .

Thupten mène actuellement  le projet de monter une petite fabrique d’encens pour tirer profit de la forêt environnante qui comprend beaucoup de genévriers.

Ce projet qui est en cours de réalisation devrait commencer après que quatre volontaires soient allés se former à Kathmandu

Le troisième jour, à eu lieu la distribution du  matériel scolaire  et des vêtement apportés. Pour aussi mal à l’aise que nous étions à faire les donateurs
en public,

nous ne pouvions cependant pas ne pas remarquer le plaisir des enfants et la fierté de mamans qui mettaient les uniformes neufs à leurs enfants.

Le plus grand malaise cependant me  venait en  regardant vers l’extérieur de la cour de l’école,là ou attendaient des enfants non scolarisés, qui eux n’avaient pas droit à la distribution.

Vous ne m’en voudrez pas quand je vous avouerais que quelques boites de crayons de couleurs et quelques cahiers de dessin, sont curieusement passés à l’extérieur du mur de la cour de l’école.

Je vous jure que les sourires que j’y ai vu à ce moment furent et restent pour moi  parmi les plus beaux de ce voyage.

Et puis au cours de ce séjour nous somme allés visiter l’école de médecine, le monastère,et d’autres endroits,  Nous fumes aussi invités dans de nombreuses maisons pour boire le thé .

Bien sur tout au long de notre séjour à Dhorpatan, Michel J et Carole ont pu rencontrer Palzom et ses parents à de nombreuses reprises.

Et puis, au moment de partir nous étions presque aussi chargés de Katas que nous l’étions de pulls à l’aller.
Mais elles furent utiles car en repartant pour deux jours de marche, nous eûmes à franchir un col,le Jaljala,  sous les nuages et entre quelques congères .

 

A partir de là, à mesure que nous descendions les rhododendrons, se détachant sur un fond de hauts sommets enneigés  ,se montraient de plus en plus fleuris, épanouis comme  peuvent l’être des plantes dans leur pays d’origine.

Le soir, nous somme arrivés à Lulang lamsung, dans une petite lodge pas terrible, nous en sommes repartis sans regret le lendemain matin pour notre dernier jour de marche avant d’arriver le soir à Beni d’où nous primes le bus pour Pokhara.

Là nous passames trois jours à faire un peu de tourisme; entre autre visiter Tashi Palkiel , le camp Tibetain qui est une véritable petite ville et à l’école,de ce camps, cette école  qui est équipée d’un internat, qui à un niveau qui permet à ses éléves d’accéder à toute hight school, voir au CIHTS de Sarnath, nous avons eu la surprise d’apprendre qu’aucun enfant de Dhorpatan n’y est scolarisé ?

Et puis nous visitâmes la maison de retraite du camp, c’est vraiment quelque chose d’exeptionnel une maison de retraite dans ces contrées ou la famille est sensée prendre soin des personnes agées.
Mais il y en à que la vie n’a pas épargnés, qui se  retrouvent isolées. Alors, à Tashi Palkiel, on les prend collectivement en charge.

Nous sommes ensuite repartis pour Kathmandu ou nous avons pu rencontrer Takla qui nous a conduit dans son école, là le staff nous a dit que Takla est un étudiant sérieux, travailleur, et que seul son anglais est une peu faible qui mériterait d’être renforcé par des cours particuliers.Takla qui étudie dans une école de tourisme; la Kathmadu Academy of Tourism and Hospitality, affiliée à la Purbanchal university , Takla donc à le projet de devenir guide pour des trecks en montagne. par ailleurs il a des stages a réaliser dans différents secteurs du tourime, ça peut être en agence, comme accompagnateur de rafting (il l’à dejà fait) ou d’autres….

Nous n’avons pas pu rencontrer Tenguye qui était à ce moment en Inde pour le recensement qui avait lieu dans les camps de réfugiés Tibetains à ce moment là.mais nous avons pu rencontrer son prof de Tanka, qui nous en à parlé .

Et puis en dehors de l’assos arche de Dolanji, nous avons inscrit le jeune Tsewang à l’école . C’est le petit frère de Ugyen Buthi ( qui est étudiante à Sarnath) et à qui nous avions donné notre accord de parrainer son petit frère.
 

Le choc à été rude pour lui, arrivant de ses montagnes du Dolpo , Tsewang arrive du village ou à été tourné le film himalaya.
Difficile de se retrouver interne dans une grande et moderne école de Kathmandu, mais au moins pourra-t-il revoir sa famille lors des grandes vacances .
Mais dur quand même et nous avions le coeur serré de le laisser là, tout seul dans son uniforme tout neuf.

Edith H , Carole J, Michel H et Michel J

Dhorpatan avril 2009 (1° partie de Katmandou à Dhorpatan.)


        

 

Aller à  DHORPATAN

Généreusement nantis par des dames d’Alençon d’une vingtaine de kilos de pulls pour les enfants, ce n’est pas bien lourd des pulls, mais vingt kilos de pulls ça en prend de la place dans des bagages!

Et nous étions en outre chargés de quarante kilos de livres par l’association Solhimal qui les destinait à une école au Népal. Par bonheur, il nous restait la possibilité d’embarquer chacun quelques menus bagages personnels dans le vol qui nous mena tous les quatre sans histoire à Barhein puis à Katmandou.

A l’arrivée nous étions attendus Par Pemba et son jeune cousin Tenzin, et aussi fort heureusement par un correspondant de Solhimal qui nous débarrassa des livres avant que nous essayions de les caser dans notre tout petit taxi.Une fois installés dedans avec des bagages dessous, dessus, derrière, devant et entre nous, nous constatâmes avec effroi qu’il restait un sac à dos sur le trottoir. pas un très gros, mais quand même, un des nôtres, un de nos modestes bagages personnels. Qu’en faire? Malgré les tentatives du taxi , il s’avéra impossible de le caser, ni sur le toit, ni entre nous pas plus que dans le coffre.

Ce fut Tenzin qui trouva la solution en l’endossant avant de monter à l’arrière de la moto de Pemba . Ils partirent alors fièrement nous les suivîmes ainsi jusqu’à Phulbari dans Bouddha où habite la famille qui nous reçoit habituellement .

 

C’est un quartier Tibétain en banlieue de Katmandou .Là nous retrouvâmes la grand mère et la tante ,Sonam ainsi que toute une joyeuse petite bande de cousins et cousines.Après avoir partagé la tukpa du soir (soupe tibétaine à base de nouilles), ils nous informèrent des dernières nouvelles de la famille: l’oncle qui est à Lhassa pour son commerce, la tante qui y va pour en ramener des produits Tibétains qu’elle vendra à Kathmandou, puis nous eûmes des nouvelles de Kenzom , de Yangchen Buthi, de Dolma qui vient de partir aux états unis pour ses études . Ils nous présentèrent aussi la jeune cousine qui arrive tout juste du Tibet et qui parle chinois. bref ce fut une chaleureuse soirée .

Dès le lendemain midi, nous reprîmes l’avion pour Pokhara grâce à notre amie Tsultrim, la directrice d’école qui nous avait réservé les billets, nous y arrivâmes après un court trajet sur la Boudha airline , c’est dire si nous nous sentions parfaitement sereins durant ce vol!

Là, à la sortie du petit aéroport, notre Tsering nous attendait avec son ami Karma. Après la remise des katas traditionnelles, Heureusement cette fois ci , ils nous trouvèrent un taxi plus grand, un peu ! Ce qui fait que c’est sans trop de difficulté que nous pûmes nous en extraire en arrivant chez Tsering où nous attendaient Lakpa ,sa femme ; et Kunga leur petite fille.

Le lendemain, nous téléphonions à Thupten, l’officier de Dhorpatan, de Tashiling et de trois autres camps de réfugiés Tibétains; il fut convenu que nous nous retrouverions le lendemain matin pour visiter Tashiling et qu’ensuite, en début d’après midi, il viendrait nous chercher chez Tsering pour le départ vers Dhorpatan.

 

L’arrière du pickup du camp plein jusqu’au dessus du toit de tout le matériel scolaire que Thupten avait acheté à la demande de l’association en vue de le donner aux écoles de Dhorpatan, nous nous entassâmes à l’intérieur tandis que faute de place, Tsering et Norbu prenaient un bus pour nous rejoindre le soir à Baglung.

 

Sur la route, Michel J montra la photo de sa filleule à Thupten en lui disant qu’il espérait la voir à Dhorpatan. Thupten pris la photo et la regarda, mais il ne reconnu pas la fillette.; Mais précisa-t-il, l’homme qui est sur la photo avec elle, son père, vous le verrez ce soir, il vient nous chercher à Baglung.

 

C’est ainsi qu’en y arrivant,dés le premier soir, Michel et Carole eurent le plaisir de rencontrer Yundrung le père de Palzom qu’ils parrainent et surent qu’ils allaient la rencontrer.

Le lendemain, vers l’aube , car si nous devions partir à l’aube et que nous y étions prêt, ce n’était pas le cas de tout le monde et encore moins du matériel qu’il fallait charger dans des jeeps avant de prendre la piste, mais …dans la matinée, nous partîmes nous faire secouer gaillardement pendant toute une journée sur la piste qui nous mena à Butiban ou nous arrivâmes à la nuit tombante .

Nous y avons diné d’un dal bhaat tout à fait correct dans la petite lodge agréable où nous sommes restés pour la nuit.

Le lendemain, les choses commencèrent à l’aube , ou presque, il fallut charger les colis et les bagages apportés en jeep sur les chevaux, puis nous primes le chemin pour Dhorpatan.

 à pied et à cheval

A certain moment nous avons eu l’impression de faire de la varappe à cheval,mais à l’expérience on constate que ces animaux sont tout à fait compétents en matière d’escalade.

et puis quoi d’autre à faire que de fermer les yeux et de leur faire confiance à ces braves bêtes, quand elle longent un petit sentier à peine plus large qu’elles tandis qu’à quelques dizaines de mètres sous votre pied un torrent s’ enfourne joyeusement entre des roches que vous préféreriez continuer à admirer de très haut !

c’est donc finalement assez heureux qu’enfin nous aperçûmes le plateau de Dhorpatan depuis le col où nous arrivâmes en toute fin d’après midi. Après une descente paisible suivie d’une petite cavalcade sur le plateau, nous arrivâmes au camp!

 

                    Et voici nos caravaniers avec quelques uns des chevaux

                                     

BOUDDHAS’ SMILE SCHOOL février 2009


Visite de la Buddha Smile School de Sarnath

février 2009

 

L’école

Des notre arrivée, le mardi 10 février, nous avons été chaleureusement accueillis par Rajan et son mari Sukhdev. Trés impatients de découvrir l’cole, nous nous sommes rendus tout de suite dans les classes. Malgré la construction de 2 nouvelles salles l’été dernier, permettant de passer de 6 à 8 classes, celles ci restent trés exigües et bruyantes.

Il s’agit en réalit de 8 box répartis sur 2 étages et qui communiquent entre eux par un coté qui ne ferme pas! Toutefois, les enfants y rencontrent un climat trés chaleureux ou tout est fait pour les encourager à travailler et leur donner espoir en l’avenir.

Il y a 3 classes maternelles†aux effectifs chargés:

-la nursery: 38

-la lower kinder garden: 45

-la upper kinder garden: 34

Ainsi que 5 classes primaires:

-la classe 1 qui correspond au CP accueille 23 enfants,

-la classe 2: 33

-la classe 3:19

-la classe 4: 17

-la classe 5 seulement 11 èléves qui sont préparés pour l’
entrée en sixième .

Beaucoup d’enfants ont un retard scolaire et comme ils n’ont pas d’état civil ,Rajan leur attribue souvent un age inférieur àla réalité pour leur admission en sixième.

 

L’absentéisme est controlé par Rajan qui cherche à savoir pourquoi un enfant est absent : maladie, parti travailler au loin avec sa famille pour quelques jours, retourné parti mendier comme la petite Barka et ses fréres et sœurs, trop fatigué aprés un travail de nuit ou pas de sollicitation des parents qui ne réveillent pas les enfants . Nous avons noté l’ absence d’environ 20 à 25 enfants selon les jours.

La classe des plus petits est pleine de vie , à l’aide de comptines ils apprennent l’alphabet, à compter en Hindi et en anglais, le nom des fleurs , des fruits, des animaux… on y danse et on y chante gaiement mais pour certains enfants fatigués et en mauvaise santé il est difficile d’adhérer aux activités proposées. L’effectif est important, sur les 38 enfants inscrits , une bonne trentaine sont présents. Il n’y a pas de mobilier, les enfants sont assis par terre sur un tapis et les enseignantes ont peu de matériel pour travailler. Les enfants de la nursery doivent rester dans leur box toute la matinée y compris pendant la récréation aprés le repas. Les enseignantes font alors un petite pause et c’est une grande fille qui vient les surveiller. Nous avons été  frappés par la rudesse envers les enfants à ce moment là, les coups pleuvent et beaucoup de petits pleurent . Nous en avons parlé à Rajan qui a pris conscience de ce problème et doit en parler mais d’aprés elle , les plus grandes reproduisent le climat de violence familiale.

Pendant la pause, Jagdish, le frère de Rajan qui est principal de l’école, fait office d’infirmier ,soigne les plaies, les brûlures, les contusions et donne les médicaments si besoin. Certains enfants semblent avoir la gale.

En ce qui concerne l’état de santé des enfants, un garçon  qui a perdu une jambe accidentellement,n’a pas de prothése et se déplace avec une béquille, un autre a subi une électrisation et a été sérieusement brûlé au corps et au visage, un autre a perdu la vision d’un œil.

D’aprés Rajan, certains subissent des violences familiales importantes en particulier des petites filles abusées par des péres alcooliques.

En début de matinée, les plus grands qui sont scolarisés en sixiéme dans un collége passent chercher leur boite contenant leur repas du midi, celui ci est payé par le budget des 220 repas que nous finançons .

Les collégiens sont propres , complétement transformés, difficile de les imaginer vivre dans des cabanes en toile et de penser que quelques annues plus tôt ils étaient aussi sales et mal vêtus que les plus jeunes. Ils sont sérieux, ont envie de réussir malgré les conditions si difficiles de vie. En fin d’aprés midi, au retour du collége, Jagdish, leur donne des cours de soutien.

Vers 10h30, le repas est servi pour tous les enfants. La cour étant trop petite depuis la construction des 2 nouvelles classes, le repas n’est plus servi dehors mais dans les classes. Les plats arrivent directement de la cuisine du restaurant de Sukhdev par des portes qui communiquent à chacun des étages. Pas de lavage de mains avant le repas, Rajan et son Èquipe sont tout à fait d’accord sur la nécessité de cette mesure d’hygiéne mais l’achat du savon liquide (nécessité d’un flacon de 250 ml par jour) revient à 55 roupies par jour et Rajan voudrait savoir si nous sommes prêts à financer cette dépense.

Le repas est copieux, riz en quantité, dal ( lentilles), légumes frais et fruits frais, parfois chapatis mais beaucoup de petits n’aiment pas les légumes . (Jamais d’œufs ni de viande.)

Aprés le repas, les enfants descendent leur assiette et se rincent les mains.

Le samedi est un jour un peu particulier, il est consacré aux activités artistiques ( dessin, peinture, chant, musique et danse) et Sukhdev leur prépare un repas amélioré comme du riz Byriani.

Les enseignantes ne parlent pas anglais et c’est donc difficile de communiquer avec elles.

Le départ des enfants est un grand moment, l’organisation est impeccable. Avant de quitter la classe, ils font une priére afin d’Ítre protégés d’un éventuel accident pendant le retour puis chacun se range dans la cour en fonction du véhicule qu’il doit prendre et de la place qu’il doit occuper. Un grand ´tuk tuk fait 2 tours avec à chaque fois environ 30 enfants à bord, le minibus (9 places en Europe) transporte au moins 54 enfants, un autre petit riskshaw prend une dizaine d’enfants, d’autres repartent à pied. A chaque fois, les plus petits sont entassés debout devant , il ne vaut mieux pas penser à un coup de frein brutal!

 

Visite de quelques lieux de vie:

A Sarnath , des familles vivent dans des cabanes de toile en bordure de la route sur un terrain trés sale, entouré d’eau stagnante. Dés notre arrivée, nous comprenons l’absence de certains enfants, une épidémie de rougeole s’est déclarée. Certains enfants sont trés malades, ils toussent, semblent avoir une forte fièvre mais ils n’ont comme refuge que de s’allonger directement sur le sol sans même une couverture pour certains. Spectacle qui fend le cœur !

L’aprés midi même, Rajan chargera le chauffeur du minibus de conduire ces enfants chez le médecin. D’aprés Rajan, les familles ne font pas vacciner les enfants ( trop cher) et se contentent de faire des pujas ( priéres) pour les protèger. Des vaccinations sont prises en charge par Amistad effectuées par des médecins sérieux car il aparaît que certains sont capables d’injecter de l’eau à la place du vaccin . ( tout est bon pour faire du profit†!).

.

 

Aucun confort dans ses cabanes, pas d’eau, pas de toilettes, le danger de la route en permanence, seul un branchement clandestin au rèseau électrique permet le confort d’une petite amoule électrique.

Il arrive que les familles se nourrissent en tuant les rats et les cochons sauvages. Récemment un bébé de 2 mois a été emporté par un chat pendant une nuit et retrouvé mort !

Deuxième lieu de visite , à l’entrée de Varanasi où les cabanes sont situées sur un terrain vague entouré de maisons plutôt aisées.
Là, vivent surtout des familles de réfugiés du Bangladesh , il s’agit de réfugiés économiques sans papiers, ils sont de religion musulmane. La plupart vivent de la récupération de déchets. Environ 25 enfants fréquentent le BSS. Tous les enfants sont pieds nus, juste un point d’eau, pas de toilette ni d’électricité et pendant la mousson il paraît que le terrain est tout inondé. Nous reconnaissons les enfants du BSS aux pulls qu’ils portent apportés l’an dernier par Chantal.

 

Nous terminons notre visite par le village des lépreux. 20 enfants seulement sont scolarisés au BSS, les autres ne vont pas à l’école mais sont trés demandeurs. Faute de place, Rajan a dû faire un choix trés difficile. Les grands parents de ces enfants sont atteints de la lèpre, le gouvernement leur a donné une piéce pour vivre et le droit à quelques soins. C’est dans cette pièce que les grands parents hébergent leur famille. Celles ci étant trés nombreuses, la surpopulation est flagrante. Toutefois, le village dispose de points d’eau et d’électricité.

Nous y rencontrons une jeune femme d’environ 25 ans, elle attend son dixième enfant mais  en adéjà perdu 6 . Rajan nous dit que pendant les prochaines vacances d’été elle essaiera de développer la contraception,un gros travail en perspective!

A chacune des visites, le présence de Rajan est trés appréciée, elle est tout de suite trés entourée, chacun a quelque chose à raconter, une demande à formuler, (souvent des problèmes de santé). C’est une véritable assistante sociale qui en plus de l’aide apportée aux enfants vient aussi soulager les familles.

Impressionnant !

 

 

Les Ètudiants du CIHTS

Malheureusement, je les ai trés peu vus pendant mon séjour. 6 étaient partis à Dolanji pour les 80 ans de l ‘Abbot, (ils avaient obtenu une autorisation spéciale de sortie car ils n’ont pas de vacances d’hiver) les autres étaient trés pris par des conférences importantes. Je n’ai pu les voir tous (sauf Tsering Dolker) que la veille de mon départ; ils vont bien et sont ravis de leur cadre et de leurs conditions de vie. Ils ont tous beaucoup changé. J’ai pu remettre leur argent  à chacun .

Ugyen a fait le maximum pour nous être agréable, se démenant au maximum pour nous obtenir une belle chambre, organisant les rencontres, les visites…

En ce qui concerne les étudiants Bön à Sarnath, effectivement, Ugyen m’a confirmè qu’ils Ètaient un peu isolès, pas toujours bien acceptès par les autres.

Au CIHTS,nous avons rencontré l’oncle de Yungdrung Wangyal que je parrainnais à Dolanji. Il est Geshé et responsable du département des études tibétaines. Nous avons parlé du Mustang, de notre nouvelle orientation pour développer l’aide dans des écoles du Népal afin d’éviter aux jeunes enfants une séparation familiale trés difficile. Il est tout à fait d’accord avec ce projet. Au cours de cette conversation, nous avons appris que la petite nonne qui vient d’arriver à Dolanji est la nièce d’Ugyen Buthi. (moment inattendu aussi avec la rencontre du gand pére de Yungdrung Wangyal rencontré en septembre 2006 à Jarkhot lors du voyage au Mustang, il est venu faire soigner son cancer de l’estomac.)

J’ai aussi rencontré Gyalpo, qui vient du Dolpo et qui est pris en charge par action Dolpo. C’est un garçon charmant, prêt à nous aider en cas de besoin.

Monique

Losar à Dolanji

TIBETAN        NEW YEAR

 

at the

Yungdrung Bön Monastery of Menri

According to the Tibetan lunar calendar, the name of the coming year is the Earth-Ox year and it begins on February 25th, 2009

.

In the Bön tradition, the 1st month of each Tibetan year is considered a holy month, and is called
                 Bum-Gyur Da-Wa.

During this holy month (in 2009, February 25 – March 26), all prayers and practices are multiplied 100,000 times.

2009

Dates Events:

Western date (Tibetan date)

Feb. 21, 22, 23 (27, 28, 29) (dGu-gTor Chen-Mo) End of year ritual for averting

evil before the New Year starts.

February 24,

Tuesday (30, new moon) (gNam-sTong) New Moon. Preparations for Lo-Sar.

————————————————————————————————————

February 25,

Wednesday (1) (Lo-Sar) 1st day of the New Year. Early morning, an Auspicious takes place: the first food offering (Tshogs)

Greeting Ceremony

of the New Year is by the Abbot of Menri to all the senior lamas,

monks, nuns, children, and villagers.

Then, villagers bring their first tea and food of the New Year to the Abbot to wish him a Happy New Year.

Feb. 25,

26, 27, (1, 2, 3) (Lo-Sar) traditional Tibetan New Year festival.

New Year festival parties.

February 27

, Friday (3) (bSang-gSol) ceremony. Incense fumigation ritual and universal prayer offerings, following the Bön tradition.

All are encouraged to come.

February 28, March 1st (4, 5) 653rd birth anniversary of Nyame Sherab Gyaltsen,

First Abbot and founder of Menri Monastery in Tibet.

« Flower Offering » ceremony to the 1000 Buddhas.

March 4,

Wednesday Gathering ceremony and prayers by all villagers of the Bönpo

(8,

2nd quarter moon) settlement.

March 8, Sunday (‘Cham) traditional Bön masked dance festival.

March 10, 11 (14, 16) Birth anniversary of Lord Tonpa Shenrab,

Founder of the Bön religion.

March 11,

Wednesday (16, full moon) « Flower Offering » ceremony to the 1000 Buddhas

.

March 17, 18 (21, 22) (Ma-rGyud Tshogs-mChod) Mother Tantra ritual(22, 4th quarter moon) chanted following the Shen lineage tradition.

 

March 19 to 25 (23 – 29)

Retreat of sMar-Ba’i Seng-Ge (« Lion of Speech »)

 

wisdom deity.

 

Prayers, invocations, chanting, Tshogs and butter lamp offerings performed by all monk students of the Bön Dialectic School.

March 26, Thursday sMar-Ba’i Seng-Ge « Lion of Speech » wisdom deity(30, new moon) initiation performed by the Abbot of Menri to all the monks, nuns, children, and villagers.

 

 

 

 

Our thoughts and prayers are always with you.

 

 

 

 

 

Menri Trizin private secretarial office:

MENRI Monastery

Bouddha’s smile school et centre des hautes études Tibetaines

Compte rendu de la visite de Buddha Smile School et des étudiants tibétains de Dolanji à Sarnath  en  novembre  2008

Nous arrivons au moment des examens du 1er semestre (fin octobre, début novembre /le 2ème série de tests se fait fin avril,début mai) après les fêtes de Diwalli ; nous restons des observatrices discrètes pour ne pas déranger, malgré un accueil chaleureux de la part de Rajan et de son frère Jagdish. Les professeurs parlent très peu anglais, elles enseignent en hindi et je communique peu avec elles sinon par sourires et namasté.Les classes étant ouvertes, je demande à Rajan de prévenir que ma présence -et celle de ma soeur- est simplement amicale et n’a pas de motivation de contrôle sur leur pédagogie mais d’observation et de découverte.C’est une école privée, Rajan construit entièrement le programme et la progression de toutes les classes, me dit ne pas suivre les programmes académiques indiens car les enfants ont plus de difficultés, sont plus lents et n’ont pas d’encouragement parental.Elle est particulièrement vigilante aux progrès de chacun et prend la place du professeur si celui-ci ne fait pas progresser ses élèves suffisamment.Chaque jour une pensée est écrite sur les tableaux ex : « true love is the gift of God ».

la journée commence ,style britannique ,par une prière puis une chanson « we shall overcome (nous surmonterons nos difficultés)  de Joan Baez, chantée au micro par Rajan accompagnée de tous les enfants puis l’hymne national indien .En bas les 4 classes entendent les chants grâce à un haut-parleur.Rajan restent au 1er étage en face des 4 classes des plus jeunes.Parfois un ou plusieurs enfants viennent chanter au micro à ses côtés.A la fin des examens et à la remise des résultats ,des petits ont dansé ,beaucoup de joie et de fierté partagées, remise d’un petit ballon à chacun ( cadeau publicitaire).
Nous avons participé à la journée de l’enfant, le 14 novembre, chant et danses des plus petits, décorations dans les classes et distribution de bonbons comme chaque jour.

Jagdish (sa famille, femme et enfants habitent à Kolkata), est « Principal » de l’école, surveillant général, superviseur, présence masculine utile parmi le personnel majoritairement féminin.Il est également professeur d’électronique dans l’école, travaux pratiques et construction de pièces détachées .Il s’occupe de l’administration avec Rajan, des emplois du temps , supervise les cours et la discipline.

Il y a 8 professeurs 6 plus 2 et un extra en cas d’absence de l’un d’eux.Il y a 8 classes ; les enseignants tournent dans chaque classe toutes les demi-heure, en fonction de leurs compétences et sont chacun responsable d’une classe ;
La nursery (à partir de 3 ans), LKG 1(lower kindergarden) entre 4 et 6 ans, UKG2 (upper kindergarden) 6 ans,
class I, II, III, IV et V.

Horaires : l’hiver de 8 à 13 heures, lunch à 10 heures.En décembre et Janvier de 8.30 à 13.3O ou parfois à 9 heures à cause du brouillard
L’été de 7.30 à 12.30, lunch à 9.40.
Pendant les examens : de 8 à 11 heures avec le déjeuner à 11heures.

La classe de 6ème : ils sont 9 garçons et 5 filles ,ils viennent le matin au BSS « pointer » puis partent en bus à leur collège ;cours de 9.30 à 16h ;ils reviennent au BSS et ont une heure de soutien de 16h30 à 17h30 ;un petit groupe joyeux et dynamique, motivé et doué pour les études.un garçon est très bon en sport et Rajan cherche une section « sport études »pour lui ;Les filles travaillent toutes après la classe, servante dans une famille ou fabrication de mala et bracelets ou ménage chez elles .Problèmes familiaux importants pour la plupart,filles battues,discrémination sexiste etc.

 

Nous abordons le problème de l’extension de l’école ; un terrain serait disponible à côté de l’école, il appartient à 5 frères ; Sukdev, le mari de Rajan, est en pourparler avec eux ; il serait très cher.Rajan espère une solution d’ici 5ans.
Elle aimerait une petite pièce pour en faire son bureau ; elle parle d’une pièce sous le restaurant de son mari, qu’elle aimerait utiliser comme salle pour l’assemblée du matin, les prières et des petits groupes de travail indépendants.

Devant l’état d’hygiène des plus petits surtout, à leur arrivée le matin, et vu le grand évier dans la cour construit cet été avec 4 robinets, je suggère la pose de bouteille de savon liquide pour que les enfants se lavent au moins les mains avant d’entrer en classe.Rajan me dit qu’elle va y réfléchir et en parler à son équipe.
.Tous les professeurs ont été d’accord pour que les enfants apprennent l’hygiène des mains,l’eau ne suffit pas .Elles ont suggéré de faire laver les mains avant le déjeuner de leur classe,classe par classe ,et de surveiller ainsi l’utilisation du savon et la bonne marche de la manœuvre . A Monique de vérifier en Février.

 

Le verre de lait sucré :le prix du lait a augmenté ,il est à 20 roupies le litre ;je me suis renseignée à Delhi, confirmation, et jusqu’à 25 roupies le litre selon la saison.Je payais 5 roupies parfois 2 roupies le thé au lait dans un verre dans les gargottes .Sukdev me dit que c’est alors du lait en poudre, chimique et que les gargottes n’ont pas les frais ni les taxes qu’il a à payer dans son restaurant en plus des bonbonnes de gaz avec abonnements (souvenir de Dolanji…).Je suggère un verre de lait chaud sucré les 3 ou 4 mois d’hiver ,ils sont d’accord et au prix de 7 roupies le verre .A nous de décider.Je n’ai pas suggéré de biscuit.Rajan pense que ce serait bien au moins pour novembre, décembre ,janvier, février et aiderait les enfants à se concentrer en classe.

Sukdev nous demande également d’augmenter le repas des enfants, .Les repas qui sont servis sont des « thalis », assiette copieuse, riz, dal, petits légumes et chapati,plus morceaux de fruits frais chaque jour,pas d’œufs ni viande.

Céline et Laetitia : nous avons été contentes de les rencontrer (surtout ma sœur pour parler français !) et de souvent partager, de profiter de leurs connaissances de Varanasi également. Elles sont arrivées à une période peu propice à un travail régulier à l’école : fêtes de Diwali puis examens de fin de 1er semestre, pendant ces congés elles ont voyagé : Agra, Darjeeling et Kolkata chez le frère de Rajan mais globalement se sont ennuyées pendant leur stage au BSS.Rajan a été très dévouée lors de l’hospitalisation de Céline.Les débuts ont été assez difficiles

Elles ont pu au début faire quelques essais d’initiatives personnelles en petits groupes dans la petite section mais pas souvent ;

elles n’ont pu communiquer avec les professeurs qui ne parlent qu’hindi et leur présence selon elles n’a pas été bien acceptée par les professeurs.Une expérience à nuancer donc malgré l’enrichissement personnel important et la validation d’un stage obligatoire original pendant leur 2ème année de formation d’éducatrice spécialisée.

Discipline : beaucoup d’amour et d’écoute de la part de Rajan envers les enfants, de fréquents gestes de tendresse et des caresses ; ils lui racontent leur problèmes familiaux et elle intervient dans les familles quand il y a menace de vente à un étranger -cas assez courant- coups et maltraitances de toutes sortes.Rajan joue un rôle important d’assistante sociale auprès des parents et leur rend visite souvent pour insister sur la nécessité de scolariser leurs enfants.

La « nursery » petite classe de maternelle :les enfants, sales et endormis sont tenus de rester assis, de ne pas bouger ni parler, le doigt sur la bouche comme le montre la maîtresse, peu de créativité personnelle vu le manque de place et de moyens.A la pause des professeurs, les plus grands surveillent les plus petits, les coups tombent souvent pour maintenir le calme ;les enfants n’ont pas de cour de récréation et doivent sans cesse rester calmes ;les professeurs tapent également les enfants, une tape sur la tête et le visage.

Camp d’été : c’est une grande fierté pour Rajan, ce premier prix pour le spectacle donné par 22 enfants de l’école ; nous avons vu des photos et il y a un CD réalisé dont un pour l’Arche de Dolanji, que je n’ai pas eu finalement ; oubli de ma part. Rajan a été formée aux méthodes de Maria Montessori et voudrait les appliquer davantage au BSS mais pour l’instant il y a manque de moyens et de place.

 

Besoins et souhaits :Rajan aimerait avoir les moyens financiers de sortir les enfants ;
-un pique nique une fois par an au moins pour les 220 enfnats ,une à deux classe à la fois .
-les emmener voir un magicien célèbre O.P Sharma, à Varanasi ,classe par classe à la fin de la période d’examen
-elle aimerait emmener les grandes classes voir un film « pédagogique »sur grand écran ;ils ne sont pas sur DVD

Pour le prix de la Compassion qui leur sera remis à San Fransisco en Avril,Rajan et Sukdev sont terrifiés à l’idée de prendre l’avion.Ils espèrent être accompagnés de Dana et John de l’association Amistad
Leurs 2 filles Daisy 12 ans et Rosy 7 ans vont dans la même école privée,assez loin de Sarnath ,Travail consciencieux et dévoué de la part de Rajan,qui s’investit énormément auprès de ces enfants défavorisés,contrôle tout avec sérieux,tient les comptes et s’occupe de ses 2 enfants .

 

Etudiants de Dolanji au Tibetan Institute de Sarnath

 

En Avril 2008, 8 élèves de Dolanji ont été sollicités sur leurs résultats scolaires pour passer le concours d’entrée à Sarnath ;7 y sont allés -une étant malade- 4 ont réussi :Yundrung wangchuk,Pema Dawa,Dechen Tsomo(girl) et Tseten Rangshar(boy) .D’après Pema Dawa, à leur départ, le bureau monastique leur a donné 3000 roupies à chacun ;tout a été dépensé en vêtements, chaussures produits d’hygiène etc. Ils ont été heureux de recevoir l’argent de l’Arche de Dolanji et nous remercient beaucoup. Le moine de la Guest house de Dolanji Dundrunp a donné à certains une valise, des chaussures …que les visiteurs laissent en partant.Ughen me dit que les étudiants reçoivent de l‘argent de l’institut Bön de Sarnath, envoyé par Nyima Tsering ,1200 roupies 2 fois par an, à chaque examen.L’argent est déposé à la banque par le directeur des études de l’institut, qui leur donne pour les examens d’hiver et d’été. J’ai essayé d’insister d’en savoir plus mais c’était délicat.

Pema Dawa et d’autres jeunes me disent qu’ils sont heureux ici, plus indépendants, autonomes et sont motivés pour leurs études dans un cadre agréable ; ils ont plus de facilités : bibliothèque, Internet et de bonnes conditions de travail, en petits groupes ; ils souffrent seulement de la chaleur.

La maman de Pema Dawa est venu le voir au printemps 2007 à Dolanji, après 9 ans de séparation ; elle souhaite que son fils devienne moine ;le Abbot préfère que Pema Dawa étudie et choisisse de devenir moine plus tard s’il le souhaite .

 

Ughen a beaucoup changé, elle est joyeuse-je l’ai connue timide et réservée- parle beaucoup, rit aux éclats et étudie beaucoup ;elle m’a fait visiter sa chambre, qu’elle partage avec une amie ;malgré la période de révisions ,nous l’avons vue souvent seule ou avec le groupe :procession à Sarnath, visite du temple de Bouddha sous le Bodhi tree,visite des reliques de Boudha le soir de la pleine lune, après-midi dans le parc , et 2 après-midi dans notre chambre, une pour fêter le départ de Cécile et Laetitia ,l’autre pour fêter notre départ ;chants et danses tibétaines ,joie et rires, . Bons moments d’échange et de d’affection.

Ughen nous dit être la seule de sa famille à étudier, à vivre en Inde et a conscience de sa chance .En juillet 2009, elle passera l’examen d’entrée en médecine tibétaine et continuera ses études 5ans .
Ughen passe ses examens en décembre et partira vers le 9 à Katmandou,-pour 10 jours- prix du bus environ 700 roupies, rejoindre sa sœur aînée qui y sera pour inscrire leur plus jeune frère dans une école de KTM.Elle n’a pas le temps d’aller dans son village .Elle portera à Takla les vêtements que j’avais emportés pour lui expédier ; ce sera l’occasion d’avoir des nouvelles de Takla par son intermédiaire.
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Une journée -type :

5.30 am :lever et toilette
6h : yoga ou méditation et prières sur la terrasse/leçons à apprendre
7h : petit déjeuner
8h : cours prières Bön
8h45-12.45 : tibétain, anglais, sanscrit, religion Bön, économie selon les sections
1pm : déjeuner
2pm : une heure de repos
14.30-16.30 : étude à la bibliothèque
16.30 à 17.30 : sport, basket-ball ou football, promenade
17.30 à 19h études des cours « memorising »
19h dîner et retour au dortoir à 20h
les sorties ne sont autorisées que jusqu’à20h pour les garçons ,18h pour les files ;1er retard 50 roupies d’amende,2ème retard 200 roupies ,3ème retard ils sont exclus de l’institut.
Après le repas, étude dans leur chambre et coucher vers 22h.
Ils sont libres de sortir le samedi après- midi, cinéma 5roupies ou promenade entre eux, ou temple de sarnath.
Le dimanche matin les nouveaux en classe 9 ont des cours de soutien, de sanscrit.

 

Martine
Le 3 décembre 2008

Lettres d’étudiants

   traduction des courriers par Martine Bussier 

Takla est étudiant en tourisme à Katmandou

 

Je suis Takla .Je vais écrire sur ma vie à Katmandu.le matin .Je me lève à 5.30h,
vais à l’université de 7 à 12 h.Puis je rentre chez moi, cuisine le déjeuner pour mon plus jeune frère et moi qui est aussi scolarisé ;puis j’étudie l’après-midi de 16 à 19h;parfois je vais chez des amis, ou me promène à Bodnath ou Sawambu.

J’aimerais m’inscrire dans un cours  international de langue et d’informatique car je n’ai pas assez d’occupation ;parfois, je m’ennuie de rester sans rien faire dans ma chambre ;je me sens paresseux et triste car parfois mes copains de classe font des sorties ,comme samedi ,il y a un pique nique mais je ne peux pas y aller car je n’ai pas assez d’argent.Voici ma vie à Katmandu.Je partage mes problèmes avec vous Monique et avec Martine car vous me connaissez .J’ai regardé le blog,le Bön children’s home et mes copains et vous aussi .Je pense au BCH.Prenez soin de vous et que Dieu vous bénisse.merci ,votre étudiant
Takla

Ugyen  Bhuti

Je suis étudiante à l’INSTITUT Tibétain /CIHT de Sarnath/Varanasi.Il y a de nombreux étudiants tibétains, certains étudient la philosophie comme matière principale, d’autres la médecine tibétaine, ce qui est mon cas.Dans cet Institut, j’y suis depuis 2005 et pour 9 ans au total.Depuis 4 années, j’étudie 6 matières y compris la médecine tibétaine de base. Avant de me spécialiser, je dois passer un examen de médecine -en juillet 2009- et si je réussis j’étudierai encore pendant 5 ans.je souhaite devenir un bon docteur en médecine tibétaine à l’avenir.Comme nous le savons tous, être médecin est très important et utile dans notre monde actuel.J’aime aider et soigner les nécessiteux et les malades.
Nous savons que chacun est interdépendant de l’autre, c’est pourquoi nous devons nous aider les uns les autres.J’aime être ici à Sarnath pour faire mes études de médecine.

UGYEN BHUTI

voyage à sarnath 02/08

Séjour de Jacqueline Coudurier et Chantal Foin en Inde du 21 février au 7 mars 2008

Ce voyage avait pour objectifs:

1) Mettre au point le nouveau projet à Sarnath- la boudhas’ smile school (BSS)

2) Rencontrer les étudiants de Dolanji que nous soutenons financièrement, inscrits à l’université bouddhiste de Sarnath (CIHTS)

3) Enfin se rendre à Dolanji pour rencontrer les enfants, dont les 21 parrainés restant,

Expliquer  le pourquoi de notre désengagement progressif et leur parler de nos nouveaux projets.

BOUDDHA’S SMILE SCHOOL


Nous avons commencé notre séjour par la visite de la Buddha’s Smile School (BSS)
qui est située dans une banlieue nord-est de Varanasi (ex Bénares) un peu l’écart du bruit, de l’agitation, des embouteillages.
Aprés une nuit dans le train, nous avons été immédiatement accueillies à l’école par Rajan et son mari Sukhdev. Pendant une semaine, nous avons pu observer, prendre contact et organiser notre aide.

Cette petite école privée a été créée en 2003 par une jeune femme indienne, Rajan, pour accueillir les enfants trés pauvres vivant au bord des routes ou dans des bidonvilles, de la caste des Intouchables. Ces enfants, pour survivre, mendient autour des temples bouddhistes nombreux à Sarnath.


Au début elle s’est occupée seule d’une vingtaine d’enfants et au fil des années, elle a accueilli de plus en plus d’enfants pour atteindre aujourd’hui le nombre de 220, maximum qu’elle puisse faire vue l’exiguîté des locaux. Les enfants de 3-4 ans jusqu’à 13-14 ans se serrent dans 6 petites salles sans fenêtre ni porte Il y a quelques bureaux pour les plus grands dans 2 salles. Devant, une petite cour ou les enfants prennent leur repas vers 10h30 en 2 services. Ce repas est préparé par Sukhdev et ses aides cuisiniers dans le petit restaurant contigu.


Pourquoi et comment l’Arche de Dolanji a-t-elle décidé d’aider cette école?



Rajan a pu mener à bien son projet grace à une association américaine qui a tout financé jusqu’à présent ( salaire des enseignants, matériel scolaire, repas ) Les uniformes ont été payés par un donateur particulier ainsi que l’achat récent d’un minibus permettant d’aller chercher les enfants dans leur village et de les ramener.
Mais depuis l’automne dernier, cette association a annoncé qu’elle ne pourrait plus financer les repas à partir de février 2008. Un membre de notre association, étant venu voir les étudiants du CIHTS, a pu visiter cette école et comprendre la vive inquiétude de Rajan et son mari: si les enfants ne recevaient plus ce repas quotidien, le seul pour la majorité, ils ne viendraient plus à l’école.
L’association a donc pris la décision de financer les repas des 220 enfants à partir de mars 2008.
Le coût du repas a été évalué à 15 roupies, ce qui fait une somme de 1500 rps par mois environ. Nous avons apporté 4500€, ce qui correspond à la prise en charge des repas pour 3 mois (Mars, Avril, Mai).
Le rêve de Rajan est bien sûr de pouvoir agrandir les locaux afin d’accueillir un maximum d’enfants, car, pour l’instant elle ne peut accueillir que les plus pauvres parmi les pauvres. Elle aimerait aussi créer un petit internat afin de pouvoir soustraire certains enfants à l’influence trop néfaste de leur milieu (maltraitance par parents alcooliques, petites filles violées
ou menacées d’étre vendues..)

L’école fonctionne tous les jours de 8h30 à 13h, sauf le dimanche. Chaque matin le minibus et 2 autorickshows vont chercher les enfants dans les différents villages ( au nombre de 6 dont un village de lèpreux). Nous avons pu aller visiter ces villages avec Rajan et l’équipe d’enseignantes. Ce fut trés éprouvant, mais aussi tellement émouvant de voir comment le dévouement de cette équipe est récompensé par l’accueil et le sourire des enfants.

les enfants reçoivent un enseignement de languues (anglais,hindi) dès la maternelle,de math et matières générales,dispensé par 7 jeunes indiennes.Il y à six niveaux correspondant à 1année de maternelle et 5 années de primaire.
le frère de Rajan fait office de directeur.

 

 L’idée d’acheter un terrain contigu à la maison actuelle est en cours, la construction ne fait pas peur à Sukdev, comme il l’a déjà fait pour l’école, son restaurant, sa maison. Tous deux ne ménagent ni leur temps ni leur peine, ni leur amour des enfants pour tout cela.
Vous pouvez consulter le site internetÅ: http://www.buddhas-smile-school.org


LES ETUDIANTS DU CIHTS:

( centre des hautes études Tibétaines)

7 étudiants de Dolanji ( 10 en 2008) sont aidés par notre association, 4 filles et 3 garçons..Une fille est en 3éme année de médecine tibétaine, tous les autres sont en 1° année.

Les 3 garçons étudient l’Histoire Tibétaine, 2 filles la médecine tibétaine et la 3° fille l’Economie.
Ils ont tous 9 années d’études à faire. 

– Les frais de scolarité, hébergement et nourriture (hors vacances scolaires) sont pris en charge par l’Université. Ils sont hébergés en chambres de 6 (pour les filles) ou 8 (pour les garçons). Les locaux sont corrects, douches et wc collectifs. L’internat des filles et des garçons sont séparés et clos. Il existe un gardien pour chaque bâtiment, les filles doivent rentrer à 18h, les garçons à 19h30, de la 1°à la dernière année. Ils travaillent beaucoup en bibliothèque, la discipline est stricte.

L’ensemble des locaux est situé dans un parc agréable, boisé et trés propre, véritable havre de paix compte tenu de l’environnement à l’extérieur du centre.
– Tous les étudiants que nous aidons sont originaires du Népal, (Mustang, Dolpo ou Kathmandhu). Ils étaient scolarisés à  Dolanji depuis l’age de 6 ou 8 ans, ne sont jamais retournés chez leurs parents, sauf U… qui a fait le voyage dans son village natal l’an dernier.
Ils ont tous passé les vacances d’hiver à Dolanji . C’est le BCWC- Nyima tsering- qui est leur responsable à Dolanji. Dolanji reste leur port d’ancrage. Ils seront en vacances d’été du 22 mai au 7 juillet 2008.
Notre aide financière a été fixée  pour chacun d’eux aprés évaluation de leurs besoins (vêtements, chaussures, produits d’hygiène.).


DOLANJI

Aprés 28h de voyage depuis Varanasi, Dolanji nous semble plus que jamais une enclave dorée. Le but de cette visite étant d’expliquer aux responsables et aux enfants la diminution de notre aide financiére.

– Nous avons trouvé les enfants en super forme, bien habillés. Ils ont tout de suite approuvé notre projet auprés des enfants des rues de Sarnath.
– Le nouveau bâtiment du BCH (3 étages dont 2 aménagés en dortoir pour les petits et les filles d’âge intermédiaire) est terminé, il reste le ménage à faire et les enfants devraient pouvoir y dormir dans 15 jours.
.

 

Comme nos visites à Dolanji seront plus rares maintenant, la responsable du BCH, Tsering Dolkar nous a promis de transmettre le courrier aux enfants. Vous pouvez lui écrire et indiquer le nom de l’enfant en second;
Idem pour le BCWC: adresser le courrier à Geshe Yungdrung qui le transmettra à l’enfant.
Adresse: BCH ou BCWC :Dolanji, P.O. Kotla PanjolaVia Oachghat-Solan, distt. Simour H.P Indi

Nyma Tsering s’occupe des étudiants qui quittent Dolanji à la fin de leur scolarité, nous restons en contact avec lui pour une aide éventuelle (cf les étudiants de Sarnath)
-SS Menri Trizin XXXIII ( équivalent du dalaï lama pour les bönpos ) trouve notre projet de Sarnath trés positif car dit-il ,la situation des petites filles en Inde est trés difficile, des décés déguisés en accident du fait du probléme de dot lors du mariage.
Nous avons été bien accueillies.
Pour ceux qui veulent se rendre à Dolanji, ils seront toujours les bienvenus.
Voilà 11 années de travail qui se terminent et nous pouvons en mesurer les résultats positifs

 Merci à tous ceux qui nous suivent ou nous rejoignent vers de nouveaux horizons.

Chantal et Jacqueline

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